« Ça aurait pu être pire » des mots qui font froid dans le dos. Mais je suppose qu’il ne serait pas là à en rire s’il s’était trouvé dans une situation qui définit « pire » oui. Je continue d’enfourner des amuse-gueules et de boire ma coupe apparemment magique. Ou alors un petit malin s’amuse à la remplir, puisqu’il semble qu’elle ne désemplisse pas. À moins, dernière solution la plus probable, que je ne boive pas assez pour prétendre avoir vidé une seule coupe. Dans tous les cas ça n’a aucune utilité si ce n’est me réjouir de pouvoir me saouler lorsque le ministre machin chose aura fait son discours.
Une fois la pièce plongée dans le noir, j’écoute avec plus ou moins d’intérêt. Je crois que j’ai décroché quand c’est devenu pompeux et redondant. C’est tout ce à quoi je m’attendais et c’est franchement décevant de constater à quel point on a eu raison sur un discours qui aurait dû nous surprendre un peu plus. J’admire la démarche, mais je trouve ça un peu trop personnel pour quelqu’un qui était bien planqué pendant que d’autres… enfin, cela dit je n’ai pas à me plaindre non plus, je suis là pour soutenir les commerçants et mes amis professeurs et élèves qui eux, ont subis contrairement à cette figure d’autorité qui ne m’inspire rien. Je poursuis la conversation que j’entretenais, sans la moindre gêne. Je suis rassuré en voyant Ezra enchérir de sa réponse. Je pense qu’on a eu tout le temps de se repentir entre cette soirée et celle dont il est question.
« Oh, j’imagine que ta matière aide pas mal et que le prof que tu es se montre aussi casse-pied avec moi qu’avec ses élèves ? » Je souris, bien sûr je le taquine et il en fait de même en parlant de mes gâteaux, ce qui me fait rire tandis que je secoue doucement la tête. Il est trop, mais c’est pour la bonne cause.
« C’est bien ça, tu me fais de la publicité gratuitement. Je devrais peut-être faire pareil ? Je ferais des petits gâteaux avec des balais » Le pire étant que j’ai beaucoup d’idée pour ça. Surement que je le ferais. Bien, voilà, c’est terminé, j’ai vraiment envie de m’enfuir, ça ne sert à rien de partager un moment sans la présence du ministre une fois qu’il est passé. Alors c’est ça ? Je viens, je passe le message et je repars ? Je trouve ça de plus en plus étrange.
« Bon, sérieusement, c’est la façon sorcière de faire ou c’est juste… lui ? Je la sens pas cette soirée » Une intuition ou de la bêtise ? Allez savoir, en attendant, je ne suis toujours pas rassuré et je me dois de rester cette fois-ci. Bien que je sois nul en défense, s’il se passe quoi que ce soit, j’aimerais apporter ma patte de soutien…
“Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit.”
Soirée de commémoration - Ministère de la Magie.
Il fallait absolument que je termine cet article. Il traînait là sur la table depuis bien trop longtemps et même si il ne m'inspirait plus tellement, il fallait vraiment que je le boucle. C'était un article très banal, que j'avais promis de faire une gentille vieille qui était venue me voir parce qu'elle n'avait pas de nouvelles de sa vie depuis plusieurs années et elle pensait qu'écrire un article là dessus l'aiderait à la retrouver. J'ai accepté. Comment refuser une telle demande face à tant d'émotion et de tristesse ? J'ai pensé à ma mère qui aurait sûrement fait la même chose pour me retrouver, si elle était encore de ce monde et quand bien même je ne lui aurais plus jamais de nouvelles – ce qui ne serait forcément pas arrivé puisque ma mère était la personne qui comptait le plus pour moi. Il ne me restait plus qu'à rédiger une dizaine de lignes. Puis le bruit de la porte d'entrée me fit sursauter. J'entendais un autre bruit provenant du salon et la porte de la pièce dans laquelle j'étais s'ouvrit. C'était Marcus qui venait d'entrer, accompagné de sa fiancée – que je connaissais puisqu'il me l'avait présenté avant de m'annoncer leur mariage. Il me regardait d'un drôle d'air, ce que je ne compris pas sur le coup.
