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 Enoch. ♦ Caring is not an advantage

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Message Sujet: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 15:16


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Enoch Valery Lancaster.

NOM: Lancaster. PRÉNOMS: Enoch Valery. AGE: Trente-trois ans.  PARTICULARITÉ(S): Dyslexique, animagus et violoniste.  STATUT: Célibataire. PURETÉ DU SANG: Né moldu. ANCIENNE MAISON: Serdaigle. POSTE: Directeur du Bureau des Aurors.



✎ Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide-t-il de faire ?

Enoch ne croit pas aux légendes. Bien sûr qu'il a lu l’histoire des frères Prewett et des reliques de la mort, mais il a également lu des histoires de dragons géants capables de détruire le monde, de marcheurs blancs insensibles à tout excepté au feu, capables de vous transformer en bloc de glace rien qu’en vous touchant et de vous transformer en l’un d’eux… Tout ça pour dire que si Enoch trouvait un jour la pierre de résurrection, il chercherait d’abord des preuves, quitte à ramener l’une de ses connaissances à la vie pour en être certain. Le test s’avère concluant ? Dans ce cas, c’est qu’il y a de fortes probabilités que les autres reliques existent et Enoch Lancaster est un homme tenace, têtu et trop curieux : il partirait sans nul doute à leur recherche, s’il en avait l’occasion. Non pas dans le but de devenir maître de la mort, mais pour prouver une théorie.

Votre personnage tombe sur un moldu malmenée par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ?

Devenir Auror n’était certes pas un choix mûrement réfléchi. Il a choisi un métier de terrain sur un coup de tête, un besoin d’air, d’adrénaline. Néanmoins, ce choix reflète particulièrement bien la nature profonde de l’homme : Protecteur et toujours prêt à aider lorsqu’il en est capable. Prenant ceci en compte, il est facile de déduire que l’auror Lancaster agira, très certainement, face à une telle scène. Si l’ennemi est trop nombreux, il appellera des renforts. Mais dans tous les cas il se portera au secours du moldu, quel qu’il soit. Innocent ou non, l’usage déloyal de la magie sur un être qui en est dépourvu est cruel et impardonnable. Son devoir est d’arrêter de tels hommes et de les mettre sous les verrous. Point.

Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ?

La proposition devrait le flatter, le ravir ? Si c’est ce qu’attend le ministre en venant le voir pour ça, il risque d’être vraiment déçu. Pour avoir expérimenté le travail de bureau en devenant chef de la brigade des aurors, Lancaster sait aujourd’hui qu’il n’est PAS fait pour ça. Il déteste même. Alors si c’est pour, en plus, se coltiner à conseiller une autruche en costume, il passe. Il n’apprécie guère la position du ministre face à la menace qu’il a dévoilé sous son nez il y a quelques semaines. Il comprend, évidemment, le besoin de cacher, pendant un temps, une telle information au public. Mais les manœuvres qui pourraient être faites pour endiguer la menace des mangemorts n’ont pas pu être faites à cause de ce jeu d’autruche. Il a dû envoyer l’un de ses anciens meilleurs hommes dans un nid de vipères mortelles. Alors… Non, définitivement non. Merci.

Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ?

Ah l’amour… Enoch ne connait pas l’amour. S’il a connu quelques partenaires, son cœur n’a vraiment jamais battu pour qui que ce soit. Enfin, c’est ce qu’il se dit. Mais ça n’est peut-être pas tout à fait vrai. L’amour est subjectif, invisible, impalpable, incalculable… Il l’intéresse, à vrai dire, autant que la richesse ou la célébrité… C’est-à-dire, très peu. Enoch Lancaster n’a jamais vécu que pour la sagesse. C’est un serdaigle, dans l’âme jusque dans les serres acérées de sa forme animagus. La logique est sa règle de vie, l’apprentissage une constance. Le reste ? Aucune importance.




