Pureté du sang, longévité et prospérité. L’avenir chez les Avery n’est pas un mot que l’on prend à la légère. Aussi loin que remonte ce nom, les plus anciennes et importantes doctrines sont apprises aux nouvelles générations, prônant l’importance des héritiers masculins. Jamais, au combien jamais, leurs idéaux ne pourraient être abandonnés au profit d’un sang impur.
Que l’héritier mâle n’oublie jamais ces choses, sa famille est importante et primordiale. Les traditions familiales reposent toutes sur ces principes ; faire vivre son nom et l’emmener à de grandes choses. Que l’on se souvienne des Avery comme étant ces grands sorciers de sang-pur, et non comme des parias… ou pire encore, que ce nom soit oublié des gens. Elyass regarda son père glisser un vinyle sur l’électrophone, entamant la douce mélodie que l’aîné des Avery connaissait à présent par cœur. Assis sur un confortable siège de la salle principale de la demeure, Elyass ne parvenait tout de même pas à se sentir à l’aise. Il avait toujours ressenti une étrange tension quand il était en présence du paternel, plus encore quand il était seul avec lui. Son père était un de ces hommes qui imposaient naturellement le respect, sans même avoir à sourciller et en ce sens, le jeune garçon alors âgé de 10 ans, ne pouvait que respecter son paternel. Elyass avait toujours voué une grande admiration pour son père, malgré l’étrange sensation qui ne cessait de parcourir son échine quand il était en sa présence. Le jeune garçon espérait rendre fier son père, apercevoir ne serait-ce qu’une fois un regard plein de fierté dans les yeux de celui qui l’avait engendré. Pour cela, Elyass avait appris à travailler dur. L’oisiveté n’est pas un mot que l’on avait le droit de prononcer chez les Avery : le dur labeur était constamment récompensé, et la flemmardise ardemment sanctionné.
« Le travail acharné et l’extrême indigence triomphent de tout. » répétait souvent le paternel à son fils. Au début, Elyass n’était pas vraiment sûr de comprendre ce que cela signifiait, mais les années passant, il avait compris ce que son père attendait de lui.
Destiné à être sorcier, il restait tout de même trop jeune pour rejoindre les rangs de la grande école Poudlard. Pour l’instant, ce n’était donc que les bancs d’une école de moldu privée qu’il occupait. Une de ces écoles ne comptant comme élève que les rejetons de la crème britannique, et les quelques rares élèves à ne pas être les fils et filles des grands noms du pays ne restaient dans cette école que grâce à un travail si acharné que l’on en venait à se demander s’ils n’étaient pas dopé par leurs parents. Elyass avait lui la chance d’avoir des parents assez fortunés et respectés pour ne pas faire partis de ces pauvres enfants à qui l’on en demandait bien trop. Néanmoins, les paroles de son père ne lui quittaient jamais l’esprit :
« Le travail acharné triomphe de tout », tant et si bien que même si jeune, dans cette école moldu, il travaillait avec une attention toute particulière afin de ramener à son paternel les meilleurs note de sa classe ; espérant chaque jour d’avoir quelques mots de félicitations ou d’encouragements de la part de son père. Mots qui ne vinrent jamais. Celui-ci se contentait souvent d’hocher la tête, au plus grand désespoir d’Elyass qui non content d’être le meilleur chaque année, n’avait le droit qu’à un regard circonspect. Chaque jour, chaque semaine passant, Elyass ne cessait de rêver du moment où il irait enfin à Poudlard : il en était persuadé, là-bas, ses réussites donneraient enfin lieu à de l’attention et des félicitations de la part de son père. Le soir, en sortant de son école moldu, il lui arrivait de raconter à ses amis moldus qu’un jour, il irait dans une grande école : celle où ses parents avaient fait leur classe, suivant les pas de leurs propres parents… Quand on lui demandait où c’était, il détournait la question en répondant que c’était une école très lointaine, mais qu’y aller était une des meilleurs choses qui puisse lui arriver. Chaque fois qu’il revenait, un grand sourire aux lèvres, dans la demeure familiale après avoir parlé de ses rêve de gosses avec ses camarades, il voyait dans le regard de son père quelque chose de glacial… il ne comprit que plus tard qu’il voyait d’un mauvais œil ses camarades moldus. En temps normal, Elyass aurait surement tout fait pour ne plus voir ce regard froid, mais il n’avait que ces moldus comme amis. Il n’y avait qu’eux à qui il pouvait réellement confier ce qu’il ressentait, trop peu confiant de ce que dirait sa famille s’il leur parlait de son père. Même à sa mère, il n’osa jamais s’ouvrir à elle.
