Quand Lumen se réveilla ce matin-là, elle était sereine. Tranquillisée depuis quelques jours, elle parvenait enfin à dormir correctement. Ses journées s'apaisaient. Ses nuits reprenaient formes. Son cœur récupérait un rythme normal. Le stress était retombé au plus bas. Et en plus, c'était la journée parfaite. Il faisait beau. Il s'agissait d'un dimanche. Pas de cours. Mais des retrouvailles avec Amy, sa meilleure amie. C'était devenu leur rituel. Tous les dimanches après midi, elles se retrouvaient dans la cour pavée pour discuter des derniers potins, pour se parler, pour se voir simplement. Elles se connaissaient depuis leur première année. Cela faisait si longtemps que Lumen ne se rappelait pas exactement où est-ce qu'elle avait bien pu la croiser la première fois. Durant un cours ? Dans le poudlard express ? Dans les rangs lors de la répartition ? Dans les barques ? Elle ne saurait le dire. Toutefois, elle pouvait exclure la salle commune, le dortoir et la table des gryffondors tout de suite. Et oui, elles n'avaient pas la chance de faire partie de la même maison. Heureusement, Lumen et Amelia ne laissaient pas vraiment cette minuscule distance les séparaient bien au contraire. Elle avait donc passé toute la matinée en attente de cette rencontre, ces retrouvailles. Les deux miss avaient prévu cela depuis des années et aucune des deux n'y coupait. Non, non, il était hors de question que l'une d'elle pose un lapin à l'autre. Elle avait tellement de choses à lui révéler, à commencer par ses fiançailles. Puis le marché nocturne avait laissé des traces. Elle avait tant à lui dire qu'elle ignorait par où commencer pour le moment. Assise à la table des gryffondors, d’innombrables questions se formaient dans son esprit. Que devait-elle lui avouer ? Tout ? Tout sans exception ? Ou pouvait-elle passer outre certains détails ? Finalement, elle en conclut qu'elle pouvait bien tout lui avouer. Ce n'était pas Amelia qui crierait sur tous les toits ses petits secrets. Elle faisait entièrement confiance à l'irlandaise. Autant qu'à Aiden et Alisson. Beaucoup plus qu'à Barry. Pour le moment, elle s'était tu sur bien des sujets, gardant le silence sur ses fiançailles, sur les sentiments de Barry à son égard... Elle avait serré les dents en rentrant au château, ne se plaignant pas de cette brûlure qui lui faisait des misères. Elle avait encaissé sans en parler. Elle était allée à l'infirmerie sans discuter, obéissant vaguement à Miss Lancaster, n'écoutant que d'une oreille ses conseils. Cette dernière avait tenté de faire de l'humour, faussement, Lumen avait ri. Et malgré tout ce qui lui tombait dessus, Macmillan restait debout. Depuis toujours. Elle avait l'habitude. Elle souffrait, mais ça ne changeait rien. Heureusement, il y avait des personnes dans sa vie, des soutiens, des sourires, des regards. On l'aidait dans un sens. Sans vraiment s'en rendre compte, ils apportaient du baume au coeur de la brunette. Ils n'avaient pas besoin de faire quoique ce soit, juste d'exister. Lumen les aimait plus que tout. Ces personnes, elle les comptait sur les doigts d'une main. Et elle rejoignait précisément l'une de ces personnes : Amelia O'Connor. Sa meilleure amie. Devrais-je même dire sa sœur ? Seul Merlin savait à quel point Lumen adorait la blondinette, maladroite, par bien des égards un peu timide. La préfète des poufsouffles faisait honneur à sa maison : patiente, juste, douce et valeureuse.
Elle allait donc vers la cour pavée avec le sourire, la tête haute. Elle savait que les poufsouffles n'étaient pas forcément appréciés dans la société des sang purs, mais elle s'en moquait. C'était son amie et seule la confiance qu'elles se portaient mutuellement comptait. Puis poufsouffle et gryffondor, ça s'assemblait bien non ? Autant que serdaigle et serpentard. Sur le chemin, Lumen passa une main dans ses cheveux ébènes. Tantôt bouclés, tantôt ondulés, tantôt lisses, la gryffondor en prenait grand soin. Elle songea qu'elle pouvait les attacher. Mais au moment de faire un geste de plus, elle repéra Amy sur leur banc habituel. Elle l'attendait. Depuis combien de temps ? Elle allait probablement le lui dire. Lumen ne réfléchit pas davantage et s'écria en faisant des grands signes de mains. « Amy ! » Lumen se montrait rarement aussi expressive, mais au contact de sa meilleure amie, elle devait rapidement expansive. Un peu folle. Un brin enthousiaste. Toujours souriante. Les tristesses qui pouvaient apparaitre dans son cœur disparaissaient très rapidement. C'était surement pour cela qu'elle affectionnait tant la jolie blonde. Elle lui faisait simplement du bien. En arrivant à sa hauteur, Lumen la pressa doucement contre elle. « J'espère que je ne suis pas en retard. » Quelques secondes tout au plus. Elle s'écarta doucement d'elle pour s'installer sur le banc elle-aussi. Elle balança lentement ses jambes, tout en regardant l'horizon en quête de courage pour lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle fronça les sourcils et tourna la tête vers son amie assise à ses côtés. « Tu vas bien ? Ta matinée s'est bien passé ? » Autant commencer par ça, lui demander des nouvelles lui semblait tout à fait logique et poli. Puis de toute façon, la santé de son amie la concernait plus que tout après tout. Comment pourrait-elle faire sir pendant plusieurs journées cette dernière devait être alitée à l'infirmerie ? Elle préférait ne pas y penser. Ça lui apporterait probablement des réflexions intenses et stupides. Elle ouvrit donc de nouveau la bouche, se préparant à tâter le terrain sur une pointe d'humour. « J'espère que tu es bien assise, parce que j'ai un tas de choses à te raconter. » Elle marqua une pause, en se mordillant la lèvre inférieure. Elle doutait être capable de tout déballer d'un coup, même à une amie aussi précieuse que la délicate et gentille Amy. Elle roula les yeux avant de poursuivre : « Ne t'inquiète pas, je ne compte pas tout déblatérer d'un coup. Je te laisserais respirer entre chaque information promis. Juste... tout mon avenir vient d'être scellé par la simple volonté de mes parents. N'est-ce pas fantastique ? » Elle ironisait Lumen, toujours. Amy devait être habituée depuis le temps. Mais elle faisait ce qu'elle pouvait pour accuser le coup. « Mais ça aurait pu être pire, enfin... » Dit-elle avant de se rappeler que Amelia détestait justement ce garçon auquel on l'avait enchainée très récemment. Mmh, ça commençait bien.