Un feu reposant ronflait et crépitait dans la grande cheminée du bureau du nouveau directeur de la Brigade des Aurors. Minuit était passée depuis longtemps, et l’homme avachi dans son fauteuil n’avait pas l’air enclin à quitter le ministère pour rejoindre un lit qui pourtant l’attendait, bien loin de là. Une cigarette se consumait entre ses doigts sans qu’il daigne lui porter plus d’attention que nécessaire à éviter que les cendres n’embrasent son tapis persan. Le regard fixe et les pensées lointaines, Enoch Lancaster était perdu dans une réflexion personnelle sur la suite d’évènement qui l’avait amené à prendre la place de « Directeur du Bureau des Aurors ». Il parvenait trop facilement, pour l’heure, à la conclusion bête et simple que « rien n’aurait pu prédire ça lorsqu’il était gamin », et n’en était guère satisfait.

L’auror Lancaster était un né-moldu. Lorsqu’il avait appris son appartenance au monde des Sorciers, il n’était alors qu’un enfant à problème…


Il avait fait ses premières années d’études à l’école moldue, et il n’avait pas fallu longtemps à ses professeurs pour déceler les signes d’une dyslexie plutôt sévère chez le jeune garçon. Mais à l’époque, et encore à l’heure actuelle, cette « maladie » n’était guère reconnue et on le catalogua rapidement comme un élève à difficultés, fainéant, ou encore au QI moins élevé que la moyenne. Et plus il tentait de se justifier face à ses professeurs, plus cela aggravait la situation. Alors, il a tout bonnement cessé de se justifier, d’expliquer, et se mit à travailler plus encore.

Il était enfant unique, et de parents modestes, il vivait dans la banlieue de Cardiff avec une mère sévère qui n’avait jamais lu le livre « Comment élever son fils dyslexique, pour les nuls » et un père disparu qui ne lui avait laissé qu'un nom de famille un peu vieux jeu. Dépassée par les évènements qui se produisaient autour et à cause d’Enoch, sa mère se contentait d’imposer des règles strictes et inviolables dont le gamin se fichait comme d’une guigne. Sans amis, sans besoin d’amitié, il passait déjà son temps tout seul avec ses bouquins, dans sa chambre ou dans le parc, et ne démordait pas à essayer d’apprendre, tout seul.

Non content d’avoir des difficultés à lire et à écrire, le jeune Enoch passait également par des périodes d’hyperactivité étranges qui s’accompagnaient souvent d’évènements incongrus – qu’il apprit plus tard être des « sursauts de magie », choses communes chez les enfants sorciers et grâce à quoi il avait pu être admis à Poudlard. C’était le genre d’évènements qui faisait naître des cheveux blancs dans la longue chevelure noire de sa mère, et qui laissait le sentiment au gosse qu’il n’était pas fait pour le monde dans lequel évoluaient ses parents. Déjà intelligent, il n’en fut pourtant pas moins surpris lorsqu’il reçut sa lettre d’admission à Poudlard, l’école de sorcellerie.

Ah, Poudlard… Le torse se gonfla d’oxygène avant de lâcher un soupir las. Poudlard avait été une épreuve, mais également une libération, un nouveau monde qui s’était dévoilé à ses yeux à quatorze ans. Il y avait appris la moitié de ce qu’il savait aujourd’hui. Il s’y était construit des fondations solides. Seul, pratiquement, bien qu’il ait eu quelques amis au début. Il y avait connu les fausses amitiés, la lâcheté, les prétentieux sangs-purs et les nés-moldus persécutés… catégorie dont il avait fait partie.

La vie semblait belle et merveilleuse à Poudlard. Il avait bien entendu déjà lu tout ce qu’il pouvait sur l’endroit avant même d’y mettre les pieds, cela ne l’avait pas empêcher de s’émerveiller de la beauté du château lorsqu’il l’approcha, en barque, pour la première fois. Au début, il avait même ressenti une pointe d’appréhension à l’approche de la répartition. On disait le choixpeau intraitable et que son choix était toujours le bon. Et si lui aussi ne voyait qu’un idiot ou qu’un fainéant, comme ses précédents professeurs moldus ? Mais la magie ne pouvait pas être si stupide, finit-il par se dire, alors qu’il s’installait sur le petit tabouret de bois. Et le choixpeau se rangea de son avis en le répartissant, sans même argumenter, à Serdaigle.

