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 Vole de ton propre balais ! - Lumen

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Benedict O'Carley
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Vole de ton propre balais ! - Lumen Serdai10


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Message Sujet: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeLun 20 Juin - 3:23







Vole de ton propre balais !


Mai 1981

Cela faisait un moment que je ne m’étais pas rendu sur le terrain de Quidditch pour suivre l’un de mes cours si particuliers. Il fallait dire qu’avec Chris qui campait là en permanence, il m’était difficile de trouver un moment pour m’y rendre seul. Je ne lui avais pas parlé de mes entraînements privés avec Lumen. C’était notre secret et je tenais à ce que ça le reste. Et le connaissant, il se serait foutu de ma gueule au vu du traitement que la jeune fille me réservait parfois. Il fallait dire que je l’avais bien cherché au départ, même si les remarques que j’avais faites à la jeune Gryffondor sur son jeu, n’avaient pas eu vocation à me moquer d’elle ou à me montrer particulièrement condescendant. Je ne me rendais pas toujours compte, lorsque je parlais avec véhémence d’un sujet aussi passionnant que le Quidditch, que je pouvais parfois manquer de tact, ou que j’étais saoulant. Lumen n’avait donc pas très bien pris mes remarques et m’avait mis au défi de faire mieux, puisque je prétendais tout savoir. Et comme un con, j’avais accepté, naturellement. Mon arrogance m’avait coûté sur se coup là, car je m’étais montré bien incapable de lui faire une quelconque démonstration.  Je savais tout juste faire décoller un balais et j’étais aussi à l’aise dessus qu’un poisson hors de son bocal. C’est comme cela que tout a commencé. Mais ça ne m’avait pas vraiment servit de leçon et je n’avais toujours pas appris à la fermer. Ça non !

Cela faisait quelque mois maintenant que je venais parfois rejoindre Lumen sur le terrain de Quidditch pour qu’elle m’apprenne à mieux tenir sur un balais et qui sait, peut-être à  jouer décemment. Il y avait du boulot ! Mes entraînements étaient trop espacés dans le temps, à cause des cours d’une part ; je préparais mes ASPICs cette année et je passai le plus clair de mon temps à étudier; et des entraînements de Quidditch d’autre part, qui étaient très fréquents. Les équipes s'entraînaient à tour de rôle et certaines, comme celle de ce couillon d’écossais, faisait même du rab les jours où le terrain aurait du être libre. Autant dire que si j’arrivais à avoir une séance par mois en tête à tête avec Lumen, c’était un grand maximum. Ce qui faisait que je ne progressais pas vite et en plus, j’étais passablement mauvais. Oui, il y avait quand même un domaine dans lequel je n’excellais pas; Ce qui n’était pas très bon pour mon ego. Même si ce n’était pas le seul, mais je vous épargnerais la liste non exhaustive de mes défauts. Vous en connaissez déjà beaucoup trop.

J’avais donc reçu un mot de MacMillan deux jours auparavant pour m’informer que le terrain serait libre ce jour là et qu’elle m’attendait de pied ferme, si je ne me dégonflais pas. La provocation fonctionnait à la perfection sur moi et c’était exactement le genre de message qui m’incitait à m’y rendre. Comme si j’étais du genre à me dégonfler ! Elle m’aurait dit “chiche” qu’elle n’aurait pas obtenu meilleur résultat.

Je m’étais donc rendu aux abords du terrain, un peu en avance et j’attendais Lumen à l’entrée des vestiaires. Il n’y avait personne, dieu merci. Je m’étais adossé contre le mur des vestiaires de Gryffondor et je repris ma lecture du bouquin que j’avais emprunté à la bibliothèque sur la magie égyptienne.

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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 3 Juil - 22:03

Vole de ton propre balais !
Benedict & Lumen
Les miracles vous paraissent impossibles. Qu'en savez-vous ? Dites-vous donc que vous ne savez rien, et que l'impossible, selon nos sens, se réalise à chaque minute...

« William Legrand aurait-il perdu la raison ? Depuis qu'il a découvert un étrange scarabée auprès d'une épave échouée sur une plage de l'île, il ne cesse d'aller et venir en marmonnant, d'aligner des colonnes de chiffres, quand il ne disparaît pas des jours entiers. Est-il raisonnable de le suivre en pleine nuit, comme il l'a demandé, pour aller déterrer un trésor qui ne peut exister que dans sa fiévreuse imagination ? Il est vrai, cependant, que bien des pirates ont débarqué sur l'île...» Lut-elle à voix haute. Le résumé de ce vieux bouquin ne lui donnait pas envie. Et bien que Edgar Allan Poe soit plutôt populaire, elle ne l'appréciait pas énormément. Elle se retrouvait avec ce bouquin dans un concours de circonstances. Un beau jour, alors qu'une brocante moldue avait lieu dans les rues londoniennes, Lumen s'était autorisée à assouvir sa curiosité et sa soif de connaissance. Et en regardant quelques antiquités - du moins de son point de vue ! - elle était tombée sur quelques bouquins pas chers. Le dit ouvrage ici présent, elle venait juste de le récupérer dans le double fond de sa malle avec d'autres objets plus ou moins insolites. Dans cette cachette secrète, elle y conservait tous les trucs inutiles dont elle voulait se séparer sans le faire. Elle y avait notamment un gant pour une main droite, un bout de miroir brisé, un chapeau rapiécé et une paire de chaussons trop petits et décolorés. Rien d’extravagant. Ce qui monopolisait son attention dans cette petite réunion de choses différentes les unes des autres était cet exemplaire de Le scarabée d'or. Elle ne regrettait pas de le posséder - pour le peu qu'elle l'avait payé  ! - mais voilà, elle n'avait pas tellement envie de l'ouvrir. Et le pauvre machin menaçait de mourir à tout moment. Les pages étaient jaunies, la couverture légèrement pliée et la tranche s'écaillait sur ses extrémités. Elle le retourna plusieurs fois dans sa main comme pour l'inspecter de plus près. Mais rien à faire, il ne l'enthousiasmait pas plus que ça, cependant l'abandonner ici, au milieu de la forêt interdite ne lui convenait pas davantage. Dans un geste habituel, elle approcha sa main à sa bouche... et merde ! Pas de cigarette. Une histoire peu inspirante, pas d'alcool et pas de ce tabac dégueulasse moldu ? Putain, c'était encore son jour. Droguée jusqu'au bout des ongles, la Macmillan se foutait bien de sa santé ou de l'idée de se faire prendre la main dans le sac par un professeur ou un préfet. Elle avait trouvé dans ces deux produits une sorte de refuge à sa détresse, à sa souffrance, au vide incommensurable dans son cœur. Par chance, il existait une chose qui comblait à merveille ce trou dans son existence : le quidditch. Lorsqu'elle volait, elle se sentait bien, vivante et, elle en arrivait à oublier l'absence de sa sœur jumelle. Et tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à ce sport lui plaisait aussi énormément. Elle avait donc des « élèves » dont le nombre variait d'une année sur l'autre. Le niveau divergeait de l'un à l'autre. Autant Cassie était juste excellente et leurs entraînements musclés servaient à lui donner confiance en elle, autant Benedict s'en sortait que très difficilement et ne progressait pas d'un iota. Bon, il fallait au moins reconnaître qu'il savait désormais tomber sur les fesses dès qu'il enfourchait son balai. Lumen ne savait pas bien s'il avait le vertige, s'il avait tout simplement du mal ou s'il le faisait exprès... Quoique non, la troisième solution lui paraissait absolument ridicule. N'importe qui aurait rencontré les cognards de Lumen aurait cessé de suite toute comédie. Puis, même le serdaigle était bien trop spontané pour faire un bon acteur. D'ailleurs, en pensant à lui, elle se rappela le rendez-vous qu'elle avait fixé pour cet après midi là au terrain. Elle jeta un œil à sa montre à cheval sur la fermeture de son sac qui affichait une heure proche de celui du  « cours » prévu. Que Benedict soit béni, il venait de la sauver d'un ennui destructeur.

