En un an beaucoup de choses avaient changées pour Zephir. Sa relation avec son père s'était un peu plus envenimée -devenue son cobaye aux dernières fêtes de fin d'année-, elle était assaillie de rêves troublants où elle revoyait son oncle Oscar mourir encore et encore pour la sauver la poussant à lutter contre sa nature lupine omniprésente. Très récemment, comme si la situation n'était déjà pas assez pénible, les choses avaient dégénérées de façon significative. Premiers prémices des catastrophes à venir, elle avait intercepté une lettre destinée à son demi-frère annonçant ses futures fiançailles avec un fils de sang-pur. Ce fut seulement quelques semaines plus tard que l'accident qui l'avait mis dans l'état actuel se produisit. Ne logeant plus que dans une auberge sorcière en campagne, la louve s'était procurée sa potion tue-loup au chemin de traverse, comme toujours depuis quelques années à présent, avant d'aller passer sa nuit de pleine lune dans les bois. Le choc survint le lendemain matin quand elle découvrit les actes commis par la bête qui n'avait été nullement contrôlée. Ce qu'elle redoutait tant, la raison même de sa tentative d'emprise sur l'animal qu'elle renfermait, venait de se matérialiser brutalement. Zephir avait commis l'irréparable. Par sa faute, manipulée ou non par une potion, elle avait ôté la vie. Littéralement anéantie par le choc de cette vision d'horreur, l'héritière n'avait eu de cesse de clamer son innocence, incapable de se résoudre à croire qu'elle avait commis un tel acte volontairement. Certes le loup en elle avait toujours eu beaucoup de force et était très agressif, cependant, elle ne voulait pas admettre qu'il pouvait en être réduit à une telle bassesse. La nouvelle ne tarda pas de circuler, faisant la une des différentes rubriques chocs des plus grands journaux sorciers. Un tel déshonneur, une telle souillure du nom Yaxley ne pouvait rester impunie. Persuadée que son père était derrière tout ça, Zephir fut envoyée à Saint-Mangouste pour « traiter » la bête. Mais visiblement, en dépit de l'état végétatif de sa fille aînée, Rory Yaxley n'était pas encore satisfait car il annonça publiquement, avant d'en parler à la principale concernée, les fiançailles qui l'unirait au fils Beurk.
La nouvelle ne voyagea jusqu'à elle que quelques semaines plus tard quand une infirmière jugea approprié de la féliciter, profitant d'un de ses moments de lucidité. Toutes les drogues qu'on lui administrait avaient à présent une utilité supplémentaire : lui faire également oublier ce cauchemar. Son père voulait vraiment la réduire à néant avec cette union. Il savait pertinemment toute la haine que nourrissait Zephir pour Damian et c'était très probablement pour cette raison qu'il l'avait choisi. En y réfléchissant bien, l'aîné Beurk ne devait pas être non plus enchanté par une telle nouvelle. Lui qui l'avait tant tourmenté durant son enfance et pendant ses années à Poudlard ne devait pas la porter dans son cœur, pas quand on prenait en compte la façon dont il la traitait. À mesure qu'elle s'imprégnait de la nouvelle, la jeune louve restait sceptique. Il devait y avoir une échappatoire. Si tous deux, pour une fois, unissaient leur force contre la volonté de leur pères, ils pourraient éviter cette catastrophe. Zephir était prête à mettre son aversion pour le fils Beurk de côté assez longtemps pour empêcher le désastre. Ce fut donc dans cette optique, qu'une fois sortie de Sainte-Mangouste et après la missive de son père, elle se rendit à Londres et plus précisément dans la boutique de son promis. Un voyage en apparence anodin qui lui demandait de rassembler une force aux abonnés absents.
Le simple fait de tourner dans l'Allée des Embrumes raviva des souvenirs d'enfance à la fois agréables et forts déplaisants. Elle s'y rendait alternativement avec son père et son oncle. Le premier la trainait de force dans les boutiques les plus sordides qui soient, inspectant d'occultes objets tandis qu'elle restait recluse dans un coin de la pièce, bien trop apeurée par la menace d'une correction sévère si elle touchait quoique ce soit pour ne serais-ce que bouger un orteil. Son oncle, lui, profitait de ses sorties pour lui faire découvrir le plus de choses possibles. En dépit de ses idéaux tout aussi sombres que ceux de son frère aîné, Oscar se montrait pédagogue. Ensemble ils arpentaient l'Allée, dénichant des ouvrages anciens de potions, achetant des écailles ou encore des griffes de dragon et se renseignaient sur tout ce qui pouvait attiser leur curiosité débordante. Toutefois, bien qu'elle ait pu s'y rendre à la fois avec son père et son oncle, la boutique Barjow & Beurk ne renfermait que de désagréables et amers souvenirs. Habitée par le fantôme des tourments que lui avait fait subir Damian, elle se dressait face à elle, lugubre, terrifiante, spectre d'une enfance passée dans la crainte perpétuelle. Zephir dut s'arrêter un instant, sa chevelure nouvellement brune et le haut de son visage caché par la capuche de sa cape sorcière, elle avala deux cachets destinés à l'anesthésier un peu plus et faire taire l'effroi qui parasitait la moindre parcelle de son être.
