NOM: McLeod. PRÉNOMS: Styx Eivind Galio Actomus. AGE: Trente-cinq ans. PARTICULARITÉ: Formé à l’occlumencie de haut niveau ; devient malade dans la quasi-totalité des transports, exceptés les balais volants ; est, accessoirement, norvégo-écossais. STATUT: Célibataire. PURETÉ DU SANG: Sang-mêlé. ANCIENNE MAISON: Serpentard. POSTE: Auror au Département de Justice Magique.
✎ Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide t-il de faire ? Styx trouverait d’abord cela étrange de tomber par hasard sur la Pierre de Résurrection. C’est pourquoi il chercherait avant tout des renseignements sur la pierre en question afin de l’authentifier. S’il s’avérait qu’il était bel et bien en possession de la pierre légendaire, il étudierait les conséquences que son utilisation pourrait produire. Néanmoins, il essayera tout de même de faire revenir son ancien amant, Seth Crowley, d’entre les morts afin de pouvoir lui dire adieu. ✎ Votre personnage tombe sur un moldu malmenée par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ? Depuis qu’il a accepté cette mission d’infiltration parmi les mangemorts, Styx ne peut plus agir comme il le ferait habituellement. Il doit garder sa couverture intacte et cela même au détriment de certains citoyens. Il lui est désormais quasiment impossible d’être seul et, en outre, si des sorciers s’en prennent aux moldus cela voudrait dire qu’il y a de fortes chances pour qu’ils soient partisans de Voldemort. Un seul faux pas et la supercherie serait éventée, les efforts mis en œuvre par le Ministère afin de fondre Styx dans le décor s’écrouleront et le Département de Justice Magique n’aurais peut-être plus l’occasion de frapper le groupuscule en son sein. C’est pourquoi, si une pareille situation se présente, Styx se contentera de garder la tête froide et de passer son chemin sans broncher. Parfois, les souffrances des uns peuvent être utiles à la préservation de tous les autres.
✎ Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ? Styx a toujours été le genre de personne qui se donne corps et âme pour son boulot, même si les évènements de ces dernières années l’ont un peu chamboulé. Malgré les risques du métier et les drames liés à sa fonction, il ne s’est jamais lassé de son poste. L’infiltration, les enquêtes, les interrogatoires, la traque de sorcier, tout cela lui procure sa dose d’adrénaline nécessaire. Après avoir vu ce qu’il a vu, et fait ce qu’il a fait, il ne se voit pas tout arrêter pour ne devenir qu’un simple conseiller. D’autant plus qu’il ne lui ait pas utile de rester aux côtés du Ministre afin d’être informé de tous ce qui se trame et d’être utile à la société. La réponse sera alors un simple : « Pas intéressé, monsieur le Ministre. »
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? Du point de vu de Styx, l’amour est le pire supplice que l’homme s’auto-inflige. L’amour nous perturbe, nous fait du mal, nous oblige à penser à deux et pour deux. L’amour inclut quelqu’un qu’on a peur de perdre et de qui on se préoccupe. Quelqu’un qui peut s’en aller, de différentes manières. Et quand c’est le cas, on se sent incomplet, en miettes, détruit. Styx le sait. Il le sait même très bien. C’est pourquoi il cherche à tout prix à éviter de répéter ses erreurs et se barricade derrière une façade d’homme froid et sans attaches. Pour ce qui est de la richesse, Styx est grassement payé par le Ministère pour ses services rendus à la société. Il ne voit donc aucun intérêt à vouloir s’enrichir davantage. Inutile de préciser qu’en ce moment il est censé n’être officiellement personne. Difficile d’infiltrer un groupe de terroristes présumé si votre visage est à la première page de la Gazette du Sorcier, vous ne trouvez pas ? Férue de culture et avide de savoir, Styx serait bien plus intéressé par la Sagesse si cela peut suffire à étancher sa soif de connaissance.
DAILY PROPHET'S REDACTOR
AVATAR: Michael Fassbender. AGE: 907 ans. PRÉSENCE SUR LE FORUM:7/7. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM: Via PRD. TES IMPRESSIONS: Je n’aurais qu’une chose à dire… GAAAH ! ▻ UN PETIT MOT POUR LA FIN: petit mot.