Elle jeta ses cheveux en arrière dans un mouvement rapide de bras et se leva promptement pour ranger tout son remue ménage. Elle découvrit avec émerveillement qu'elle n'avait pas oublié son balai en quittant son dortoir le matin pour venir ici. Elle le saisit à la main gauche et posa son sac sur son épaule droite. Allez hop, direction le terrain de quidditch où l'attendait déjà très probablement son camarade. Il était bien plus ponctuel qu'elle. Elle ne lui poserait jamais un lapin - quoique, nous n'étions à l'abris de rien avec elle - mais elle ne pressait jamais le pas. Elle était zen, tranquille, elle marchait à son allure et les retards n'étaient pas anodins. Le grand édifice entra rapidement dans son champ de vision. A la lisière de la forêt, elle souffla un bon coup et reprit sa marche, se demandant bien quelle tactique elle allait bien pouvoir encore inventer. Elle ne préparait jamais rien à l'avance et trouvait un peu sur les lieux, à l'instinct. Elle ne perdait pas espoir de le voir évoluer un jour dans les airs. Un jour, il se hisserait au même niveau que Vesper, la remplaçante des rouges. Elle n'arrivait pas à la cheville des autres joueurs, mais son jeu était louable... Elle serait titulaire si vraiment elle était plus douée que l'équipe présente. Enfin bref, ne crachons pas de venin sur elle, là n'était pas le sujet. Si vraiment, il produisait un tel miracle avec le nombre de leurs séances très limité, alors, elle en serait satisfaite... et heureuse pour lui aussi. Parce qu'il pourrait se vanter pour de vrai cette fois-ci et critiquait les équipes qui concouraient durant chaque année à Poudlard avec une réelle idée du terrain. Elle s'était moquée de lui la première fois, oh ça oui ! Maintenant, c'était plus de l'amusement, de la sympathie en somme. Mais elle ne désespérait pas. Et étrangement, les échecs n'entamaient pas la volonté de Benedict ou alors pour un laps de temps extrêmement court. Ou alors là encore une fois, on pouvait imaginer qu'il ferait de l'ombre aux plus grands acteurs de théâtre... mais ce ne serait qu'une chimère. Une douce illusion dans laquelle se bercer. En arrivant sur les lieux, elle le trouvait adossé contre un mur, près des vestiaires, un livre à la main et le regard plongé dans l'histoire qu'il racontait. Comment l'en blâmer en sachant quelles couleurs il portait ?! Rowena Serdaigle s'en retournerait dans sa tombe si ses représentants n'accordaient pas une certaine importance aux études et à la culture. Les romans, manuels, poésie, biographies etc poussaient les connaissances de leurs lecteurs bien au delà de celles du commun des mortels. Elle ne s'étonnerait pas s'il lui apprenait qu'il connaissait la vie des Césars presque par cœur... Non sans blaguer, c'était limite impossible vue l'étendue de l'empire romain, mais vous voyez un peu le genre ? « Qu'est-ce que ça raconte ? » L'interrogea t-elle. Il releva presque aussitôt la tête et elle reprit la parole pour ne pas perdre son attention : « Ton livre là ? Il aborde quel sujet ? Quelque chose de passionnant, je suppose pour que tu ais le nez presque collé aux pages. » Elle afficha un faible sourire avant de sortir une clef de sa poche - demandée gentiment à la sous directrice - et ouvrit le placard afin d'en sortir l'un des balais de l'école disponibles en théorie pour les premières années ou en remplacement en cas de pépins avant les matchs. « Alors prêt à découvrir enfin la fabuleuse sensation de voler comme un oiseau ?  »          
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Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeSam 6 Aoû - 2:08




J’avais pris ce livre à la bibliothèque de Poudlard sur les conseils avisés du professeur Keller et je ne regrettais pas du tout ce choix. Si j’avais déjà entendu vaguement parler de la magie égyptienne, je n’en avais survolé que les contours et ce que je lisais présentement m’éclairait d’avantage sur le sujet. Comment avais-je pu passer à côté de ce livre aussi longtemps ?
Cela dit, la bibliothèque était tellement vaste que même en sept années de squattage assidu et de lecture acharnée, je n’en avais pas encore fait tout le tour. Hélas ! Quitter Poudlard sans avoir pu dévorer l’intégralité de ses grimoires constituerait à jamais pour moi l’une de mes plus grandes frustration.
En moins de temps qu’il n’avait fallu pour le dire, je m’étais replongé dans la lecture de ce livre passionnant et si la jeune Macmillan avait un quelconque retard, je ne m’en serais absolument pas rendu compte, tellement j’étais absorbé.

D’ailleurs, je ne l’avais même pas entendue arriver et je sursautai presque lorsqu’elle m’interpela pour me demander ce que l’ouvrage racontait. Il me fallut quelques secondes pour reprendre pied avec la réalité : le stade de quidditch, les vestiaires des Gryffondors et ma leçon de vol du jour. “Salut !” dis-je avec un sourire radieux. Elle reformula sa question, de peur sans doute que je n’ai pas saisi la première occurrence, mais elle n’avait pas à se donner cette peine, car même sans cela, je me serais fait une joie de lui répondre. Ce que je fis d’ailleurs : “Passionnant, c’est le moins qu’on puisse dire ! Tu t’es déjà demandé quelle genre de magie pouvait être pratiquée ailleurs ? Parce qu’il existe des tas d’autres manières de pratiquer la magie ! En Egypte par exemple, ils pratiquent la magie sans avoir recours à une baguette magique ! Tu imagines ? D’ailleurs, la magie là bas est ancestrale. Un peu comme chez nous, mais avec un côté divin en prime. Il parait que les pharaons tenaient leurs pouvoirs directement des dieux de l’Egypte Antique. Ils étaient comme une sorte de médiateur entre les dieux et les hommes. Et déjà à l’époque, ils n’utilisaient pas de baguettes. Ils avaient recours à d’autres procédés comme la parole ou l’image. Par exemple, il y a une croyance très ancienne qui dit que, si tu prononces le nom d’un défunt, cela permettait de l’animer dans un autre monde. Je ne peux pas m’empêcher de voir des analogies avec la pratique magique que nous connaissons. Mais…. sans baguette magique !” Cette pensée mit fin à mon monologue et me laissa songeur. Je m’étais décollé du mur et avais aussitôt fermé mon livre sans même faire usage de marque page, ni d’avoir recours à un quelconque sortilège pour mémoriser la page. Je la retrouverais sans peine. J’emboîtai le pas de Lumen jusqu’à la grande armoire métallique, réfléchissant toujours au moyen de lancer des sorts sans baguette magique. Je me demandais d’ailleurs si les sorciers de là bas, apprenaient à le faire dès le plus jeune âge, ou si, comme nous lorsque nous apprenions les sortilèges informulés, ils devaient attendre d’avoir atteint un niveau de sagesse et de connaissance suffisante pour le faire. “Seulement, il se trouve que la baguette sert de catalyseur. Comment pourrions nous…” J’avais repris le fil de mes pensées à voix haute, puis je me rappelais les premières fois où mes pouvoirs s’étaient manifestés, lorsque j’étais enfant. A l’époque, je ne faisais pas usage de baguette et je ne savais lancer aucun sort mais…

Mais Lumen me tira de mes pensées métaphysique en me tendant un des balais d'entraînement.  C’était l’heure de débrancher mon cerveau et de me concentrer d’avantage sur ce la pratique physique. Je me saisi du manche en bois, accrochai les prunelles de la jeune Macmillan et répondit avec un grand sourire : “Oui ! bien-sûr ! Même si ce n’est plus trop une découverte maintenant ! Je suis un champion du vol maintenant ! ” J’en profitais pour fanfaronner pendant que j’avais encore les deux pieds bien ancrés dans le sol. Je ferais moins le malin une fois que le balai ferait de moi ce qu’il voudrait, dans les airs. Je n’en étais pas à mon premier entraînement, mais j’avais toujours du mal à maintenir mon équilibre sur cet engin et on ne pouvait pas vraiment dire que léviter à moins d’un mètre du sol, cela s’appelait voler. Cependant, j’étais toujours volontaire et sans doute un peu idiot, car malgré le fait que j’étais toujours une brelle en vol et que, je ne pouvais le nier, ce n’était pas du tout mon truc, il était hors de question d’abandonner, c’était pour moi une question de fierté. Et puis, je ne l’admettrais sans doute jamais, mais… j’aimais bien ces entraînements avec la jeune fille.