Le réveilla somma brutalement à l'oreille de la Poufsouffle. D'un geste de la main rageur, elle abattit ses doigts sur l'objet pour le faire taire. Pandora, elle aussi réveiller commença à bouger dans son cou. Amélia ouvrit un œil et caressa son hermine en souriant. Elle traîna dans son lit encore un petit moment et puis finalement elle se leva pour de bon. Elle s'habilla simplement et privilégia des habits de la vie de tous les jours. Elle n'avait plus rien de l'uniforme de Poudlard et seul son badge de préfète de Poufsouffle désignait sa maison. En ce dimanche matin, le dortoir était plutôt calme. Pour une fois, elle n'était pas la première debout contrairement au reste de la semaine. Oui d'habitude, en tant que préfète elle faisait en sorte de se lever dans les premiers voir même la première. Mais pour une fois, non, le dimanche matin avait quelque chose de sacré. En fait c'était même toute la journée qui l'était pour l'aînée des O'Connor. Non seulement elle pouvait dormir un peu plus tard, mais elle n'avait pas de cours ce qui lui permettait d'animer un peu l'un de ces clubs, celui des érudits et d'aller chanter discrètement dans la salle de musique. Et puis surtout, surtout, il y avait son rituel avec Lume, sa meilleure amie. Le dimanche après-midi c'était papotage dans la cours pavé de Poudlard. Depuis maintenant quelques années, les deux files s'y retrouvaient pour discuter de choses et d'autres. Amélia avait beau essayer de se rappeler du premier dimanche c'était impossible. Pour la Blonde c'était comme si cela avait toujours existé et c'était sûrement la même chose pour la Gryffondor.
Le temps passa et Amélia finissait maintenant de manger. Bientôt, elle se rendrait dans la cours pavée pour rejoindre sa meilleure amie. Bientôt, elles discuteraient ensembles des derniers événements. Oh sûrement pas du bal donné par le professeur, mais de bien d'autres choses. Le bal, Amélia s'y était rendu, seule. Elle n'avait proposé à personne et personne ne lui avait proposé. Sur le coup, elle avait fait un peu la tête et puis le temps était passé et finalement cela lui avait donné l'avantage de pouvoir s'éclipser quand elle l'avait voulue. Et puis discrète comme elle savait l'être, elle s'y était rendu alors que la fête battait déjà son plein, ce qui lui avait permis entre autre de ne pas avoir à attendre le discours du professeur. En revanche, la préfète des Poufsouffle était intrigué par ce qui s'était passé à pré-au-lard. Soudainement prise d'une crise aiguë de flemmardise et ne se sentant pas au mieux de sa forme, la O'Connor était restée bien au chaud dans son lit. Avait-elle manqué des choses intéressantes ? Sûrement, mais quelques choses lui disait que Lume ne tarderait pas à combler ses lacunes. L'heure du rendez-vous approchait et Amélia passa rapidement dans son dortoir pour changer en vitesse de vêtement. Finalement il faisait un peu plus chaud que ce qu'elle ne pensait et dans ses actuels habits elle allait cuir. Elle passa un t-shirt des plus banal et remonta en vitesse les marches qui menaient au rez-de-chaussée. Là elle bifurqua et sortit à l'extérieur. Elle s'engagea sur les pavés et alla s'asseoir sur leur banc habituel. Là, elle attendit peut-être une minute grand maximum avant de voir débarquer en gesticulant au loin une jeune fille aux cheveux couleur de la nuit. À vrai dire, Amélia n'avait pas regardé sa montre, alors le temps exact, elle n'en savait strictement rien. Tout ce qu'elle savait qu'elle n'avait pas attendu longtemps.
