Il commençait à se faire tard. La nuit tombait lentement. Les elfes de maison s'affairaient probablement en cuisine pour les derniers détails. Dresser le repas pour l'équivalent de cinq tables aussi grandes que celles de Poudlard demandait un travail titanesque et une patience à toute épreuve. Les élèves et les professeurs terminaient leur journée pour la plupart fatigué, mais satisfait. Lumen, elle, n'était pas allée à son cours de l'après midi. La lettre que l'hibou de ses parents avait transporté jusqu'au professeur Von Staël laissait un gout amer. La gryffondor râlait intérieurement après cet oiseau de malheur d'être aussi bête et paresseux. Elle préférait sa chouette, Lilith, bien plus fiable et plus maligne. Elle se demandait à cet instant précis comment toutes les lettres de ses parents lui étaient parvenues. Après avoir tiré une grimace en découvrant la lettre, elle était partie vers le parc et plus précisément auprès des sombrals dans la foret interdite, qui s'avérait être une sorte de refuge à ses yeux. Armée de son crayon, elle dessinait pour se calmer et se changer les idées. Les traits formaient une scène des plus attendrissantes, un sombral qui s'occupait de son petit, ce qui se passait d'ailleurs devant elle. Quand elle eut finit de parfaire son oeuvre, elle reporta son attention sur ce que ses parents lui avait écrit. Elle tira le parchemin soigneusement plié de son enveloppe et relut doucement l'écriture propre de son père. Les premières lignes étaient sans originalité, sans grand intérêt, formelles, neutre ni plus ni moins. Au milieu du deuxième paragraphe, une allusion à sa soeur jumelle lui arracha un rire sarcastique. Aileen aurait été contente d'être fiancée de force. Quelle fille aurait été ravie de ne pas avoir la chance de choisir celui auquel on serait lié pour 'toute une vie' ? Bien que les mots soient exagérés, Aileen ne savait pas dire non, alors forcément, on lui faisait dire tout et n'importe quoi depuis sa mort. Toutefois, Lumen ne comptait pas en faire une histoire, pas pour le moment en tout cas. Elle était trop perturbée, trop surprise pour être dans la capacité d'apporter son refus. Quoique, elle ne se soumettrait pas non plus à leur volonté sans rien dire. Pour le moment, elle était juste... choquée. Mais ce qui attisa très clairement son attention était lee nom de ce garçon auquel ses parents l'avaient enchainé. Dolohov. Les Macmillan avaient misé sur une lignée très ancienne et surtout pure. Lumen se disait que son père avait dû faire des pieds et des mains pour obtenir une telle alliance. Mais malgré tout ce qu'elle pouvait dire, il était sans conteste un véritable serpent, les couleurs qu'ils portaient autrefois prouvaient à quel point elle avait raison de penser cela de son père. Pas que ce soit particulièrement négatif. Au contraire, ça pouvait apporter pas mal de choses, un peu comme cette alliance. Son père, elle le décrirait particulièrement intelligent et rusé, sachant vanter les mérites de sa famille sans paraitre arrogant. Ce qui faisaient sans aucun doute ses atouts principaux. Combien de fois l'avait-elle vu s'imiscer dans les conversations des autres et s'incruster l'air de rien ? Telle était la question.
C'est en lisant la suite que ses pensées revinrent vers son "fiancé" - elle avait encore du mal avec ce mot. La précision qu'apportait son père ici ne faisait tilt dans sa tête qu'à ce moment-là. A la première lecture, cette petite phrase était réellement passée à la trappe. Il avait une jumelle. Pour beaucoup, cela n'aurait aucune importance. Mais maintenant, elle voyait précisément le visage d'Aleksey, un serpentard, sans grande surprise. Elle ne le connaissait pas vraiment. Elle avait eu l'occasion de le croiser, mais elle ne se souvenait pas lui avoir parlé plus que ça. A présent, elle pouvait le repérer au cas où l'envie de lui causer s'insinuait en elle. Elle soupira longuement et rangea le tout avec grand soin dans son sac. Lentement, elle se leva, virant les petites feuilles qui auraient pu s'attacher à ses vêtements. Elle jeta un oeil à sa montre. Comme elle s'en doutait, le repas avait en effet commencé. Les derniers rayons du soleil perçaient le ciel. Elle pensa que le coucher du soleil pouvait être une jolie scène à dessiner aussi. Elle entamerait cette tâche un autre jour, pour le moment, elle avait un fiancé à trouver. La grande salle s'imposa rapidement à son esprit. C'était tellement évident. Elle avança jusqu'à la lisière de la foret, en espérant qu'aucun prof ne passe par là et encore moins le garde chasse. Par chance, tout le monde était à l'intérieur. Elle mit son sac sur l'épaule et prit la route vers le château. Elle traina un peu les pieds, se demandant bien ce qu'elle allait pouvoir lui dire. En attendant, elle avait quelques questions. Puis d'un autre côté, ça lui semblait normal d'en parler avec lui, après tout il était concerné dans l'histoire. Elle le considérait un peu comme une sorte de victime de ce mariage arrangé, un peu comme elle. Elle n'était franchement pas motivée à l'idée d'aller dans la grande salle, elle n'avait pas faim après tout. Mais si c'était le premier endroit où il pouvait être, elle ne devait pas faire de chichi et aller contre sa volonté. Puis, ça ne durerait que quelques minutes tout au plus. Cependant, elle ne prit pas de racourci et passa surement pas le chemin le plus long. Elle arriva donc au château bien dix minutes après avoir quitté son refuge. Dans le hall d'entrée, il n'y avait presque personne, seulement deux ou trois premières années qui se dépêchaient d'entrer dans la grande salle. L'un deux faillit lui foncer dessus et elle s'écarta pour ne pas se le prendre ne pleine face et sur un ton désabusé elle lui adressa un : « Fais attention, petit gars. » Mais ce dernier ne la regarda même pas et continua sa route. Il ne l'avait sans doute pas entendue. Elle entra donc à son tour dans la grande salle. Elle avança presque naturellement vers la table des gryffondors tout en jetant un regard vers celle de serpentards. Question d'habitude, que voulez vous. Elle n'entendit pas la voix d'une de ses amis et biffurqua sans crier garde quand elle vit la tête du vert et argent qu'elle cherchait.
Quand elle arriva à sa hauteur, elle se contenta de tapoter son épaule et de prononcer son prénom d'une voix assez forte finalement : « Aleksey ! » Et elle fronça les sourcils en croisant le regard des trois autres qui l'accompagnaient. Elle aimerait bien les saluer eux aussi par leur prénom, mais ils lui étaient complètement inconnus. Elle leur fit un bref mouvement de la main, tout en disant ces quelques mots « Salut vous... trois. » Elle n'était pas très convaincue de la manière dont elle leur parlait, mais peut importait, elle avait essayé d'être polie, mais difficile de l'être avec des étrangers. Elle reporta son attention sur Alek et afficha un sourire légèrement forcé. « Je crois qu'il faut qu'on parle. » Le ton qu'elle venait d'employer était sans appel. Et au moins, il annonçait la couleur de l'état d'esprit de la gryffondor. « Permettez que je vous emprunte votre... ami. » Durant un instant, elle se demanda si le dernier mot qu'elle prononça était réellement approprié à leur situation. Après tout ces trois garçons pouvaient être de banales connaissances ou alors des alliances un peu comme le sujet qui l'amenait à lui adresser la parole. Dans un sourire faussement complice, elle lança : « Je vous le rends dans cinq minutes. » Et elle n'attendit pas plus longtemps une quelconque réaction de ces illustres inconnus et tira un peu sur le bras de Dolohov pour lui signifier de la suivre. Elle n'avait rien contre lui et ne lui voulait aucun mal. Pour autant, elle n'apprécierait pas du tout l'idée qu'il refuse d'accéder à sa requête. Elle ne lui demandait pas la lune. Juste cinq minutes d'attention. Elle le méritait bien, surtout avec la nouvelle qui venait de lui tomber dessus. Et on ne pouvait pas vraiment dire que ce fut la meilleure idée de ses parents. Sur le chemin, elle pensa qu'il était tout de même... utile de préciser les raisons de sa venue. Même s'il s'en doutait surement. « Je ne pense pas que cette histoire de fiançailles les regarde. » D'un bref geste de menton, elle désigna les trois serpentards. Elle ne tenait franchement pas à ce que ça s'ébruite. Ça ne concernait pas les autres. Personnellement, elle n'en dirait pas un mot à ses proches, sauf peut être à Aiden, mais c'était différent, c'était son cousin. Quand ils arrivèrent dans le hall d'entrée, loin des oreilles qui se baladaient ici et là, elle choisit de reprendre la parole. Elle irait franchement. Elle ne se voyait pas faire autrement. Puis, sans trop l'expliquer, elle avait besoin de lui parler de ça. Comme si ça pouvait lui apporter quelque chose. L'inédit de la situation la poussait à prendre des décisions en contradiction avec sa personnalité. « Tu le sais depuis longtemps, toi ? » C'était une véritable question. Elle voulait réellement savoir. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer que ses parents l'avaient prévenu bien avant les siens. Pourquoi maintenant ? Lumen ne saurait le justifier. Cela faisait longtemps qu'elle ne cherchait plus à comprendre ses parents
electric bird.