Malgré tous ses efforts pour briller aux yeux du paternel, Elyass ne pouvait s’empêcher de se sentir mal à l’aise, là assis dans la même pièce que lui. Même en sachant qu’il a fait tellement d’effort pour ne pas avoir à se sentir coupable de quoi que ce soit, il craignait de voir son père lui reprocher quelque chose. Il était tendu, assis sur ce siège sans dire le moindre mot, observant le paternel parcourir des yeux les lettres d’or des plus vieux livres de la bibliothèque. Celui-ci ne dirait certainement rien de la journée, ce n’était pas la première fois que le père et le fils étaient seuls dans la même pièce, sans jamais se dire quoi que ce soit : ils n’avaient en fin de compte rien à se dire, ne se partageant que le nom et le sang pur des Avery.
Le vent de l’hiver naissant s’insinua sous la veste d’Elyass, le faisant frissonner en cette belle soirée de pleine lune. Les étoiles décoraient le ciel comme les guirlandes un sapin. Une odeur de ciboulette vint titiller les narines du jeune garçon, alors qu’il pouvait voir une femme dans sa cuisine, préparant le dîner pour le retour de ses enfants. Lui marchait tranquillement dans la rue, tournant à l’angle du parc, sous la bonne escorte d’un moldu de son école. Il était déjà bien tard pour deux enfants de leur âge, deux garçons de 12 ans flânant dehors avant de rentrer dans leur domicile respectif. Il entendait déjà sa mère lui reprocher son retard, son père le gratifiant d’un regard toujours aussi désintéressé. Elyass n’était pas un mauvais bougre, toujours aussi bon élève et obéissant, il s’octroyait pour une fois une plus grande liberté, profitant de cette soirée pour ne pas avoir à supporter la pression de la demeure Avery. Entre les lampadaires et la lumière de la lune, les deux jeunes garçons ne manquaient pas de lumière pour guider leur pas, sinuant dans les allées du paisible quartier. Aucun des deux camarades ne vit l’ombre passer dans leur dos, et seul un frisson parcourant l’échine d’Elyass le fit regarder autour de lui, non sans hausser nonchalamment les épaules, se moquant intérieurement de ce qu’il attribua à une paranoïa naissante.
« Il est tard, je vais me faire disputer si je ne rentre pas maintenant. » déclara-t-il à son camarade, qui lui répondit d’un hochement de tête. Sur ce, après avoir souhaité une bonne soirée à son ami, Elyass changea de trottoir en direction de la demeure familial, stoppait net dans son élan par un cri émanant de la gorge du moldu qu’il venait à peine de quitter. En se retournant, il vit une grande créature, imposante et effrayante, penché sur le corps de son camarade moldu. Le jeune Avery reconnut un lycanthrope en la créature grâce aux illustrations des livres trônant dans la bibliothèque. À peine eu-t-il le temps de réaliser qu’il était en danger que le loup-garou se jeta sur lui, mordant et griffant le jeune garçon, sans qu’il ne puisse pousser le moindre cri. Elyass se sentit sombrer dans les limbes noires et effrayantes de l’inconscience, incapable de lutter contre cette force qui l’y attirait, malgré la douleur et la peur qui parcourait son corps en un violent spasme.