Sa capuche bascula, dévoilant son visage alors qu'elle poussait la porte de la boutique dans un vague tintement sonore. Ce bruit, accompagné de l'odeur si particulière que renfermait le lieu raviva ses douloureux souvenirs et amenuisa sa volonté. Elle poussa à contre cœur la porte derrière elle, s'empêchant volontairement de fuir la confrontation à venir. D'un pas feutré, usant de ses facultés surnaturelles toujours très présentes en dépit des médicaments, Zephir progressa entre les nombreuses étagères et bibelots magiques tous plus étranges les uns que les autres du magasin. Ses prunelles azures s'attardaient ici et là, toujours curieuse d'en apprendre un peu plus sur le monde magique dans lequel elle baignait, oubliant pour quelques fractions de secondes la raison de sa présence en ces lieux. Quand elle arriva finalement devant le comptoir du fond où la silhouette qu'elle reconnaîtrait entre mille pour avoir été la source de ses tourments à Poudlard était avachie sur le meuble vieillot en bois, Zephir se figea, conservant une distance de sécurité d'environ cinq mètres. Le visage fermé, les yeux éteints, elle le fixait longuement. Chacun de ses tics, chaque partie de son anatomie jusqu'à la façon dont il respirait, l'écoeurait au plus haut point. Finalement, elle se racla la gorge pour attirer son attention, ce dernier n'ayant pas remarqué sa présence, plongé dans un épais grimoire. Quand il lui accorda un regard, la louve se raidit, transpercée par ses prunelles émeraudes glaçantes. Pour se donner du courage, elle attaqua comme elle put, voulant se faire incisive. « Ma présence ici n'a rien d'une visite de courtoisie. Mon père a dû te mettre au courant que je viendrai, j'imagine. » Elle fit une pause de quelques secondes avant de reprendre, ne lui laissant même pas le temps d'ouvrir la bouche. « Je vais être directe car je n'ai nullement l'envie de m'attarder dans cet amoncellement d'ordures poussiéreuses que tu oses appeler une « boutique » : j'ai accepté de venir uniquement pour qu'on puisse trouver un moyen d'annuler ce grotesque mariage. Je suis loin de te porter dans mon cœur et c'est visiblement la même chose pour toi alors autant qu'on essaye de mettre ça de notre côté pour empêcher la volonté de nos pères. Qu'en dis-tu ? Tu n'as même pas besoin de faire une phrase complète, un simple « oui » me suffira et je pourrais repartir d'ici. » Pour tout dire, l'entendre prononcer une seule syllabe lui paraissait au dessus de ses forces. Elle monopolisait déjà assez son courage pour se tenir là, face à lui, froide et distante, subissant les assauts de vieux souvenirs, pour en plus devoir à endurer une conversation avec ce vieux troll dégarni. Pas une seule seconde il aurait pu lui venir à l'esprit que Damian souhaitait bel et bien cette union grotesque.
Le temps passait parfois lentement dans cette boutique et l'ennui me guettait à chaque instant alors que j'arpentais les étagères pour tenter de dépoussiérer le tout. Oh, ce n'était pas très passionnant, juste retrouver quelques bouquins pour tenter de les revendre un peu plus cher que ce que j'avais payer au départ pour tenter de me faire du profit. Mes clients, ils étaient des gens à chercher la perle rare parmi plusieurs objets. Avec le temps, j'avais compris ce qu'il fallait faire. À force d'observer ce cher et tendre paternel qui ne faisait que vendre et moi... qui ne faisait que regarder ce qui se passait, je n'avais pas eu le choix de comprendre à un moment bien sûr. Et là, j'avais repris ses traces, ses pas, mais toujours en mieux. Je me demandais justement à cet instant ce que pouvais faire ma chère et tendre Zephir. Maintenant que c'était rendu officiellement public, je n'avais plus qu'à attendre qu'elle finisse ses études. Peut-être pourrait-elle briller plus que moi? Quoiqu'il en soit, personne ne l'approcherait et j'y veillerais. Plus que ça même. Je trouverais le moyen... parce que personne ne doit la dégager de cette voie qui est la sienne. De cette voie que je veux qu'elle prenne. Ce marché, il est là depuis longtemps et je le connais depuis longtemps. Seulement, elle n'a pas encore vu comment je pourrais être un bon mari. Je ne suis là que pour lui redonner honneur, malgré sa condition. Oh, elle reste très jolie, ce n'est pas un problème, mais juste il fallait qu'elle apprenne qui était le véritable maître ici. Et ce n'était pas elle. C'était moi.