Dernière édition par Lumen Macmillan le Lun 16 Mar - 17:47, édité 1 fois
Le repas avait débuté dans une ambiance plutôt détendue. La journée avait été chargée au niveau des cours, aussi Alek était content qu’elle se termine enfin. Assis à la table des verts, le jeune homme laissait son regard dérivé vers ses camarades, perdu dans ses pensées. Il percevait la voix de Tania à quelques sièges de lui, préoccupée par les avances d’un Gryffondor un peu trop entreprenant. Alek y mettrait bon ordre prochainement. Personne ne touchait à sa sœur ainsi. Personne. Il ne pouvait s’empêcher de la couver. Après tout elle était sa sœur, s’était son rôle de prendre soin d’elle bien qu’elle soit parfaitement à même de se défendre toute seule. Que voulez-vous, on ne se refaisait pas… Ses yeux se posèrent brièvement sur sa victime préférée : Seila Grey. Cette sang-de-bourbe ne cessait de l’agacer de plus en plus. De toute évidence cette dernière avait totalement occulté la folle nuit de sexe qu’ils avaient partagé. En même temps vu dans l’état où elle était ce soir-là… Soudain, il sentit une main tapoter son épaule.
« Aleksey ! »
Imité par ses camarades, le concerné se tourna vers la jeune fille qui l’avait abordé. Lumen Macmillan. Sa fiancée.
« Salut vous... trois. »
Sa tirade ne pût l’empêcher de sourire. Il ne connaissait pas vraiment cette rouge, Maison adverse oblige, mais le peu qu’il avait constaté jusque là n’était pas pour lui déplaire. Ses camarades se mirent à pouffer bêtement, ce qu’ils cessèrent d’un regard noir d’Alek. Si Lumen devenait véritablement sa promise, les autres devront lui donner le même respect qu’à lui. Dans le cas contraire il s’en occuperait personnellement.
« Je crois qu'il faut qu'on parle. Permettez que je vous emprunte votre... ami. Je vous le rends dans cinq minutes. »
Le Serpentard se laissa tirer par le bras, curieux quant à ce qui allait suivre. Bien entendu il s’attendait à ce qu’ils aient une conversation prochainement. Après tout on ne se fiançait pas de force tout les jours. Marchant vers la sortie, la Rouge lui glissa :
« Je ne pense pas que cette histoire de fiançailles les regarde. »
Alek acquiesça d’une voix neutre.
« Ils l’apprendront bien un jour. Mais tu as raison, pour le moment ça ne les regarde en rien »
Arrivé dans le Hall principale et à l’abri des curieux, Lumen reprit la parole :
« Tu le sais depuis longtemps, toi ? »
Aleksey resta silencieux quelques instants avant d’hausser les épaules, comme si tout ça n’avait rien d’exceptionnel.
« Je savais que ce jour viendrait. Pas que sa serait toi. Ne me dit pas que tes parents ne t’ont pas prévenu qu’un jour ou l’autre ça arriverait ? Tu es de noble ascendance et d’après ce que je sais tes parents cherchent depuis pas mal de temps un bon parti… »
Nulle trace de fierté ne perça dans sa voix. C’était un fait, une constatation.
« Entre nous je suis plutôt content que ça soit toi. Tu es beaucoup de charme et tu sembles… Différente. Dans le bon sens, rassure-toi... »
Alek s’adossa au mur, croisant les bras et sourire aux lèvres.
« J’imagine que tu ne dois pas être très contente de tout ça. Mais tu sais, on n’est pas obligé de se détester. On pourrait… Apprendre à se connaître ? Nos parents semblent avoir tout organisé, j’ai bien peur qu’on n’ait pas trop le choix... Alors autant faire en sorte que ça se passe bien. Tu verras, je ne suis pas un de ceux qui veule une femme soumise et obéissante… Au contraire »
Et là, il tendit sa main à la rouge en lui faisant un petit clin d’œil.
« Et si on commençait par le début ? Salut, moi c’est Aleksey Dolohov. Mais tu peux m’appeler Alek… Et toi charmante demoiselle ? »
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Comme elle l'avait supposé, elle ne passa pas beaucoup de temps dans la grande salle et encore moins à la table des serpentards. Elle ne réagit pas vraiment quand les trois garçons rirent bêtement, étant donné que cela ne dura même pas quelques secondes. Elle se contenta seulement de arquer les sourcils. Aleksey n'opposa aucune résistance et la suivit sans discuter. Ce qui lui facilita amplement la tâche. Ils étaient d'accord sur un point, ce que leurs parents avaient décidé pour eux ne concernaient qu'eux et pas les autres. Elle espérait qu'ils le sauraient le plus tard possible sachant que Lumen se trouvait bien trop jeune pour parler de fiançailles. Après tout, elle n'a que dix huit ans Mais elle approuva d'un bref hochement de tête. Elle n'était pas idiote non plus, chez les familles de sang pur ce genre d'histoire ne restait pas très longtemps secret. Puis ses parents devaient être particulièrement satisfaits de cette alliance, ils finiraient ben par dire que leur charmante fille aînée n'était plus à ... donner. La réponse qu'elle obtint à son interrogation n'était pas tout à fait celle qu'elle attendait, mais ça lui suffisait. Elle haussa les épaules. Est-ce que ses parents lui avaient parlé de se possibles fiançailles. ? Si bien deux ou trois fois. Puis dans un sens, elle avait été élevée dans ce sens. Être la parfaite sang pur pour devenir plus tard l'épouse de. Elle laissa échapper un petit rire sarcastique quand il lui expliqua que ses parents cherchaient un bon parti depuis pas de temps. «Je les reconnais bien là. » Avoua t-elle en souriant doucement. Quand elle disait que ces deux-là étaient de vrais serpents, elle n'exagérait rien. «Si, ils me l'ont dit quelques fois, mais ils parlent sérieusement de ce genre de choses seulement quand ils sont certains d'obtenir ce qu'ils cherchent. Dans ce cas-là, comme tu l'as dit, un bon parti. » Comme s'ils voulaient lui épargner... un faux espoir. Ça sonnait un peu ainsi. Mais en vérité, c'était juste dans leurs habitudes : la discrétion, ce qu'on leur reprochait d'ailleurs très rarement. C'est qu'on appréciait tant chez eux, cette capacité à ne pas faire de scandale et à noyer les erreurs aussi facilement si on leur avait demandé de dire quidditch. «Puis, je m'en doutais un peu à la manière dont ils nous ont élevé ma sœur et moi. » C'était triste à dire, mais sa mère l'avait éduquée justement de façon à ce qu'elle soit parfaite. On ne pouvait pas vraiment dire que le résultat obtenu soit celui voulu. Mais au moins, Lumen avait une connaissance assez large des rudiments de la haute société. Elle parlait avec aisance aux personnes qui auraient pu effrayer n'importe qui. Elle restait tout de même une Macmillan.
Elle l'écouta calmement quand il reprit la parole. Ignorant pratiquement tout de lui, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui dise ça. Elle se demandait bien quel sang pur serait content de l'avoir dans les pattes, surtout qu'elle était connue pour avoir un caractère particulièrement difficile. A moins de savoir lui parler, dans ce cas-là, à défaut de se montrer agressive et chiante, elle était taquine et légèrement moqueuse. Elle ne lui coupa pas la parole, se doutant qu'il lui donnerait la réponse sans qu'elle n'ait besoin de lui poser la question. Charmante ? C'était déjà un bon début. La suite la laissa des nues. Différente ? Elle avait toujours essayé de l'être, mais de là à ce que des personnes lui fassent la remarque. Dans tous les cas, c'est qui lui convint le plus dans cette réponse, maintenant, fallait savoir ce qu'il sous entendait par différente. «Disons que je n'aime pas me fondre dans la masse. » Dit-elle sur son ton habituellement malicieux. Elle était d'un naturel souriant et espiègle. Et il était normal que ce côté-là de sa personnalité ressorte assez régulièrement même à des moments où on s'y attendait vraiment pas. «Mais différente est un mot qui me plait bien. » C'était surement sa manière de dire merci. Quoique certaines personnes à sa place auraient pu s'en offusquer malgré la précision du sixième année. «Je prends donc tout ce que tu viens de dire pour un compliment. » C'était toujours bon à prendre de toute façon. Durant un quart de seconde, elle se demanda si elle ne pouvait pas ajouter quelque chose de 'gentil' elle-aussi. Mais il prit la parole supposant qu'elle ne devait pas être contente de tout ça. Elle fit une petite grimace amusée pour approuver. Mais ce n'était pas tellement le fait d'être fiancée à un inconnu qui la dérangeait, mais qu'on lui impose quelque chose. Elle aurait tout de même préféré qu'on lui demande son avis. Si on lui avait expliqué l'intérêt d'un mariage avec un sang pur calmement l'aurait sûrement aidée à accepter plus facilement. Bien sûr, elle avait compris toute seule comme une grande fille. Mais imposer les choses était toujours le meilleur moyen d'avoir une rébellion derrière. Il était donc partant pour qu'ils ne se détestent pas. C'était une bonne chose. De toute façon, elle n'était pas venue vers lui pour lui déclarer la guerre, bien au contraire. Et d'un autre côté, si elle disait non, si elle osait refuser cette alliance, il ne ferait aucun doute que ses parents la renieraient et la priveraient de son frère et sa sœur. Même si elle était en froid avec eux, elle ne voulait pas être mise totalement à l'écart de leur vie. Elle ne perdait pas espoir que leurs relations s'apaisent. Et si leurs parents lui privaient de la possibilité que ça s'arrange, comment arriverait-elle à ce que ça change ? Décidément, elle ne pouvait pas dire non. Et on pouvait dire qu'elle était bien tombée, puisque Alek était d'avis de faire en sorte que ça se passe bien. S'il lui facilitait la tâche, alors, elle ne pouvait qu'aller dans ce sens. Quand il eut finit sur une touche rassurante - elle ne devrait pas être ce qu'elle n'était pas, ce qui était une bonne nouvelle- elle eut juste le temps d'ajouter : «Je suis d'accord. » avant qu'il ne reprenne la parole.