Dernière édition par Styx E. McLeod le Sam 29 Sep - 10:31, édité 3 fois
Le vent sifflait dans mes oreilles. La pluie battante fouettait mon visage avec une force colossale. L’eau, vicieuse, s’insinuait dans chaque faille de ma robe de quidditch couleur émeraude, me glaçant la chair, s’attaquant à mes nerfs et engourdissant mes muscles. Ma chevelure détrempée laissait couler sur ma nuque de grosses gouttes qui perlaient le long de mon dos, me procurant un sentiment fort désagréable. Seuls mes yeux étaient protégés derrières les verres ensorcelés de ma paire de lunettes. Les lanières de cuir de ces dernières ne laissaient pas passer l’eau et, malgré le sort anti-bué avec lequel je les avaient enchantées la veille, ma vision était brouillée par le torrent incessant. Mes pupilles allaient et venaient, suivant les tâches de couleurs indistinctes qui virevoltaient dans les airs. Car dans la confusion de la tempête, les joueurs n’en étaient plus réduits qu’à cela. De simples points de couleurs d’un bleu sombre ou d’un vert terne. Tout autour, les acclamations du public tonitruaient et étaient happées par le vent qui les muait en une sorte de rugissement infernal. « Et McLeod conserve toujours le souaffle ! Est-ce que Serpentard pourra se mettre à égalité avec Serdaigle ? » L’objet rond que je gardais contre ma poitrine me ramena à l’instant présent. Je serrais la balle de cuir si fort contre moi, de peur qu’elle ne m’échappe, que j’en avais le souffle coupé. Je fis avancer mon balai, essayant de lutter contre le vent. L’ennuie, quand on fait un match de quidditch dans ces conditions, c’est qu’il y a toujours quelque chose qui nous échappe. Les attrapeur ne remarque pas le vif d’or, les gardiens ratent le souaffle, les batteurs n’arrivent pas à renvoyer les cognards. Dans ce vacarme, je n’avais pas entendu le sifflement qui caractérisait son approche. Il y eu un bruit similaire à une branche qu’on casse. J’ai d’abord ressenti une secousse, une sorte de vibration dans le manche de mon balai. Ce n’est que lorsque je me suis senti tomber que j’ai compris. Rectification, ce n’est que lorsque j’étais en train de tomber en chute libre que j’ai saisie. « Par la barbe de Merlin ! Le cognard qu’a envoyé Peterhausen à complètement pulvérisé l’arrière du balai de McLeod ! Le poursuiveur chute maintenant en laissant s’échapper le souaffle ! Et c’est Crowley qui descend en piquet pour rattraper la balle et donner l’avantage à Serdaigle alors que les Serpentards accourent pour réceptionner leur coéquipier ! Non mais attendez ! Crowley … Crowley vient de rattraper McLeod et a laissé filer le souaffle aux Serpentard ! » Mon cœur tambourinait contre ma poitrine avec force. Je sentais tout le poids de mon corps. Si lourd. Trop lourd. Je fermais les yeux, m’attendant à tout instant à m’écraser sur le sol boueux du terrain. Soudain ma chute s’arrêta brutalement, mais pas de la façon dont je l’imaginais. Un des joueurs de Serdaigle avait agrippé un pan de ma robe et jouait de son poids pour ne pas me lâcher. Je relevais la tête vers lui alors qu’il redescendait en douceur pour me déposer. Nos regards ce sont croisés et malgré l’effort qui marquait son faciès, un sourire taquin un rien moqueur fendit son visage.
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The Three Broomsticks, 1962.