En un rien de temps, les yeux clairs de la Poufsouffle s'illuminèrent alors que son amie criait son nom avant de la prendre dans ses bras. « Lume.. » souffla la blonde saucissonner dans la douce étreinte de son amie. « Tu va m'étouffer Lume. » rigola-t-elle, alors que la brune s reculait. Amélia enchaîna pour ne pas l'inquiéter. « Mais non voyons. Je viens d'arriver et puis ce ne serait pas si grave. Tu aurais pu croiser quelqu'un en chemin qui sait. » Elle ne faisait pas allusion à une personne en particulier. En fait, elle disait juste cela pour rassurer son amie. Amélia n'était pas si à cheval sur les horaires dès qu'il s'agissait de la Gryffondor. Amélia regarda son amie à la rcherche de la petite étincelle qu'elle avait souvent quand elles se voyaient. Mais là, elle ne la trouva pas. À la place il y avait quelque chose d'étrange comme si elle devait lui annoncer un tsunami et qu'elle n'y arrivait pas. Alors que la Poufsouffle s'attendait à un flot de parole discontinu, la Gryffondr lui demanda simplement si sa matinée s'était bien passée et comme elle allait. Amélia ouvrit des yeux ronds mais ne fit pas remarquer que cela était un peu conventionnel comme début de conversation. Elle se contenta simplement de répondre tout aussi poliment que son amie. « Oui, oui elle s'est bien passée. Pour une fois j'ai pu traîner un peu au fond de ma couette. C'est vraiment bien des fois. » Amélia rigola et puis reprit un peu plus sérieusement. « Mais oui ça va très bien. Si tu t'inquiètes parce que je ne suis pas venue au marché nocturne il n'y a vraiment pas de quoi. C'était trois fois rien, mais comme on dit : il vaut mieux prévenir que guérir. » Après cela Amélia attendit un petit peu. Elle allait retourner la question lorsque Lumen ouvrit de nouveau la bouche. C'était fois elle parlait sur un ton plus humoristique. La Blonde connaissait bien son amie et elle ne tarda pas à voir que ce qu'elle attendait allait bientôt venir. Comme pour acquiescer à sa demande, Amélia se colla au dossier du banc en souriant. Amélia remarqua son mordillement de lèvre et la fixa avec intérêt. Qu'avait-elle donc à lui dire de si... Amélia ne trouvait plus le mot. Elle voyait simplement l'embarras de son amie. Elle posa simplement une main sur son épaule pour l'encourager. Puis Lume commença à parler. Au début, Amélia la fixait simplement et puis plus la Brune parlait et plus les yeux de son amie à ses côtés s'ouvraient comme des soucoupes. Aux mots «avenir» et «parents», la préfète ouvrit la bouche avec un air hébété et goba les mouches ainsi pendant quelques secondes avant de la refermer. « Oh je désolée Lume » réussit-elle à dire juste avant qu'elle ne poursuive ses aveux. Alors Amélia commença à chercher qui pouvait bien être l'heureux élu. Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas. De toute façon, elle aurait son mot à dire. Enfin en théorie pas vraiment, mais la O'Connor ne se gênerait pas. Non seulement elle ferrait sa petite enquête, mais en plus elle dirais tout ce quelle aura pu trouver sur ce type. Le garçon qui mettrait le grappin sur sa meilleure amie sans qu'elle ne s'en mêle n'était pas encore né, parole d'O'Connor. Mais les dernières parles de la Brune laissait penser qu'elle le connaissait, du moins plus ou moins. « Oh je le connais ? Dis-moi Lume, je le connais ? Aller dis, dis !!! Il est beau ? Il a quel âge ? » Et puis soudain, elle se rappela vaguement avoir vu sa meilleure amie en compagnie de Barry Brown. Barry Brown, un Gryffondor qu'elle croisait régulièrement le soir alors qu'elle faisait sa ronde de préfète. Elle l'avait plusieurs fois rappeler à l'ordre. Et si elle l'avait surpris, enfin entendu comme tant d'autre jouer de la guitare ; lui l'avait entendu chanter. C'était leur petit secret tous les deux. Mais grâce à cela elle le connaissait un peu mieux. « Ne me dis pas que c'est Barry Brown quand même ? » à cause de son sang, Amélia avait de sérieux doutes, mais avec les parents...
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
La gryffondor laissa échapper un rire lorsque la poufsouffle parle d'une grasse matinée bien méritée. Lumen était une couche tard, mais aussi une lève tôt. Elle n'avait pas beaucoup de sommeil. Son horloge biologique était habituée aux cinq ou six heures de repos que la poursuiveuse prenait. Finalement, la bonne humeur de Macmillan disparut à l'entente des termes "marche nocturne " et ce qui suivit. Elle ne regrettait pas d'y avoir été. Tant mieux. Lumen gardait un souvenir particulièrement négatif de cette soirée. Elle grimaça quand la blondinette eut terminé. Elle était choquée d'entendre un tel discours de la bouche de son amie. Elle hésita un temps à lui révéler la réalité qui avait par je ne sais quel moyen échappé à Amelia. « Tu n'en as vraiment pas entendu parler ? » Tenta t-elle tout de même. Elle voulait s'épargner l'idée de raconter ce sombre événement à Amy. Peut être que dans la panique, Dumbledore n'en avait pas parlé aux autres élèves, mais ça lui semblait réellement peu crédible. « Tu ne sais pas ce qui s'est passé là-bas ? » Insista t-elle. Non, c'était impossible que la poufsouffle ne connaisse pas cette chose. Des élèves s'étaient retrouvé à Saint Mangouste. Des professeurs aussi. L'infirmerie avait été pleine durant plusieurs jours suite à cette agression. Comment avait-elle pu passer à côté de cela ? « Pour tout dire je suis contente de savoir que tu n'y étais pas et que tu vas bien. J'y suis allée avec Cassie Standford, une brunette de sixième année dans ma maison. Avant d'aller aux trois balais pour boire un verre, nous avons un peu déambulé parmi les stands. Je pensais que tout irait bien, que nous passerions une bonne soirée tranquille entre amis. Elle aussi le croyait probablement. Mais nous nous sommes lourdement trompées. Et la protection des professeurs n'a pas suffit. » Elle marqua une pause involontairement. Elle ne parlait pas avec tristesse. Son ton était assez neutre. On aurait dit qu'elle résumait l'histoire d'un roman qui ne lui avait simplement pas plu. Rien d'extraordinaire en soit. Mais là c'était important. « Des mangemorts se sont attaqués aux marchands, aux passants, aux clients. Le pub a été la cible d'un feu magique et j'ai été brûlée. » Aux derniers mots de sa réplique, elle remonta sa manche pour montrer le bras encore cramé. Miss Lancaster n'avait pas pu tout guérir. Difficile en même temps. Il aurait fallu passer son bras sous de l'eau tiède, les premiers soins en somme. Mais cela n'avait pas vraiment été fait. Cela avait donc empiré les choses. Et vue l'ampleur de la brûlure, il fallait bien s'attendre à ce que ça mette un certain temps. « Et encore là... ce n'est rien. Certains étaient dans un tel état en rentrant à Poudlard. Je suis prête à parier que certains ont subi des sortilèges de magie noire. » Oh ça oui. Les mangemorts n'étaient en rien des enfants de cœur. Ils ne faisaient pas dans la dentelle. A présent, Lumen le savait. Et elle comptait bien le retenir un moment. Nouvelle raison de ne pas les approuver. Connaitre la magie noire ne lui faisait pas peur certes, mais l'utiliser à des fins pareilles l'agaçait. Tuer, torturer étaient des choses que Lumy ne pouvait pas faire et qu'elle exécrait, comme toute personne normalement constituée.