A mesure que nous avancions sur le terrain de Quidditch, même si mon sourire ne me quittait pas, je perdais petit à petit en assurance. J’attendis que Lumen s’arrête et j’en fis de même. Je ne savais si elle allait voler avec moi, me remontrer le mouvement, auquel cas je pourrais analyser ses gestes pour tenter de les singer au mieux. “C’est quoi la leçon du jour ? Tu comptes me greffer des ailes ou… ?” dis-je sur le ton de la plaisanterie.
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeMar 30 Aoû - 22:08

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Les miracles vous paraissent impossibles. Qu'en savez-vous ? Dites-vous donc que vous ne savez rien, et que l'impossible, selon nos sens, se réalise à chaque minute...

Lumen se mordilla la lèvre inférieure face au trop plein d'enthousiasme de Benedict. A voir le serdaigle, on aurait dit qu'elle venait d'appuyer sur le bouton on d'une machine qui brasse des paroles. Durant une demi seconde, elle regretta son intérêt pour la lecture du garçon avant de se reprendre rapidement et de s'en amuser. D'une certaine manière, Benedict était un jeune homme attendrissant qui montrait peut-être un peu trop de zèle dans ses activités aux yeux de ses camarades. Et pour cette raison, il lui semblait être l'un des meilleurs compagnons possibles en ces temps sombres. Elle en admirerait presque son insouciance et sa passion pour cette pratique étrange de la magie d'origine égyptienne. Cela ferait sans un doute un très bon sujet de débat en cours de sortilèges ou d'histoire ou dans le milieu plus aristocrate de la société sorcière. Tous ces sangs purs qui croyaient savoir tout sur tout. Peut-être que rencontrer Benedict les ferait redescendre sur terre ou au contraire les exaspérerait. Lumen opta naturellement pour la seconde option ayant pour eux une aversion presque sans borne. Tout en l'écoutant d'une oreille, elle ouvrit les vestiaires où se trouver une armoire dans laquelle était rangée les balais de réserve. Ces antiquités lui filaient le bourdon et elle avait honte de confier l'un d'eux à son ami. Elle songeait parfois à en toucher deux mots au professeur de vol ou au directeur lui-même. Ils n'avaient pas un budget pour le matériel ? A croire que Poudlard était une école pauvre. Elle n'envisageait pas du tout Poudlard sous cet angle. Le conseil d'administration comptait parmi ses membres plusieurs donateurs richissimes prêts à tout pour se composer une bonne image auprès des autres grandes familles et Dumbledore ainsi que son corps enseignant. Autant en profiter. Il ne fallait jamais cracher sur ce genre d'aide. Mais malheureusement, ces hommes et femmes ne donnaient jamais rien sans idée derrière la tête. Ils demandaient toujours quelque chose en retour. Et peut-être était-ce pour cette raison que Poudlard restait un désert en terme d'équipement dernier cri. Se peignit sur le visage de Lumen un sourire un brin moqueur et sa voix s'éleva enfin dans la pièce :  « C'est parce que nous ne sommes pas habitués à ce genre de pratique.» Elle insista tout particulièrement sur le dernier mot n'en trouvant pas d'autre plus approprié. Mais elle n'eut pas le temps de rajouter quelque chose que Ben reprenait déjà la parole. Difficile d'en placer une avec lui. Mais sa voix s'affaiblit au fil des mots au point de s'arrêter au milieu d'une phrase. Euh ouais ? Elle arqua un sourcil soudainement curieuse de savoir ce qui se passait dans la tête de ce dernier. « Comment pourrions nous... Quoi ? » Il semblait perdu dans ses pensées, un peu comme dans un autre univers auquel elle n'avait pas accès. Et encore heureux, ça devait regorger d'informations là haut. Les idées devaient éclater comme du pop corn. Et elle se réjouissait de ne pas être dans le même cas que lui.

Elle fut étonnée de le voir revenir aussi facilement à la réalité. Elle roula des yeux à la fois exaspérée et amusée. Il ne changerait définitivement jamais. Benedict était quelqu'un d'assez bizarre pour Lumen qui n'arrivait pas spécifiquement à se mettre en avant. En fait, c'était une femme d'action si on peut dire. Ses résultats parlaient pour elle et sa réputation la devançait. Elle était une très bonne poursuiveuse, tout le monde le savait désormais à Poudlard. « On verra ça tout à l'heure. » Répondit-elle simplement en avançant vers le centre du terrain. Elle garda le silence encore plusieurs minutes, essayant de trouver une énième stratégie. On lui a toujours dit que pour parvenir à un but, il fallait trouver une faiblesse. Bon maintenant, elle allait voir si comme tous les garçons qu'elle connaissait il était un ventre sur pattes. Si les cognards ne fonctionnaient pas, peut-être que les promesses oui. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit. « Nah, rien de tout ça ! » Dit-elle avec espièglerie. Son plan était là, il ne lui restait plus qu'à l'expliquer et à l'appliquer. « Vu que les menaces, les insultes et les coups ne suffisent pas, je vais parler à ton estomac, mon grand.  » Commença t-elle en hochant légèrement la tête pour se donner un air grave. C'est vrai que dit comme ça, ça semblait particulièrement bizarre, voire très douteux. Elle l'avait plusieurs fois traité de tous les noms d'oiseaux. Et le pauvre avait eu plusieurs bleus à cause des cognards fous. Elle mettait beaucoup de force dans ses lancés mine de rien. Elle préférait ne jamais ménager ses élèves. « Tu aimes les chocogrenouilles ? Non mais quelle question ! Tout le monde aime les chocogrenouilles. Le marché est simple. Si tu arrives à voler avec ce balais disons trente secondes, et attention pas à trois centimètres du sol, tu auras toutes les chocogrenouilles que tu voudras. Tu pourras même t'en péter le bidon. » De l'argent, elle n'en manquait pas. Elle savait économiser. Et Alexia l'aidait aussi pas mal. Elle lui donnait un toit et de la bouffe, alors forcément, Lumen parvenait à conserver l'argent de son salaire de l'été dernier gagné dans un job moldu. « Ça te va ? Ou tu préfères une autre motivation ? » Elle lui offrait l'occasion de choisir autre chose. Un livre peut-être, voire deux ou trois. En fait, elle s'en fichait, tant qu'il arrivait à faire décoller ce putain de balais et à ne pas tomber l'instant suivant. Elle avait le mince espoir que ça réussisse. Mais si ce n'était pas le cas, elle ne rendrait pas son tablier pour autant. Au pire, elle le prendrait par la main et volerait à côté de lui pour sécuriser l'espace. Mais avant d'en arriver là, il fallait tout tenter. Et ce moyen, bien qu'inhabituel pour elle, était envisageable et ça portait ses fruits, paraissait-il. Même si elle se fiait peu aux rumeurs, aux dires des autres, elle était prête à remettre ses techniques en cause cette fois-ci. Juste cette fois-ci.     
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 11 Sep - 2:08




Pendant que je la baratinais, la jeune Macmillan n'avait pas perdu de temps et m'avait refourgué un des balais que l'école mettait à disposition des élèves pour les entraînements de quidditch. Ce n'était pas un balai grand luxe, mais vu l'usage que j'en faisais, j'estimais cela bien suffisant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je m'y connaissais en balais. Je connaissais les marques, les références et j'étais même capable de dire à qui voudrait bien l'entendre que tel ou tel grand joueur de quidditch utilisait tel balais. J'était incollable, parce que passionné. En revanche, comme souvent, toutes mes connaissances se limitaient à de la théorie. Parce qu'en pratique, c'était une autre paire de manche et Lumen ici présente en savait quelque chose. Elle avait vu clair dans mon jeu, car je m'étais grillé tout seul à cause d'un léger problème d'égo.