Il s’avéra que le choixpeau avait fait le bon choix. Enoch Lancaster se révéla être un élève particulièrement doué, aux notes prometteuses. Mais pour se maintenir à un tel niveau, le jeune garçon devait travailler d’arrache-pied pour palier à ses lacunes.

Il se fit quelques amis, au début. Ils avaient même établi des groupes de travail, des horaires d’études en fonction de leurs espoirs pour les buses ou encore des « sessions de rattrapages » dans certaines matières. Cette petite compétition collective lui plaisait, au début. Mais au fur et à mesure que les mois et les années passaient, Enoch commençait à se sentir un peu mis à l’écart. Ses « faiblesses » dans les cours théoriques dérangeaient un peu, mais c’était surtout de son sang dont il fut finalement question…

La silhouette élancée de l’auror finit par quitter son fauteuil dans un geste mêlant fatigue, lassitude et un soupçon de rage. Le geste était paresseux et vif à la fois. Il lâcha négligemment la cigarette dans un cendrier posé sur le bureau et marcha jusqu’à la grande fenêtre oblique qui lui donnait le sentiment de surplomber tout l’atrium.

Repenser à Poudlard ne pouvait le mener que sur ce chemin là. « Sang de bourbe » était un mot gravé au fer rouge par la cruauté de quelques gamins. Au début, ça avait été comme si ça n’avait pas eu d’importance. Et puis, ça avait brutalement changé…


Enoch Lancaster avait la langue acérée d’un serpentard et l’esprit vif des serdaigles. Il n’était pas vraiment de ceux qui clamaient leur supériorité par rapport à leur intelligence. Plus ou moins modeste, il trouvait, certes, les autres idiots mais ne leur en tenait pas rigueur et restait ouvert d’esprit. Mais bon…, quand un cinq ou sixième année de serpentard s’en était pris à lui, troisième année, en clamant haut et fort qu’il pouvait étudier tant qu’il voulait, il n’était qu’un pauvre insecte, un sang de bourbe, qui ne trouverait jamais de travail plus gratifiant que celui d’un elfe de maison… Son sang n’a fait qu’un tour.

Mais quand vous vous retrouvez tout seul, alors que vous aviez bêtement cru que vos pseudos amis vous soutiendraient… Quelque part au fond de vous, quelque chose se casse, un voile se lève, une douleur s’éveille, une douleur qui n’avait rien à voir avec le sortilège cuisant que le sixième année lui avait envoyé…

C’est ainsi que l’illusion que le monde magique pouvait être plus beau et plus tolérant que le monde moldu s’est déchirée en deux pour laisser place à la dure réalité. Le cœur de l’adolescent s’est refroidi face à cette constatation. Il s’est écarté de ceux qu’il avait considéré comme ses amis, s’est remis au travail, et a tenté d’éviter tant que possible la confrontation et les brimades sur la pureté de son sang. Fuir n’avait rien de très glorieux, mais argumenter avec ces lourdauds ne servait à rien. Bien qu’il ne s’en privait pas, quand il ne pouvait plus l’éviter. Ca ne servait à rien, mais ça soulageait de temps en temps.

Entre les cours, les études et les visites à l’infirmerie, Enoch commença à s’adonner à des apprentissages peu communs, attiré par tout ce qui pouvait attiser sa curiosité. C’est ainsi qu’au départ, il commença à étudier l’occlumencie, fasciné par la possibilité de fermer son esprit à toute intrusion étrangère. Mais il s’avéra, au cours des premiers mois, qu’il n’avait vraiment aucune affinité avec cette discipline. L’occlumencie demandait une maîtrise presque totale de ses pensées et de son esprit. Hors, il était de notoriété publique que le jeune Lancaster avait un esprit tourbillonnant entre bribes d’idées décalées et réflexion constante et qu’il avait toujours besoin de le nourrir de connaissance. Rester plusieurs heures sans penser à quoi que ce soit, se construire des murs contre les invasions extérieures s’avéra donc aller totalement à l’encontre du principe fondamental du jeune homme.

L’atrium, immense, sous ses pieds, lui donnait une impression étrange de vide à travers la vitre. L’auror n’avait jamais eu le vertige, étrangement. Il trouvait la vue assez fascinante malgré l’endroit était désert. A cette heure, les quelques irréductibles sorciers encore présents travaillaient à leur bureau, appréciant sans doute comme lui, le calme et le silence ambiant.