Jouant avec ma baguette entre mes doigts, je lisais un livre que j'avais retrouvé sous peu. Je pensais que ce serait une bonne idée de remonter mon niveau, là où j'avais simplement eu envie d'abandonner en classe. Bon d'accord, ce n'était pas toujours comme ça que je fonctionnais, mais maintenant je voyais que ça avait son importance. C'était justement en lisant que j'entendis la porte, enfin le carillon de la porte. Replaçant mon costume noir comme du charbon et passant rapidement une main dans mes cheveux, je tentai d'avoir l'air présentable, mais me fit attendre. Pourquoi? Parce que c'était comme ça que l'on pouvait poser ses conditions. Je savais comment manipuler les gens, je savais exactement faisait. Cependant, n'entendant aucun pas à un moment, je ne bougeais pas de là. Et ce fut elle qui me surpris... Sursautant légèrement, je me retournai vers elle et la détaillait des pieds à la tête. Toujours aussi délicieuse, toujours aussi ravissante malgré cette condition et ce qu'elle vivait en ce moment. L'air vaguement ennuyé, je l'écoutais parler, faisant tourner ma baguette entre mes doigts pour tromper mon ennui. Voyant qu'elle ne voudrait pas me laisser parler avant la fin de son monologue, j'attendis, regardant ailleurs, regardant partout sauf là où je devais... Et lorsqu'elle eu enfin fini, là je pris la parole.
«Non.» Un sourire mauvais s'étira sur mes lèvres alors que je la regardais avec attention, en quête de réactions. De voir que son monde n'était plus le sien, mais bien le mien et qu'elle viendrait me rejoindre. Enfin. Elle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait représenter et pourtant... pourtant ça allait le faire. Oh je n'avais pas peur d'elle, je n'avais pas peur du tout. Elle pouvait être une meilleure sorcière peut-être, mais j'allais la rattraper et lui montrer que je n'allais pas me laisser faire. Mais alors là, pas du tout. L'air légèrement amusé, je pris appui sur une étagère non loin et lui offrit un sourire narquois. « Tu crois que moi, je veux annuler ce mariage? Allons ma douce créature sanguinaire et mal léchée.... tu ignores donc que ce mariage est la meilleure des choses qui puissent t'arriver en ce moment?» Avec cet incident, les drogues qu'elle prenait, elle ne pouvait pas trouver mieux que moi. Son mariage. Moi, l'époux. M'avançant vers elle, je passais un bras autour de ses épaules et l'attirai à moi en un mouvement brusque. «« Je pourrais te protéger de toi-même, de tous. J'ai la richesse, j'ai la stabilité... j'ai tout ce dont tu as besoin pour vivre en paix et me donner des héritiers, n'est-ce pas beau? Et cette boutique est bel et bien une boutique et un jour, tu vivras d'elle. Alors fait attention à ta langue...» La relâchant, je croisais les bras, l'air profondément déçu. Est-ce qu'un jour elle allait se rendre compte que j'étais celui qui lui fallait et qu'elle devait mettre cette haine de côté pour voir un nouvel homme?
Zephir T. Yaxley
LE GRAND MÉCHANT LOUP
+ SORCIER DEPUIS LE : 01/08/2015 + PARCHEMINS : 113
DDepuis ses 14 ans, Zephir avait la constante impression de ne vivre qu'un seul et unique cauchemar sans fin. De longues années durant, elle avait souvent souhaité se réveiller au manoir Yaxley, n'ayant rien qui puisse la différencier d'un autre sorcier que son prestigieux patronyme. Un rêve qui s'était progressivement estompé à mesure qu'elle avait accepté et appris à vivre avec sa nouvelle nature. Emancipée de force par le loup du joug tyrannique de son père, Zephir n'avait donc nullement l'intention de se voir liée contre son gré à un nouveau maniaque du contrôle. Toutefois, contrairement à Rory Yaxley, Damian Beurk était loin de jouer dans la cour des grands. Bien que particulièrement envahissant, grossier, instable et stupide, il était inoffensif aux yeux de la louve blanche. Comment pouvait-elle prendre au sérieux les menaces et autres insultes d'un freluquet dans son genre, portant le nom de Beurk qui plus est, quand à elle seule elle possédait la force de douze hommes réunis. Grotesque. Voilà comment elle percevait leur future union arrangée. Si son père avait choisi une famille prestigieuse pour Ezekiel, en ce qui la concernait il semblait s'être contenté des fonds de tiroir, ne voulant pas faire subir un tel handicap à une famille de renom au pouvoir bien établi. Voilà très probablement, si vous lui demandiez son avis, pourquoi son père avait choisi les propriétaires de cette petite boutique miteuse de l'Allée des Embrumes.