« Il s’en sortira » Elyass ne sentait plus la douleur, ni la peur, ni même le froid de l’hiver naissant. Non, à place de tout ça, il sentait le doux confort d’un lit. Le tissu chaud et réconfortant, agrémenté d’une légère brise estivale.
« Mais il ne sera plus jamais comme avant » La voix de son père le sortit de sa torpeur, l’arrachant de son confort alors qu’il pouvait dénoter une pointe colérique chez le paternel.
« Mais grâce à dieu, notre fils est vivant ! » Une main vint toucher son bras dénudé, alors qu’Elyass identifiait la voix de sa mère dans la discussion. Une autre voix s’ajouta à celle de ses parents, la première voix qu’il avait entendue : une voix qu’il ne connaissait pas, et que plus tard il attribua à celle d’un médecin, alors que son père le congédiait, visiblement de très mauvaise humeur.
Elyass n’ouvrit les yeux que quand son père eut enfin quitté la pièce, laissant seul sa mère au chevet de leur fils aîné. Il ne fallut pas très longtemps au jeune garçon pour comprendre qu’il était à Sainte-Mangouste, son torse parsemé de nombreux bandages. Questionnant sa mère, il apprit que son ami moldu était mort dans l’attaque, bien avant qu’une personne ne trouve les deux garçons étendus dans la rue. Elyass resta longtemps à l’hôpital, laisser passer le temps étant la seule chose que l’on puisse faire pour panser ses blessures. Mais jamais il ne pourrait guérir entièrement : il avait été mordu, il était inévitable qu’à la prochaine pleine lune, il ne devienne lui-même un monstre, plus bête que homme. Il était à présent un loup-garou. S’il le pouvait, Elyass éclaterait en sanglot, pleurant autant la mort de son ami que ce qu’il était devenu. Il était effrayé et démuni, incapable de regarder en face son père sans ressentir une immense honte. Il resta longtemps sans voir son père, faisant semblant de dormir quand il venait pour ne pas à avoir l’affronter. Mais vint le moment où il ne pouvait plus faire fi de lui :
« Il n’est pas question que cela se sache, tu m’entends ? » La voix sèche de son père n’appelait de toute manière pas à la discussion. Elyass se contentait d’hocher la tête, les yeux baissés sur le drap blanc de la chambre d’hôpital.
« Les nuits de pleine lune, tu descendras dans la cave. Je me suis arrangé pour que tu ne puisses causer de mal à qui que ce soit durant ces nuits. » L’intransigeance du paternel ne laissait nullement de place aux protestations, quelles qu’elles soient.
Pris dans la foule de première année qui voyait se dérouler son premier jour à Poudlard, Elyass était à la fois excité et stressé. Les paroles de son père, juste avant le départ du train, ne cessait de lui revenir en tête :
« Personne ne doit savoir que tu es un lycan. Seul le directeur et l’infirmière ont été mis au courant, et il n’est pas question que quelqu’un d’autre l’apprenne. » Cache le, dissimule ta nature à tout le monde. Depuis que le départ pour Poudlard est à l’ordre du jour, Elyass n’a plus entendu autre chose que ça ; il avait peur de faire une erreur, de blesser quelqu’un ou de causer la mort d’un camarade. Mais il y était enfin ! Poudlard. Il en avait longtemps rêvé et il y était enfin.
« Avery. » Son nom fusa, et il s’avança vers le choixpeau, se laisser coiffer de l’entité magique qui le répartirait. En tant qu’Avery, on attendait de lui qu’il soit un Serpentard, un fier vert et argent. Le poing serrait, il écoute le choixpeau tergiversait dans un monologue qui lui semblait durer un temps interminable. Jamais l’entité magique n’évoqua la possibilité qu’il aille dans la maison des serpents ; au lieu de ça, l’hésitation fut en faveur des aigles réduits, autrement appelés Serdaigle, ou les loyaux blaireaux que ce les Poufsouffles. Un choix qui mit très mal à l’aise Elyass, alors que le choixpeau annonçait avec force :
« Serdaigle ! ». Le jeune garçon était vraisemblablement voué à prôner la culture plutôt que la perfidie, malgré la loyauté et le dévouement manifeste qu’il louait à sa famille.