La cinquième année et les BUSES arrivèrent, et avec elles, le bulletin fatidique. En bon serdaigle, il avait étudié comme un forcené, observant avec une curiosité amusée ses camarades de classe succomber au stress. Il revit même certains de ses « anciens amis » revenir vers lui pour lui demander de l’aide dans certains cours, de faire de nouveau partie de leur groupe d’étude. Au début réticent, Enoch restait tout de même attaché à sa nature profonde et accepta.

Mais peu avant les examens, il comprit son erreur en surprenant par inadvertance, une conversation entre deux de ses camarades, qui se vantaient de son retour et qui l’insultaient de nouveau dans son dos. Faisant comme si de rien n’était, l’étudiant retourna à leur table et commença alors à volontairement, les induire en erreur, manipuler leurs révisions pour qu’ils se trompent sans même s’en rendre compte. L’exercice fut difficile, et il marcha sur des œufs pendant une semaine ou deux, mais étant donné qu’ils construisaient leurs fiches mnémotechniques ensemble et que, trop heureux d’avoir des résumés bien faits et concis, trop confiants par rapport à leur camarade de classe qu’ils pensaient manipuler, ils ne prirent même pas la peine d’ouvrir un livre pour vérifier les dates qu’il leur donnait.

Il aurait tant aimé voir leur tête face à leurs notes dans les cours théoriques ! Evidemment, l’exercice avait été imparfait, ça n’avait pas eu pour résultat un échec total, et ils se rendirent compte qu’Enoch s’était bien foutu de leur gueule. Ca avait lancé le début d’une petite guerre. Ou plutôt la reprise de l’ancienne.

Les habitudes des années précédentes reprirent, et suite à une conversation avec le professeur de Métamorphose en charge à l’époque, il commença à s’intéresser à une nouvelle discipline. D’après cette source, ce qui faisait la difficulté de l’entrainement pour devenir animagus était qu’il basait tout sur le contrôle et la maîtrise de la magie qui coulait dans les veines du sorcier désireux de se transformer en animal. Enoch n’avait aucune envie, à l’époque, de se transformer en bestiole, en réalité. Mais sa magie faisait souvent des siennes, et cela pouvait l’aider à la contrôler. Il acheta alors des livres, commença pendant les vacances, chez lui, enfermé dans sa chambre pendant que sa mère faisait comme s’il n’existait pas.

L’entraînement fut difficile, et il comprit qu’il allait lui falloir plusieurs années avant d’y arriver, mais cette fois, il n’abandonnerait pas. Jusque là, il n’avait trouvé aucun autre moyen de contrôler sa magie et ses « crises » d’hyperactivité.

Hasard. A l’époque, il ne pensait même pas à la carrière d’auror et à ce qu’être animagus pouvait lui apporter dans une mission de terrain, outre la possibilité de dépenser sa magie et son trop plein d’énergie qui l’handicapaient de temps en temps. Sa forme s’avéra être un aigle, enfin, une sous-espère : l'aigle de Harris, aussi appelé Buse de Harris. Le ciel s’était ouvert face à lui quelques mois après sa sortie de Poudlard, alors même qu’il commençait son apprentissage d’auror.

Même aujourd’hui, dans ce bureau, il n’arrivait pas à mettre la main sur la raison qui l’avait poussé à choisir cette carrière. Non qu’il regrettait ce choix. Ca avait sans doute été le meilleur choix de sa vie. Mais ça avait été aussi le choix le moins réfléchi. Une impulsion. Une révélation venue de nulle part. Peut-être même que l’entrainement auquel il s’astreignait depuis trois ans avait fini par réellement faire ressortir sa nature profonde, qu’il ignorait jusqu’alors ?

Il s’écarta de la fenêtre, venant se réinstaller à son bureau. Rapports, documents divers, … La paperasse s’amoncelait depuis quelques jours et il allait bien falloir la terminer. Mais tout était organisé, sur ce bureau. Les rapports urgents étaient mis en avant, les documents qui ne méritaient qu’une attention moindre attendaient sagement dans une autre pile, patientant que le chef de la Brigade ait le temps de les consulter. Plutôt que de se transformer en oiseau, il aurait préféré, certains jours, de pouvoir se dédoubler pour réussir à finir toute cette paperasse.