Se rendre en ces lieux avait été complexe, désagréable même. Une simple sortie de l'espace si rassurant que constituait Poudlard devenait toute une aventure. Un comble pour celle qui était réputée aventureuse. Cependant, à présent qu'elle était là, faire demi-tour semblait inapproprié. La mission qu'elle s'était fixée -coopérer avec Damian pour qu'ils annulent le mariage- lui semblait certes censée mais allait être compliquée. Après tout, pour un vermisseau de son espèce, une union avec les Yaxley était inespérée. Les Beurk ne faisaient pas particulièrement parti du gratin sorcier en dépit de leur sang bleu. Ainsi, une telle alliance s'avérait synonyme de pouvoir, du moins quand on ignorait le réel dessein de Rory Yaxley et sa fâcheuse manie à vouloir absolument tout contrôler sans déléguer quoique ce soit. Un aspect de sa personnalité qu'il se gardait bien de dévoiler à ses futurs partenaires en affaire, ce qui en faisait par définition un argument de premier choix que Zephir gardait bien au chaud. Elle entama donc ce bref monologue qu'elle avait répété des heures durant pour être sûr qu'il serait parfait. Clair, net, précis et surtout concis. Il était hors de question qu'elle s'attarde dans un taudis pareil. Toutefois, la réponse de Damian la laissa interdite. Devenue maître dans l'art de dissimuler la moindre émotion, l'expression de la jeune louve ne se dérida pas, affichant toujours ce même détachement et une froideur glaçante. Intérieurement c'était une toute autre affaire. Presque choquée, elle ne comprenait pas sa réaction. Était-il encore plus bête qu'il ne laissait paraître pour croire que ce mariage allait réellement lui être bénéfique ?
« Tu crois que moi, je veux annuler ce mariage? Allons ma douce créature sanguinaire et mal léchée.... tu ignores donc que ce mariage est la meilleure des choses qui puissent t'arriver en ce moment ? » Pendant l'espace d'un instant, Zephir fut persuadée qu'elle avait mal entendu. Il ne pouvait décemment pas croire que ce mariage allait lui apporter quelque chose à elle. Par la barbe de Merlin, était-il si aveugle ? La seule réaction qu'elle s'autorisa fut un très léger froncement de sourcil, cherchant encore à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans son soi-disant cerveau pour en arriver à un tel raisonnement. Avec le loup endormi, l'héritière Yaxley était un peu plus maître de ses réactions mais également paroles. En tant normal, elle n'aurait pas laissé le fils Beurk s'approcher d'elle et encore moins se permettre ce geste qu'elle trouvait déplacé. Les années lui avaient cependant appris à ne pas lui donner ce qu'il attendait d'elle : une réaction quelconque. Sans sourciller, elle soutint son regard vitreux, ne lui accordant pas la joie de voir la moindre expression se dépeindre sur son visage et écouta le plus sagement du moindre les âneries qu'il avait encore en réserve. « Je pourrais te protéger de toi-même, de tous. J'ai la richesse, j'ai la stabilité... j'ai tout ce dont tu as besoin pour vivre en paix et me donner des héritiers, n'est-ce pas beau? Et cette boutique est bel et bien une boutique et un jour, tu vivras d'elle. Alors fait attention à ta langue...» Ce Damian Beurk là était bien différent de celui qu'elle avait connu un an auparavant. Sa bêtise avait atteint des sommets tels que Zephir ne put contenir un fou rire à l'instant où il la relâcha. Secouée par les spasmes d'hilarité qu'il avait provoqué avec ces conneries innommables, il lui fallu un instant avant de s'en remettre et releva ses prunelles océan vers la silhouette visiblement furieuse du vendeur. « Oh ! Tu étais sérieux ?! Non parce que c'est le plus gros ramassis d'âneries que j'ai jamais entendu. Tu t'es surpassé dis-moi ! » Dans un léger souffle, les mains sur les hanches, elle reprit doucement sa respiration et son sérieux. Son visage aux traits si doux quand elle se laissait aller au rire s'assombrit en une fraction de seconde, la rendant plus austère que jamais. « Tu es sincèrement persuadé que c'est la meilleure chose pour moi ? Tu as oublié quel était ton nom, Beurk ? Je pense qu'il serait plus honnête d'admettre que ce marché t'es plus profitable à toi qu'à moi. Dans l'hypothèse tout à fait délirante ou tu ne m'étais pas si antipathique, je ne voudrais quand même pas de ce mariage car il est bien en dessous de mon