Enfin, elle aborda le sujet qui plombait son cœur : ses fiançailles. Elle avait toujours été contrainte d'en parler : au professeur Von Staël et à Barry. Cela s'avérait quand même assez compliqué d'en parler. Et elle dit les choses de façon assez détournée, mais assez claire pour que Amy comprenne. Un long silence plana et la gryffondor resta muette en attente d'une réaction de sa meilleure amie. Lumen réprima un sourire blasé quand Amelia prit enfin la parole. Elle venait de dire qu'elle était désolée. Désolée de quoi au juste ? Lumen ne trouvait pas cela si horrible. En fait si, elle devrait jouer la parfaite sang pur. Comme d'habitude en fait. Être femme et mère... beurk. Tout ce que Lumen n'avait jamais voulu être. Elle rêvait de liberté, de quidditch, de déplacement, de voyage. Comme toute adolescente probablement. Quelle jeune femme voulait se marier et servir de potiche ? Devait-elle seulement croire qu'elle aurait une place satisfaisante ? Pour tout dire, elle n'avait aucune idée du caractère de la soeur de ce dernier. Elle n'y avait jamais fait attention et pour tout dire, elle s'en fichait. Tanya pouvait bien être la boulangère de Pré au Lard, ça ne changerait rien. Lumen n'y prêtait absolument aucune attention. Alors devait-elle réellement s'interroger sur le rang qui serait le sien quand elle porterait malgré elle le nom de Dolohov ? Pas vraiment en fait. Elle répondit finalement à Amy tout en regardant dans le vague : « Ne sois pas désolée Amy. Ce n'est pas ta faute si je suis fiancée. » Et c'était bien vrai. Elle poursuivit donc en ajoutant seulement quelques mots. Et la réaction de Amy fut... surprenante. Des questions sur son physique, son âge. Elle demandait aussi si elle le connaissait. Lumen était tellement bouleversée qu'elle ne s'était jamais intéressée à l'apparence de son fiancé. Non, Lumen était plus intriguée par ce qui se cachait à l'intérieur. Alors, certes une fille s'arrêtait sur un garçon parce qu'il était plutôt mignon, mais ce qui importait était aussi la personne. Aleksey n'était quand même pas un objet, mais bel et bien une personne. Tout ce que Lumen pouvait dire et qu'elle prononça d'ailleurs était : « Il n'est pas repoussant. » Puis elle haussa les épaules. Lumen devait faire partie de ces rares personnes à regarder plus loin que le bout de son nez. Puis en y réfléchissant, Alek était plus charmeur et manipulateur que joli garçon. Un peu comme un serpent dans l'imaginaire collectif. De plus, la réputation de sa famille devait ajouter à ce charme qui émanait de lui. Un nom faisait parfois beaucoup plus qu'une tête. Le pouvoir rendait beau, alors pourquoi pas la notoriété ?