En vérité, il tendit tout d'abord le bras. Elle eut un instant de réflexion, avant de comprendre que c'était une de ces poignées de mains quand les gens civilisés. se rencontraient. Après tout dans quelle autre occasion on tendait la main ? Pour un pacte peut être, mais ils ne venaient pas de sceller un pacte. Et ce que lui dit Alek la conforta dans l'idée que c'était bien le début d'une rencontre ou alors d'une présentation. Elle le gratifia d'un sourire, satisfaite de la tournure des événements et prit la parole à son tout comme on pouvait s'en doute. « Enchantée Alek. Je m'appelle Lumen Macmillan, mais tu peux raccourcir à Lumy, ça m'ira très bien. » Dit-elle en serrant la main du serpentard. Autant jouer le jeu. Il avait raison, ça ne servait rien à rien de se déteste. Il n'y était pour rien dans cette histoire. Puis jusqu'à maintenant, il n'avait rien fait pour qu'elle le classe dans 'ses ennemis', catégorie absurde soit dit en passant. Alors, elle poursuivit sans plus attendre quand la poignée de main fut terminée : « Pas trop difficile ta journée ? Je suppose que le niveau demandé en sixième année est nettement supérieur à celui des Buses. » C'était carrément une évidence. Après tout, ceux qui n'avaient pas des buses dans certaines matières étaient recalés et ne pouvaient continuer dans celles-ci. Pour sa part, Lumen ne serait pas déçue d'être débarrassée de la divination et l'astronomie. Les deux matières où elle ne s'en sortait pas et qui ne l'intéressaient vraiment pas. Lire dans les feuilles de thé et observer les étoiles, ça ne lui apportait pas grand-chose. Pire, ça l'ennuyait particulièrement au point qu'elle y aille à reculons. Puis, en élève digne de ce nom, elle était de curieuse de savoir à quel point ça pouvait être différent.
electric bird.
Dernière édition par Lumen Macmillan le Jeu 19 Mar - 9:14, édité 1 fois
«Je les reconnais bien là. Si, ils me l'ont dit quelques fois, mais ils parlent sérieusement de ce genre de choses seulement quand ils sont certains d'obtenir ce qu'ils cherchent. Dans ce cas-là, comme tu l'as dit, un bon parti. »
Allek se permit un son tour un petit rire tout en douceur en lâchant d’un ton malicieux :
« Alors ils ont bien trouvé… »
Il espérait qu’un peu d’humour détende la rouge et or. La situation devait être assez compliquée, pas la peine d’en rajouter, surtout si elle devait être sa future femme.
«Puis, je m'en doutais un peu à la manière dont ils nous ont élevé ma sœur et moi. »
Compatissant, le Serpentard hocha la tête en plantant ses prunelles dans les siennes.
« Tu sembles si triste… »
Avec un pâle sourire, il effleura la joue de sa camarade une poignée de secondes, l’air compatissant.
« Je suis désolé si les rapports avec tes parents sont si tendus… Tu peux peut-être voir dans ces fiançailles une manière de regagner ta liberté… Bien que je comprenne que tu n’y vois qu’une piètre consolation… »
Le vert avait toujours sût trouver les mots jusqu’à maintenant pour rassurer et mettre en confiance ses interlocuteurs ; Voir les intimider dans certains cas. Etait-ce de la manipulation ? Peut-être. Mais le jeune homme ne se considérait pas comme tel en cet instant. Il disait simplement les choses, rassurant sa camarade sur son avenir et tout ce qui allait suivre. L’héritier Dolohov mit ensuite en lumière sa satisfaction quant au choix de ses parents. Certains voyaient Lumen comme une fille un peu bizarre, trop indépendante et avec trop de caractère pour faire une bonne épouse… Mais pas lui. Avoir une compagne sans saveur était hors de question. Finalement, il remarqua que la rouge et or s’en trouvait légèrement flattée. Un bon point.
«Disons que je n'aime pas me fondre dans la masse. Mais différente est un mot qui me plait bien. Je prends donc tout ce que tu viens de dire pour un compliment. »
La gratifiant d’un clin d’œil, il glissa :
« Tu fais bien. Car je le pensais réellement »
Il enchaina ensuite à lui proposant de ne pas partir sur de mauvaises bases ; Bien au contraire, en apprenant à se connaître, à se côtoyer, comme le ferait n’importe quels élèves au début d’une relation.
«Je suis d'accord. »
Main tendu, il fût content qu’elle l'accepte en lui répondant :
« Enchantée Alek. Je m'appelle Lumen Macmillan, mais tu peux raccourcir à Lumy, ça m'ira très bien. Pas trop difficile ta journée ? Je suppose que le niveau demandé en sixième année est nettement supérieur à celui des Buses. »
Aleksey acquiesça de la tête, amusé par le ton de la jeune fille. Sans doute était-elle plus nerveuse qu’elle ne le paraissait. A moins qu’elle se trouvait être une élève particulièrement studieuse et désireuse de parler uniquement des cours. Une manière comme une autre de débuter une conversation amicale. En bon gentleman, le vert et argent dit, tout en lui faisant un baisemain du bout des lèvres.
« Lumen… Tu savais que ton prénom voulait dire Lumière ? Tu as beau ne pas apprécier certains agissements de tes parents, je suis sûr qu’ils tiennent à toi… Au fond d’eux. Tu es leur… Lumière », précisa-t-il malicieux. « Et peut-être qu’un jour tu seras la mienne, qui sait ? », compléta-t-il avec humour et l’air charmeur.
Alek aimait séduire, sans pour autant s’amuser au lit avec une multitude de conquêtes ; Ce qu’il pourrait faire aisément au vu du nombre de prétendantes. Non, le jeune homme se targuait d’avoir une certaine morale sur le sujet. D’autant pour une fille d’une telle lignée. Il était hors de question d’abuser de sa position pour obtenir de quelconques faveurs d’ordre charnel. Ceci arriverait tout naturellement et, il le voulait, sans aucunes contraintes.
« La sixième année est une période charnière pour notre orientation. Oui c’est plutôt crevant… Mais dit-moi, tu comptes faire quoi en sortant de Poudlard ? Je ne te vois vraiment pas rester enfermée… ça serait du gâchis si je peux me permettre… »
Avant d’ajouter :
« Et pour notre affaire… Tu vas t’opposer à tes parents ? »
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen laissa échapper un sourire amusé. Oui, c'était le cas, ils avaient trouvé. Que dire de plus ? pas grand-chose. Elle ne pouvait constater une fois de plus à quel point ses parents savaient où mettre leur petit nez et comment ils persuadaient les autres afin d'obtenir ce qu'ils voulaient. Et elle était même plutôt contente de ce choix, même si elle ne l'avouerait probablement pas, ce serait approuver ses parents. Elle n'avait pas l'air d'avoir affaire à un garçon qui se comportait en goujat avec elle. Mais elle était tout de même triste. Sa famille n'était pas ce qu'on pouvait appeler un exemple d'amour et de bonheur. Et elle ne pensait pas que ça se voyait à ce point. Elle fronça les sourcils, soutenant le regard compatissant d'Alek. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce que ça se lise aussi facilement sur son visage. C'était un peu devenu sa marque de fabrique, cet air nostalgique et désabusé qu'elle revêtait assez souvent. Force était de constater que tout le monde ne tombait pas dans le panneau. Tout le monde ne croyait pas dur comme fer que c'était un air qu'elle se donnait. Elle inclina légèrement la tête tandis qu'il reprenait la parole. A coup sûr, ses relations avec ses parents étaient toute de même plus faciles que celles des Macmillan. Ce qui était une bonne chose en soit. Il lui démontrait d'une certaine façon que toutes les lignées n'étaient pas aussi inhumaines que ça. « Oh tu n'as pas à être désolé, ce n'est pas très grave. » Elle était habituée après tout. Qu'est-ce que ça changeait maintenant ? De plus elle n'aimait pas vraiment cette idée qu'on puisse lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais nier le fait d'avoir une famille désaxée n'était pas non plus une bonne chose. Autant l'admettre tout de suite, c'était la meilleure chose à faire. Mais dédramatiser la réalité ne lui semblait pas non plus totalement idiot. Elle ne voulait pas qu'on la plaigne ou qu'on la rassure. « On a tous nos petits conflits familiaux, c'est monnaie courante. Tu n'as jamais eu un désaccord avec l'un de tes parents ? » Ça l'étonnerait, mais c'était possible après tout. Elle ne pouvait pas savoir. Elle parlait seulement de son expérience, ne connaissant pas celle des autres. Mais il lui semblait improbable qu'un père et un fils s'entendent si bien au point de n'avoir jamais eu quelques petites disputes comme il y en avait souvent. Et ce n'était jamais bien méchant.