J'avais stoppé mon petit exposé et en proie à mes propres réflexions, je n'avais pas particulièrement fait attention au fait que je pensais tout haut alors que j'envisageai déjà l'idée saugrenue de me rendre en Egypte pour observer ce phénomène de mes propres yeux, et même mieux... l'apprendre. Tant qu'à faire ! Je commençais à comprendre l'engouement de monsieur Keller pour les voyages, même si sa conception de la vie était somme toute très différente de la mienne.
Quand je me reconnectais avec la réalité, je vis l'expression interrogative de la jeune fille qui me dévisageait comme si elle attendait quelque chose de moi. Je n'avais pas vraiment prêté attention à ce qu'elle m'avait dit, trop absorbé que j'avais été à imaginer la meilleure manière de lancer un sort sans baguette magique. Le seul mot qui était parvenu à mes oreilles était le "quoi?" qui avait ponctué sa phrase. "Non, je réfléchissais juste à la manière dont ils devaient s'y prendre, pour jeter des sorts." Et je n'avouais pas que mon imagination débordait de suppositions abracadabrantes étant donner que je n'en avais strictement aucune idée.

J'avais déposé le livre emprunté sur un des bancs en bois du vestiaire, puis, balais en main, j'avais suivi la jeune fille jusque au milieu du terrain de quidditch. Je chassai mon appréhension d'une boutade, mais je n'en menais pas large. Elle risquait encore de s'énerver après moi si je ne parvenais pas à faire ce qu'elle me disait, ou pire encore ! Lâcher des cognards qui m'avaient fait voir trente six chandelles, comme la dernière fois. Même si l'école s'était alloué les service d'une douce infirmière capable de me rafistoler, je ne tenais pas particulièrement à être contraint de lui rendre visite. Je déglutis péniblement à l'idée, avant de reporter mon attention sur Lumen qui commençait la leçon. "Mon grand ?" répétais-je avec un sourire goguenard. Que me valait l'honneur de cet excès de familiarité aujourd'hui ? Non pas que cela me déplaisait, bien au contraire. Mais c'était bien la première fois, je crois que la jeune Macmillan me considérait de la sorte. Ou alors, il y avait anguille sous roche. Mon esprit retord penchait d'avantage pour cette possibilité. Je la laissais toutefois s'exprimer et m'expliquer le fond de sa pensée. Un léger sourire figé sur les lèvres, je la dévisageai sans mot dire, même après qu'elle ai fini de me proposer son marché. J'avais curieusement gardé le silence, ne sachant pas vraiment si elle était sérieuse ou si elle se payait ma tête.

Elle réitéra sa demande et mon sourire s'élargit cette fois-ci. "T'es sérieuse ?" C'était plus une question de rhétorique qu'autre chose, car elle m'avait l'air tout ce qu'il y a de plus sérieux. Seulement, je n'en croyais tellement pas mes oreilles que je préférais redemander pour être sûr. Puis j'éclatai de rire. "Ai-je l'air aussi désespéré qu'il me faille une carotte, que dis-je une montagne de chocogrenouille pour avancer ? Sérieusement Macmillan, tu crois que je serais ici si j'avais besoin d'une motivation ?" dis-je sur le ton léger de la plaisanterie. Toutefois, elle venait de heurter mon égo et celui-ci me dicta que nous allions lui montrer un peu, de quel bois nous étions fait.

Mon regard flamboyant contrastait avec le sourire angélique que je lui servais. J'enfourchai le balais avec une assurance que je risquai grandement de regretter, puis, comme elle me l'avait appris, je claquai d'un pied au sol pour prendre de la hauteur.


    Lancé de dé
    1) Je parvins à m'élever doucement, en ligne droite à quelques mètres du sol.
    2) Je parvins à m'élever mais ma position n'était pas bonne sur le balais et je me mis à zigzaguer dangereusement avant de basculer du balais.
    3) Je parvins à m'élever et en tentant de corriger ma mauvaise position, je me couchai en avant sur le manche du balai qui pris de la vitesse.


Une fois de plus, ma fierté m'avait fait prendre un risque inconsidéré. En voulant relever le défi et laver l'affront qu'elle venait de me faire, j'avais voulu jouer au plus malin en lui montrant de quoi j'étais capable. Sauf que je ne maîtrisais pas du tout les changements de direction du balais et encore moins ses accélération. Après une embardée, j'avais aussitôt pris de la vitesse sans le vouloir. "Wow !" Surpris, je me cramponnai plus fort au manche et je senti la peur me saisir les tripes en tenaille à mesure que je prenais de la vitesse. La trouille me crispait et me paralysait. De peur de tomber, je me cramponnai plus fort au manche et pour cela, je m'allongeai un peu plus dessus, gagnant encore en vitesse. Je voyais le paysage défiler à toute allure autour de moi et chose à ne pas faire, je fermai les yeux en voyant la tribune se rapprocher dangereusement, pour me préparer à l'impact. Même si j'envie me démangeait, je m'abstins de crier ou d'appeler à l'aide.


Dernière édition par Benedict O'Carley le Dim 11 Sep - 2:20, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 11 Sep - 2:08

Le membre 'Benedict O'Carley' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeVen 16 Sep - 18:41

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Les miracles vous paraissent impossibles. Qu'en savez-vous ? Dites-vous donc que vous ne savez rien, et que l'impossible, selon nos sens, se réalise à chaque minute...

Benedict parviendrait-il à s'envoler correctement ? Cette question régnait dans son esprit. Si en apparence, elle paraissait absolument sereine et sûr de son coup, à l'intérieur, c'était une autre paire de manche. On lui avait appris à bien dissimuler ses craintes et émotions, et elle maniait cet art sans trop de problème. Et une fois encore, elle s'en sortait sans trop de mal. Elle dévisagea le serdaigle quand une nouvelle poussée d'orgueil fit son apparition chez lui. Peu importait ses paroles, le ton de sa voix, il tombait dans le panneau. Il lui suffisait de lui tendre la perche et il se jetait à l'eau. En même temps, si Benedict n'avait pas voulu faire le fier, elle en aurait probablement été déçue. Si elle mettait autant de cœur à l'ouvrage, c'était en partie pour le voir bomber le torse et se vautrer peu après. Sinon, elle ne lui enseignerait pas les ficelles du vol sur balai. S'il maîtrisait aussi bien ce domaine que l'anglais, nul doute qu'ils n'en seraient pas là. Elle croisa les bras sous sa poitrine et soupira de lassitude. Sa mine sérieuse, son regard déterminé et son brin de sourire agacé donnaient à Lumen les allures d'une coincée, travailleuse acharnée et sévère. On a tous eu une vieille peau en tant que professeur vous regardant presque de haut et se désespérant de voir vos résultats augmentés. Lumen ressemblait à ce genre de personnes avec une bonne quarantaine d'années de moi. « Et si tu arrêtais de te prendre pour Shakespeare et que tu essayais d'imiter Hamish MacFarlan ?  » Lumen haussa un sourcil devinant parfaitement que Benedict saurait de qui elle parlait. Hamish MacFarlan était un nom qui parlait à tous les passionnés de quidditch, ancien joueur et capitaine des Pies de Montrose pendant d'une dizaine d'année et ensuite directeur du département des jeux et sports magiques. Impossible que cette célébrité ait échappé au jeune sorcier. « Sait-on jamais, tu pourrais peut-être entrer dans l'équipe de ta maison en tant que remplaçant. » Ajouta t-elle avec humour. Malgré tous les efforts du monde, elle n'imaginait pas Beneditch avec une batte, un vif d'or ou un souaffle en main. Il s'avérait particulièrement maladroit, l'expression "avoir deux pieds gauches" s'appliquant très bien à sa petite personne. Le vide l'effrayait-il ? Cette peur justifierait bien des choses, comme cette incapacité à tenir droit sur un balai. Si cela se vérifiait lors de cette séance, à coup sûr, le garçon ne l'admettrait pas. Fierté masculine oblige. D'une certaine façon, Lumen comprenait cette attitude. Elle n'aimait pas exposer ses faiblesses au premier venu, et même si ces deux-là s'entendaient plutôt bien, ils n'étaient pas amis. Alors elle ne l'interrogerait pas là-dessus. S’immiscer dans la vie des gens demeurait encore une option absente de sa personnalité.