« Mmh oui, tu le connais.. » Elle omit de préciser qu'il s'agissait d'un garçon qu'elle n'aimait pas. Les questions d'Amy contrastaient énormément avec le sentiment qui habitait la gryffondor. Ça n'avait rien de super bien au contraire. Elle ne s'attendait pas à... autant d'enthousiasme. Elle s'était imaginée que la poufsouffle comprendrait que l'heure était grave. Elle venait d'avouer qu'elle avait les quatre membres au fer. Alors pourquoi cherchait-elle le nom de ce garçon ? Ça n'avait pas la moindre importance. Ce n'était pas fabuleux, bien au contraire. Elle voulut l'arrêter dans son élan, mais n'en trouva pas la force. elle se contenta de l'observer sans rien dire. Quand Amelia cita le nom d'un prétendant, Lumen ouvrit grand les yeux. Surprise d'entendre ce nom sortir de la bouche de sa meilleure, la gryffondor hésita à lui casser le petit délire qui venait de se créer dans l'esprit de cette dernière. Elle secoua la tête pour la rassurer...enfin ce n'était pas le bon terme. « Merlin, non, pas Barry ! je ne saurais le supporter dans une relation de couple. C'est un gosse. Un véritable gosse, pot de colle, qui s'incruste dans ta vie et qui essaie de la changer. Je n'ai guère envie de devoir l'élever... » L'éduquer oui. En effet, il était tellement naïf, inconscient et borné. Heureusement, elle ne l'avait jamais vu pleurnicher sinon elle l'aurait catalogué dans les lopettes. Enfin bref, Amelia allait rapidement déchanter en entendant le nom du fiancé. « Amy, ce dont je te parle n'a rien de réjouissant, au contraire. Je n'ai pas eu mon mot à dire. On m'impose une décision. Ce garçon ne va pas essayer de me séduire ou quoique ce soit, vue que mes parents m'ont déjà vendu à lui, tu comprends ? Ce n'est pas romantique. Il n'y a pas besoin de faire tout un tas d'hypothèses. C'est un sang pur, qui doit perpétrer son nom de famille, qui se tient à l'écart des moldus. » Elle marqua une pause montrant la gravité de la situation. Oui, vu ainsi, ça n'avait plus rien de très joli. Au contraire, ça devenait tout de suite contraignant. Il était d'ailleurs assez normal que cela soit jugé moyenâgeux aux yeux de certains. « En plus, mes parents ne se seraient jamais intéressés à un sang mêlé dont l'avenir est de jouer de la guitare dans un groupe de rock ringard. » Elle roula des yeux. Elle s'en voulait quand même de parler du gryffondor de la sorte. Elle l'aimait bien quand même. Depuis cette matinée au lac, Lumen détestait Barry, enfin ça dépendait des fois. Il avait comme créé une certaine rancœur en elle. Rancœur dont elle ne pouvait pas se défaire. Mais peut être que durant quelques instants elle avait éprouvé un peu plus que de l'amitié pour Barry. Seulement, ça elle l'ignorait. Et elle ne le saurait sans doute jamais. C'était probablement mieux ainsi d'ailleurs. Puis finalement, elle le souffla ce nom : « Il s'agit d'Aleksey Dolohov. » Et elle regrettait déjà de l'avoir dit. Mais tant pis, il le fallait...
C'était les yeux pétillant de malice que la Blondinette attendait les fameuses réponses de son amie. Elle se mit à balancer lentement les jambes en avant tout en essayant de faire claquer ses tallons l'un contre l'autre. De temps en temps elle jetait un petit coup d’œil à la Brune à ses côtés. Et puis finalement Lume se décida à répondre. Elle reprit dans l'ordre les questions de la Poufsoufle et tenta d'y amener une réponse. Mais alors qu'Amélia parlait du marché nocturne, elle avait vu la grimace de son amie poindre aux bords de ses lèvres. Qu'avait-elle dit de si stupide, ou de si déplacer pour qu'elle fasse une tête pareil. Amélia eut sa réponse. Enfin sa réponse des bouts devait-elle dire plus exactement. Mais la première question de Lume mit le doute à la préfète. Entendu parler, mais de quoi. Elle chercha dans sa mémoire une discussion qui pourrait coller avec les dires de son amie ou avec son comportement. La question suivante commença à faire peur à la bonde. Qu'avait-elle oublié à la fin. Elle se rappelait pourtant assez facilement des choses importantes. Alors pourquoi là, là, elle ne se souvenait pas. Elle retournait son esprit dans tous les sens lorsqu'elle finit par lui dire de façon nette et précise ce qui s'était passé ce soir-là. « Lume ? » fit simplement la Poufsouffle pour encourager son amie. La Gryffondor commença à raconter l soirée. Jusque là tout allait bien. Du coup Amélia ne comprenait plus rien. Si tout s'était bien passé pourquoi avait-elle fait une tête presque d'enterrement ? Lumen parla de Cassie une autre Gryffondor qu'Amélia ne connaissait pas. Elle était en sixième année d'après ce que disait son amie. Et puis elle finit par dire que la protection des professeurs n'avait pas suffit. Suffit à quoi au juste ? Le visage de la jaune et noir commença à se fermer. Un vague souvenir refaisait surface. Et puis les dernières explications de la rouge et or finirent par rafraîchir la mémoire de la préfète. Instinctivement elle porta une de ses mains à sa bouche et cacha le fait qu'elle l'avait ouverte de façon stupide comme un poisson qu'on venait de sortir hors de l'eau. Des mangemorts, Amélia recollait doucement les morceaux. Comment avait-elle pu oublier une chose pareil. Le matin lorsqu'elle était passé devant l'infirmerie elle y avait tant d'élèves entassés là-bas. Et pas que des élèves, certains professeurs y étaient aussi. Ses yeux clairs s'étaient posés sur tous ceux qu'elle avait pu voir. Dumbledor avait dit quelques mots qui se voulaient rassurant. Mais cela c'était pour les élèves «normaux». Le discours que tint le directeur de l'école aux préfets des quatre maisons avait été bien différents. Discrètement, Amélia regarda le bras encore brûlé de son amie. Ses yeux étaient presque humide de larmes. Comment avait-elle effacé un tel drame de son esprit. Elle avait bien sa petite idée, mais cela n'excusait pas tout. Oui Amélia avait cette fâcheuse habitude de ranger soigneusement très loin dans une boîte au fin fond de sa mémoire les événements qui la touchaient de trop près et qui la faisait trop souffrir. C'était un moyen de se défendre mais cela faisait aussi qu'on avait tendance à croire qu'elle était u peu blonde et idiote, incapable de réagir correctement et ne sachant que pleurer. De la magie noire qu'elle supposait Lume, elle avait sûrement raison, hélas. Amélia doutait que dans un incident d'une telle ampleur des sorts de magie noire n'aient pas été utilisés. Amélia tourna la tête vers son amie et ouvrit la bouche. Mais rien n'en sortit. Elle hésitait à demander des nouvelles des autres élèves. Elle avait su pour ses camarades de Poufsouffle mais pour les autres... Et puis un ou deux Gryffondor surtout et des professeurs qu'elle appréciait. Mais rien, elle ne réussit pas à faire passer toutes ses demandes. Elle se contenta de refermer la bouche et laissa son amie poursuivre.