« Alisson, pourquoi tu n'es pas à la commémoration ? Ce n'est pas aujourd'hui ? »
Oh non… Ce n'est pas possible. J'avais raté le début de la commémoration et à en voir le visage de mon meilleur ami, j'étais vraiment bien en retard.
« C'est pas vrai. C'est à cause de ce stupide article… Bon j'y vais, salut. »
Ce n'était pas le moment pour les discussions. J'attrapais mes affaires et me mis en route. Le ministère avait organisé une soirée de commémoration, suite à l'attaque lors du marché nocturne. Et je devais être présente là bas. C'était primordial. Il fallait que j'entende le discours de ministre. Mais j'étais déjà bien en retard et j'étais certaine de l'avoir raté. Que je suis bête ! Il était temps d'aller là bas.
Lorsque j'arrivais, il y avait beaucoup de monde. Je reconnus des élèves de Poudlard et des membres de l'Ordre. Je reconnus aussi certains professeurs et des amis à moi. Je m'en voulais d'arriver aussi tard, parce que cette commémoration était très importante pour moi. J'avais vu tout ce qui s'était passé. J'avais encore toutes les images en tête. « Le marché nocturne de Pré au Lard est tombé dans les ténèbres la nuit du premier avril. « , ce sont les mots que j'ai utilisé dans l'article que j'ai écrit sur cette horrible attaque. Je m'en souvenais comme si c'était hier. Voir autant de personnes réunis ici, c'était émouvant.
« J'ai raté le discours... », dis-je tout bas.
Je faisais le tour, espérant trouver quelqu'un qui pourrait me rapporter avec le plus de précision possible les mots du ministre, déjà pour en connaître les termes mais aussi pour mon article. Il ne fallait pas s'arrêter là.
Seila entre dans mon jeu et ne me tient pas rigueur de ce sentiment de mal-être et de mal à l’aise que je ressens. Quand j’utilise l’humour, elle m’accompagne et accentue de plus belle ma technique d’esquive. Je la remercie en silence, d’un regard convaincu qu’elle l’a fait exprès de ne pas me faire de remarques. Nous ne sommes pas rester très longtemps ensemble, on ne peut pas dire que ce soit la relation de ma vie. Mais le fait de rester en si bons termes avec elle m’a montré que Seila est étrangement une des personnes qui me connait le mieux et qui peut percevoir rapidement dans l’état où je me trouve. Si je mens. Ou non. « Bonne idée, je pourrai peut-être me péter une jambe du coup, j’aurai encore plus de chances auprès des filles comme ça. » J’essaye de sourire franchement et d’entrer dans ce jeu de l’humour. Ce n’est pas facile pour moi aujourd’hui alors que d’ordinaire c’est dans mes gênes d’agir de cette façon. Je me force un peu pour faire revenir mon naturel au galop. Oh il revient, doucement, mais sûrement. Mes lèvres s’étirent légèrement dans un sourire bienveillant, comme s’il se préparait pour une future blague, une future ironie. Je redoutais la rencontre avec un élève de Poudlard pour ne pas avoir à me justifier de l’état dans lequel je suis, de l’impact de cette commémoration sur mon moral, aussi étrange que cela puisse paraitre. Mais finalement. Et contre toutes mes attentes. La Poufsouffle tombe à pic et me sauve. Comme si elle venait de me jeter une bouée pour que ma tête puisse rester hors de l’eau et que je survive. Se morfondre seul dans son coin n’est peut-être pas la meilleure des solutions finalement. Je devrais y réfléchir à deux fois. Je jette alors un regard suspicieux à Seila en souriant. « T’aimes les blessés de guerre toi ? » Que je tâte un peu le terrain et commence à pister le potentiel de cette idée, de ce jeu de séduction. Sait-on jamais. Peut-être que ça peut fonctionner. C’est l’idée d’une fille, il ne faut pas l’oublier !