Immobile et concentrée, Lumen attendait sagement que monsieur daigne enfourcher son balai et s'élever dans les airs. Il ne perdit pas une seconde son état d'esprit. L'égo de Benedict dépassait largement celui de Lumen - quoiqu'ils équivalaient peut-être - et la brune conservait un visage parfaitement impassible. Elle voulait voir rien qu'une fois son acharnement à lui apprendre quelque chose récompenser. Têtue comme un âne, elle refusait catégoriquement les échecs et quelque part si Benedict ne parvenait à décoller, ce serait sa faute, sa défaite. Car cela la pousserait forcément dans ses retranchements. Est-ce que un détail clochait dans ces cours, ces entraînements ? Ou bien fallait-il traiter Cassie et Benedict différemment ? Si elle commençait à douter d'elle, ce serait remettre en question beaucoup d'autres choses. Non, non, le problème venait bien du collégien. Point final. Et un miracle se produisit sous ses yeux. Au lieu de tomber aussi vite qu'il était monté dans les airs, il resta bien en place. Merlin avait entendu leurs prières. Cela voulait aussi dire dépenser de l'argent en chocogrenouilles, mais ça Lumen s'en fichait totalement. Elle l'avait promis, elle ne reviendrait pas sur sa parole. Un minimum d'honneur ne fait jamais de pas mal, c'est ainsi qu'elle raisonnait. Mais après ce prodige, une incertitude vint rapidement ternir le tableau que se faisait Lumen de cet instant. Elle qui croyait mettre une croix dans le calendrier comme pour se féliciter de son opiniâtreté et du travail accompli par Benedict... elle déchanta rapidement. Elle posa une main sur sa hanche et se grattouilla le front avec l'autre. « Mais qu'est-ce qu'il fout ? » Murmura t-elle en constatant qu'il ne se tenait pas du tout comme il le fallait. Il s'allongeait presque sur son balai, mais cela ne servait à rien sauf s'il désirait... prendre de la vitesse. Et merde ! « Redresse toi ! » Hurla t-elle de toutes ses forces, mais il ne l'entendait sûrement pas ou ne l'écoutait pas. Elle se résolut à s'envoler aussi. Elle enjamba son balai, tapa d'un pied sur le sol pour décoller et fonça en sa direction pour essayer de le rattraper d'une manière ou d'une autre. Elle espérait arriver à sa hauteur avant qu'il se viande. Mais cela n'arriva pas. Le balai de Benedict percuta la tribune et s'ensuivit une chute vertigineuse. Cela se passa tellement vite que Lumen n'eut pas le temps de voir comment le serdaigle bascula dans le vide. Juste au moment de faire très exactement la même chose, Lumen descendit en piqué pour rejoindre Benedict et s'assurer qu'il allait bien. Dans sa tête, le décor de l'infirmerie se dessinait déjà. Elle redressa son balai à temps, et posa ses pieds sur l'herbe rasée au millimètre du terrain de quidditch.

Elle s'accroupit et posa une main sur l'épaule du serdaigle. « Est-ce que ça va ? » Demanda t-elle en grimaçant. Une chose la rassura... Il avait les yeux ouverts. Ce qui était une bonne chose dans le sens où il pouvait parler et répondre à sa question. Selon sa réponse, elle abandonnerait ses clics et ses clacs pour l'emmener à l'infirmerie. Pour l'heure, il avait probablement envie de respirer et non de voir une tête penchée juste au dessus de son visage. Elle s'écarta et se laissa tomber à ses côtés. Elle s'étira les jambes et les bras tout en soupirant. S'il y avait bien une chose qu'elle n'affectionnait pas du tout, c'était de se rendre à l'infirmerie. Elle détestait les infirmeries, les hôpitaux et tous leurs représentants. Y aller, rencontrer ces personnes, cela signifiait qu'elle était malade ou très mal en point. Mais quelle personne aime ce genre d'endroit sérieusement ? Mais malgré tout, elle avait dû s'habituer à miss Lancaster et aux soins notamment à cause des cognards fous des batteurs des autres. Elle ne pouvait décemment pas éviter quelques passages par là-bas. « Ce que je retiendrais de toi, c'est que t'as le chic pour tomber en toute circonstances. » Pour détendre un peu l'atmosphère et échapper à une ambiance gênante dont elle elle se passerait bien, elle laissa échapper un grand éclat de rire. « Mais comme promis, tu auras toutes les chocogrenouilles que ton estomac demandera, d'accord ? » Elle haussa un sourcil et le regarda avec plus d'attention. En fait, elle se demanda si ces deux dernières phrases étaient vraiment appropriées. Elle se dit même qu'elle aurait mieux fait de se taire. Elle était tout particulièrement douée pour mettre les gens mal à l'aise en fait, même si avec Benedict il y avait peu de risques. Il était tout à fait capable de tenir une conversation pour deux voire trois personnes. Cela ne faisait aucun doute. « Tu préfères aller à l’infirmerie, j'imagine.  » Reprit-elle jugeant cette idée plus raisonnable que celle de poursuivre le cours. Il n'appartenait pas à elle de décider pour lui, surtout que si elle s'écoutait, elle n'hésiterait pas à continuer cette petite leçon de vol. Mais Lumen n'était ni raisonnable, ni sage. Elle était revêche e bornée. Une gryffondor en somme.   
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeVen 16 Sep - 18:41

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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 25 Sep - 23:07




La jeune Macmillan avait jeté de l’huile sur les braises ardentes de ma vanité en me parlant de cet illustre joueur de Quidditch d’une équipe écossaise. Il se serait agit de Chris, je n’aurais pas manqué l’occasion de lui rabattre son caquet en surenchérissant sur les Crécelles de Kenmarre. Je me contentai simplement de : « Parle-moi plutôt de Darren O'Hare. » parce que je ne pouvais pas ne pas la ramener. Mon regard flamboyait. Il n’y avait qu’au Quidditch que mon esprit patriotique se réveillait. Je m’abstins cependant de fanfaronner sur l’attaque Faucon qu’O’Hare avait inventée car je me doutais bien que Macmillan ne me louperait pas pour me renvoyer l’ascenseur. Je la gratifiais simplement d’un regard suffisant lorsqu’elle me parla d’intégrer l’équipe de Quidditch de Serdaigle. C’était qu’elle se payait ouvertement ma tête en plus !

Si j’affichais les airs condescendant d’un farfadet outré, elle ne m’avait nullement vexé. Bien au contraire, cela faisait partie du jeu et elle ne pouvait mieux s’y prendre pour me pousser à relever le défi. Et d’ailleurs, mon ascension fut fulgurante.

Aussitôt eussé-je laissé la pelouse du terrain de Quidditch un mètre à peine au dessous de moi que je regrettais déjà mon emportement. Mes appréhensions revinrent au galop et le vertige me saisit les trippes, jouant sévèrement des coudes avec ma fierté qui était bloqué sur le mode « buté ».
Tout se passa très vite et sans que je comprenne vraiment comment je m’y étais pris, je fonçais, tel un vif d’or vers la tribune rouge et or. Je n’entendis pas Lumen hurler dans mon dos. Seul le vent sifflait à mes oreilles et me parvenait lointainement tellement j’entendais tambouriner mon sang contre mes tempes. Comme un con, j’avais fermé les yeux avant l’impact, comme si le simple fait de faire disparaître l’obstacle de ma vue suffirait. Je cogitais à toute allure mais de manière désordonnée. Il me fallait ma baguette et vite !

Trop tard !

Un hurlement acéré ponctua mon embrassade avec la tenture aux couleurs des lions. Le choc fut moins violent que je ne l’aurais cru. Je lâchai le balai au premier rebond. « ACCIO BAGUETTE ! » hurlai-je en chutant. Je tombai à la renverse. Je cru bien que ce serait la fin. Dans une incantation désespérée, je tentais un nouveau sortilège d’attraction sur la tenture pour amortir ma chute. Je me retrouvai de nouveau projeté contre la tribune et j’eu la sensation d’un roulé boulé interminable.

J’avais d’ailleurs encore la sensation de tomber lorsque j’entendis la voix de Macmillan. J’avais les yeux grands ouverts, mais je ne la voyais pas. Tout tanguait autour de moi et je ne parvenais pas à faire la mise au point sur elle ni, sur le ciel. Je plissai les yeux. « Hmm ! » fut tout ce que j’arrivais à articuler. Ça tournait. Je roulais sur le côté en position fœtale. J’avais la nausée et le souffle court. Il me fallu pas loin d’une bonne minute pour reprendre mes esprits et percuter que Macmillan se tenait à côté de moi, que j’avais malencontreusement posé une main sur son mollet dans mon égarement. Et qu’elle se foutait encore de ma gueule. J’étais encore trop secoué pour riposter.