Lorsqu'Amélia avait fini de parler, Lume avait eu un petit sourire un peu blasé que la Blonde n'avait pas compris. Elle ne la comprenait pas. Avait-elle fait une boulette en s'excusant. Bon d'accord c'était peut-être inutile sachant qu'elle n'était pas l'instigatrice de ce mariage forcé. Mais Amélia compatissait avec elle. Pour sûr, l'irlandaise aurait crier haut et fort au scandale si ses parents lui avaient apprise qu'elle était fiancée. A n'en pas douter elle réagirait comme cela à l'avenir. La préfète, bien qu'issu d'une famille de sang pur était parfaitement contre ce système des plus médiéval et dépassé. Heureusement pour, Dyllon et Mair O'Connor ne semblaient pas friands de ces pratiques pourtant courante dans leur milieu. Puis Lume avait beau dire qu'elle n'avait pas à être désolée, la Blonde l'était quand même. Elle étai comme cela la préfète des Poufsouffle. Elle avait à cœur le bien être de ses amies. Alors les voir triste ou dans une situation que ne semblait pas leur convenir ça la rendait triste et désolée. Elle n'allait pas se refaire maintenant de toute façon. Puis bon Lume ne lui en voulait pas d'être ainsi. La Brune, elle l'avait appréciée comme cela des le début de leur relation.
Quand la Gryffondor lâcha un «Il n'est pas repoussant», les yeux de la Poufsouffle s’écarquillèrent. Tien donc, mais c'est que cela devenait intéressant. Amélia sourit à son amie pour l'encourager en lui en dire plus. Son comportement était peut-être étrange à chercher des qualités à cet homme qui partagerait sa vie bien trop vite. Mais la O'Connor était comme cela. Elle avait toujours préféré rire des choses difficiles à accepter plutôt que d'en pleurer. « Oh mais c'est que ça deviendrait croustillant dis-moi ma petite Lume » rigola Amélia. Surtout si elle le connaissait. Cela était vraiment très intéressant. La Poufsouffle rigola franchement au vu de la réaction de son amie lorsqu'elle prononça le nom de Barry. Elle lui sourit et répliqua presque aussitôt entre les deux affirmations de son amie. « Oh tu exagères Lume. Il n'est pas aussi gamin que cela. Puis parfois un peu d'insouciance à du bon tu sais. Mais bon si tu ne le vois pas ainsi je ne peux rien dire. Mais tu devrais être plus indulgente envers lui. Son petit caractère, moi je l'aime bien. ». Malgré les quelques remontrances de Lume, Amélia ne pu s'empêcher de garder sa bonne humeur. Elle poursuivit même dans sa lancée pour soutenir Barry. « Tu abuses Lume. Sa musique est bien. Bon pour ce qui est du sang je suppose que pour des parents qui ont le sang-pur cela n'irait pas. Mais bon le sang ne fait pas tout. » Amélia soupira tout de même. De ce qu'elle avait pu voir la plus part des familles de sang-pur accordait une grande place à la nature du sang. C'était une chose que la Poufsouffle ne comprenait pas. Elle ne le comprendrait sûrement jamais d'ailleurs. Elle ne choisissait pas ses amis pour leur sang et n'accepterait jamais que ses parents s'en mêle. Cependant, elle savait aussi qu'elle avait de la chance d'avoir parents qui pensaient et qui l'avaient élevée ainsi. Elle n'avait qu'à voir ses cousins pour savoir que ce n'était pas le cas de tout le monde. Mais avec toutes ses réflexions, Amélia commençait à s'impatienter. Elle le connaissait alors pourquoi Lume ne voulait pas lui dire son nom. Mais lorsque son amie prononça le nom d'Aleksey Dolohov, le cœur de la blonde manqua un battement et elle s'étouffa à moitié. Elle tourna la tête vers son amie et la regarda avec de grands yeux d'incrédulité. Impossible c'était une blague, une simple boutade, oui c'était ça hein, hein ?