J’écoutai les paroles de la Poufsouffle avec grande attention. Quand elle débuta, un silence pesant s’installa. Comme si la situation et tous les alentours se pliaient en quatre pour nous offrir un environnement sombre et approprié, malheureusement, au récit de Mademoiselle Grey. Je me sentis de nouveau mal, me voyant dans ce que racontait Seila. Me remémorant les événements du jour j dans chacune de ses paroles. Des visages des hommes, des femmes et même de quelques enfants frappés par ces monstres. Par ces … mangemorts. De la souffrance ressentie. De la peur qui se mit à habiter les endroits. Des cris de douleur qu’il était facile d’entendre. Je saisis la boisson que Seila me tend en la remerciant d’une voix faible et d’une tonalité si basse que je me demandai s’il s’agissait bien de ma propre voix. « Merci » Elle continua son récit. Me parlant de cette chaleur que je dois admettre, ne pas me rappeler. Ce détail n’étant pas un de ceux auquel j’ai faits attention. Elle a fini à l’infirmerie, elle aussi. On est vraiment des pas doués en fait. Je l’écoutai parler jusqu’à la fin. Ne l’interrompant pas une seule fois. Sirotant une petite gorgée de ma boisson, sans même savoir de quoi il s’agissait, le fait de boire me donna l’impression de ne pas sombrer et de ne pas laisser de larmes couler sur mes joues. Ce qui ne doit pas arriver. Pas à un homme tel que moi. Pourtant, les derniers mots de la jeune me touchèrent et je dû inspirer bien profondément pour comprendre qu’elle avait raison. Nous étions visés. Je ne voulais pas y croire. Mais c’est bien la vérité. Un regard autour de moi, aucuns risques, pas la peine de devoir faire attention au moindre chuchotement. Seulement des inconnus se trouvent autour de nous. « On a de la chance, mais, j’ai … » Je marque une pause. Ce n’est pas le genre de choses que j’avoue en temps habituel. « J’ai peur, Seila. » Je soupire, avale une nouvelle gorgée de ma boisson. « Nous sommes des cibles vivantes et nous ne pouvons rien faire, rien prévoir, juste nous battre. » Ce qui est déjà bien trop pour des gamins comme nous. Même s’il est hors de question de se laisser faire, ça, c’est sûr.
Le regard dans le vide, face à moi, je ne parle plus. Laissant ce silence s’installer. Laissant mes paroles en suspens comme pour démontrer que nous n’avons plus le choix, que le monde est en train de changer et que les menteurs dans mon genre ne peuvent plus être cachés bien longtemps. Me certifiant une nouvelle fois qu’il est temps pour moi d’arrêter de me voiler la face et de dire la vérité. Le mal a déjà cerné la vérité semble-t-il. C’est une chevelure rousse qui me fit sortir de mes pensées. Un brin de souvenirs, d’un flash-back intéressant, dans un bar, de l’alcool, le roux des cheveux face à moi. J’ouvre la bouche, choqué, mon verre toujours dans une main, je pose l’autre sur le bras de Seila pour m’excuser. « Pour ton frère, essaye de voir auprès d’un prof de Poudlard, j’en ai déjà croisé quelques-uns, je dois te laisser, je viens d’apercevoir quelqu’un que je dois aller voir. On se voit plus tard. » Je n’attends pas plus de réponse de sa part et je la laisse aux côtés des petits fours pour me glisser jusqu’à ce fameux roux, qui m’attire étrangement. Je sais très bien que je la reverrai à l’école, par contre, cette autre venue, j’en suis beaucoup moins certain alors je me jette à sa rencontre et réponds à ses quelques mots qu’elle murmure tout bas, comme à elle-même. « De peu, dommage. » Soufflais-je en arrivant dans son dos pour lui faire remarquer ma présence. « Alisson, tu es toujours aussi canon. » Dis-je sans ménagements, harcelé par ce flash-back qui revient, me souvenant m’allonger dans un lit à ses côtés. Mon cœur bat plus vite et j’ai une drôle envie de l’embrasser.