Tout, en cette période de l’année, donnait à Pré-au-Lard un côté très attirant. La neige recouvrait les rues et les toits, les élèves de Poudlard fourmillaient dans la large avenue principale du village, les quantiques s’élevaient dans les airs et virevoltaient avec l’odeur de la bièreaubeurre. Comme à l’accoutumé lorsque les élèves étaient de sortie, l’auberge des Trois-Balais était bondé. Une imposante odeur d’alcool divers chargeait l’atmosphère et une suffocante chaleur commençait à s’emparer des lieux « Encore ?! Ca fait deux fois cette semaine ! » Wiggins Snogg, aubergiste de son état et grincheux notoire, fusillait du regard une jeune blonde d’une vingtaine d’années dont le tee-shirt était imbibé de bièreaubeurre. Pas besoin d’être un génie pour savoir que ce n’était autre que la toute nouvelle serveuse de l’établissement. Peut-être plus pour longtemps d’ailleurs. « Tiens, on dirait que Rosmerta a encore fait tomber son plateau. » « Pour sur, le vieux Snogg va la virer. » « Tu parles ! En ce moment c’est elle, plus que la bièreaubeurre, qui attire les clients. Elle a du potentiel. Qui sait, elle sera peut-être gérante de cette gargote un jour … » Eux, c’étaient Karthus Owens et Eddie Muller. Vu leur réputation, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’ils connaissent les faits et gestes de la plupart des filles du village et de l’école. Mais bon, ça c’est une autre histoire. « Vous savez, c’est un comportement légèrement flippant d’épier les moindre faits et gestes des gens. Et de comploter contre eux. » « Nous ne complotons pas. » « Nous établissons des pronostics. » Et lui c’était Seth Crowley. Le même Crowley qui m’avait sauvé d’une chute mortelle il y a deux ans de cela. Il va sans dire qu’un fort lien d’amitié c’était créé entre nous après ce jour, et il était difficile de nous voir l’un sans l’autre désormais. Karthus et Eddie venaient à peine de finir leurs verres d’une traite qu’ils proposèrent déjà une nouvelle tournée, une idée qui n’enchantait visiblement pas Seth. « Seth Crowley, mon ami, il est temps de te dévergonder un peu ! Ce n’est qu’un peu de bièreaubeurre ! » Sur ces paroles emplies de philosophie, Eddie et Karthus se levèrent en même temps, se frayèrent un chemin parmi la salle bondé de l’auberge et s’accoudèrent au comptoir en attendant de commander. « Dis, tu n’as pas plutôt l’impression qu’Eddie voulais juste aller faire du gringe à Rosmerta ? » « J’en ai bien peur, oui ! » Au grand damne d’Eddie, ce fut Snogg qui vint les servir, affichant son sempiternel air bougon. Seth et moi rirent aux dépends de nos comparses. Je vidais le contenu de mon verre lorsque j’aperçus le regard de Seth. Il me fixait avec un air amusé. « Tu as … Il te reste un peu de mousse… Au dessus de ta lèvre. » Sans que je puisse expliquer pourquoi, un immense sentiment de gêne s’empara de moi. J’essuyais ma bouche d’un revers de main furtif et je soutins le regard de Seth. Le monde sembla s’immobiliser. Plus aucuns bruits, plus aucunes odeurs, n’attiraient mon attention. Plus rien. Sauf lui. Alors qu’on se fixait toujours, j’ai senti la main de Seth se poser sur la mienne. Je continuais de plonger mon regard dans ses yeux d’un bleu océan. J’ai sentis un frisson agréable me parcourir l’échine. Seth semblait attendre une réaction de ma part. Ma gorge commença à s’assécher et un nœud se forma dans mon ventre. Alors que j’allais ouvrir la bouche pour parler, Eddie et Karthus revinrent à la table, bièreaubeurre en main. Mon cerveau eu l’idiotie de demander à mon bras de bouger fissa et j’eu vite fait de rompre le contact de nos mains, à mon grand regret.
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Knockturn Alley, Février 1980.