En discutant avec Alek, Lumen fut d'abord étonnée, puis rassurée. Elle n'avait pas pour habitude que ce soit aussi simple et compliqué à la fois. Dans un premier temps, la situation dans laquelle ses parents l'avaient mise avait de quoi l'agaçait. Mais d'un autre côté, elle n'avait aucune raison de sortir de ses gonds... enfin pas pour le moment en tout cas. Elle n'était pas non plus naïve. Elle ne devait pas se faire une première impression du personnage aussi rapidement. Toute première rencontre cachait son lot de surprises. Elle restait donc plutôt réaliste. Et la curiosité poussa la jeune Lumen à accepter la proposition d'Alek. Faire connaissance. Pour une fois qu'elle ne faisait rien contre la volonté de ses parents et leur causait du tord. S'ils apprenaient la décision de leur fille, nul doute qu'ils seraient satisfaits. Elle joua donc le jeu et se présenta à lui comme s'ils venaient vraiment tout juste de se rencontrer, comme si le contexte était basique. La remarque qu'il lui fit sur son prénom la poussa à sourire. Ça c'était une première. Personne n'avait pris la peine de lui dire. « Oui, je le savais. » Dit-elle simplement en souriant. Elle aimait tout ce qui avait un rapport avec la culture romaine. Elle appréciait son prénom qu'elle trouvait dans un sens original et joli. « A dire vrai, je commençais à désespérer. Je pensais que personne ne connaissait les bases du latin. Ça me rassure. » A croire que certaines personnes n'avaient pas la jugeote de réaliser que la formule Lumos ou son prénom avaient la même racine. La lumière de ses parents ? Ça la faisait doucement sourire. C'était mignon dit ainsi. Et c'était surement le but de la manœuvre, d'apporter un peu de charme à cette discussion. « Eh bien si ce jour arrive, j'ai hâte d'y être. » Répondit-elle du tac au tac. On pouvait reconnaitre au serpentard sa faculté de parler. Et il parlait bien de surcroit. Ce qui était probablement un avantage considérable sur les autres dans l'art de la séduction. Lumen n'avait pas cette aptitude. Elle était ce qu'on pouvait appeler un diamant brute.
Enfin, il répondit brièvement à sa question. Elle s'en doutait. Mais il fallait s'y faire, s'adapter, comme tout en somme. Mais elle comprenait aussi qu'il n'ait pas vraiment envie d'en parler. Les cours n'étaient pas le sujet le plus populaire à Poudlard. Mais ses deux petites phrases au sujet du niveau en sixième année furent accompagnées par une question assez anodine, mais qui surprit Lumen. Elle ne s'attendait pas vraiment à parler de ses projets professionnels tout de suite, mais pourquoi pas ? L'idée même de rester enfermée et de ne rien faire la rendait folle. Elle n'aimait pas ça. Elle avait toujours besoin de faire quelque chose de ses dix doigts. Attendre était aussi une chose difficile pour elle. Elle n'arrivait pas non plus à se concentrer sur les paroles de ses amis lorsqu'ils lui voulaient quelque chose et qu'ils tournaient autour du pot. Elle faisait toujours quelque chose en même temps qu'ils amenaient leur projet. Il avait raison de parler de "gâchis". Elle n'était pas faite pour ça. Elle allait répondre quand il reprit la parole. Ses parents... Elle ne savait pas finalement. Elle se demandait même ce qu'elle devait faire exactement. « Si je te dis que je ne sais pas, tu le prends comment ? » Demanda t-elle dans un demi-sourire amusé comme si ça pouvait le rassurer d'une quelconque manière. Elle fronça les sourcils et poursuivit sans plus attendre : « En fait, je suis plus impulsive que réfléchie. Je ne prends jamais le temps de la réflexion. Mais je pense qu'il serait temps que je freine mes réactions souvent violentes. » Il fallait qu'elle s'y fasse, elle verrait bien après. Le jour où elle verrait leur tête, la manière dont elle leur parlerait, ce qu'elle leur dirait exactement. Allez savoir. Mais ce ne serait pas forcément tendre non plus. « Puis à part quelques lettres, je ne peux rien faire pour le moment. J'ai le temps de changer d'avis d'ici l'été. » Elle fit un léger haussement d'épaules. Elle préféra revenir à sa première question. Son avenir. Ce qu'elle voulait faire après Poudlard. C'était tout de même plus enthousiasmant que 'leur affaire'. « Mais parlons sérieusement, parlons bien. Tu aimes le quidditch ? » L'interrogea t-elle dans un grand sourire lumineux voire angélique. Elle fit une petite grimace en imaginant qu'un sorcier ne puisse pas aimer ce sport sorcier international. Pour elle, c'était même un sacrilège. Le quidditch valait autant que les sortilèges et les potions. Il fallait aussi bien manier un balai qu'une baguette sinon tu n'étais pas un sorcier digne de ce nom. « Tu n'es pas sans savoir que je suis poursuiveuse pour le gryffondors. Et je ne te surprendrai pas en te disant que c'est ce que je veux faire plus tard. Poursuiveuse professionnelle. » Elle marqua une brève pause avant de reprendre très rapidement sur le même ton : « Et tu as raison de penser que je ne suis pas faite pour rester enfermée, rien que l'idée me rend dingue. »
« Oh tu n'as pas à être désolé, ce n'est pas très grave. »
Alek hocha la tête poliment, content qu’elle ne prenne pas mal sa remarque. La braquer n’était pas le but, et le Serpentard avait du mal à cerner le caractère très spécial de son interlocutrice. C’est pourquoi il préférait y aller en douceur, histoire de ne pas commetre d’impair avec elle.
« On a tous nos petits conflits familiaux, c'est monnaie courante. Tu n'as jamais eu un désaccord avec l'un de tes parents ? »
Le vert et argent croisa les bras sur sa poitrine, sourire discret aux lèvres.
« C’est arrivé, comme tout le monde je pense. Mais mes parents sont plutôt… Cool. Si tu le souhaites je pourrais t’inviter au Manoir histoire que tu les rencontre hors… Contexte officiel. Sa peut t’aider à savoir dans quoi tu t’engages. Je pense que tu t’entendrais bien avec ma mère… Elle aussi a également un caractère… Plutôt prononcé. Chez les Dolohov, les femmes ont une grande importance, à l’inverse d’autres grandes familles. On ne les empêche pas de travailler par exemple et il n’est pas rare qu’elles soient aux commandes des affaires courantes. La famille est très importante pour nous. Primordiale même. »
Que tout soit clair, Aleksey essayait de la rassurer, de lui faire voir les choses sous un angle plus optimiste. Se fiancer de force était assez pénible en soi, surtout pour une fille. Autant que la pillule passe le mieux passible. Charmeur, il fit ensuite remarquer à la belle l’étymologie de son prénom. Un fait qui lui tira un sourire des plus sincères.
« Oui, je le savais. A dire vrai, je commençais à désespérer. Je pensais que personne ne connaissait les bases du latin. Ça me rassure. »
Le vert pouffa, heureux d’apprendre une telle chose.
« Lorsque l’on s’intéresse vraiment à une personne… Ce genre de choses sautent aux yeux »
Le jumeau y ajouta sa petite chose personnelle, une petite mremarque sur ses parents pour détendre l’atmosphère et amuser une nouvelle fois sa camarade.
« Eh bien si ce jour arrive, j'ai hâte d'y être. » Répondit-elle du tac au tac.
Le sujet des cours fût survolé, bien qu’il se promit d’y revenir rapidement. Si Lumen s’y intéressait, il le ferait aussi. Il lui posa ensuite la question sur la décision qu’elle aurait à prendre assez rapidement : ses fiançailles. Son mariage.
« Si je te dis que je ne sais pas, tu le prends comment ? »
Acquiesçant, Alek répliqua, le plus sérieusement du monde.
« J’aurais été déçu que tu me répondes autrement. Tu es une fille qui a la tête sur les épaules, intelligente. Se promettre à quelqu’un que tu ne connais même pas n’est pas une décision à prendre à la légère… Même si tu refuses. Tu dois y… Réfléchir. Peser le pour et le contre et prendre le meilleur des choix… Tout en restant en accord avec toi-même »
Sa petite déclaration n’avait d’autres buts que de lui exprimer son point de vu. Beaucoup de jeune filles de bonne famille lui aurait répondu par l’affirmative sans en connaître les tenant et aboutissant.
« En fait, je suis plus impulsive que réfléchie. Je ne prends jamais le temps de la réflexion. Mais je pense qu'il serait temps que je freine mes réactions souvent violentes. Puis à part quelques lettres, je ne peux rien faire pour le moment. J'ai le temps de changer d'avis d'ici l'été. »
Le Serpentard confirma encore une fois, d’accord avec elle.
« Si une fille doit partager ma vie, j’aimerais si possible qu’elle ait un minimum de caractère… Et comme tu l’as dit, tu as encore le temps… Mais pas énormément non plus… Malheureusement »
C’était un fait. Des fiançailles entre membres de grandes familles, tout se savaient un jour ou l’autre. Lumen le savait, le vert en était convaincu, aussi le temps lui était compté.
« Mais parlons sérieusement, parlons bien. Tu aimes le quidditch ? Tu n'es pas sans savoir que je suis poursuiveuse pour le gryffondors. Et je ne te surprendrai pas en te disant que c'est ce que je veux faire plus tard. Poursuiveuse professionnelle. »
Elle marqua une brève pause avant de reprendre très rapidement sur le même ton :
« Et tu as raison de penser que je ne suis pas faite pour rester enfermée, rien que l'idée me rend dingue. »
Légèrement vexé, quoiqu’il ne montra aucun signe, il lui répondit :
« En fait tu ne l’as peut-être pas remarqué mais je suis également Poursuiveur chez les Serpentard… Et tu m’as déjà feinté plusieurs fois… Tu es douées »
Une légère flatterie, mais qui reflétait bien son avis sur le niveau de la joueuse en face de lui. Oui, Lumen avait du talent. L’idée qu’elle vieille faire carrière plus tard ne le surprenait pas outre mesure.
« J’espère aussi à ma sortie de Poudlard intégrer une équipe. Ensuite je pense poursuivre sur une carrière au Ministère. Qui sait ? Peut-être qu’on s’affrontera en championnat ? Ne t’attends pas à ce que je te laisse gagner », dit-il avec un clin d’œil.
Alek voulut ensuite mettre une chose au clair.