Mickey S. Ollivander
CHAT DU CHESHIRE
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/02/2015 + PARCHEMINS : 581 + LOCALISATION : londres.
« Vivement que tu te trouves une gentille et idiote sorcière pour t'épouser comme ça nos parents oublieront à jamais de nous caser ensemble. » « Je te retourne le compliment Wilbert »
Pour elle se prenait elle dis donc ? Elle était vraiment stupide quand elle s'y mettait. Mais bon, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Seul un sot, mal tombé, pouvait tomber sous heu... le charme (?) de cette fille imbu d'elle même. Un sot, ou un gars exactement comme elle. Il sentait qu'elle luttait au fond d'elle pour ne pas éclater en public, et c'était jouissif. C'était même super drôle. Il l'attendait au tournant, un immense sourire affiché sur le visage. Alors, alors, qu'allait-elle dire ? Sa réponse fut décevante, pas de coup de gueule ce soir. Rooh bon, tant pis. La suite lui plu d'avantage. Là, il reconnaissait la demoiselle Wilbert. Elle remballa un pauvre type du ministère (un Carrow, de tête), ce qui le rendit encore plus heureux. Bon sang, c'était à croire que ce soir, tout le monde cherchait des noises à la Wilbert. Quand son père prit la parole, Mickey leva les yeux au ciel. Bon sang, il aimait son père, mais il avait toujours eu la fâcheuse tendance de se glisser dans n'importe quel discussion au mauvais moment, avec les mauvaises personnes.
« Elle a besoin de temps pour comprendre tout ça, n'est ce pas ? Mais au fond, elle est entièrement d’accord avec notre cher ministre. Votre fille est fabuleuse. »
Sur ces paroles (et léchage de botte à fond) il attrapa Lorelei par la taille et la serra contre lui quelque instant. Ah, c'était beau l'amitié. Il sentit ses parents content, et ceux de sa camarade plutôt... satisfait ? Une lueur d'espoir brillait dans leur yeux à tous et c'était exactement ce qu'il voulait. Bon d'accord son but premier était de l'agacer. Il lui passa un main dans les cheveux, comme un amant attentionné et lui fit un grand sourire. Son regard se perdit quelques instants dans la foule pour croiser celui d'une jeune femme dont il avait fait la connaissance quelques mois plus tôt. Seila. Comment l'oublier ? L'adorable et la petite naïve Seila. Elle, c'était sans nul doute une des plus grosse erreurs de toute sa vie. Son visage se tendit alors en repensant à leur mémorable (dans tout les sens du terme) soirée. Ça c'était un secret qui allait devoir rester enterré. Et très profond même. Hors de question que quelqu'un comme Lorelei en fut tenu informé. Et dire que son grand frère soupçonnait quelque chose...
ans la foule, se trouvait une jeune fille méconnaissable et se profilant discrètement contre le mur du fond durant la cérémonie solennel pour honorer les morts de l'attaque de Pré-au-Lard. La jeune fille avait tressé ses cheveux longs et blonds en une longue tresse et avait laissé ses devoirs pour une fois pour venir assister la cérémonie. Elle portait également une longue robe noire pour l'occasion qui n'en demeurait pas moins élégante et épousant parfaitement ses formes, bien que portant une longue cape noire par-dessus avec de la fausse fourrure au niveau du cou, on ne pouvait cependant pas remarquer ce dernier détail.