Tandis que la jeune fille éclatait de rire, je roulais de nouveau sur le dos, péniblement. Je pu enfin voir l’ampleur des dégâts. Un pan de la toile de la tribune des Gryffondors était complètement arraché et pendait le long de celle-ci. Elle avait donc bel et bien amorti ma chute. C’était sans doute la raison pour laquelle j’étais encore vivant. Je restai pensif un instant, me fichant éperdument des chocogrenouilles que Lumen me promettait, du moins pour l’instant. Je ne répondis rien. Ce qui était plutôt inquiétant quand on savait à quel point j’étais bavard d’habitude. J’étais probablement en état de choc.

Mon silence prolongé fut sans doute ce qui la fit s’inquiéter et me proposer d’aller à l’infirmerie. Je me repassai la scène au ralenti dans ma tête et je me rendis compte qu’une telle chute aurait pu me tuer… J’enlevai ma main de la jambe de Lumen pour la poser sur mon front, puis sur mes yeux. Cette prise de conscience me fit disjoncter. Ce fut à mon tour d’éclater de rire, nerveusement d’abord, puis de soulagement. Le mélange explosif d’émotions qui me submergeaient me fit complètement craquer et je partis en fou-rire incontrôlable, communicatif, à coup sûr.

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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 11 Déc - 21:52

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Les miracles vous paraissent impossibles. Qu'en savez-vous ? Dites-vous donc que vous ne savez rien, et que l'impossible, selon nos sens, se réalise à chaque minute...

Derrière son visage de poupée et ses airs de princesse rebelle, je me fous de tout, Lumen s’inquiétait vraiment pour les personnes qui l'entouraient. L'anxiété qu'on percevait dans sa voix et dans son regard n'était ni exagérée, ni forcée. Benedict, elle l'aimait bien dans le fond; A vrai dire, elle admirait même un peu son enthousiasme et sa détermination. Elle enviait toutes ces personnes capables de tant d'innocence et d'insouciance dans un monde dans lequel les trois quarts de la population souffrent et attendent sagement leur bonne étoile. Quoique un trop plein d'engouement pouvait tout de même très facilement l'exaspérer. Pour en revenir à nos lutins, l'angoisse qui émanait de Lumen à l'heure actuelle s'avérait plus que sincère. La chute vertigineuse que venait de faire le serdaigle causait des dégâts considérables. Elle ne les connaissait pas tous, mais le coma et peut-être même la mort en faisaient partie. Lors de son premier match, Lumen était tombée à quelques minutes de la fin, et avait hérité de deux ou trois jours à l’infirmerie. Deux côtes cassées et un poignet fêlé. Des cicatrices, elle en comptait beaucoup sur sa peau. Elle se rappelait des bleus, des égratignures et des courbatures. Mais elle préférait éviter Miss Lancaster à Benedict, elle posait bien trop de questions, et elle se voyait mal lui expliquer que le jeune sorcier voulait apprendre à voler. Pendant que Benedict remuait un peu, elle jeta un coup d’œil alentour pour repérer une tête indésirable. Pas d'élève, pas de préfet, et surtout pas de professeur. Le corps enseignant les assassinerait probablement à coup d'heure de colles. Une bonne beuglante pour poursuivre la journée... le rêve hein ? Il laissa échapper un gémissement - du moins lui semblait-il - mais ne lâcha pas un mot, manifestement sous le choc. Bon signe ou pas ? Elle pencherait davantage pour la seconde option. Elle se mordit la lèvre inférieure et se gratta le sourcil droit assez embêtée. Mal à l'aise et aussi adroite qu'un troll dans une fête de la haute société, elle choisit de reprendre la parole dans l'espoir de le secouer la parole. Elle se moqua un peu de lui, voulant peut-être réanimer la flamme qui avait brillé précédemment dans le regard du serdaigle, jusqu'à lui promettre de nouveau les fameuses chocogrenouilles. Elle avait réellement espéré qu'il s'envolerait, peut-être avait-elle trop demandé et attendu de lui. Elle n'en savait trop rien. Mais le problème ne venait peut-être pas de ses enseignements ou des capacités de Benedict. Peut-être était-ce d'ordre plus psychologique. Elle lui poserait la question plus tard quand il serait rétabli ou du moins plus alerte. Pour le moment, elle réalisa bien rapidement que l'état dans lequel il se trouvait ne le permettrait pas d'ouvrir la bouche. Réduite à l'impuissance et au silence, elle resta bête pendant quelques secondes. Elle se posa mille et uns questions, ressassant en boucle leurs différentes conversations pour y déceler un indice qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Il était fier comme un paon ou comme un coq, à votre convenance. Et jamais rien dans ses propos laissait présager un quelconque vertige, un blocage en vol. Elle avait toujours estimé que l'impertinence dont souffrait Benedict était due à la supposée virilité dont la plupart des garçons se vantaient devant les filles qu'ils jugeaient fragiles ou en détresse. Certains du sexe opposé se prenaient un peu comme des chevaliers servants comme si les femmes ne savaient pas se défendre ou qu'elles attendaient le prince charmant. Et oui, il était très fortement conseillé de ne jamais montrer à notre chère Lumen l'un des dessins animés de Disney, elle n'en saisirait ni le sens, ni l'intérêt et se révolterait au bout d'un quart d'heure à peine.

Pour en revenir à nos moutons, il arrivait souvent à Lumen de venir en aide aux autres, mais pour le coup les valeurs héroïques de sa maison lui faisaient cruellement défaut. Elle manquait aussi de sang froid ou de la logique de Serdaigle. Elle était en fait comme vous et moi, inquiète mais empotée, à attendre de voir le bout du tunnel ou que la solution tombe du ciel. Elle finit par lui proposer de l'accompagner à l'infirmerie. Si ça ne tenait qu'à elle, elle le soulèverait et le pousserait sans doute à remonter sur son balai. Mais elle respectait la notion du libre arbitre et s'il décidait de s'en aller, elle ne le retiendrait pas et comprendrait parfaitement son choix. Il posa sa main sur son front et ensuite ses yeux. Manifestement, il réalisait enfin ce qui venait de se passer. Pendant qu'il faisait le point avec son esprit dérangé - elle n'aimerait franchement pas être dans sa tête ! - elle se contentait de le regarder et d'attendre après une réponse. Elle ne disait pas un mot, toujours peu rassurée par la situation. C'est seulement quand il se mit à rire qu'elle se détendit un peu. Elle fronça d'abord les sourcils, remua un peu les lèvres ensuite, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Après une demi-seconde de réflexion, un fin sourire se dessina sur son visage puis son rire finit par rejoindre celui de Benedict. Dans ces semaines aussi obscures et en prises au doute, les fous rires avaient un côté rassurant et rafraîchissant. Même Lumen, pourtant habituée aux idées sombres, devait absolument y passer. Pas d'exception à la règle pour une fois. Après le marché nocturne et le discours du ministre à la soirée de commémoration, on pouvait percevoir de nombreux conflits, et tensions dans l'enceinte même de Poudlard, pourtant une véritable forteresse du monde magique. L'école était connue pour s'inscrire dans une sorte de bulle éloignée des soucis d'adultes. On protégeait les élèves des moldus bien entendu, mais et surtout des influences sorcières extérieures. On n'entrait pas à Poudlard comme dans un moulin. Et pourtant, les mangemorts avaient réussi par un coup de maître à infiltrer dans les murs de Poudlard une ambiance inquiétante, angoissante et froide.