Ce nouveau statut, « Chef de la Brigade des Aurors » avait autant de gueule que de mauvais côtés. Certes, ça ne l’écartait pas totalement du terrain, un environnement qu’il affectionnait particulièrement, mais cela lui donnait des responsabilités et des décisions à prendre. Et il n’y avait pratiquement jamais de véritable « bon choix » quand ceux-ci impliquaient la vie de ses hommes et collègues ainsi que de tous les citoyens dont ils étaient responsables.

Un des nombreux choix difficiles qu’il avait eu à faire depuis qu’il était là, était la mise à pied de l’auror McLeod. Suite au décès de l’auror Crowley et de la fuite d’un suspect, l’homme n’était plus lui-même, comme l’avait confirmé la psycho-mage qu’il l’avait obligé à consulter. La pseudo audience qui avait suivi avait été plus que formelle. C’était la procédure. Simplement. Et l’homme assis sur son siège n’avait qu’à peine réagi à ses paroles. Là où il avait vu, pendant des années, un collègue qui prenaient leurs carrières pour une compétition, un défi permanant, ce jour-là, il n’y avait plus qu’un homme qui avait perdu celui qu’il aimait, manifestement.

Manifestement… Enoch n’avait jamais connu de véritable amour, alors il n’avait pas été capable de comprendre l’état dans lequel se trouvait McLeod. Cela ne l’avait pas empêché une grimace amère lorsqu’il avait classé ce dossier. McLeod était un bon élément, un équipier exemplaire, un enfoiré qui ne cessait de contester son autorité et un remarquable jouteur verbal… Mais l’homme qui avait quitté le tribunal sans un mot n’était plus l’auror qu’il avait connu. A peine plus qu’une ombre au regard hanté.

N’avait-il seulement jamais connu l’amour ? Son regard s’attarda sur l’un de ses tiroirs un instant, un tiroir fermé à clé. Rien, sans doute, de comparable à celui qu’avait connu McLeod. Un instant, il pourrait le jalouser, mais il n’en fit rien. Le tiroir contenait plusieurs choses importantes aux yeux de Lancaster. Dont une photo moldue de sa mère. C’était une sorte de mausolée, qu’il s’interdisait d’ouvrir, même des soirs comme celui-ci.

Sa mère… Pouvait-on dire qu’il avait au moins connu l’amour maternel ? Une certaine forme, oui, probablement. Son père n’avait jamais reparu, lui, par contre. Il était le résultat d’une nuit hasardeuse, avec un jeune inconnu et une intello qui s’était dévergondée l’histoire d’un soir. L’intello frustrée est devenue mère au foyer, vivant seule dans l’opprobre de l’église et de tout son quartier. De fait, Enoch n’avait jamais vraiment été le bienvenu dans sa vie. Elle ne l’en avait jamais chassé non plus, c’était au moins ça.

Il s’en était rendu compte il y a peu. Il aimait sa mère, malgré tout. Il avait également apprécié l’homme qu’elle avait choisi pour remplir le reste de sa vie, mais qui n’était pas son père. Il s’en était rendu compte sur le lit de mort de la vieille femme, quelques mois plus tôt.

Il y était allé par obligation plus que par besoin. La femme était atteinte d’un cancer du foie fulgurant et elle était jaune lorsqu’il s’était assis à son chevet, un détail perturbant. Elle délirait également, le traitant de tous les noms en croyant qu’il était son père, sans doute, ou un autre salopard inconnu. Il était donc resté là, un temps calculé, avant de se lever. Elle l’avait à nouveau interpellé, et au lieu de continuer son chemin comme il s’apprêtait à le faire, il s’est arrêté.

Etait-ce des élucubrations macabres de mourante ? Voilà que sa mère commençait à raconter une histoire étrange comme quoi, il y a 17 ans, elle l’avait revu avec une autre femme, complètement par hasard. Poussant la curiosité à l’indécence, elle avait même retrouvé cette femme. Et elle avait découvert, quelques mois plus tard, la naissance d’une fille. Elle était persuadée que c’était la demi-sœur d’Enoch, et que son père n’était qu’un salopard qui pondait des bâtards dans toute l’Angleterre en se fichant bien de leur sort une fois parti.  