* *Arborant les couleurs bleus et argent des érudits, c’est dans son univers bien à lui que grandit Elyass. Elève doué et attentif, il n’est nul doute pour quiconque qu’il fera un grand homme quand viendra pour lui l’heure de quitter les bancs de l’école afin d’entrer dans la vie active. Si on lui attribue une carrière prometteuse, nul ne sait vraiment ce qui l’intéresse. Trop discret sur sa propre personne, il ne parle que peu et ne côtoie pas beaucoup ses pairs, mais quand il ouvre la bouche il le fait toujours avec tant de distance et en pesant chacun de ses mots, que l’on pourrait croire qu’il lutte contre une force intérieure, l’obligeant à converser plutôt qu’à garder le silence qu’il apprécie tant.
Oui, une force intérieure l’habite bel et bien, faisant de lui un enfant particulier. Mais cette force ne l’oblige pas à parler, elle l’oblige à devenir un monstre. Si peu de personnes connaissent la clef du mystère d’Elyass, si peu de personne savent qu’en réalité, chaque mois quand la pleine lune surgit, naît un monstre qui doit être enfermé et tenu à l’écart des autres. Un secret très lourd à porter qui a arraché l’enfance du garçon, l’obligeant à devenir un adulte bien trop tôt. Comme une épée de Damoclès planant au-dessus de sa tête, cette menace constante l’a tiré de son enfance trop tôt, l’extirpant de ce qui plus tard aurait dû lui rappeler des souvenirs heureux d’un adolescent découvrant le monde. A Poudlard, il se sent comme dans un abattoir. Son abattoir. Il avait tant rêvé d’y être et tant espéré de ses années d’étudiants, mais tout cela avait été détruit par la naissance de ce monstre sommeillant en lui. Un monstre se cachant derrière un mur en brique ; mur qui se détruisait à chaque pleine lune. Dans son abattoir, il travaillait dur. C’était un bon élève, doué dans toutes les matières, se montrant particulièrement assidu. Mais dans ce même abattoir, se terrait le monstre en lui, le côté bestiale procuré par une morsure d’une nuit de pleine lune.
* *Brique après brique, doucement et méthodiquement, le monstre se frayait un chemin de l’autre côté du mur. D’un commun accord avec la lune, le monstre qui se terrait depuis le mois précédent pris à nouveau son envol. Brique après brique, le mur s’écroula, le monstre s’étira, jouant avec ses griffes tout en se léchant les babines. Le monstre d’Elyass était de retour. Incapable de lutter contre la puissance du monstre, le jeune étudiant sombra une fois de plus dans la folie bestiale du loup-garou : toutes ses pensées étaient accaparées par la violence et la folie du monstre. Cette nuit-là, il n’eut pas le temps de s’enfermer : à l’image de celui qui avait pris la vie de ce pauvre moldu, et transformé en monstre un jeune garçon, Elyass attaqua. Toutes ses promesses, tous ses efforts, tout fut anéanti en une nuit. Lui qui s’était promis de ne jamais faire de mal à un innocent, il attaqua.
Les jours qui suivirent, on raconta que le pauvre élève s’était aventuré dans la Forêt Interdite et qu’il avait été attaqué et blessé par une des créatures y vivant. Jamais personne ne sut que c’était en réalité un autre élève, un élève particulièrement doué et discret. Il n’y avait pas eu de mort, grâce à Dieu, ou plutôt grâce à la présence d’un professeur, mais Elyass avait failli à ses promesses. Il s’en était pris à quelqu’un.