« Désolé d’y revenir mais une question me trotte dans la tête… Je n’ai pas pût m’empêcher de voir que tu trainais souvent avec Brown. Je sais que ça ne me regard pas vraiment mais… Dans la mesure où on sera peut-être amené à officialiser certaines choses… J’aimerais savoir s’il est… Plus qu’un ami pour toi ? »
Il soupira.
« Si tu éprouves quelque chose pour lui, je ne voudrais pas briser tes espoirs. Je m’engage même à faire en sorte que nos parents pensent que le refus de nos fiançailles vient de moi pour que tu n’ais pas d’embêtement »
Incertain, il dévoila :
« Je ne veux rien te cacher… Il faut que tu saches que j’ai eu un léger accrochage avec lui à l’anniversaire du professeur Avery. Rien de bien méchant mais… Enfin c’était idiot de ma part et je m’en excuse auprès de toi. Et si tu le souhaites je ferais de même avec lui… »
Le Gryffon aurait tôt fait d’en parler à Lumen, autant prendre les devant et limiter la casse.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen et sa famille, c'était vraiment un sujet compliqué. Pas facile d'aborder ce genre de choses quand on mettait un point d'honneur à ne jamais en parler. Mais Alek l'avait percée à jour en un éclair, là où les autres n'auraient probablement rien vu. Les Macmillan n'étaient pas une famille heureuse et unie. Et cela l'attristait énormément. Mais quand elle voyait la majorité des autres familles de sang pur, elle se disait que finalement, c'était presque... normal. Mais visiblement, c'était pas la même chose chez les Dolohov. Sur tous les sang pur, elle était tombée sur le garçon qui avait une famille à peu près sympathique. Oh bien sûr, elle ne trouverait jamais quelqu'un de pleinement sympathique qui fiançait son fils plus ou moins de force. Même si Alek semblait avoir accepté l'idée depuis longtemps et bien mieux qu'elle. Finalement, dans son malheur, elle avait de la chance. Elle le pensait, mais elle ne le dirait pas comme ça. « Une chance alors pour moi. » Sourit-elle. Elle assimilait assez facilement l'idée d'une famille où les femmes avaient une place. Elle voyait encore les têtes des filles de son âge qui apprenaient qu'elles étaient fiancées à un goujat qui ne les traiteraient guère mieux que leur père. Dans un sens, elle gagnait au change dans cette histoire, même si elle savait parfaitement que dans l'idée de son père... elle n'était qu'une fille qu'on donnait, dont on se débarrassait. Elle avait presque envie de croire que ça pouvait s'améliorer. « Ce n'est pas habituel de rencontrer des familles où on ne traite pas les femmes comme de simples objets ou des trophées à exposer. Ou alors tout simplement des juments. Mais si ta mère est vraiment comme tu le dis, je me fais une joie de la rencontrer, vraiment. » Voir comment l'herbe était verte ailleurs, en l'occurrence dans le manoir Dolohov n'était pas une idée qui lui déplaisait. Elle ne s'en réjouissait pas forcément non plus, mais ça ne la dégoutait vraiment pas. Peut être que voir où elle mettait les pieds pourrait l'aider à accepter entièrement ce mariage qui était plus qu'éminent. « Où est-ce que vous habitez ? A Londres peut être ? Nous vivons dans les Cornouailles dans un village semi-magique, je suppose que tu y a déjà été, d'autres sorciers y vivent, ça s'appelle Tinworth. En plus, on a la mer vraiment juste à côté. C'est plutôt joli là-bas, mais très calme. » Il ne s'y passait pas grand-chose là bas. Rien d'extraordinaire. Vraiment pas beaucoup d'action. La seule chose qui se faisait à Tinworth étaient les nombreux sortilèges de confusion qu'on lançait aux moldus qui avaient eu le malheur de voir des choses magiques. Quoique si. Une rumeur circulait comme quoi une célèbre aritmancienne - qui aurait établi les propriétés magiques du chiffre sept- du nom de Brigitte Wenlock y aurait résidé. Ce qui donnait un peu de grandeur au village de Tinworth, mais pas aussi connu que Godric's Hollow par exemple. Puis finalement, l'origine de son prénom fut un sujet de discussion furtif, mais qui amusa la jeune Lumen. Et elle ajouta en prenant une légère mine boudeuse : « Oh. Alors, il ne doit pas y avoir beaucoup de personne qui s'intéresse réellement à moi. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre. » Elle laissa échapper un léger rire avant de terminer tout en haussant les épaules : « Rho tant pis, ce n'est pas grave. » Elle ne le pensait pas vraiment. Elle avait sa fierté Lumen. Mais en même temps, elle se disait que la vision du serpentard n'était pas forcément partagée par tous.
Son avenir... Qu'il soit professionnel ou familial, il commençait très sincèrement à se dessiner. Accepter ces fiançailles ? Elle ne savait trop comment faire. Devait-elle dire oui maintenant et ne plus revenir là-dessus ? Ou attendre voir comment sa vie allait se passer dans les mois à venir ? Il fallait peser le pour et le contre. Alek avait raison de dire ça. Et Lumen pensait vraiment faire ainsi. Elle avait réellement besoin de temps. Des heures ? Quelques jours ? Des semaines ? Elle ne saurait le dire. Peut être qu'elle plancherait à ce sujet à l'écrit, un peu comme un moldu face à un devoir de philosophie. « Oui, je sais que le temps m'est compté. » Simple information au cas où. Mais peut être n'avait-elle tout simplement pas le choix. Peut être que ses parents n'attendraient pas jusque là pour officialiser les choses. Seul Merlin savait combien de temps il lui restait. Avait-elle seulement le temps d'en causer à Aiden ou ... à personne d'autre. Elle ne se sentait pas le courage pour le moment de parler de ce genre de choses à d'autres proches. Alisson l'avait tant soutenue qu'elle n'avait guère envie de se confronter à la déception qui pourrait peut être se lire sur son visage le jour où elle l'apprendrait. Elle avait beau l'adoré, elle avait trop peur de la décevoir, réellement. Elle fut rassurée quand la conversation tourna ensuite vers ses projets professionnels. Et l'envie de parler de quidditch était réellement une bonne idée. Sa passion numéro un. Le quidditch. Il était donc poursuiveur lui-aussi. C'était là où elle l'avait vu. Elle l'avait en effet vu plusieurs fois en train de jouer. Mais allez savoir pourquoi elle ne l'avait pas recasé... le pauvre. Il fallait à présent trouver une explication. Elle se voyait mal lui dire "ah au fait, j'ai tout simplement pas fait attention à toi parce que tu m'intéressait pas". Dans un sens, ça se tenait. Sachant que tout les opposait et que rien ne les poussait à discuter. Mais il fallait mettre les formes et malheureusement, ça elle ne savait pas faire. Soit elle disait les choses d'une manière franche, soit elle essayait de se rattraper aux branches. Et pour le coup, elle opta pour la seconde solution, qui paraissait peut être moins courageuse, mais quand même plus délicate. « Oui, c'est vrai. Je suis vraiment désolée, mais quand je suis au quidditch, je fais pas vraiment attention à ce qui m'entoure. je suis vraiment dans le jeu et je fonce. Je ne saurai pas dire quels sont les membres de l'équipe de serdaigle et de poufsouffle non plus. Ce n'est vraiment pas contre toi. » Il n'était pas vexé. Du moins, il le cachait parfaitement. Mais Lumen ne tombait pas non plus dans le panneau. Si il n'était pas vexé, elle se disait qu'il ne l'aurait peut être pas dit. Même s'il avait glissé l'information habilement. « Il faudra que je vois comment tu débrouilles avec un souaffle sans tes copains à l'occasion. » Dit-elle en inclinant légèrement la tête sur le côté. Elle faisait ça avec Cassie. Un jour, elle l'avait vue voler et Lumen avait trouvé que cette idée... Tester ses réflexes en lui lançant des souafles et même des cognards. La pauvre Cassie, elle devait flipper des fois. Mais Lumen voulait la convaincre de se présenter aux prochaines sélections. « J'aime bien tester les réflexes des joueurs de quidditch que j'apprécie. Il y a une fille de ma maison et de ton année, elle s'en sort vraiment sur un balai, mais elle n'ose pas se présenter. Ou alors, une fois, j'aide aussi ceux qui ne savent tout simplement pas voler. Je trouve que c'est un sacrilège de ne même pas savoir décoller. Selon moi, le vol sur balai est aussi important que les sortilèges. » Une véritable passion et elle la vivait vraiment. Ça se voyait. Ce n'était d'ailleurs par pour rien qu'elle s'en sortait mieux au quidditch qu'en divination ou en astronomie. Le sport l'intéressait tandis que ces deux matières... c'était réellement ce qui la préoccupait le moins. Ils avaient visiblement un gros point commun : le quidditch. Il comptait lui-aussi intégrer une équipe plus tard. Et après le ministère. Personnellement, elle ne se voyait pas enfermée entre quatre murs derrière un bureau. Non vraiment, elle préférait le terrain.