Elle se tapa finalement le visage pour récupérer son sérieux et toute sa contenance. « Est-ce que tu as mal quelque part ? » L'interrogea t-elle finalement. Pour elle, il répondrait forcément par l'affirmative. Mais à quel point et où précisément ? Voilà ce qui l'intéressait. Elle avala sa salive en songeant à ce qu'il avait bien pu frôler. Jamais Cassie ou Ben n'était tombé d'aussi haut jusqu'à maintenant et en fait, elle commençait vraiment à se remettre en question. A quoi cela servait-il d'insister autant, de se montrer aussi dure et violente ? Pourquoi demandait-elle autant d'eux ? Était-ce de sa faute ? La réponse ne faisait aucun doute et n'importe qui d'un tant soi peu observateur et intelligent lui dirait la même chose. Et merde. Elle n'avait certainement pas besoin de cela. Elle chassa ces idées de son esprit rapidement afin d'y remettre de l'ordre et de rester lucide. Ce fou rire partagé ne la rassurait pas tant que ça finalement. Elle se mit rapidement sur ses deux pieds et balaya le terrain de quidditch d'un regard. Comment allaient-ils remettre tout cela en place ? En sortilèges, elle s'en sortait pas trop mal, heureusement. Mais, elle préférait placer pour une fois sa confiance en Benedict, reconnaissant sans problème que ses connaissances en cette matière étaient nettement supérieures aux siennes. Quant au balai, elle n'en avait un peu rien à faire. C'était un balai pourri de toute façon. Elle pensait depuis un moment déjà qu'il fallait les changer, alors un de plus, un de moins... Elle serra les poings et les posa sur ses hanches tout en souriant. « Je suis plus que ravie de voir que tu t'en sors pas trop mal. Mais...   » Elle s'arrêta volontairement dans sa phrase, pour chercher ses mots et éventuellement trouver une manière pas trop vexante de lui demander ce qu'elle avait en tête. « Mais, est-ce que tu peux te lever ?   » Fit-elle en arquant un sourcil interrogateur. Elle lui laissa quelques instants pour réfléchir, évaluer les circonstances et ses possibilités. Il était le seul maître de son corps, capable de sentir si ses rotules pouvaient le porter. « Je t'aide si tu veux.  » Ajouta t-elle finalement en lui tendant la main. Elle n'était pas certaine qu'il soit en mesure de se mettre debout. Même si moralement, ça avait l'air d'aller, physiquement, c'était certainement une autre paire de manche. Il n'était pas à l'abri d'une cheville foulée, d'un poignet cassé, ou du coccyx déformé à cause de cette très mauvaise chute.
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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeVen 30 Déc - 22:14




Au milieu de nos éclats de rire vint se greffer un "aïe" avant que je ne reparte à rire de plus belle. J'avais spontanément porté ma main à mes côtes qui se soulevaient au rythme de mon hilarité. Comme Lumen se joignit à moi, j'eus du mal à m'arrêter et il fut bientôt difficile de déterminais si je riais ou si je souffrais. Je manquais d'air et mon rire nerveux s'étouffait. Un peu des deux en vérité. Le rire avait révélé une douleur dans mes côtes et s'il s'était avéré salvateur pour me permettre d'expulser le trop plein d'émotion qui m'avait submergé après le choc, les spasmes étaient cependant trop violents pour mon corps douloureux. J'avais l'impression d'avoir subit une démantibulassions.

Les larmes aux yeux d'avoir trop ri, et à cause de la douleur aussi, un peu quand même, j'intimais à la rouge et or en tentant de recouvrer une respiration normale :"Arrête de me faire rire !" Elle avait bon dos ! Mais c'était plus fort que moi, malgré l'état lamentable dans lequel je me trouvais, je ne pouvais m'empêcher de la charrier quand même.

Il me fallu encore une bonne minute pour parvenir à retrouver un semblant de sérieux et une respiration plus stable. J'essuyai le coin de mes yeux de mes deux index et j'étais toujours allongé par terre lorsque que Lumen s'enquit de mon état. "Non, je ne crois pas." mentis-je, ne voulant pas passer pour une chochotte. Pour appuyer mes dires, je tentais de me redresser pour m'asseoir mais je du serrer les dents pour retenir un gémissement de douleur. Avec la tronche que je tirais, autant dire que je devais être très crédible. "Peut-être un peu." admis-je.

Je n'étais peut-être pas très dégourdi sur un ballais et Poudlard connaissait sans doute de bien meilleurs sportifs que moi, mais je n'étais pas particulièrement douillet et j'étais encore moins du genre à me plaindre. Au vu de la douleur ressentie, ça ne pouvait être que des côtes fêlées ou au pire, fracturées. Mais dans tous les cas, il n'y avait pas grand chose à faire à ma connaissance. Je ne maîtrisais que les sorts élémentaires de soins, pas celui capable de rafistoler les os. J'étais bon pour aller faire un tour à l'infirmerie quand Lumen en aurait fini avec moi. Mais en attendant, ma fierté me fit ajouter : "Mais ça va aller, t'en fais pas. C'est rien. J'aurais sûrement un ou deux bleus demain et puis voilà." Oui, j'étais toujours très optimiste et j'avais tendance à tout minimiser lorsque qu'il s'agissait de moi. C'était aussi un moyen de me rassurer par la même occasion. Je n'étais pas le premier à chuter de balais et à ma connaissance, il n'y avait jamais eu de mort des suites d'une chute de balai à Poudlard. Donc tout allait bien. J'allais simplement attendre encore une seconde ou deux avant de tenter de me relever complètement.

Et justement, Macmillan qui ne mettait aucunement ma parole en doute me demanda si j'étais capable de me relever. Je n'en étais pas certain. Je savais que ça risquait de piquer un peu, mais je survivrais. J'en avais vu d'autres. Je lui adressai mon plus beau sourire "Bien-sûr". J'allais prendre appui sur mon genoux pour me relever lorsqu'elle me tendit la main pour m'aider. J'en fus le premier surpris et je restai un moment à l'observer avec des yeux ronds. Puis, mon égo masculin à deux mornilles cinquante m'intima que j'étais bien assez grand pour me relever tout seul, quand bien même je lui étais reconnaissant pour son geste. Aussi, sans me défaire de mon sourire rassurant, je répondis :"Merci. Mais ca va all..." Je sentis la douleur remonter le long de ma colonne vertébrale et ne faire qu'un tour lorsque je donnais l'impulsion. Imbécile ! Je m'étais arrêté dans mon élan et je grimaçai. J'avais sous-estimé les dégâts. "Tout compte fait..." dis-je d'une voix plus faible, le souffle court. "...je veux bien." J'attrapai sa main et j'appréhendais un peu. Aussi lâchai-je un "Te marre pas !" en me relevant péniblement, comme s'il avait pu lui prendre l'idée de trouver la situation comique. La tête me tourna de nouveau et j'en eu la nausée. J'étais encore bien secoué par ma chute et je m'étais levé trop vite. Je manquai de vaciller sur la Gryffondor d'ailleurs. Je me rattrapai à son épaule, le temps de retrouver mes esprits. "Pardon...C'est rien... Ca doit être à cause de la chute. Je..." Autant je n'avais aucun problème avec la proximité des uns ou des autres. Je n'étais pas contre le contact physique tant que tout était clair dans mon esprit mais je n'étais pas super tactile non plus. Là, j'étais gêné parce que le comportement de Lumen à mon égard était quelque peu inattendu et inhabituel et je me sentais en état de faiblesse. J'avais horreur de montrer mes faiblesses. Même si Macmillan en avait sûrement assez vu pour me cerner un peu. Elle savait que j'étais un flambeur, ça je le lui avais allègrement démontré et c'était d'ailleurs notre petit secret, tacite mais effectif. Je la remerciai d'ailleurs de ne pas avoir usé cela contre moi. C'était d'ailleurs pour cela que j'étais là et que je l'appréciai. Outre le fait qu'elle soit la sœur de mon meilleur ami. Ce que j'avais tendance à oublier du reste, car même s'ils avaient un air de famille et le même nom, ils étaient si différents l'un de l'autre !

Je finis par la lâcher. Je tenais debout, mais j'avais mal partout. Pour masquer mon embarras, je me tournai vers la tribune que j'avais démontée. Mes yeux suivirent la tenture qui virevoltait dans le vent et je fus surpris de voir à quelle hauteur je l'avais percuté. "Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette fois, j'ai réussi !" fanfaronnai-je devant la jeune fille. "Certes, quand on voit ça on pourrait dire que ce n'est pas une réussite, mais je n'ai jamais décollé aussi haut et je n'ai jamais parcouru une distance aussi grande. Comme quoi ton enseignement a fini par porter ses fruits !" dis-je en posant une main amicale sur son épaule. Je grinçais une nouvelle fois des dents et mes côtes meurtries se rappelèrent à mon bon souvenir. Arrête de faire le pitre Ben !