Elle ne connaissait personne et n'attendait pas nécessairement à être connue ou reconnue, elle tenait simplement à venir rendre hommage aux victimes une dernière fois. Tant de personnes, tant de vies gâchées... Parfois, cela donnait presque envie de prendre la baguette en mains soi-même et de faire quelque chose contre cela, mais dans le doute que des sorciers du ministères Legilimens se trouvaient là à sonder les gens pour y dénoncer des mages noirs, elle masqua vite ses pensées. Elle n'avait pas toujours eu confiance au ministère jusque là et n'avait pas toujours soutenu certaines de ses décisions, alors elle avait tendance à rester un peu méfiante. Heureusement, elle ne connaissait aucune des victimes, mais cela elle aurait très bien pu les connaître... Qui sait où la prochaine attaque se produirait ?
Dans ce genre de situations, tout le monde qu'importe nos origines se devaient de s'unir, montrer qu'ils étaient une unité malgré leurs différences... Ses yeux clairs étaient assombris par la gravité des événements et l'on pouvait distinguer combien son esprit était perturbé par la situation. Pourtant, une certitude s'attachait à silhouette : celle de la détermination, et que s'ils avaient besoin de tous pour vaincre la menace perpétuelle des mangemorts, elle en ferait partie. La gravité de son visage semblait lui donner quelques années de plus comme ça. Le discours de commémoration était remuant, mais tout ça, tout ce qui était dit, elle le savait ; ils le savaient du moins espérait-elle. Il n'en demeura pas moins qu'elle en fut remué et que ses yeux s'humidifièrent plus d'une fois. La minute de silence après le discours lui fut particulièrement lourde en émotions et discrètement elle s'essuya le coin de l'oeil en évitant de faire couler le mascara noir qui soulignait ses yeux. Elle pleurait en son coeur, elle pleurait en son âme pour toutes ces âmes perdues. Elle semblait plus mûrie depuis ces tragiques évènements, un peu changée. C'était triste d'en arriver là... Elle se demandait ce qui passait dans la tête de ceux qui commettaient tant de ces atrocités. .
WILDBIRD
Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
Il y avait des jours comme celui-là où j'aurais mieux fait de rester sous mes couettes. Je l'appris que bien plus tard dans la soirée. Et ça, même si je commençais à m'en douter quand en pleine discussion avec Mickey Ollivander, nos parents nous surprirent et n'hésitèrent pas une seconde de plus pour venir à notre rencontre. C'est comme ça que j'avais fini avec l'homme que je détestais le plus au monde en compagnie de ses parents et des miens. Et nul doute à en juger par les regards des adultes en face de nous que ceux-ci voyaient l'espoir ou plutôt un miracle se produire. Espoir qui allait s'en doute augmenté vu le sourire enjoué qu'affichait Mickey à ce moment. A quoi jouait-il bon sang ? La réponse ne tarda pas à venir quand je l'entendis parler. « Elle a besoin de temps pour comprendre tout ça, n'est ce pas ? Mais au fond, elle est entièrement d’accord avec notre cher ministre. Votre fille est fabuleuse. » Avant que je ne pue lui répondre à son léchage de bottes, ma mère intervient « Je suis contente que tu le reconnaisse Mickey. C'est moi ou on a loupé quelque chose ? » et au même moment que je sentis une main se poser sur ma taille. Confirmant ainsi les paroles de ma mère. Et vu la place libre à ma gauche ça ne pouvait être que celle de Mickey qui était sur ma taille. Un frisson d'horreur parcourra mon corps à ce contact. Comment osait-il me toucher ? Avant que je ne puisse lui demander des comptes, je sentis le contact de son corps contre le mien. Il me serra dans ses bras et en juger par le regard que nous lancèrent nos parents, ils étaient surpris de n'avoir pas été mis au courant du changement. Mais surtout content de ce rapprochement. Ce qui était