rang social. Tu te crois important avec ta petite boutique miteuse et ta soi-disante richesse ? Laisse moi rire ! » Zephir jeta un bref regard autour d'elle, affichant tout le dégoût que lui inspirait l'endroit. Toutefois elle ne s'arrêta pas là, Damian devait comprendre son erreur. Elle s'avança prêt de lui et posa sa main sur son épaule, un geste qui lui demanda un effort considérable et qui, avec le loup, aurait très vite dégénéré. D'un ton plus doux, comme si elle s'adressait à un petit enfant, elle s'attela à lui expliquer le plus clairement possible la situation. « Laisse moi être claire avec toi car, il semblerait que tes capacités intellectuelles réduites ne te permettent pas de saisir la situation dans son ensemble. Mon père est un homme pour qui l'honneur est la chose la plus importante qui soit. Pas l'honneur au sens général du terme, non non, juste l'honneur de sa famille. Il est prêt à tout pour le préserver. C'est pour ça que quand son premier enfant, l'aîné de la nouvelle lignée Yaxley, celui-là même qui ferait perdurer son nom est né et s'est révélé être une fille, il a été... Comment dire... Déçu. Papa Yaxley a par la suite tenté de me transformer le plus possible en parfait petit garçon jusqu'à réaliser qu'on ne peut malheureusement pas changer la nature. Voilà la plus grande source de déshonneur de ma famille. Ma nature lupine, elle, n'est qu'un grain de sable qui vient s'ajouter à la chose. Alors, vois-tu, il lui fallait réparer ma faute en concluant d'un marché avec une autre famille de sang-pur mais pas une trop importante ou célèbre, non, il a besoin de rester dans leur estime, tu comprends. C'est pourquoi il t'a choisi toi, un simple Beurk. Sang-pur, certes mais insignifiant. Tout juste bon à faire oublier que je suis l'aînée. Ça va ? Jusque là tu me suis ? » Elle s'arrêta une fraction de seconde avant de reprendre sur le même ton insultant les capacités mentales du jeune homme. « C'est là que les choses se compliquent. Depuis que je suis devenue un loup-garou, mon père a tenté de tirer cet incident à son avantage. Comme, grâce au loup, je lui échappais, gagnant en force et confiance, il fallait rectifier le tir. Chose qu'il semble avoir réussie car, comme tu le sais probablement, il m'a piégée et j'ai tué cette moldue, comme son plan le prévoyait. Tout ceci n'était qu'un test, une façon de voir si j'étais fin prête. « À faire quoi ? », me diras-tu. Hé bien tout simplement à pouvoir t'épouser et faire oublier toute cette histoire de loup-garou et meurtre car comme on le sait, ces alliances entre sangs-purs sont encore monnaie courante à notre époque si bien qu'on tente à oublier qui portait tel nom avant. En faisant de moi une Beurk, mon père lave le déshonneur et continue de me garder sous le coude au cas où mes capacités pourraient lui être utiles. Sauf que, vois-tu, à peine t'aurais-je épousé, toi tu n'es plus utile. Après tout, c'est seulement de ton nom que j'ai besoin. Les héritiers et tout le bordel ça n'a jamais fait parti du plan. Mon père me haït, alors tu crois vraiment qu'il veut s'encombrer de petits enfants ?! Tu ne trouves pas ça étrange qu'à peine après la révélation publique de ma nature il annonce le mariage ? Ça faisait déjà un moment que ce marché était conclu, pourquoi ne pas le faire avant ? C'est pour ça que, si tu tiens à ta misérable existence de petit vendeur de breloques poussiéreuses, ce mariage n'a rien de bon pour toi. Une fois que j'aurai ton nom, mon père réutilisera la même technique qui m'a fait tuer cette moldue sauf que, cette fois-ci, je n'aurai pas besoin de sa potion pour te réduire ta carcasse en morceaux. » Zephir accompagna cette dernière phrase par une lente mais progressive pression de sa main sur l'épaule de Damian. Cette force surhumaine que lui procurait sa nature avait longuement été un handicap pour elle. À présent sous contrôle, elle lui comprimait l'épaule de telle sorte à ce qu'il ne puisse effectuer le moindre mouvement sans que celle-ci ne se déboite. Elle avait de plus pris garde à ce que ça soit le bras qui lui permettait de se servir de sa baguette, le rendant parfaitement inoffensif et assaillant sa domination. Si Damian se croyait supérieur, il se trompait lourdement. Elle pouvait le laisser pour mort sur le sol de sa boutique sans avoir recours au loup si l'envie lui prenait.