Il était resté encore un peu, à l’écouter, finalement.

Il s’était attendu à retrouver la jeune fille dont parlait sa mère dans le monde moldu. Mais non… Elle était à Poudlard, et pour couronner le tout, portait le même nom de famille. Hasard, coïncidence ? Il n’en était pas certain pour l’instant, mais il en doutait fortement. Il ne l’avait même pas encore contactée. L’été, il l’avait un peu surveillée, histoire d’en apprendre un maximum sur elle, lorsqu’il en avait le temps. Jamais sans empiéter sur sa vie privée, notez bien.

L’idée de s’approcher d’elle, en parfait inconnu, lui semblait étrange. Pourtant, il n’avait pas vraiment le choix. Finissant par se lever, il se ralluma une cigarette, alors que le feu commençait à mourir dans la cheminée. Une mission l’attendait demain, il fallait qu’il dorme un peu.

Enoch Lancaster traversa son bureau à grandes enjambées, poussant la grande porte de chêne. Il fallait qu’il donne rendez-vous à McLeod, pour lui demander son rapport, également. Au plus tôt. Les renseignements manquaient sur les mangemorts, et il détestait ne pas avoir de données concrètes.


Demander à l’auror mis à pied de reprendre du service en tant qu’espion n’avait pas vraiment été difficile. Déjà avant, Styx McLeod était un homme plutôt malléable. Il faisait preuve d’un certain caractère en sa présence, comme si tout n’était qu’un défi. Le contredire ou le contrarier semblait être un code de conduite chez son subordonné, si bien que si vous vouliez le pousser un peu à faire quelque chose… Il suffisait de temps en temps d’utiliser la psychologie inverse. Ou encore d’insinuer qu’il n’en était pas capable.

Il s’était donc rendu au chaudron baveur (lui, oui, en personne !), y avait trouvé, comme escompté, le nouvel ivrogne en train de se faire grand ami de Tom et l’avait abordé. Le convaincre fut facile, lui construire une couverture en bêton, un peu moins, mais grâce à son esprit habile et l’excellent jeu d’acteur de Styx, il était entré dans les rangs des mangemorts… Faisant naître un étrange sentiment chez Enoch Lancaster, quelque chose qu’il ne ressentait pas souvent : une sorte d’inquiétude, plus profonde que lorsqu’il envoyait un contingent d’aurors en mission spéciale. Il avait placé Styx dans une fausse à serpents venimeux. Et si lui-même était un serpent… Il ne portait pas les mêmes couleurs que ses comparses. Combien de temps avant qu’ils le remarquent ? Et qu’ils le tuent ? Jamais pourrait-il se dire, mais Enoch n’est pas tant optimiste. Il préfère penser qu’ils auront réussi à sortir Styx de là avant qu’il se fasse repérer, au mieux. Au pire, avant qu’il se fasse déchiqueter en morceaux.

Il le faut, se dit-il en entrant dans l’une des grandes cheminées du ministère. Styx était la pierre angulaire qui pouvait leur faire gagner la guerre qui se préparait, quoi qu’en dise publiquement le ministère. Il était trop tard pour prévenir, alors il fallait guérir. Et pour cette maladie, il n’avait pas trouvé meilleur remède que l’éradication de l’intérieur. Pourquoi pas même une bonne combustion spontanée ? Se demanda-t-il en disparaissant dans le feu émeraude provoqué par la poudre de cheminette.





Enoch. ♦ Caring is not an advantage 7934422178430_cumberbatch_07
DAILY PROPHET'S REDACTOR
AVATAR: Benedict Cumberbatch. AGE: 24. PRÉSENCE SUR LE FORUM: 7/7 (6 par temps de pluie). COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM: Via un top-site. TES IMPRESSIONS: Je suis repassée plusieurs fois, et j’ai fini par craquer *-*. ▻ UN PETIT MOT POUR LA FIN: Mes services se paient en cookies.