loin d'être mon cas. Au même moment où je sentis sa main passer dans mes cheveux d'un geste qui se voulait attentionner, je le fusillais littéralement du regard. Comme qui dirait certain c'était la goutte d'eau qui faisait déverser le chaudron. Il cherchait à m'agacer et il m'avait trouvé. J'avais espéré un tant soit peu de civisme de la part de Mickey durant cette soirée de commémoration mais j'avais trop espérer. Ce qui n'était pas surprenant d'ailleurs. Lui lançant un nouvel regard noir, je réduisais à néant l'espoir qu'eu nos parents en moins de temps qu'il ne fallait dire quidditch. « T'as gagné Ollivander. Tu m'agaces. Je pensais que vu ta maturité, on aurait évité ce genre de scène mais non. Ça ne me surprendra pas d'ailleurs, t'es qu'un abruti. Et enlève tes sales mains de mon corps, on n'est pas amis à ce que je sache. Et ça, ça n'arrivera jamais. Je préfère perdre mes pouvoirs que d'avoir un semblant d'amitié avec toi. » dis-je en me dégageant de son étreinte. C'était malheureux mais c'était ainsi. On était comme un chien et un chat Ollivander et moi, et on savait tous que les chats et les chiens ne s'attendaient pas. Me passant une main sur ma robe espérant enlever toute trace de contact d'Ollivander sur ma peau, je continuai mon flot de paroles en regardant les parents de Mickey. « Je suis désolé mais si je reste une minute de plus au côté de votre fils, je vais lui jeter un sort et on ne veut pas que ça arrive. Pas ici avec tous les journalistes qui traînent par ici et n'attendent que ça pour faire les gros titres. Passer une bonne soirée. » Sur ses dernières paroles, je lançais un sourire aux adultes près de nous et pris congé. Laissant ainsi Mickey avec ses parents et les miens pour de bon.
Je ne savais pas où je voulais aller, mais une chose était sûre. Je voulais être autant que possible loin de mes parents et des Ollivanders. Et de Bellamy Carrow. C'est ainsi que je me frayai un chemin parmi la foule en portant mon regard au loin et en faisant gaffe à ne pas tomber sur l'héritier Carrow. Tache que je réussis avec succès et je le narguais en le souriant d'un air satisfait quand je l'esquivais royalement. Ce n'était pas aujourd'hui où il allait me parler. Ni demain la veille. Marchant droit devant moi, mes yeux se plissèrent quand je tombais sur l'étrange dialogue entre Lorenzo et une rousse. Et plus je m'approchais, plus je comprenais pourquoi la colère monta en moi. Ce n'était pas n'importe quelle rousse. C'était la fameuse journaliste qui devait faire un article sur ma famille. Alisson Whelan. Cela aurait été différent si je ne l'avais pas surpris dans les bras de Lorenzo un soir. Et aucun doute du comment ils avaient fini leur soirée. Maudissant ma malchance, je fis un pas sur le côté tout en continuant de fixer ce "couple". Une pensée en moi me poussa à m'incruster dans leur conversation. L'autre était de ne pas me donner en spectacle et encore moins donner des raisons à Lorenzo sur le pourquoi de ma jalousie. Ma raison fit plus forte et c'est ainsi que je commençai à marché à l'aveugle sans remarquer que quelqu'un s'était mis sur ma trajectoire. Volontairement. Et c'est ainsi, le regard toujours sur Lorenzo et Alisson que je le percutai de plein fouet. « Excuser moi, je ... » Je me tue quand je découvris l'identité de la personne. La personne que je redoutais le plus en venant ici au Ministère de la Magie. « Bellamy... » Et en croire par le regard qu'il me lançait il avait dû faire exprès de se mettre au travers de mon passage. Il n'avait pas vraiment dû apprécier le fait que je lui montre clairement mon désaccord pour venir lui parler et avait trouvé une excuse parfaite pour obtenir ce qu'il voulait. Un parfait Carrow. Et ce n'était pas pour rien qu'il avait été chez les Serpentard celui-là. La malchance s'abattait sur moi. Et en faisait des heureux.