« C'est une plaisanterie Lume. Tu ne peux pas être fiancée à ce... type ! » Sa voix était pleine de condescendance, témoignant du mépris que lui inspirait le Serpentard. Elle le l'avait jamais aimer. Elle le détestait même pour ce qu'il faisait et ce qu'il pensait. Sa façon d'agir. Rien que son nom la faisait frissonner. Amélia se leva et serra les poings. « Lume tu ne peux pas épouser ce Vert. Tu comprends ça ? Je ne peux pas l'accepter. Je ne le supporte pas. En plus il n'est absolument pas fiable comme garçon. Et il est si désagréable. Je peux pas croire que tes parents l'ont choisi. Je te préviens Lume je ne resterai pas à côté de lui plus d'une minute même si c'est avec toi. Et crois-moi si il ose ne serai-ce qu'une toute petite fois te faire du mal par je ne sais quel moyen je lui ferai ravaler sa langue de serpent sur le champ. Je ne l'aime PASS ! » Cette fois elle était vraiment hors d'elle. Elle avait presque crier sa dernière phrase sur le coup de la colère. Non vraiment il lui sortait par les yeux. Sa seule vue lui donnait envie de lui donner des baffes. C'était presque épidermique et la Blonde devait souvent se concentrer pour ne pas lui rentrer dedans. Malheureusement pour elle ou heureusement pour lui, elle tenait à son image de préfète. C'était souvent ce qui l'avait sauvé d'ailleurs. Elle essayait aussi avec beaucoup de mal de ne pas retirer des points à Serpentard uniquement parce qu'il l'agaçait. C'était une question d'équité. Ses ressentit envers lui ne devait pas être pris en compte dans ces cas-là.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Ah les fiançailles... La gryffondor se demandait à présent pourquoi elle en avait parlé finalement. Elle aurait peut être dû s'abstenir finalement. Elle adorait sa meilleure amie. Cela ne faisait aucun doute. Cela se voyait même. C'était la première fois qu'elle en parlait de son plein gré. Pourtant la réaction de Amy n'était pas adéquate... enfin à ses yeux. Elle fronça les sourcils, légèrement amusée par ce que cette dernière venait de dire. Croustillant. Mmh, pour le moment en tout cas. Mais cela ne voulait pas dire que Aleksey soit vraiment à son gout physiquement parlant. « En fait, cela veut juste dire qu'il n'est pas moche. Il n'y a pas de signification cachée. Mais si c'est croustillant alors. » Elle ne voyait pas du tout les choses de cette manière. Mais elle comprenait bien que la petite poufsouffle faisait tout ça surtout pour détendre l'atmosphère, dédramatiser la situation. Des fiançailles imposées ne faisaient le plaisir de personne. Encore moins de Lumen. Mais elle était surtout en colère après ses parents. Autrement, elle considérait son fiancé comme une victime lui-aussi. Alors inutile de s'en prendre à lui. Elle n'était pas montée sur ses grands chevaux. Pour une fois, elle avait pris le temps de poser, de réfléchir. Elle s'était isolé durant de longues heures, avait pesé le pour et le contre. Lumen s'était étonné de la réponse de Amelia... Barry Brown. Où avait pêché ce nom sérieusement ? Lumy appréciait ce garçon, ça il ne faisait aucun doute, mais le supportait dans un mariage, là c'était au dessus de ses forces. D'autant plus qu'il était un banal sang mêlé. Si Lumen avait bu quelque chose, pas de doute qu'elle se serait étouffé. « Tu peux répéter ce que tu viens de dire ? » Demanda t-elle crispée. Qu'elle lui donne son avis, certes, mais de là à l'accuser d'exagérer, il ne fallait pas pousser. Elle n'aimait pas du tout qu'on remette ses paroles en cause. Elle choisissait toujours ses mots avec soin. « Un peu oui, mais sur le long terme, c'est pesant. Il est toujours comme ça. Je dois toujours lui rappeler de faire ses devoirs. Il ne prend pas d'initiative. Il joue de sa guitare jusqu'à tard le soir. Il n'a toujours pas enregistré le respect des autres. On lui a déjà demandé d'arrêter prétextant que certains avaient besoin de dormir. Et qu'est-ce qu'il fait ? Il n'en fais qu'à sa tête après toutes ces années. Et il essaye de se mêler de mes affaires. L'autre fois parce que je bois trop. Demain, ce sera encore pour autre chose. » Elle se stoppa pour respirer. Elle ferma la bouche et inspira profondément. Elle préféra taire les sentiments que Barry lui avait balancé l'autre fois. Ce n'était pas le moment d'en parler. Quoique ça ferait probablement une bonne diversion. Mais Lumen ne pensait pas que ce qui adviendrait serait terrible pour elle. « Ça se voit que tu ne dois pas l'endurer tous les jours. Puis, la seule chose qui a changé depuis cinq ans chez lui est son niveau au quidditch. C'est te dire à quel point il a oublié de grandir en cinq ans. » Le pensait-elle seulement ? Bonne question. Dans tous les cas, depuis qu'il lui avait avoué ses sentiments, elle ne voyait plus que ses défauts. Toutes les qualités de Barry disparaissaient petit à petit. « Puis la gentillesse ne fait pas tout. » Fit-elle en haussant les épaules. Elle se crispa une fois de plus quand Amy la contredit une fois de plus. Elle abusait maintenant. Et bah voyons. Elle n'avait pas le droit de donner son avis maintenant ? Elle se mordit la langue pour s'abstenir de tout commentaire, mais ça la dérangeait quand même. « Ais-je le droit de donner mon avis sans que tu dises que j'en fasses trop ? » C'était vrai après tout. Ça en devenait lassant à la fin. Elle exagérait, puis elle abusait. Il fallait changer de registre. Elle savait qu'Amy était assez franche, mais il ne fallait pas lui faire la morale non plus. « Je préfère le classique. La harpe et le piano sont des instruments tellement plus... distingués que la guitare. Et je préfère largement la mélodie qui en ressort. Mais tu sais aussi bien que moi que Barry n'est pas promis à un grand avenir. Il est si bizarre. La société le rejette. Il n'a pas les épaules pour s'imposer, c'est triste à dire, mais c'est la réalité. » Elle le pensait un peu. Barry n'était pas vraiment un garçon qui faisait autorité. Les gars gentils étaient souvent mis de côté. « Après peut être qu'il grandira, mais il n'a plus qu'un an pour ça. Et je le connais mieux que toi. Je sais de quoi je parle. S'il est aujourd'hui poursuiveur, c'est en grande partie parce que j'ai accepté de l'aider. » Elle ne se souvenait plus combien de fois, elle l'avait aidé. Le nombre d'entrainements personnels était assez énorme. Elle pensa qu'il était enfin temps de révéler le nom de son fiancé mystère. Elle ne sut pas comment elle parvint à le prononcer. Cela s'avérait si compliqué que lorsque le nom traversa la barrière de ses lèvres, Lumen ne se sentit pas mieux, au contraire. Dés que le prénom Aleksey arriva aux oreilles de la blonde, on voyait que ça ne se passerait pas aussi bien que prévu. En vérité, Lumen était mal maintenant. L'ambiance tombait dans le glacial. Le silence pesant refroidit le cœur de la gryffondor. Elle qui pensait que cet aveu allégerait le poids qu'elle portait depuis des jours. Au contraire, il retomba sur ses épaules avec toute la violence qui caractérisait la réaction de Amelia. Lumy tendit les jambes comme pour essayer de cacher tout l'agacement qui s’immisçait en elle. Les mots qu'utilisait la poufsouffle firent du mal à son amie. Outrée, la gryffondor serra les dents pour recevoir les critiques au sujet de son fiancé sans perdre patience. Ce n'était absolument pas le comportement qu'elle s'était imaginé. Elle avait espéré une sorte de réconfort. Elle n'osa pas regarder la préfète dans les yeux. Elle ne voulait en aucune façon lui montrer toute la colère qui montait en elle. C'était carrément vexant. Et la conclusion fut tout aussi brutale. Elle ne l'aimait pas, comme si cela devait être un critère dans sa décision. Lumen ne reviendrait pas sur sa décision de toute façon...