« Oh non, laisse tomber, face à moi... t'as aucune chance. » Elle avait accentué sur les trois mots qui la désignaient en se pointant du doigt. Elle secoua la tête tout en riant de bon cœur. En fait, elle n'en savait rien. Mais elle estimait qu'elle avait un assez bon niveau et avec les dires de certains, elle avait même l'impression d'être une prodige du balai. Elle pensa une fois de plus au ministère. Qu'est-ce qui pouvait coller à Aleksey ? Elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle pouvait peut être se faire rapidement une idée en l'observant. « Qu'est-ce que tu voudrais faire après au ministère ? Hum... laisse moi deviner. » Elle se plaça devant lui, recula d'un pas et le regarda de la tête aux pieds, tout en réfléchissant. « Peut être intégrer le département de coopération magique internationale non ? C'est bien la diplomatie je trouve. Mais en fait non, je te verrai plutôt siéger au magenmagot pour rendre justice. C'est un poste qui a de l'allure. » Elle ne le voyait pas dans un vulgaire poste de fonctionnaire, dans l'administration. Eh bien que la diplomatie soit déjà une belle chose, elle le voyait quand même plus ambitieux que ça, il n'était pas tombé à Serpentard pour rien, elle en était certaine. Et le magenmagot était, à ses yeux, en tout cas à la hauteur de l'ambition des serpentards. Sa tante aurait pu se lancer là-dedans si elle n'avait pas croisé la route de ce sang mêlé qui avait ruiné sa vie. Heureusement (elle ne pleurerait pas sur un type qui lui avait privé de sa tante et marraine) ce dernier était mort et bien enterré. Sa tante - de son nom Nora- pouvait donc reprendre sa carrière, non sans difficulté cependant. « Alors dis moi, ça se rapproche de tes aspirations ou je suis à côté de la plaque ? » Elle était réellement curieuse, sans savoir pourquoi. Elle s'était laissé entrainé par une sorte d'enthousiasme qu'elle ne montrait que très rarement. Mais après tout, Lumen était une personne sociable et quand elle avait accepté le jeu de faire vraiment connaissance avec lui, elle s'était dit qu'elle ne ferait pas les choses à moitié. Elle entrait réellement dans cette optique là et s'intéressait vraiment à ce qu'il voulait faire. Ce n'était pas de l’hypocrisie, loin de là. En tout cas, plus elle songeait à ça, plus elle se disait qu'elle ne devait pas être loin de la vérité. Cependant, Lumen perdit son large sourire au moment où Aleksey prononça un prénom... Barry. Qu'est-ce qu'il venait foutre là-dedans ? Il se trouvait toujours d'une manière ou d'une autre dans ses conversations avec les autres celui-là. Elle appréciait très sincèrement Barry, mais elle espérait tout de même qu'elle ne donnait pas l'impression que son monde ne tournait pas qu'autour de lui. Elle écouta donc l'héritier Dolohov calmement. Elle ne se voyait pas lui couper la parole. C'était sérieux. Et elle n'avait pas envie de s'agacer, ni de dire des mots plus que d'autres. Après tout ce serait quand même dommage qu'elle montre son irritation de cette manière. Puis, c'était pas sa faute non plus...
« Une simple amitié garçon et fille parait si improbable que ça ? » Elle faisait l'autruche.. bien évidemment. Comme il lui arrivait souvent de le faire quand on abordait la question de sa vie amoureuse. De plus, elle ne s'attendait vraiment pas à ce genre de sujet.. Barry dans une conversation à peine démarrée. Elle n'en voyait pas vraiment l'intérêt puisqu'elle n'avait tout simplement pas le choix. Elle ne pouvait pas dire non, même si en apparence, elle pouvait donner l'impression d'avoir le droit et de se le permettre. C'était évident pourtant qu'il n'était qu'un ami non ? Aussi clair que de l'eau de roche. «Pour faire simple, c'est mon meilleur ami. Je ne peux pas faire plus clair. » Elle haussa les épaules. De toute façon, ce n'était pas à Aleksey, un illustre inconnu pour le moment qu'elle raconterait sa vie. Elle ne faisait part de ce genre de choses à personne sauf peut être à ses 'grands amis' encore fallait-il qu'elle en ait plusieurs. Une seule personne pouvait prétendre à ce titre. Et c'était Alisson. « Je ne sais pas ce qui a pu te faire penser une chose aussi ridicule. Je ne mise aucun espoir sur une relation sérieuse avec Barry. Ça doit être à cause d'une rumeur non ? Les rumeurs vont toujours bon train à Poudlard, surtout quand je vois les espèces d'idiotes qu'on se coltine parfois. Des vrais girouettes. Elles ne savent même pas garder un secret. » Elle s’égarait Lumen, sans vraiment sans rendre compte. Ce qu'elle faisait souvent quand on abordait un sujet qu'elle qualifiait de sensible. C'était un peu sa marque de fabrique. Quand les gens se montraient un peu curieux, elle dérivait rapidement sur autre chose, elle parlait, mais brassait du vent surtout. Puis son cerveau tilta. L'anniversaire du professeur Avery ? C'était il y a peu en fait. Elle se demanda pourquoi Barry ne lui en avait pas parlé. Et surtout comment il avait fait pour tenir sa langue jusque là. D'ordinaire dés qu'il avait quelque chose à lui dire, il n'attendait pas. Il allait droit au but et posait les questions cash. «Un léger accrochage ? » Répéta t-elle en souriant un peu pensive. Elle ne voyait pas ce que ça pouvait donner. Barry ne se défendait pas vraiment, il préférait écourter au plus tôt les débuts de disputes pour les régler plus tard. «Ça dépend de ce que tu lui as vraiment dit, mais il ne devrait pas t'en tenir rigueur. » Elle se figea un instant. Ah mais non, elle racontait n'importe quoi en fait. Elle fronça les sourcils, puis poursuivit : « Non, en fait, par définition, il te déteste. Tu es un serpentard et un sang pur. Forcément, ça ne colle pas. Et comme vous venez de deux mondes très différents, ça ne va pas non plus. Je parie que tu as déjà remarqué ses attitudes... très comment dire ? moldues, oui, c'est le mot, moldu. De plus, les ennemis qu'il s'est fait à cause de sa musique de sauvage sont assez nombreux. Donc un de plus ou de moins, ça change pas grand-chose. » Quand il s'agissait de raconter la vie des autres, là Lumen devenait un véritable moulin à parole. Et elle ne réalisait même pas de cette attitude. De plus, Lumen n'avait aucun scrupule. Elle était dépourvue depuis longtemps de toute culpabilité. Alors quelle différence ça faisait ? « Donc non, t'as pas à t'excuser. Ah et juste, au cas où il viendrait te voir pour un petit duel, ne me mêlez pas à votre histoire hein ? Je ne tiens pas à faire l'arbitre. Compter les points, empêcher les gens de s'entretuer, c'est pas pour moi. » Quelle digne gryffondor faisait-elle. Non franchement, si Godric l'avait entendue, pas de doute qu'il s'était retourné dans sa tombe. Puis en faisant une légère grimace, elle ajouta : « Faudrait donner ce rôle à un poufsouffle. Les jaunes sont plus diplomates et plus patients. » Puis elle laissa échapper un petit rire. Elle se faisait déjà des films. Mais en vérité, elle avait enchainé seulement parce qu'elle ne savait pas faire autrement. Elle était comme ça et il fallait l'accepter ainsi.
« Une chance alors pour moi. Ce n'est pas habituel de rencontrer des familles où on ne traite pas les femmes comme de simples objets ou des trophées à exposer. Ou alors tout simplement des juments. Mais si ta mère est vraiment comme tu le dis, je me fais une joie de la rencontrer, vraiment. »
Alek laissa courir un discret sourire sur ses lèvres. Il commençait à cerner cette rouge et avait très vite compris qu’elle était atypique. Rien à voir avec les gourdasses de sang-pures que le vert et argent côtoyait habituellement. Et par Merlin qu’est-ce que ça faisait du bien. Dès l’annonce de ses fiançailles par ses parents, Alek s’était résigné d’un simple hochement de tête, tout en priant que sa promise soit comme lui : spéciale. Unique. C’était peut-être un peu prétentieux mais après tout… Il était un Dolohov. Un Sang-Pur, membre d’une des plus prestigieuses famille de Grande-Bretagne.
« Je serais ravi de te la présenter. Je suis sûr que tu vas bien t’entendre avec elle. Comme toutes les femmes Dolohov, elle a un caractère bien trempé et ne s’est jamais laissé marcher sur les pieds »
« Où est-ce que vous habitez ? A Londres peut être ? Nous vivons dans les Cornouailles dans un village semi-magique, je suppose que tu y a déjà été, d'autres sorciers y vivent, ça s'appelle Tinworth. En plus, on a la mer vraiment juste à côté. C'est plutôt joli là-bas, mais très calme. »
Le Serpentard dodelina de la tête. Il savait déjà tout ça. Les Macmillan, à défaut d’être aussi influents que les Dolohov, formaient une famille connue et suivie.
« Nous avons plusieurs lieux de résidence mais l’endroit que j’affectionne est notre pied-à-terre à Pré-au-Lard. Au moins là-bas nous ne sommes pas entourés de Moldus et n’avons pas à nous cacher pour exercer la magie »
Tout en haussant les épaules, Alek précisa :
« Je n’ai rien de spécial contre les Moldus mais j’aime autant ne pas me mêler à eux. ET toi tu aimerais habituer où plus tard? »
Au moins c’était clair, bien que son dégoût envers ces êtres dénués de pouvoirs magiques aille au-delà d’une simple indifférence ; En atteste sa présence parmi l’Alliance qui s’était formée à Poudlard. Il ne voulait pas leur mort, il n’était pas un monstre après tout, mais était scandalisé lorsqu’il constatait le mélange des cultures qui s’opéraient dans la société sorcière. Il avait été élevé comme ça en tout cas. Il lui fit ensuite remarque l’étymologie de son nom ; Une première pour sa camarade visiblement qu’il taquina gentiment.