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Message Sujet: Re: Vole de ton propre balais ! - Lumen   Vole de ton propre balais ! - Lumen Icon_minitimeDim 8 Jan - 11:58

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Benedict & Lumen
Les miracles vous paraissent impossibles. Qu'en savez-vous ? Dites-vous donc que vous ne savez rien, et que l'impossible, selon nos sens, se réalise à chaque minute...

Prise d'exaspération, Lumen se gratta le front prise. La fierté masculine, ça lui donnerait presque envie de vomir. Elle retrouvait cela chez tous les garçons qu'elle avait le malheur de connaître. Elle leva les yeux au ciel tout en écoutant Benedict lui raconter avec peu d'assurance qu'il allait bien. Il essaya bien de se relever pour appuyer ses propos, mais il grinça et elle lut sans mal la douleur dans ses yeux. Elle laissa échapper un rire quand il revint finalement sur ses paroles. « Ouais, je préfère ça.» Non, bien entendu, elle ne se réjouissait pas de sa souffrance. Il ne fallait certainement pas interpréter cette phrase comme ça. Lumen était quelqu'un qui affectionnait la franchise. L'honnêteté prévalait toujours sur le reste à ses yeux. Elle savait reconnaître un mensonge lorsqu'elle en entendait un - sauf quand, elle avait un as de la manipulation devant elle cela va de soit - et voyait la sincérité comme la base saine d'une relation. Seulement, comme elle ne parlait pas beaucoup d'elle, il lui était difficile d'avoir de véritables amis, mais passons. Préférant ne pas laisser flotter un mal entendu, elle expliqua son point de vue de la manière la plus simple possible : « Ce que je veux dire, c'est que tu as le droit d'avoir mal. La virilité et l'expression des sentiments... Je ne vois pas ce qu'il y a de contradictoire là-dedans. » Si ses parents l'entendaient, ils en feraient une syncope. Eux qui avaient toujours tenu à rester inflexibles, presque austères... Eh bien, ils avaient complètement raté leur coup. Tous ses ancêtres s'en retournaient dans leur tombe à présent. Elle qui parlait de sentiments, d'émotions... Elle une Macmillan ? Non de nom. Et à coup sûr, Benedict allait se demander si Lumen n'était pas tombée sur la tête. Eh bien non, elle se portait très bien. Saint Mangouste - et tout particulièrement le service psychiatrie - attendrait encore. Elle haussa un sourcil quand il rouvrit la bouche pour dire la plus grosse ânerie imaginable. Elle l'observa longuement en silence, avant de tourner la tête vers le ciel. Le soleil brillait encore et quelques petits nuages seulement naviguaient au-dessus d'eux. On pouvait encore très bien le haut de la tribune qui les dominait de plusieurs mètres. Plongée dans un de ses souvenirs, elle entendait les rires, la musique et les applaudissements de son premier match de quidditch. Elle pivota doucement sur elle-même pour poser son regard sur la petite porte qui donnait sur les vestiaires. Le quidditch, c'était décidément son monde et plus elle avançait dans la vie, plus son rêve d'entrer dans les harpies de Holyhead se dessinait. Un jour, elle jouerait parmi elles. Elle reporta à son plus grand regret son attention sur son camarade d'école qui s'interrogeait sans doute sur son état mental.  « Tu auras plus que quelques bleus, crois-moi.  » Se permit-elle avant de lui demander s'il pouvait se lever.

La réponse ne se fit pas attendre. O'Carley... Toujours le même. Un véritable fanfaron, capable de vous mentir comme un arracheur de dents, mais qui se révélait beaucoup moins assuré lorsqu'il se trouvait face à son balai. Force était de constater qu'il ne changerait jamais, même avec elle qui connaissait parfaitement ses faiblesses dans le domaine du vol. Il connaissait tous les grands noms, les nouveaux balais, les meilleures tactiques... Mais sur le terrain, il ne valait malheureusement pas grand-chose. De là à dire que derrière cette façade, il n'y avait rien... Non, elle n'en viendrait jamais à cette conclusion. Il n'était pas vide comme certains devaient le penser. Il fallait juste gratter un peu la surface. Elle lui serra alors la main prête à le soutenir au cas où il venait à tomber, ou à trembler. Elle grimaça doucement... Elle se moquer ? Ses lèvres se tordirent en un petit rictus goguenard, mais elle n'en fit pas plus. Elle n'oserait pas rire, sourire de toutes ses dents. Puis, elle n'en avait pas l'envie. Il vacilla comme elle l'avait prévu et demeura toujours alerte. Il se rattrapa à son épaule et elle lui saisit le bras pour l'aider à se stabiliser « Il n'y a pas de mal. Tu as fait ta première chute de quidditch digne de ce nom, félicitations.  » Dit-elle avec un trop-plein d'enthousiasme quelque peu suspect. Elle songea même à lui souhaiter la bienvenue dans son monde, mais se retint de justesse. Autant ne pas faire trop de blagounettes en même temps. Elle devait le ménager pour le moment. De toute façon, le naturel reviendrait au galop bien assez vite. Elle lui faisait confiance pour retrouver ses esprits rapidement et sans elle de surcroît.  

Il lui tourna alors le dos pour constater les dégâts. Il allait falloir remettre ça en place. Généralement, cela ne posait pas de problème dans le cadre d'entraînements ou de matchs. Jamais, elle ne réservait le terrain pour les cours qu'elle donnait de temps à autre comme vous vous en doutez. Si elle essayait de le faire, on l'enverrait bouler. C'est pas à vous de faire ça, qu'on lui dirait, c'est le professeur Scodelario qui gère le vol et surtout pas une élève. Ah oui, ce prof-là. Quel drôle de personnage d'ailleurs. Il exerçait bien trop de tâches pour être honnête, elle comptait les cours de vol pour les premières années, la surveillance des entraînements, l'arbitrage des matchs... Jusque-là logique, mais accrochez-vous, et la gérance du club de musique. Un club de musique. Ça devrait plutôt être assigné au professeur d'art et musiques magiques. Il était plus apte à faire ce genre de choses. Elle lia ses deux mains tout en écoutant sagement les paroles de Benedict. Et bingo, le même disque que d'habitude. Elle commençait à le connaître désormais, et à prédire ses actions. Elle s'esclaffa. Nom d'une chouette, il en manquait jamais une pour associer les bêtises. Elle plaça ses mains sur ses hanches et prit la parole à son tour sur le même ton : « Eh bien très cher, sache que je suis très fière de toi. Tu as fait d'immeeeenses progrès. » Elle insista bien entendu sur l'avant-dernier mot, persuadée que son humour fonctionnerait cette fois-ci. Il fallait cependant lui accorder cela. Benedict avait fait un exploit en volant aussi haut et surtout aussi longtemps. D'habitude, sa peur le clouait au sol, ou alors il se retrouvait sur les fesses au bout de quelques secondes. Elle se réjouissait de voir qu'enfin tous ses efforts s'avéraient payants. Un jour, peut-être, dépasserait-il enfin ses craintes et tiendrait suffisamment de temps sur cet engin pour jouer au quidditch avec ses potes et ses sœurs dans le jardin de leur maison. Un jour, il pourrait se vanter sans rougir de tout connaître. Pour le moment, elle devait laisser ses espoirs au plus bas. « Bon maintenant qu'on sait que tu en es capable, il faudra continuer à poursuivre tes efforts. Comme on dit, lorsqu'on tombe de cheval, il faut de suite se remettre en selle. Bon peut-être pas dans l'instant. Mais tu vois où je veux en venir.  » Dans les prochains jours ou semaines sûrement. Ou alors s'il se sentait assez fort, dans les prochaines dizaines de minutes. Elle croisa les bras sur sa poitrine et se tapota le menton avec sa main gauche. Elle observait la tribune avec attention. Elle était fascinée par la tenture qui pendouillait et se mouvait au grès du vent. « Qu'est-ce qu'on fait de ça ? On laisse la tribune comme ça ou on la remet en place ? Ça lui donne un style, tu me diras. Ça me fait penser aux mairies moldues qui dégainent fièrement leur drapeau.   » Dit-elle avec ironie, un sourire collé aux lèvres.
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