La devanture de Ticking Clock était des plus sinistres. Une enseigne de bois noircit pendait misérablement au bout d’une unique chaine rouillée. Sur le fronton de l’échoppe, on arrivait à peine à lire le nom de la boutique tant la peinture était écaillée. Les vitres sales et obscures ne laissaient transparaitre que des formes indistinctes d’horloges de différentes tailles et de différentes formes. Je jetais un ultime regard à l’étroite ruelle insalubre baignée dans la noirceur du soir. « Cet endroit est sinistre… » « Qu’entends-je ? Serais-ce de la peur ? » Malgré les années – et l’objet de notre visite - Seth n’avait pas perdu de son habituel entrain. Une brise légère s’éleva, me glaçant le sang. Il n’y avait plus une minute à perdre, nous nous étions trop attarder à l’extérieur. J’avançais d’un pas décidé vers la porte de la boutique. Ma main rencontra la surface froide et tachetée de rouille de la poignée. Quand je la fis tourner, il y eu un grincement strident. A peine avais-je commencé à ouvrir que la porte se coinça aussitôt. Je dû m’appuyer contre le panneau de bois effrité et jouer de mon poids pour la faire pivoter. Un courant d’air venant de la rue s’engouffra par l’ouverture, soulevant des volutes de poussières. Je m’avançais à l’intérieur, plissant les yeux pour avoir une visibilité correcte. Tout comme sa façade, l’intérieur de la boutique n’était pas très accueillant. Une immense étagère surchargée d’horloges et de montres à gousset était posée contre le mur gauche de la pièce exigüe. A droite se trouvait une imposante cheminée. Il était impossible de s’entendre réfléchir dans un pareil tohu-bohu de cliquetis. Derrière moi, Seth referma la porte d’un coup sec. Nous nous avançâmes vers le comptoir. Y étaient disposés une petite lampe à huile – seul source de lumière de la pièce – un lourd livre de comptes aux pages jaunies ainsi qu’une sonnette sur laquelle Seth appuya. Il y eu des bruits sourd dans l’arrière-boutique puis une porte s’ouvrit derrière le comptoir. Dans l’encadrement se dessina la silhouette bossue du tenancier. « Charybde Tardison ? » Le difforme s’avança dans la lumière de la lampe à huile. La faible lueur projeta des ombres inquiétantes sur le visage rachitique de Charybde. Ses épais sourcils broussailleux étaient froncés et le vif scintillement qui illuminait ses petits yeux noirs m’indiqua qu’il ne devait pas être très heureux de notre visite. « C’est bien moi. Qui êtes vous et que voulez-vous à une heure pareille ? » « Seth Crowley et Styx McLeod, du Bureau des Aurors. Nous aimerions vous posez quelques questions à propos du récent meurtre qui est survenu dans les parages. » « Un meutre ?! Par Merlin je n’en est pas entendu parler ! » « Ah vraiment ? Pourtant l’affaire a fais la une de la Gazette… » Charybde émis un grognement rauque et me fusilla du regard. « Calliope Lovelace, trente-sept ans. Retrouvée sans vie devant Obscurus Magia. Rouée de coups, achevée à l’aide du Sortilège de la Mort, la langue sectionnée post-mortem. Dingue ce que les légistes de St Mangouste peuvent trouver de nos jours, non ? » Charybde avait désormais le visage livide. Sa voix tremblait. « Ob… Obscurus Magia. Pour-Pourquoi vous n’iriez pas leur poser des questions ? » « Parce qu’il se trouve, monsieur Tardison, que le soir de la mort de Calliope Lovelace on vous aurait vu vous quereller avec la victime. » La peur et la colère déformaient le visage de Charybde. Un lourd silence, seulement habité par les tic-tacs incessants des horloges, s’installa entre nous. L’horloger finit par contourner d’une démarche gauche et pesante le comptoir. Je m’avançais déjà vers le seuil de la porte. Seth resta en retrait pour escorter Charybde. J’eu soudain un nœud dans le ventre et cette sensation que vous avez par moment, qui vous fait frissonner sans que vous ne sachiez pourquoi … « Protego ! » Tout c’était passé en un éclair. Un flash rougeâtre illumina pendant une fraction de seconde l’intérieur de la boutique. Je fis volte-face, baguette en main, pour voir Charybde également armé se ruer vers un petit pot en terre cuite reposant sur le manteau de marbre de la cheminée. Etrangement, Seth ne tenta pas d’arrêter le suspect. Il avait les yeux rivés sur moi, le visage marqué par une expression d’inquiétude. Toutefois, un sourire feint se dessina avec peine sur ses lèvres « J’ai l’impression de passer ma vie sauver la tienne… » Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre que l’horloger avait du tenter de me jeter un sort lorsque que j’avais le dos tourné et que, comme à l’accoutumé, Seth avait été là pour me sauver la mise. « Avada Kedavra ! » Un nouvel éclair scintilla à travers la pièce, éclairant d’un halo verdâtre le visage de Seth. Son teint devint soudain blafard et ses yeux perdirent de leur éclat. Ses jambes se dérobèrent et il s’écroula sur le sol. « SETH ! » Charybde s’introduisit dans l’âtre de la cheminée et disparu dans une gerbe de flammes vertes. Mais je n’en avais cure. La seule personne dans ce monde qui avait de l’importance à mes yeux était étendue, sans vie, sur le sol d’une boutique insalubre de l’Allée des Embrumes. Je m’agenouillais brutalement, me penchant sur le cadavre de Seth. Soulevant délicatement sa dépouille, je serrais son corps glacial contre moi, dans l’espoir vain de lui transmettre un peu de ma chaleur afin de le réanimer. Une larme s’écoula lentement le long de ma joue. Je l’essuyais d’un revers de la main et je vins déposer un léger baiser sur les lèvres bleuies de Seth. Le vent s’engouffra de nouveau dans l’échoppe, happant dans son souffle glacée mon corps prostré.