« Oh. Alors, il ne doit pas y avoir beaucoup de personne qui s'intéresse réellement à moi. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre. » dit-elle avant de répliquer en émettant un petit rire. « Rho tant pis, ce n'est pas grave. »
Le ton charmeur, il glissa :
« Tu devrais rire plus souvent, ça te va bien »
Alek était comme ça. Séducteur, et peut-être un peu manipulateur ? Bien qu’il ne le fasse pas consciemment. Très tôt on lui avait apprit à savoir manier les mots ; A s’adapter à ses interlocuteurs pour les mener là où on le voulait. C’était une qualité très utile dans les hautes sphères de la communauté magique. Lorsque vint sa question concernant son avenir, le Quidditch vint très vite sur le tapis. Le Serpentard aimait beaucoup ce sport, désirant même entamer une carrière dans le milieu avant de se lancer dans la politique. Il était bon, au-dessus de la moyenne, mais savait pertinemment que cette Gryffondor était au-dessus.
« Oui, c'est vrai. Je suis vraiment désolée, mais quand je suis au quidditch, je fais pas vraiment attention à ce qui m'entoure. je suis vraiment dans le jeu et je fonce. Je ne saurai pas dire quels sont les membres de l'équipe de serdaigle et de poufsouffle non plus. Ce n'est vraiment pas contre toi. Il faudra que je vois comment tu débrouilles avec un souaffle sans tes copains à l'occasion. »
Alek se mit à ricaner avant de déclarer :
« J’aimerais beaucoup. Mais tu sais, je ne te faciliterais pas la tâche… Lumy. Tiens au fait, d'où te viens ce surnom? »
Aventureux, il avait usé de son diminutif sciemment dans le but de se rapprocher un peu plus de celle qui deviendrait sans doute son épouse. Tisser un lien était primordial.
« J'aime bien tester les réflexes des joueurs de quidditch que j'apprécie. Il y a une fille de ma maison et de ton année, elle s'en sort vraiment sur un balai, mais elle n'ose pas se présenter. Ou alors, une fois, j'aide aussi ceux qui ne savent tout simplement pas voler. Je trouve que c'est un sacrilège de ne même pas savoir décoller. Selon moi, le vol sur balai est aussi important que les sortilèges. »
Décidément elle semblait intarissable sur le sujet. Un sujet qu’il maîtrisait. Avoir une passion commune était une bonne chose. Une très bonne chose. Aleksey approfondit le sujet, la provoquant sur son terrain de prédilection.
« Oh non, laisse tomber, face à moi... t'as aucune chance. »
Lumen avait de toute évidence une grande fierté en ses compétences. Un point qu’il se promit de retenir.
« Qu'est-ce que tu voudrais faire après au ministère ? Hum... laisse moi deviner. » dit-elle en le dévisageant des pieds à la tête sous le regard intrigué d’Alek. « Peut être intégrer le département de coopération magique internationale non ? C'est bien la diplomatie je trouve. Mais en fait non, je te verrai plutôt siéger au magenmagot pour rendre justice. C'est un poste qui a de l'allure. Alors dis-moi, ça se rapproche de tes aspirations ou je suis à côté de la plaque ? »
Pouffant, le vert et argent confirma tout en se rapprochant un peu plus d’elle.
« Gagné. Je sais ça fait cliché… » avoua-t-il amusé. « Mais que veux-tu… On nait sur un modèle. J’ai toujours été élevé dans cet objectif. Tu sais, même en tant que garçon, on n’a pas forcément le choix de vie que l’on veut mener. Mais bon, je n’ai pas à me plaindre par rapport à d’autre, pas vrai ? »
Il ajouta rapidement :
« Après je veux également être là pour ma femme et un jour… Mes enfants. Je veux leur laisser le choix que… Nous n’avons pas eut »
Lumen serait sans doute contente d’une telle chose. Une sorte d’occasion supplémentaire de faire en sorte que la nouvelle génération puisse être libre… Dans une certaine mesure. Car même si Alek désirait pour ses héritiers, et héritières, laisser une certaine liberté, tout ne serait pas permis. Le sujet Barry vint ensuite sur le tapis. Depuis l’annonce de leurs fiançailles, le Serpentard s’était intéressé à la rouge et aux personnes qu’elle fréquentait. Brown ne cessait d’être vu avec elle. Direct, il alla droit au but, lui demandant si de quelconques sentiments amoureux s’immisçaient entre les deux.
« Une simple amitié garçon et fille parait si improbable que ça ? Pour faire simple, c'est mon meilleur ami. Je ne peux pas faire plus clair. »
Le vert et argent hocha la tête, peu convaincu. Cependant, il la laissa continuer.
« Je ne sais pas ce qui a pu te faire penser une chose aussi ridicule. Je ne mise aucun espoir sur une relation sérieuse avec Barry. Ça doit être à cause d'une rumeur non ? Les rumeurs vont toujours bon train à Poudlard, surtout quand je vois les espèces d'idiotes qu'on se coltine parfois. Des vrais girouettes. Elles ne savent même pas garder un secret. »
L’héritier Dolohov reprit un air amusé, pouffant face à sa déclaration.
« C’est vrai que les rumeurs vont vite ici. Je suis désolé de t’ennuyer avec ça. Si tu dis qu’il n’y a rien… Okay, je te crois sur parole », fit-il en levant les mains tout en faisant une légère grimace comique.
Il avoua ensuite sa petite altercation avec le sujet de leur conversation. Un fait qu’elle ne prit pas forcément mal.
«Un léger accrochage ? Ça dépend de ce que tu lui as vraiment dit, mais il ne devrait pas t'en tenir rigueur. »
Elle se figea un moment avant de poursuivre :
« Non, en fait, par définition, il te déteste. Tu es un serpentard et un sang pur. Forcément, ça ne colle pas. Et comme vous venez de deux mondes très différents, ça ne va pas non plus. Je parie que tu as déjà remarqué ses attitudes... très comment dire ? moldues, oui, c'est le mot, moldu. De plus, les ennemis qu'il s'est fait à cause de sa musique de sauvage sont assez nombreux. Donc un de plus ou de moins, ça change pas grand-chose. Donc non, t'as pas à t'excuser. Ah et juste, au cas où il viendrait te voir pour un petit duel, ne me mêlez pas à votre histoire hein ? Je ne tiens pas à faire l'arbitre. Compter les points, empêcher les gens de s'entretuer, c'est pas pour moi. Faudrait donner ce rôle à un poufsouffle. Les jaunes sont plus diplomates et plus patients. »
Il acquiesça lentement, finissant d’écouter avec attention ce qu’elle venait de lui dire. Au moins les choses étaient claires : elle ne lui en voulait pas. Pas sciemment du moins.
« Oh rien de bien grave mais je trouve… Amusant que ceux qui se réclament contre les préjugés… En aient autant. Sinon plus. Tu ne trouves pas ? »
Ses paroles sonnaient une justesse dérangeante. Retourner les arguments des autres contre eux à l’aide de bonne parole était sa spécialité.
« Mais je n’ai pas l’intention de me battre en duel avec lui ni avec quiconque. Sauf si cette personne te voulait du mal… Je sais ça fait vieux jeu, je suis désolé »
Ses lèvres s’étirèrent en un mince sourire et précisa :
« Ecoute je sais que tu es une grande fille, et je ne doute pas un seul instant de toi et de tes capacités. Mais si quelqu’un t’ennuie… J’espère que tu me le diras. Et vice-versa. J’attendrais ta réponse. Encore une fois je ne veux rien brusquer et si tu ne veux pas, je t’aiderais pour que ça se passe au mieux avec tes parents…En échange je te demande de me laisser une chance comme si notre rencontre n’avait pas été… Arrangée ? Marché conclu ? »
Entreprenant, il prit délicatement la main de la frêle Lumen dans la sienne avant de la porter à sa bouche pour lui déposer un baisemain. Se redressant, il lui dit :
« Dans tout les cas, j’ai très envie d’en savoir plus sur toi… ça te dit d t’éclipser pour qu’on aille manger un morceau tranquillement loin de toutes ces… Girouettes ? Promis, je te ramène avant le couvre-feu, parole de Serpentard ! » l’invita-t-il, rieur.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
« Boarf... je dois t'avouer que les moldus me laissent assez indifférente. » Un léger haussement d'épaules accompagné d'un faible sourire. Elle s'en moquait un peu de ce monde qu'elle ne connaissait pas. Elle ne ressentait d'ailleurs pas le besoin de s'intégrer parmi eux. La curiosité si caractéristique de la gryffondor pointait que très rarement le bout de son nez quand ça concernait ces êtres ordinaires dépourvus de magie. Toutefois, cela ne l'empêchait pas d'apprécier les personnes qu'on jugeait de sang impur. « Alors qu'ils vivent dans la même ville que moi, je m'en fiche un peu. Mais bon, je comprends tout à fait ton point de vue. C'est assez chiant de devoir faire attention tout le temps pour qu'ils ne voient pas ce dont on est capable. » Elle avouait sans le moindre scrupule qu'elle préférerait vivre dans un village où on pouvait faire de la magie en toute tranquillité. Il ne s'agissait pas de racisme à ses yeux, mais plutôt d'un état d'esprit tout à fait normal. Pour autant cette façon de penser ne la pousserait pas à rejoindre le groupuscule tout neuf qu'étaient les mangemorts. De toute évidence, Lumen ressemblait -sans le vouloir - à ses parents qui restaient éternellement neutres. A dire, elle ne répondait pas vraiment à la question d'Alek, et elle ne pouvait pas vraiment le faire, sachant qu'elle n'en avait strictement aucune idée. Elle s'était toujours imaginé à Londres, sans vraiment vouloir y vivre. Elle n'avait pas de grandes aspirations concernant l'habitat où elle serait plus tard. De toute façon, elle ne se faisait pas vraiment d'illusions. Elle savait que si elle entrait vraiment dans une équipe de quidditch professionnelle, elle n'aurait pas vraiment de "chez soi" à proprement parler, du moins au début. Elle fut même plutôt satisfaite qu'un changement de conversation soit rapidement opéré. Causer quidditch, ça sonnait tout de même mieux à l'oreille de la gryffondor. Elle supposait que c'était un peu un sujet incontournable en prenant en compte sa passion pour ce sport. Et indéniablement, Aleksey le constaterait rapidement. Elle se pencha donc longuement à ce sujet, démontrant sa motivation. S'il y avait bien un sujet qu'elle maitrisait, c'était le quidditch. Elle passa une main dans ses cheveux, tout ne souriant légèrement. « Ce ne serait pas drôle si tu me facilitais la tâche. » Répondit-elle en souriant malicieusement. Très sincèrement. Elle appréciait même un peu plus l'idée de tester ses compétences. Il semblait tout aussi sur qu'elle de ses capacités. Bien qu'elle attendait à voir, elle se doutait qu'il devait posséder un talent certain en tant que poursuiveur lui aussi. Elle fronça les sourcils en tentant de se rappeler d'où provenait son surnom : « Hum... Je ne sais pas. C'était mignon, plus court, petit, voilà, quelqu'un me l'a sorti et c'est resté. » Elle haussa les épaules. Elle aimerait bien lui apporter la réponse, mais pour le coup, il lui posait une véritable colle. En vérité, elle ne s'était jamais posée la question.