L'air blasé, je laissais mes doigts courir sur ce lutrin qui se tenait non loin de moi. Oui, je dis bien l'air blasé. Blasé comme si rien au monde ne pouvait me sortir de l'ennui. Comme si rien n'était possible pour me faire voir cette vision enfantine du monde où l'on voit que tout est blanc et non que tout est noir et gris. Oui, j'étais pragmatique, rationnel. Je pensais qu'à moi sur bien des aspects, mais je restais un calculateur. Oh, n'importe quoi aurait pu dire ça comme ça et ça aurait pu paraître comme si cela de la vantardise pure et simple, mais dans mon cas. Non, ce n'était pas ça, mais alors clairement pas ça. Je pensais à tout, je devais prévoir le moindre détail pour mieux écraser ses espoirs, pour mieux la posséder et la faire jouer dans ma main tel un pantin dont je tiendrais les fils. Mon pantin à moi. Oh, quelle réjouissance de la voir ainsi, de la voir trouver une solution, de tenter de me dissuader. De voir cette expression sur son visage alors qu'elle se disait que mes mots, ce que je disais était pure stupidité. Dire que cela me mis en colère serait de brosser un portrait très léger de ce que je suis. La rage que je ressentis, ce qui me traversa alors qu'elle riait, qu'elle avait ce fou rire comme si je lui avais partagé une bonne blague.... Que ce serait amusant de faire ce petit geste de ma baguette, la petite incantation Endoloris. ça ferait du bien pas vrai? Juste pour faire taire ce stupide sourire sur son visage, pour faire taire tout ce qu'elle était maintenant et ce qu'elle croyait. Je me fichais du reste. Moi, j'avais mes plans à moi dès qu'elle serait ma femme. J'avais mes plans, j'avais mes idées. Je n'avais pas pensé à tout... bien sûr, mais ça allait venir. Une chose à la fois. Je prenais mon temps pour réfléchir, je prenais mon temps pour agir. J'étais un calculateur et bien sûr que je n'allais pas me laisser marcher sur les pieds. Maintenant que mon père n'était plus là, j'étais le maître de ma destiné. Moi et moi seul. Et j'allais bien entendu faire ce que je voulais et que ça lui plaise ou non. Ma parole était loi.
Je l'écoutais donc parler, encore et encore, retenant ce rire qu'elle avait eu. Est-ce que j'étais en colère? Oh oui que je pouvais l'être. Elle allait tellement le regretter maintenant. Tellement. Je n'allais pas changer pour ça. Oui, j'avais compris que je devais changer de méthode. Mais là elle ne m'aidait pas à ce que je change de méthode. Elle ne m'aidait pas du tout. Si elle pensait qu'elle pouvait se permettre de dire ce qu'elle voulait, de juger ma boutique ,de faire ce qu'il lui plaisait... Bon sang qu'elle ne savait pas à qui elle pouvait avoir affaire. Oh non, je n'allais pas me cacher et dire que je voulais qu'elle reste. Elle allait rester, ça c'était une chose certaine. Mais elle ne se rendait pas compte de tout ce que ça pouvait impliquer. Incapable de bouger le bras à cause de sa satané force, je grondais longuement « Lâche-moi. Immédiatement.» Les yeux lançant des éclairs, je bouillonnais tellement à l'intérieur que ça devait se voir avec la vapeur qui pouvait sortir de mes oreilles.. Maintenant, reprenons du début. Je pinçai les lèvres, n'esquissant plus le moindre geste par contre et je pris ce ton doucereux, ce ton que j'usais souvent lorsque les clients ne comprenaient pas ce que je pouvais expliquer. Ce ton qui voulait clairement dire que la personne en face de moi était un imbécile. « Tu n'imagines pas à quel point j'étais et je suis sérieux, Zephir. Tu ne te rends pas compte de cette promesse. J'ai tenté de te rendre la vie plus facile, mais tu ne me laisses pas le choix. Il semblerait que malgré tout, tu veuilles toujours cette part de moi... que tu adores temps. Est-ce que c'est du masochisme relié à ton côté animal? Ce sont les puces qui te font cet effet?» Un sourire mesquin s'étira sur mes lèvres alors que je tentai de capturer son regard. On ne m'insulte pas si facilement que ça ma chère, oh non, tu vas le regretter toi. Tellement que tu vas finir par vouloir que ça arrête. Je n'ai pas l'intention de te laisser aller. Il te faut te mettre au pas. Et c'était une chose que j'allais faire.
« Tu veux parler d'honnêteté? Parlons par la vérité. Oui ce marché m'est plus appréciable parce que oui.... je n'ai plus de paternel pour négocier, mais ce n'est qu'un menu détail. Tu veux parler de ma famille? Est-ce que je dois te rappeler que tu es une honte pour la tienne? Mon nom, contrairement à toi, il n'a pas chuté durant les dernières années, mais nous avons grimpé les échelons. Je ne suis peut-être pas assez bon pour toi, mais ça devra te suffire non? Puis de toute façon, tu passeras plus de temps que tu ne le crois dans une chambre, enfermée entre quatre murs parce que tu as osé me manquer de respect.» Comme si j'avais besoin qu'elle m'explique la situation au complet, c'était d'un ridicule. Maintenant, elle était à moi. Nous allions faire ce que je voulais maintenant. Son père ne voulait pas d'elle. Ezekiel était là pour sauver cette famille qui n'avait pas les pensées à la bonne place, trop souvent. Attendant, la regardant longuement, je bougeais tranquillement mon autre bras pour prendre ma baguette. Peut-être est-ce que j'aurai la chance de le faire sans qu'elle me remarque. Je détestais être dans ce genre de position, sans pouvoir rien faire. Sans cesser de parler bien sûr, parce que bouger sans l'occuper, ce serait trop facile. « Tu crois que je sais pas tout ça? Hum? Tu crois que j'ai pas compris? Tu es à moi maintenant. À moi. Tu comprends ça? Et c'est moi qui va te dicter quoi faire. C'est moi qui va te dire ce qui doit être fait ou non. Et n'ai pas peur, j'aime pas dormir en ayant plein de poil dans mon lit. Je te ferais cadeau de cette merveilleuse potion. C'est dommage. Je voulais t'offrir quelque chose d'autre qu'une prison, mais il semblerait que c'est ce que ton fort intérieur veut tellement» Me rendant à l'évidence... j'arrêtais tout mouvement. Je ne pourrais rien faire. Même si je lui lançai un sort, elle pourrait me blesser et je n'étais pas très connaisseur en sort de guérison. Malgré tout, je sortis de ma poche un écrin, autant bien faire les choses comme il faut quand on se marie, n'est-ce pas, et je le lui montrai. « Je suis pas sans coeur Zephir. Mais tu pousses ta chance pas mal au maximum.»