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Ministry of Magic, Mars 1980.
Le martèlement sourd annonçant la reprise de l’audience m’extirpa de mon état second. De nombreuse fois par le passé j’avais eu l’occasion d’observer les coupables se faire juger depuis la tribune, aujourd’hui j’étais à leur place, dans la fosse. Face à moi, assis dans les gradins, se trouvaient trois membres du Magenmagot. Leur utilité n’était réduite qu’à un simple rôle de figuration afin de rendre la séance officielle. A leur droite se tenait également la psycho-mage qui m’avait pris en charge après l’incident qui était l’objet de cette affaire. Et en lieux et place du Président du Magenmagot, siégeait Enoch Lancaster, chef des aurors. Nul avocat n’était à mes côtés pour assurer ma défense. Mes jurés étaient simplement ici pour délivrer un verdict et non pour débattre. J’étais comme un enfant à qui les parents font la morale avant de le punir sans même s’attarder sur la gravité de sa soi-disant faute. « Bien, nous pouvons commencer. » L’acoustique de la salle amplifia la voix du juge improvisé. Cette dernière n’était nuancé que par le grattement de la plume à papote qui officiait en tant que greffier. « Le but de cette audience est de déterminer si l’auror ci-présent doit-être mis-à-pied ou non. Passons au faits. » Après avoir apposé sur son nez de délicates lunettes à montures d’or sans branches, Enoch saisit un dossier fin qui devait surement porter mon nom. « Le soir du vingt-cinq février dernier, les aurors Styx McLeod et Seth Crowley étant encharge… » Mes yeux restèrent fixés sur la bouche d’Enoch mais j’étais devenu sourd à ses paroles. Le visage de Seth commença à prendre forme dans mon esprit. La vue de son sourire espiègle eu l’effet d’un poignard qu’on plantait dans mon cœur. « est-ce biencela monsieur McLeod ? Monsieur McLeod ? » « Oui, c’est ça. » Je fus surprise par le ton éteint de ma voix. « Soit. Nous avons statué précédemment que la fuite de Charybde Tardison et la mort de Seth Crowley n’était en aucun cas de votre faute. Toutefois, le suivi psychologique établit par la psycho-mage affectée au Bureau des Aurors, Amnesia Coulter, démontre l’incapacité de l’auror McLeod à exercer sa profession. Est-ce bien cela ? » La psycho-mage se leva et s’adressa directement à Enoch. « En effet. Le patient présente un important traumatisme qui pourrait affecter sa clarté d’esprit. Je suis en faveur d’une suspension temporaire. » Cette mascarade grotesque commençait à me donner la nausée. J’allais être suspendu, c’était inévitable. Alors pourquoi convoquer trois membres du Magenmagot et réquisitionner une salle d’audience pour une simple mise à pieds ? C’était là les mystères nébuleux de l’administration et de la bureaucratie. Les magistrats se décidèrent enfin à voter et Enoch prononça la sentence. « Styx McLeod, vous êtes suspendu de vos fonctions jusqu'à ce que vous soyez jugé de nouveau apte, psychologiquement, à reprendre le service. » Il y eu de nouveau un martèlement sourd pour annoncer la fin de la séance et les différents acteurs de cette comédie pathétique tirèrent leur révérence et quittèrent la scène. J’aurais du avoir du remords, du regret, ou au moins une once de tristesse. J’aurais dû. Mais je ne ressentais plus rien. J’étais vide à l’intérieur. Totalement vide.
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The Leaky Cauldron, Juin 1980.
