“ And I'll hold on to it, don't you let it pass you by. ”

Lola était reconnue pour ses réactions enflammées. La jeune femme réagissait toujours au quart de tour et ne se retenait pas dans quoi que ce soit. Elle vivait à fond tout ce qu'elle avait à vivre. Lorsqu'elle était fâchée elle hurlais à en faire trembler les murs. Lorsqu'elle était heureuse, elle souriait à s'en fendre les joues et embrassaient celles de tous ses amies. Lorsqu'elle rigolait de sa salle commune, on pouvait l'entendre résonner jusque dans les cachots des serpentard. Lorsqu'elle avait à pleurer, elle le faisait également, mais elle préférait le faire éloignée de tous. Elle se trouvait moche lorsque son visage était défiguré par la tristesse alors que la métamorphomage se changeait en quelque chose de pâle pour s'effacer. Pourtant, elle vivait sa peine de façon très saine. Autrefois, elle se réconfortait seule, laissant le temps faire le travail à sa place. Pourtant cette année j'avais trouvé du réconfort là où je m'y attendais le moins. Pleurant sous un saule cogneur, il était arrivé de nul part et s'était assied à côté d'elle. Sous le saule pleureur, Lola pleurait toutes les larmes de son corps. Sa poitrine secouée d'interminables sanglots alors que sa tête se déposait doucereusement sur l'épaule du tout nouveau professeur de métamorphose. Depuis, il était devenu le confident de la métamorphomage. Par contre, leur amitié peu conventionnelle devait rester secrète, même si elle n'avait rien de déplacée. Il l'avait écoutée lorsque tous les monde jouait la sourde oreille et bien vite, ils s'étaient entendus. En sa compagnie elle était bien, enfin sereine dans la tourmente de la vie qu'elle menait.

Ce soir tout allait bien dans le meilleur des mondes. Lola était heureuse et souriante alors que sa bande de lions montaient se coucher. Elle n'avait par contre pas très sommeil. Elle s'inventait donc une excuse bidon afin de les doublés pour aller arpenter les couloirs de l'école. Elle dévala littéralement les escaliers alors que la métamorphomage s'amusait à se fondre au décors. Arrivée au deuxième étage, la demoiselle passa devant la salle de métamorphose alors que la nostalgie s'était prise d'elle. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu Hal'. Il fallait qu'elle s'avoue qu'il lui manquait gravement et que cela lui déplaisait un peu qu'elle n'aille le voir que principalement lorsque la tristesse l'asseyait. C'est ainsi que la demoiselle entrepris de lui faire une visite surprise en pleine nuit. Il lui avait autrefois donné le mot de passe des appartements de professeurs et elle espérait que celui-ci n'avait pas changé. Elle le murmurait alors qu'elle s’engouffrait dans le couloir silencieux jusqu'à la porte de l'homme. Lola y cogna doucement, fredonnant le cognement spécial qu'ils avaient codés pour se reconnaître. Il n'y avait pas de réponses. Pourtant, la porte était entre-ouverte. La demoiselle inquiète poussa la porte pour la laisser ouverte derrière elle, pénétrant dans un appartement très sombre. Elle fut soulagée d'entendre ses ronflements de gros ours provenir de la chambre de celui qu'elle considérait comme étant son grand frère. Sans un bruit, elle referma la porte pour se glisser dans le lit de Hal'. Elle n'y voyait aucun mal dans ce geste qui pour elle était l'innocence même. Elle avait seulement envie qu'il la serre dans ses bras comme il savait si bien le faire. Elle avait besoin de la tendresse d'un ami qui ne jugerait pas son manque affectif-amical. Elle glissait ses bras autours du professeurs alors qu'elle fermait doucement ses yeux.