Zephir T. Yaxley
LE GRAND MÉCHANT LOUP
+ SORCIER DEPUIS LE : 01/08/2015 + PARCHEMINS : 113
D'ordinaire, Zephir n'était pas quelqu'un qu'on pouvait qualifier de naïve, bien au contraire. Méfiante, sur ses gardes en permanence, elle était toujours la première à tirer pour se prémunir d'une attaque bien souvent fictive. Toutefois, dans cette situation qu'elle pensait désespérée, la jeune louve voulait croire qu'il y avait un espoir, que le fils Beurk n'était pas l'abruti fini qu'il avait toujours été en sa présence. Une lourde erreur à en constater par ses simples paroles. Sa gestuelle également laissait entrevoir qu'il était une cause perdue. Elle n'allait rien pouvoir en tirer. Pas avec son esprit tordu et complètement dérangé, pas avec ces inepties que son père lui avait mises dans le crâne. Zephir allait devoir user de la méthode forte pour appuyer son point de vue. Qu'il le veuille ou non, il découvrirait qu'elle avait son mot à dire et n'était pas une simple poupée de chair comme il voulait le croire. Elle avait des griffes, des crocs et une force herculéenne dont elle n'hésiterait pas à se servir contre lui. Qu'importe si cela la mènerait à Azkaban ou encore même à faire un nouveau séjour à Sainte-Mangouste, il n'aurait jamais aucun pouvoir sur elle. Usant donc de tous les arguments qu'elle avait en stock, elle espérait vainement l'effrayer avec les plans qu'elle savait être à 80% véridiques. Quel intérêt pour son père de garder un beau-fils ? Tout l'intérêt de ce mariage c'était de pouvoir laver l'affront qu'elle avait fait à sa famille, ni plus ni moins. Les marmots et tout le reste il n'en avait pas besoin et ça ne faisait clairement pas parti de son plan. Pourquoi s'encombrer de choses aussi inutiles ? Un paramètre dont Beurk n'avait très probablement pas conscience et sur lequel elle insista lourdement.
Sans prendre en compte sa vaine protestation, Zephir maintenait une pression forte sur son épaule, rendant tout mouvement de sa part impossible. Par instants, elle s'amusait même à légèrement bouger ses doigts, faisant crisser les os de son épaule entre eux dans une mélodie morbide qui la soulageait étrangement. Tout ce qui était synonyme de souffrance, d'embarras ou même de gêne pour lui la réjouissait. Ainsi, la rage qui se lisait dans ses yeux ne pouvait que lui apporter satisfaction. Un plaisir qui fut bientôt gâché par le ton mielleux insupportable qu'il prit pour s'adresser à elle, la faisant grogner de colère. « Tu n'imagines pas à quel point j'étais et je suis sérieux, Zephir. Tu ne te rends pas compte de cette promesse. J'ai tenté de te rendre la vie plus facile, mais tu ne me laisses pas le choix. Il semblerait que malgré tout, tu veuilles toujours cette part de moi... que tu adores temps. Est-ce que c'est du masochisme relié à ton côté animal? Ce sont les puces qui te font cet effet? » Comment osait-il penser qu'elle pouvait être attachée à lui d'une quelconque façon. La voix rauque sous le fiel qui l'agitait, elle siffla entre ses mâchoires serrées. « Ne me cherche pas plus... » prévint-elle en pressant un peu plus sa poigne sur son épaule. D'eux deux, c'était Beurk qui jouait par le feu. Il avait connaissance de sa nature, pouvait expérimenter sa force qu'elle contrôlait tout de même et osait encore la provoquer. Le bougre n'avait pas conscience du profond dégoût qu'il lui inspirait. Il en fallait très peu à Zephir pour lâcher prise et se laisser aller à l'expression de sa haine. Cette fois-ci, le loup n'y serait pour rien. Beaucoup trop laxiste, elle décida de lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être étais-ce là une simple manifestation de sa stupidité et qu'après un très bref temps de réflexion ses avertissements parviendraient à faire leur chemin jusqu'à ce qui lui servait de cerveau.