Dernière édition par Enoch V. Lancaster le Sam 20 Juil - 11:56, édité 8 fois
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 15:39

Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuh j'aime j'aime.
Il faudra essayer de se trouver un lien familial !!! Ce serait chouette :yes:
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 16:35

BIENVENUE !!! Ahahahahahah c'est de la bombe ce personnage! Et Ichabod qui débarque !
*va chercher du popcorn*
*va chercher du popcorn*
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 17:03

*Assiste Vita' dans sa quête de grain de maïs* (Re)bienvenue ! Je ne sais pas trop quoi dire puisque j'ai l'impression d'avoir épuiser toutes mes acclamations sur la CB mais, encore une fois, merci d'avoir choisi mon scenario et bon courage pour la fin de ta fiche :nia:*Pousse Enoch dans une douche de chocolat milka et lui tend pleins de cookies*
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 21:22

Bienvenue sur DP! :heart:

Je suis contente de voir les scénarios de Styx débarquer, ça promet :oups:
Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésite pas! :baila:
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeMar 16 Juil - 21:38

:love: Merci à vous ! Et merci à Styx d'avoir créé ces scénarios passionnants ! Merci pour la fontaine de milka et les cookies ! Merci pour l'indigestion suite à un trop plein de chocolat ! xD

Dawn, j'ai envoyé un MP au Daily Prophet concernant la particularité d'Enoch. ;)

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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeVen 19 Juil - 22:33

Je viens de lire ta fiche et tout me parait bon, elle est très complète et je pense que je vais pouvoir te valider très vite!
Il y a juste un petit détail qui me perturbe, pas par rapport à l'histoire, mais par rapport à ton lien de parenté avec Lilith. Comment ça se fait qu'ils portent le même nom alors qu'ils n'ont pas la même mère? Sachant que si j'ai tout suivit ils portent le nom de leur mère scratch

Voilà c'est tout pour moi, je vais mpotter Styx rapidement pour qu'il vienne nous dire si ta fiche lui convient aussi :;)
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeSam 20 Juil - 12:47

Hello Mister Daily Prophet,

En fait l'idée discutée avec Lilith était que Mister Greg Carrow ait eu plusieurs aventures avec plusieurs moldues au cours des dernières décennies (je suppose qu'elle expliquera ça dans la fiche du PV), en utilisant un pseudonyme dans le monde moldu (Craig/Greg/Qu'importe Lancaster) qu'il aura légué à son bâtard (moi) avant de s'en retourner voguer au vent. Sachant qu'il y a quand même un p'tit monde entre Cardiff et Liverpool, il n'a pas vraiment pris la peine d'être discret (surtout que c'était déjà un pseudo) et l'a réutilisé 14/15 ans plus tard (for Lilith)...

Bon j'avoue que c'est un peu tordu ^^ Et pas bien expliqué dans la fiche. J'ai modifié une ligne de pour faire passer l'idée du père qui ne laisse que son nom de famille avant de disparaître de la vie d'Enoch.
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Message Sujet: Re: Enoch. ♦ Caring is not an advantage   Enoch. ♦ Caring is not an advantage Icon_minitimeDim 21 Juil - 22:25

Avant toute chose, nous te souhaitons la bienvenue. Tu es désormais ici chez toi Enoch V. Lancaster. Le flood et les jeux t’attendent si tu le souhaites.

Enoch. ♦ Caring is not an advantage 2i74spt
Félicitations, tu intègres le monde magique !
Tu deviens un sorcier accompli qui n'a plus besoin de l'enseignement de qui que ce soit. Tu as un travail, tu subviens à tes besoins et tu fais ce dont tu as envie. Tu as une vie magique !
Avant de t'engager dans une course folle pour arriver à l'heure à ton travail, saches que le membre est qui tu es jumelé est Styx E. McLeod. Il/elle prendra contact avec toi prochainement.
Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles :
Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Bien sûr tu peux aussi faire gagner des points aux maisons de Poudlard, pour voir de quelle manière il te suffit d'aller , et pour les signaler c'est ici.
/!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage. Enfin penses à voter aux tops sites du forum ;)

Pas de soucis pour le nom de famille, c'est mieux comme ça, j'irais le préciser dans le pv de Greg, si tu veux un lien avec le scénario mpotte nous ;)
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