Le jeudi était le jour où je voyais Nolan. Il n'y avait pas un jeudi depuis cinq ans où je ne passais pas ma soirée avec mon médicomage préféré. Même à Poudlard, je ne voulais pas déroger à cette règle surtout que Nolan avait acheté une maison à Pré-au-Lard exprès pour qu'on puisse toujours ce voir. Alors en ce début de journée, je n'attendais qu'une chose : que le soir arrive pour que je puisse retrouver enfin mon ami. En fait, il était difficile pour moi de considérer Nolan que comme un ami. Il avait d'abord était mon professeur puis une fois à l'hôpital après une garde il avait été mon amant. En fait, nous l'avions fait dans les vestiaires des infirmières et j'en rougissais encore quand il me rappelait ce souvenirs. C'est en me mordant la lèvre inférieure et avec un large sourire aux lèvres que j’accueillais mon première patient de la journée. Je sentis sur moi le regard mauvais de Ebony. Je ne savais pas si ça passerait un jour entre elle et moi mais pour le moment c'était peine perdue.
L'heure du déjeuner arriva plus rapidement que je ne l'aurais cru. Je mangeais mon repas rapidement puis je retournais à l'infirmerie. Je dus m'absenter dans l'après midi pour aller acheter des plantes au village sorcier voisin du château. Lorsque je me remontais je ne m'étais pas attendue à tomber sur un spectacle qui me fit plus de mal que de bien. German – MON German – était en train de manger et de boire le thé avec Ebony. Si ça n'aurait dû rien me faire, cela me creva en réalité le cœur. Je relevais un peu le menton alors que je continuais mon travail dans l'infirmerie. Les deux dernières heures de mon service furent les plus horribles de ma vie. Je les entendais parler et même rire. J'étais certaine qu'elle avait rapté le cœur de mon professeur bien-aimé et cela me faisait mal. Elle ne m'acceptait déjà pas dans son infirmerie mais en plus de cela elle me volait German. Non. C'était définitif. Je ne pourrai jamais apprécier Ebony.
Au bout de deux heures, le professeur sortit du bureau et il me remarqua enfin. Heureusement qu'il y avait un élève avec moi et que cela me donnait une bonne excuse pour faire semblant de ne pas avoir entendu son salut. Je n'avais pas bouger d'un poil, soignant la brûlure de ce jeune serdaigle, des larmes noyant mon regard. L'élève me demanda si tout allait bien et je lui répondis que oui. Quand mon heure fut arrivée, je sortais de l'infirmerie pour me rendre dans ma chambre. Je pleurai un peu laissant libre court à mon chagrin avant de me lever pour me préparer. Il était bientôt dix huit heures, le repas à la grande salle allait être servi et je pourrai enfin partir du château pour rejoindre le seul homme qui ne m'avait jamais trahi.
Le repas que je pris fut rapide. De toutes les façons je n'avais plus faim. Lorsque les professeurs commencèrent par quitter la table j'en fis de même. La main de German vint trouver mon poignet et j'immobilisais pour l'écouter. Il me demanda si tout allait bien et je lui répondis sèchement que oui avant de dégager mon poignet et de sortir le plus vite possible du château. Ce soir, je verrai Nolan et il me remonterait le moral. Ce soir, je ne penserais plus qu'à Nolan.
Une fois à Pré-au-Lard, je me rendis devant le petit cottage qu'avait acheté mon ami. Je frappais à sa porte et dès qu'il l'ouvrit je lui sautais au cou.
« Tu m'as tellement manqué si tu savais ! »
C'était un aveu mais surtout une véritable vérité. Nolan me manquait énormément bien que je sois heureuse à Poudlard. Je lui souriais et je l'embrassais sur la joue. Un sentiment étrange parcourut mon échine. Si j'étais à l'origine de notre rupture amoureuse, je n'avais jamais eu l'occasion de vraiment mettre un terme à notre relation. Ce soir serait peut être le soir après tout.
« J'ai une requête à te faire et j'espère bien que tu vas me dire oui... Tu peux m'apprendre la médecine. Allez s'il-te-plait comme ça je serai peut être aussi forte que toi qui sait. »
Je n'avais pas bouger de ses bras alors que je formulais ma requête. Je plongeais mon regard dans le sien et je lui fis mon plus beau sourire, celui qui normalement lui donnait soit envie de m'embrasser soit envie d'accepter toutes mes requêtes ou même les deux parfois.