Elle continua, ne sachant pas trop quand s'arrêter. Quand on la lançait dans un tel sujet, il valait mieux avoir une porte de sortie. Mais elle finit par se perdre elle-même dans les méandres de ses pensées et s'intéresser plus clairement à celui qui deviendrait officiellement son fiancé. C'était tout de même important de connaitre dans quoi elle mettait les pieds. Elle voulait avoir en main toutes les cartes tournées dans sa direction. Elle ne faisait pas un jeu de cartes où elle pouvait se lancer à l'aveuglette. Là, c'était la vraie vie. Elle jouait à cet instant son avenir. On lui imposait un choix. Maintenant il restait cette question. S'opposerait-elle à cette décision ? Pas sûr. Dans tous les cas, Lumen accordait beaucoup d'importance au serpentard à présent. Surement n'aurait-elle jamais eu l'occasion de lui parler ou aurait-elle eu l'envie de ne serait-ce que lui adresser la parole. On lui dépeignait toujours un tableau assez négatif des sang purs et en particulier des Dolohov. Probablement parce qu'ils étaient influents. On disait la même chose des Black et pourtant Lumen trouvait que Faye avait du cœur à défaut de s'assumer pleinement. Elle ne se trompait donc pas. En vérité, elle ne jugeait pas ce choix de carrière comme particulièrement cliché, même si ça ressemblait beaucoup à ce que son père pouvait faire dans la vie de tous les jours. Toutefois, elle fut surprise... des enfants ? Elle les avait oublié ceux-là. Comment avait-elle pu ne pas y songer ? Elle avait vu cette annonce comme un enchainement, comme le début d'une existence de condamné, sans penser au plus important, ce qui de toute évidence aurait dû la heurter dés le début. Dans la société sorcière, les femmes étaient souvent vue que comme des utérus ambulants. Et même si elle avait compris que les Dolohov pensaient autrement à ce sujet, elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer comme une jument vendue pour faire des chevaux de meilleure race. De toute façon, des gosses, elle n'en voulait pas, ça hurlait, c'était encombrant, il fallait les nourrir, les changer, les élever, les nettoyer, les assumer aussi. Oh non, ça représentait une bien lourde tâche. « Oh non, ce n'est pas cliché. Ça l'aurait été si tu n'avais aucune personnalité et que tu faisais exactement ce qu'on te disait bêtement. » Il lui semblait que Aleksey avait quelque chose dans la cervelle et qu'il savait raisonner tout seul. Peut être se trompait-elle. « Je pense qu'à partir du moment que tu peux penser seul, ça change beaucoup de choses. Et je doute que tu veuilles faire ça juste pour faire plaisir à papa et maman. » Certains serpentards étaient entrés dans cette maison uniquement pour le nom. Elle mettrait sa baguette au feu qu'il ne faisait pas partie de ce genre de gamins qui obéissaient bêtement sans comprendre et qui suivaient les traces de leurs parents sans se poser de questions. Il suffisait de gratter la surface pour remarquer que le cerveau d'Alek était un minimum rempli même si certains camarades de gryffondor ne seraient probablement pas d'accord. Mais bon, Lumen et les préjugés, ça n'allait pas.
Barry Brown. Elle aurait dû s'attendre à ce qu'il se retrouve dans la conversation celui-là. Peut importait qui lui adressait la parole, on lui posait toujours la même question. Et à chaque fois, elle niait tout en bloc, préférant s'enfermer derrière les murailles de pierre, fermant les yeux et les oreilles. C'était tellement plus simple ainsi. Se mentir à soit même. Mais après tout, éprouvait-elle seulement plus de l'amitié pour lui ? Le mystère restait entier et seule elle connaissait la réponse. Peut être l’emmènerait-elle même dans sa tombe. Dans tous les cas, elle cachait du mieux qu'elle pouvait que ça la dérangeait un peu. Mais elle parlait beaucoup. trop même. Elle se perdait et c'était à se demander comment Aleksey parvenait à suivre la logique de la jeune Lumen. Quand elle eut enfin finit, elle le laissa prendre la parole. Il ne pouvait pas savoir à quel point elle approuvait totalement son constat. Elle dut se mordre la langue pour s'empêcher de dire quoique ce soit. Mais il lui demanda son avis et quand on lui offrait cette possibilité, elle n'hésitait pas. « On oublie souvent qu'avant de se disputer Serpentard et Gryffondor étaient des amis. » Elle haussa les épaules en réfléchissant à ce qu'il y avait marqué dans les livres d'histoire. Elle n'était pas du genre à se faire l'avocat du diable, mais elle n'aimait pas vraiment les préjugés que certains pouvaient porter aux autres. « Ce que je veux dire, c'est qu'on ne regarde jamais le passé et qu'on préfère rester scotcher sur le présent. Alors forcément, on fait des amalgames sur les sang purs. Dés que tu portes tel nom, on te colle une étiquette pour toute ta vie. Tu dois toujours te battre pour montrer que tu vaux mieux qu'un préjugé, que tu n'es pas ainsi, mais aussi pour se faire accepter comme tel. Quand on est à Gryffondor et qu'on vient d'une famille de sang pur, c'est pas facile et franchement c'est chiant. » Elle se plaignait, mais c'était justifié. Elle voyait bien qu'elle devait cacher certains de ses côtés. Puis un sourire blasé se peignit sur son visage et elle poursuivit : « Mais les gens préfèrent vivre avec leurs illusions, alors laissons les comme ça. » Autant réagir ainsi. Ça n'en valait pas la peine. Elle se rendit bien compte à la réflexion suivant qu'Alek n'était pas vraiment un impulsif comme elle, mais plus réfléchi. Il semblait faire partie de ces personnes qui savaient garder leur sang froid. Elle admirait les personnes qui restaient pas impassibles, ce n'était pas le mot... mais calmes en toute circonstance. Vieux jeu de se battre seulement pour la défendre ? Elle ignorait ce qui était vieux jeu ou non dans la société actuelle. Et dans un sens, c'était pas plus mal. Elle n'avait pas énormément d'ennemis. Ils se comptaient sur les doigts d'une main. Elle ne craignait donc pas de lui attiser des ennuis, même si pour le coup, elle doutait qu'il vienne la défendre tel un chevalier servant. Ce genre de personnage n'existait que dans les livres de contes de fées. Et encore heureux, Aleksey ne sortait pas d'un livre pour enfant dont l'intelligence du prince charmant ne valait pas grand-chose et dont la naïveté de la princesse ne lui attirait que des ennuis tout le long de l'histoire. Par chance, à Poudlard, on ne vivait pas dans un tel contexte.
Elle écouta donc attentivement la proposition du serpentard. Elle n'était vraiment pas du genre à raconter ses petits soucis, même à ses amis, mais pourquoi pas après tout ? Qu'est-ce qu'elle risquait ? Pour le moment, pas grand-chose. Leur conversation donnait un peu l'impression à Lumen que la décision de ses parents n'apportaient pas forcément du mauvais. Elle attendait tout de même à voir. Elle ne voulait pas se faire des idées trop hâtives et être désillusionnée après. Elle avait appris avec le temps à se montrer patiente et observatrice. « Je peux faire ça. » Sourit-elle simplement. Lui laisser une chance, elle ne disait pas non. A dire vrai, elle ne voyait pourquoi elle n'accéderait pas à sa demande. Toutefois, lui raconter ses petits malheurs, l'idée aurait tendance à la faire grincer des dents. Mais elle accepta, pour la forme en tout cas de lui parler de ça si vraiment besoin était. « Et d'accord, si j'ai vraiment un problème, tu me verras arrivée avec les larmes aux yeux pour te demander de l'aide. » Elle en sourit amusée. Ça ne lui arrivait jamais ce genre de choses, ça jamais. Puis, elle sentit un creux dans son estomac à l'évocation de manger quelque chose. Elle avait le ventre vide et maintenant, elle avait faim... Pas énormément non plus, il ne fallait pas trop espérer non plus. Mais elle pouvait bien avaler quelque chose et c'était même plutôt conseillé. « Vraiment avant le couvre feu ? » Rit-elle. Se balader après le couvre feu était une grande spécialité des gryffondors et Aleksey devait s'en douter. Comment pouvait-il en être autrement de toute façon ? « T'as pas vraiment frappé à la bonne porte si tu t'en tiens à cette promesse. » Elle marqua une légère pause tout en regardant Alek qu'elle savait pas particulièrement sérieux à ce sujet et ajouta : « Alors allons voir ce que les elfes de maison ont gardé en cuisines »