Plus de travail, plus de travail, c'était ça qui m'attendait avec ce jeune homme. Oui, nous allions devoir faire un bon bout de chemin ensemble, mais je n'avais pas peur pour la simple et bonne raison que je savais qu'il finirait par tomber sous ma coupe. La puissance de l'ordre et des idées raisonnables étaient toujours plus fort que cette foutue petite étincelle de liberté qui ne faisait que pourrir la vie des gens. Je disais liberté? Je veux dire non-sens bien sûr. Ce jeune homme ne voyait pas le monde avec les bons yeux et il était temps que quelqu'un lui montre qu'il fallait être ce que nous étions et l'accepter sans se poser de questions. Alors donc, nous étions là, face à face. Je n'étais pas mauvais, mais j'allais le devenir s'il jouait avec mes nerfs. Il pensait qu'il pourrait se montrer le plus fort? J'écraserais sa résistance dans la paume de ma main et la réduirait en cendres tout comme tout ce qu'il possédait. Pour mieux le conserver et conserver ce qui était à moi. N'avais-je pas dit que je n'étais pas dupe? Je n'avais pas besoin de lunettes pour voir clairement. Et ce n'était qu'un avertissement.
Haussant lentement un sourcil, l'air totalement désintéressé, je le laissais lancer ses piques comme si de rien était et attendit, baillant légèrement devant cette attaque que je ne prenais pas au sérieux. Ne pipant pas un mot durant sa tirade, j'attendis qu'il termine complètement et esquissa un sourire narquois avant de m'avancer vers lui et de lui chuchoter à l'oreille d'un ton parfaitement tranquille. « Voudrais-tu que notre première leçon soit ici même? Et que je teste ta résistance à ma voix dans ta tête? Ce serait amusant n'est-ce pas?» Je me reculai et le fixait droit dans les yeux, lui laissant percevoir que j'avais le culot de le faire. Je croisais les bras avant de poursuivre d'un ton tranquille. « Tu m'appelleras Damian, comme ton égal. Tu apprendras le respect envers ce que tu es et les traditions. Calixte, je n'ai aucun mal à te faire plier, ce ne sera qu'un question de temps. Je peux m'attaquer à tout. Je peux tout prendre et le faire bouger à ma guise. Telle une petite marionnette à moi. Le sourire narquois se transforma en sourire mauvais le temps d'un soupir et j'enfonçais mes mains dans mes poches. « Avise-toi de répondre à mes messages. À temps. Tu n'as pas envie que je me fâche, n'est-ce pas? Ce serait dommage, si certaines personnes autour de toi souffriraient de ton manque de sérieux. Une éducation, c'est important.» Réfléchis bien Calixte... Réfléchis bien. Moi, je n'ai rien à perdre, mais toi, tu as tout.
« Ça aurait pu être pire » des mots qui font froid dans le dos. Mais je suppose qu’il ne serait pas là à en rire s’il s’était trouvé dans une situation qui définit « pire » oui. Je continue d’enfourner des amuse-gueules et de boire ma coupe apparemment magique. Ou alors un petit malin s’amuse à la remplir, puisqu’il semble qu’elle ne désemplisse pas. À moins, dernière solution la plus probable, que je ne boive pas assez pour prétendre avoir vidé une seule coupe. Dans tous les cas ça n’a aucune utilité si ce n’est me réjouir de pouvoir me saouler lorsque le ministre machin chose aura fait son discours.