Mes yeux avides ne pouvaient s’arracher de la vision du liquide cuivré s’écoulant lentement du goulot de la bouteille. Une fois après m’avoir servi une énième fois, Tom s’éloigna en maugréant « Et la bouteille ?! » Le tavernier m’ignora comme à l’accoutumé et s’en alla servir d’autres clients moins désagréables. Je portais le godet à mes lèvres et j’en vidais le contenu d’une traite. Le whisky pur-feu propagea une intense chaleur à travers ma poitrine. J’appuyais la surface glacée du verre contre mon front brûlant « Eh bien, je vois que la mis-à-pieds ne vous sied guère. » Enoch Lancaster pris place à mes côtés, sur l’un des tabourets libres. Enoch Lancaster. La tête pensante du Bureau des Aurors. Au chaudron baveur. Je devais avoir abusé des spiritueux. Toutefois il s’avéra rapidement qu’Enoch n’était pas une chimère dû à l’alcool. Ses yeux – bleu tirant sur le vert – restaient fixés sur moi, comme s’il essayait de me déchiffrer. Il m’observa ainsi sans mot dire pendant un moment puis brisa la glace. « Comment all-- » « Allez droit au but. » Enoch était l’une de ces personnes qui ne supportaient pas de voir leur autorité contesté et n’appréciaient guère d’être coupé. Cependant, il ne sembla pas se formaliser de mon impolitesse, signe qu’il était heureux de pouvoir se débarrasser de formalités usuelles. « Nous voulons vous affecter à une mission. » « Encore faudrait-il que je sois réhabilité … » Il ne porta aucun égard à ma remarque « Il y a plusieurs semaines, de nombreux rapports nous sont parvenus. Tous faisaient allusion à un prétendu groupe de mage noirs. Ils se seraient octroyé le nom de Mangemorts. Il y a une forte probabilité pour que la menace qu’ils représentent soit sérieuse. » « Si c’est si grave que ça, pourquoi ça n’a pas encore fait la une de la Gazette ? » « Vous êtes bien placé pour savoir que le Ministère applique une politique très conservatrice et que les affaires d’Etat restent inconnues du public aussi longtemps que faire ce peux. De surcroit, cela ne c’est pas encore ébruité dans les plus hautes sphères… » D’accord. Si le Bureau des Aurors prenait la peine de cacher une affaire au Ministre en personne, c’est qu’il y avait quelque chose de pas net. « Nous avons besoin d’un infiltré. » « Laissez moi deviner. Vous cherchiez quelqu’un qui n’a plus rien à perdre et qui serait capable de se jeter tête baissée dans une mission suicide sans broncher ? Rien de mieux qu’un ivrogne gay ayant perdu toute la foi qu’il avait pu porté autrefois au système et au Ministère ? » Enoch me répondit par un sourire énigmatique qui, connaissant le personnage, devait être lourd de sens. « La nature de votre relation avec l’auror Crowley n’est pas prise en compte. De plus, nous suspectons plusieurs membres du Ministère de faire partie de ce groupuscule. Cela fait trois mois que l’on ne vous a pas vu parcourir l’Atrium, il est possible que votre visage ait été oublié par ceux qui aurait pu vous démasquer. Il est vital que nous puissions faire imploser ce comité. Réfléchissez-y McLeod, c’est peut-être l’unique chance que vous aurez pour vous extirper du bourbier dans lequel vous vous enlisez visiblement de jour en jour. » Je le fusillais d’un regard noir alors qu’il se levait et repartait d’un pas triomphant vers la sortie. Je ne su ce qui me poussa à faire ce que je fis. Peut-être l’attrait morbide qu’ont les hommes pour les situations qui peuvent résulter de leur mort certaine, ou simplement par acte de défi. Toujours est-il que je me levais à mon tour « Lancaster ! » Enoch fis volte-face, une lueur de fureur dans les yeux mais le visage impassible. « J’en suis. »
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Ottery St. Catchpole, Juillet 1980.