Ou pas. Envoyant sa dernière chance voler en éclats, Beurk l'enlisa un peu plus avec cette dernière tirade. « Tu veux parler d'honnêteté ? Parlons par la vérité. Oui ce marché m'est plus appréciable parce que oui.... je n'ai plus de paternel pour négocier, mais ce n'est qu'un menu détail. Tu veux parler de ma famille ? Est-ce que je dois te rappeler que tu es une honte pour la tienne ? Mon nom, contrairement à toi, il n'a pas chuté durant les dernières années, mais nous avons grimpé les échelons. Je ne suis peut-être pas assez bon pour toi, mais ça devra te suffire non ? Puis de toute façon, tu passeras plus de temps que tu ne le crois dans une chambre, enfermée entre quatre murs parce que tu as osé me manquer de respect. » Il ne pouvait pas avoir plus tort. Comment espérait-il exercer le moindre pouvoir sur elle. Le seul qu'il aurait serait celui de susciter haine, dégoût et rébellion. Il oubliait également que l'honneur, la famille ou encore la pureté du sang lui passaient à des années lumières au dessus de la tête. « Tu ne pourrais pas avoir plus tort. » siffla-t-elle en suivant sa main du regard et pressa un peu plus fort sur son épaule, lui faisant comprendre qu'il pouvait oublier sa baguette. « Tu crois que je sais pas tout ça? Hum? Tu crois que j'ai pas compris? Tu es à moi maintenant. À moi. Tu comprends ça? Et c'est moi qui va te dicter quoi faire. C'est moi qui va te dire ce qui doit être fait ou non. Et n'ai pas peur, j'aime pas dormir en ayant plein de poil dans mon lit. Je te ferais cadeau de cette merveilleuse potion. C'est dommage. Je voulais t'offrir quelque chose d'autre qu'une prison, mais il semblerait que c'est ce que ton fort intérieur veut tellement .» Si ses paroles suscitèrent à nouveau une vague intense de sensations négatives, Beurk eut enfin un acte raisonnable qui ne dura malheureusement qu'une fraction de seconde. Dès qu'elle aperçu l'écrin, Zephir sentit l'urgence de la situation. Un éclair de lucidité lui parvint alors des tréfonds de sa conscience. N'écoutant pas les mots qui accompagnaient la présentation de ce qui serait sa mort, elle jubilait intérieurement de savoir que ce mariage ne pouvait se faire. De plus, comme c'était entièrement la faute de son père, cela rendait la découverte toujours plus exaltante.
Du simple revers de la main, sans que cela ait semblé lui demander beaucoup d'efforts, elle envoya valser l'écrin dans la vitrine qui se trouvait contre le mur. Figé dans le bois, il témoignait en silence de la force qui coulait dans ses veines. Beurk pouvait s'estimer heureux qu'elle ne se soit pas encore déchainée contre lui. Avec une expression neutre, elle se rapprocha un peu plus et cette fois-ci emprisonna dans son autre main le poignet qui avait servi à lui présenter la petite boîte. Y exerçant une pression plus forte, elle savait qu'en le relâchant, il ne pourrait se servir de cette main avant bien une semaine. Les os n'étaient pas brisés mais les ligaments s'en trouvaient fortement endommagés. Une douleur qu'il ressentirait pleinement que quand elle aurait relâché sa prise. Zephir en profita donc pour s'exprimer à nouveau. « Réserve-la à la prochaine fille d'une soi-disante grande famille qui sera ta promise. Jamais je ne passerai telle horreur ni même la moindre bague. Tu sembles oublier que pour moi la famille, l'honneur et cette supposée pureté de sang n'ont aucune valeur à mes yeux. Je me contrefous de laver ce supposé affront que j'ai commis. J'aime ma nature lupine et ni toi ni même mon père ne pourront m'en écoeurer ou la dompter. » Malgré la crise qu'elle traversait, Zephir pensait le moindre de ses mots. C'était grâce au loup qu'elle était devenue aussi forte et indépendante. C'était également grâce au loup qu'elle avait pu se détacher de sa famille, élément qu'elle lui apprit avec joie. « D'ailleurs, j'oubliais. Ce grotesque mariage auquel tu sembles tant tenir ne pourra se faire. Tu sais pourquoi ? Non, bien sûr que non. Tu es tellement obnubilé par tes plans malsains que tu n'as pas cherché à savoir. Mon père m'a renié. À la seconde où j'ai eu 18 ans il m'a renié. Je n'ai plus remis les pieds au manoir familial, je n'ai pas revu mon père à une exception prête et je ne fais plus partie de sa famille. Tu comprends... ? » Elle était fière. Un événement qui avait marqué son indépendance, la poussant à s'assumer seule à l'exception de ce dîner de Noël où son père avait jugé bon d'expérimenter une potion avec le père Webster. Ce supposé mariage et l'arrangement entre les Yaxley et les Beurk n'avait donc plus aucune valeur. Zephir était libre.