Le mur de brique ne put jamais être reconstruit. Le monstre l’avait détruit à jamais, ne restait plus que quelques gravats dont une simple enjambée suffisait à passer. Le serdaigle se sentait lutter contre lui-même, toujours plus distant des autres alors que son monstre se léchait les babines à la vue de chair fraiche. Il luttait pour ne pas ressentir ses pulsions violentes, fuyant toute source de colère de peur de perdre le contrôle. Elyass n’était plus le même. Même sans l’ombre de la pleine lune planant au-dessus de lui, il lui arrivait de lâcher prise face à une violence qui n’était autrefois pas la sienne.
Elyass Léonard Avery était appuyé contre le mur porteur de la demeure, regardant la femme qui dormait du sommeil du juste. Malgré la bague qu’il portait au doigt, malgré la cérémonie et l’insistance de son père pour que tout ceci soit officialisé sans plus attendre, Elyass n’arrivait pas encore à réaliser qu’il était marié. Pourtant, voilà plusieurs années qu’il connaissait les intentions de son père de le marier avec cette jeune femme de bonne famille. Mais lui n’avait jamais voulu y croire : jamais il n’avait adressé plus que des salutations succinctes à celle qui aujourd’hui était sa femme.
Adulte et autonome, Elyass restait pourtant très fidèle à son paternel : il se sentait quelque peu redevable, car sans lui, jamais il n’aurait pu avoir sa chance au Ministère de la Magie. Sans les insistances de son père pour garder sa condition de Lycanthrope secrète, il n’aurait certainement pas été accepté comme apprenti auror et aujourd’hui, il ne se préparerait pas à devenir un auror. Ce à quoi il aspirait allait pouvoir être réalisé en parti grâce à cet homme, qui malgré la grande rancune qu’Elyass gardait envers lui, lui avait permis d’accéder à son rêve.
Un rêve qui fit de sa vie une succession de journées à travailler ardument et de mensonges. Car même s’il était à présent quelqu’un, un homme doté d’un métier, de responsabilités et d’une femme, il ne pouvait oublier ce qui se terrait en lui, derrière les gravats d’un mur invisible. Craignant de perdre à nouveau le contrôle, Elyass resta distant des gens, y compris de sa femme, n’honorant jamais son mariage pas plus qu’il ne chercha à connaître celle qui partageait désormais sa vie. Si on moins l’on pouvait qualifier cette vie comme étant une vie de couple. La vie de l’aîné Avery se bâtit autour de ses secrets et de son métier. Rien de plus ne pouvait s’insinuer dans son quotidien.
La peur est un concept étrange ; elle vient de ce qu’on ne peut contrôler. L’avenir, le noir, un ennemi… ou un monstre intérieur, symbolisé par les cicatrices d’une attaque de loup-garou, en pleine nuit de pleine lune. Elyass n’a jamais oublié ce monstre, cette peur qu’il se déchaîne à nouveau l’habitant constamment ; mais il fit l’erreur de croire en autre chose qu’en la force d’une prison de solitude. Il resta très longtemps cloitré dans sa propre cellule mentale, ignorant même sa femme qu'il ne connaissait en fin de compte que très peu… mais elle, n’entendait pas les choses de cette manière. Il fallut longtemps à la mariée pour attirer l’attention du lycanthrope : si longtemps que, marié à ses 22 ans, Elyass ne daigna répondre à ses efforts que bien des années plus tard, alors que tout deux approchaient de la trentaine. Une erreur fatale qui couta la vie d’une femme innocente : jusque-là, jamais les moments d’égarements du lycanthrope n’avaient été fatals, mais cette nuit-là, ce le fut. Elyass tenait entre ses mains le cadavre de sa femme, le sang imbibant ses vêtements tandis que la pleine lune laissait place à un timide soleil d’automne. Les mains tremblantes, la culpabilité et le chagrin le tiraillant, submergé par toutes les erreurs qu’il avait commises, Elyass était incapable de résonner correctement. Il fit la seule chose dont il était capable : se renfermer encore une fois, se réfugiant dans une solitude qu’il considérait comme étant la seule chose capable de le préserver de ses méfaits.