« Je vous en supplie ! Arrêtez ! » Graham Nolan n’eut pour seuls réponses que des insultes proféraient par les hommes masqués, regroupés en cercle autour de lui. Une nouvelle pluie de sortilège s’abattit sur lui et il commença à convulsionner violemment, ses membres battant l’air frénétiquement. Entre râles de douleur et sanglots étouffés, il nous suppliait d’arrêter. Sa torture pris soudainement fin et le silence s’installa dans la pièce. On ne pouvait entendre que la respiration rauque et saccadée de Graham. « Mer…Merci. » « Avada Kedavra ! » Un trait de lumière vert le frappa et il s’immobilisa sur le sol, le visage figé dans une expression d’horreur. Une salve de rire fusa parmi le groupe de mangemorts. « Avery, Nott, occupez-vous de la marque. Malefoy, Lestrange, allez fouiller l’étage. » Par groupe de deux, les mages noirs quittèrent la pièce, ne laissant derrière eux que lui et moi. Lui, c’était Ichabod Sonnefield, l’un des plus fervents serviteurs de Lord Voldemort. Sa foi en la cause du Seigneur Noir était indéfectible. C’était l’un de ces fils pédant de naissance bourgeoise, qui se targuaient d’appartenir à l’une des anciennes familles de sang-pur aux nombreuses ramifications consanguines. Ichabod fit un mouvement de baguette et son masque disparu dans une volute de fumée noire. Même son visage d’albâtre était emprunt d’orgueil et de suffisance. « Cela fait combien de temps que tu es parmi nous, McLeod ? » « Un mois, pourquoi ? » Ichabod furetait à travers la pièce, la balayant d’un regard chargé de dédain et ne pretant aucune attention au cadavre de Graham « C’est Coulson qui t’as initié, non ? » « Oui, c’est bien lui. » Cela n’augurait rien de bon. J’avais passé assez de temps à ses côtés pour savoir qu’il devait avoir une idée derrière la tête « Bizarre que ce cher Coulson ait été envoyé à Azkaban pour une affaire de trafic de poudre de corne de dragon, peu après ton entrée dans notre cercle très privé. » Je commençais à voir où il voulait en venir. Je ne pouvais affirmer que ma couverture avait été compromise – si cela avait été le cas je serais déjà mort à l’heure qu’il est – mais je devais tout de même rester sur mes gardes. « Je ne t’ai jamais vu torturer ou tuer l’une de nos victimes lors de nos raids… Es-tu véritablement adepte de la cause que défend notre maitre ? » Il plissa les yeux, observant méticuleusement sa baguette, comme s’il n’en connaissait pas l’usage « Je me demande ce que contient ta mémoire. Tu me permets d’y jeter un coup d’œil ? Après tout, tu n’as rien à cacher, n’est-ce pas ? » Il leva le bras et pointa sa baguette vers moi. J’étais foutu. J’avais était conditionné à l’occlumencie de haut niveau. Si je réagissais instinctivement, la vaine tentative d’Ichabod afin de lire mon esprit se briserait contre une barrière mentale coriace. Et si j’abaissais mes défenses, il aurait accès à tous mes souvenirs. L’issue de ces deux options était la même. Cette vipère sournoise découvrirait que je travaillais pour le Ministère et tout tombera à l’eau. « Legili--» « Ichabod, regarde ce qu’on a trouvé en haut ! » Jamais je ne cru être aussi heureux de voir Abraxas Malefoy. Ce dernier empoignait fermement la chevelure blonde d’une jeune femme au visage baigné de larmes. Elle essayait de se débattre mais la poigne de fer de Malefoy arrivait à la contenir. « Tiens donc, serais-ce madame Nolan ? Bien, très bien … » Il se rapprocha du petit groupe à pas de loup et se pencha sur la femme. « La peur. Ils ont toujours tout le temps peur. Ces misérables vermines. » Ichabod caressa la joue de mrs Nolan puis se tourna vers moi, un sourire sardonique fendant son visage en deux. « Qu’en dis-tu McLeod ? Pièce de choix, hein ? La tuer serait un acte de foi incontestable… » Abraxas lâcha la femme, cette dernière s’écroula par terre et continua de gémir et de pleurer sans prendre la peine de se relever. Je soutins le regard de Sonnefield, sentant mon cœur tambouriner dans ma poitrine et mon débit sanguin augmenter grandement. Je remarquais à peine que ma baguette était déjà pointée sur la sang-mêlé recroquevillée sur le sol. Je sentais le regard de tout les mangemorts de la pièce tourné vers moi. A peine eussé-je déglutit difficilement que ma bouche s’ouvrit d’elle-même « Avada Kedavra ! »
Dernière édition par Styx E. McLeod le Dim 16 Mar - 11:53, édité 28 fois
Ton histoiiiiire J'aime énormément ta manière d'écrire et l'histoire en général de Styx! Et les petits passages sur Les 3 balais et Rosmerta sont super bien trouvés! Dès que l'admin passera par ici tu seras validé!
Meurci ! Ça me va droit au coeur *étouffe Dawn dans un câlin monumental* [ J'avais peur que le petit caméo de Rosmerta pose problème mais visiblement ce n'est pas le cas ^-^' ]