Une fois la pièce plongée dans le noir, j’écoute avec plus ou moins d’intérêt. Je crois que j’ai décroché quand c’est devenu pompeux et redondant. C’est tout ce à quoi je m’attendais et c’est franchement décevant de constater à quel point on a eu raison sur un discours qui aurait dû nous surprendre un peu plus. J’admire la démarche, mais je trouve ça un peu trop personnel pour quelqu’un qui était bien planqué pendant que d’autres… enfin, cela dit je n’ai pas à me plaindre non plus, je suis là pour soutenir les commerçants et mes amis professeurs et élèves qui eux, ont subis contrairement à cette figure d’autorité qui ne m’inspire rien. Je poursuis la conversation que j’entretenais, sans la moindre gêne. Je suis rassuré en voyant Ezra enchérir de sa réponse. Je pense qu’on a eu tout le temps de se repentir entre cette soirée et celle dont il est question.
« Oh, j’imagine que ta matière aide pas mal et que le prof que tu es se montre aussi casse-pied avec moi qu’avec ses élèves ? » Je souris, bien sûr je le taquine et il en fait de même en parlant de mes gâteaux, ce qui me fait rire tandis que je secoue doucement la tête. Il est trop, mais c’est pour la bonne cause.
« C’est bien ça, tu me fais de la publicité gratuitement. Je devrais peut-être faire pareil ? Je ferais des petits gâteaux avec des balais » Le pire étant que j’ai beaucoup d’idée pour ça. Surement que je le ferais. Bien, voilà, c’est terminé, j’ai vraiment envie de m’enfuir, ça ne sert à rien de partager un moment sans la présence du ministre une fois qu’il est passé. Alors c’est ça ? Je viens, je passe le message et je repars ? Je trouve ça de plus en plus étrange.
« Bon, sérieusement, c’est la façon sorcière de faire ou c’est juste… lui ? Je la sens pas cette soirée » Une intuition ou de la bêtise ? Allez savoir, en attendant, je ne suis toujours pas rassuré et je me dois de rester cette fois-ci. Bien que je sois nul en défense, s’il se passe quoi que ce soit, j’aimerais apporter ma patte de soutien…
Daily Prophet
LE MAITRE DU JEU
+ SORCIER DEPUIS LE : 13/11/2009 + PARCHEMINS : 1569
Les réactions des sorciers au discours du Ministre de la magie et à la minute de silence furent plutôt mitigées. Les paroles de ce dernier laissaient place à un doute immense. Les recommandations faisaient presque froid dans le dos. Si certains se réjouissaient de telles annonces, d'autres semblaient plus inquiets. En vérité, le discours n'avait pas vraiment eu l'effet rassurant que la masse rassemblée au ministère attendait. Et alors qu'on discutait autour de cette annonce, qu'on cherchait à comprendre les significations cachées de ces mots, l'heure tournait. La soirée touchait à sa fin.
Dans un silence de cathédrale, le Ministre annonça la fin de soirée de commémoration après avoir prononcé quelques derniers mots d'encouragement aux familles des victimes. Les familles se séparèrent. Les élèves se réunirent autour du portoloin qui les raménerait à Poudlard. Les professeurs rassemblaient les étudiants perdus. Et la soirée laissait comme un goût amer dans la bouche des sorciers... La terreur, quant à elle, n'était pas tout à fait terminée. Le pire était encore à venir.
→ La soirée de commémoration se termine dans le calme mais aussi dans le plus grand des malaises, le discours du Ministère ayant semé le doute dans l'esprit des sorciers. → Les sorciers les plus naïfs pensent que la soirée a été un succès mais ceux qui ne se voilent pas la face ont bien compris que le discours du ministère avait servi à mettre de côté les nés-moldus. → les plus puristes des sang-purs, quant à eux, ne sont pas mécontents du tournant qu'a pris le discours du Ministre. → Malgré le doute ambiant, les sorciers sont conscients que les choses vont changer, mais ignorent encore si ce sera positif ou négatif. → Si la menace que représentent Voldemort et ses mangemort est plus présente que jamais une nouvelle ombre vient de se poser sur la société sorcière : le ministère lui-même. → Ce que tout le monde ignore, c'est que le Ministre de la magie n'est autre qu'une marionnette du mage noir, un mangemort en mission chargé de faire sombrer le monde sorcier.