D'un calme presque effrayant, Lumen se leva doucement et se plaça devant la poufsouffle pour lui faire face. Elle garda le silence, la scrutant. Choquée plus que surprise. Elle ne se rendait pas vraiment compte de la scène que venait de lui faire sa meilleure amie. Elle avait espéré du soutien et non un jugement. Elle savait pourtant depuis des mois que les deux ne s'entendaient pas. Toutefois, elle ignorait les ressentis d'Aleksey à l'égard de la jeune O'Connor. Peut être s'en moquait-il un peu. Puis qu'est-ce que ça changeait ? Lumen ne se conduisait jamais de la sorte au contact de la blondinette. D'un certaine manière, elle réservait toujours cette froideur aux inconnus et aux personnes qui l'excédaient. Pourtant, il n'y avait personne sur cette terre qui obtenait tant de sympathie de la part de la gryffondor que la jaune et noire. Tant pis, on disait qu'il y avait une première fois à tout. « Il le faudra bien pourtant. » Dit-elle simplement. Elle n'aimait pas Aleksey ? Bien. Elle pouvait bien le détester du plus profond de sa chaire, Lumen n'y prêterait pas attention. Elle savait parfaitement faire abstraction des choses qui l'embêtaient. Elle rejetait tout le temps les choses négatifs pour ne garder que ce qui l'arrangeait. L'avis des autres n'atteignait jamais réellement son cœur. Elle faisait barrage. Non, ce n'était pas tellement l'opinion de la jeune femme qui la dérangeait, mais la manière dont elle l'avait dite. « Je ne suis pas venue ici pour entendre tes préjugés. Ne déverses pas ta colère sur moi. Que tu le détestes, je m'en moque éperdument. Je ne veux ni de tes conseils, ni de ton acceptation. J'espérais que tu comprendrais. Mais visiblement, ce n'est pas le cas. » Elle marqua volontairement une pause, souhaitant que ces paroles s’imprègnent doucement, mais surement dans l'esprit de la poufsouffle. Elle ne désirait que de soutien, rien d'autre. « Je ne voulais que ton appui, tu saisis ? Est-ce trop te demander ? Ce n'est pas une question de refus ou de consentement. Je n'ai pas le choix. J'ai trop à perdre dans cette histoire : ma famille. Je ne ferais pas l'erreur de l'abandonner pour une liberté illusoire. » Elle soupira longuement, fixa le sol et secoua la tête de gauche à droite. Elle ne voyait pas trop pourquoi Amelia s'opposait fermement à cette alliance. Finalement, il ne s'agissait que d'un bout de papier. Lumen se doutait bien sûr qu'un jour ou l'autre que cela arriverait, mais aspirait depuis longtemps à une vie tranquille, seule, sans enfants, sans mari. On venait de faire obstacle à son vœu le plus cher, tant pis, elle encaissait. Elle accusait le coup depuis longtemps. « Puis merde... » Elle tapa du pied sur la terre pavée et vint se remettre sur le banc, agacée. Heureusement, elle savait garder son calme. Elle devenait jamais aussi rouge que sa cravate à cause de la colère ou d'une simple gêne. Lumen apparaissait souvent comme une "je m'en foutiste". Elle plaqua fermement ses mains contre le banc de pierre et continua, le regard baissé. Elle ne voulait pas se confronter à Amelia. Elles n'étaient pas d'accord. « Tu n'es pas la seule à ne pas approuver ces fiançailles. Barry aussi. Seulement, lui, il pensait que je changerais d'avis. Ses sentiments sont tellement absurdes. Par chance, je suis parvenue à lui faire entendre raison. Tu sais qu'il a fait l'autre fois ? Tu as dû en entendre parler. Il s'est improvisé boxeur. » Elle releva à cet instant la tête pour fixer Amelia. « Il s'en est pris à Aleksey. Surement parce que ces fiançailles ne lui plaisaient pas. Et tu sais quoi ? Je n'ai pas aimé. Il n'avait pas à faire ça. Il n'était pas en droit de faire quoique ce soit. Et si tu t'incruste dans cette affaire. Si j'apprends que tu as fait ou dis quelque chose contre Alek sous prétexte que tu n'acceptes pas mes fiançailles avec lui, je ne te le pardonnerais pas. » Lumen pesait clairement ses mots. Elle avait parfaitement conscience de l'impact que pouvait avoir ces paroles. Elle choquait facilement Lumen. Mais là, il fallait montrer qu'elle ne lâcherait rien et que d'une certaine manière, elle était prête à prendre la défense de ce fiancé qu'elle ne connaissait à peine. « Est-ce clair ? » Trois petits mots difficile à sortir, qui signifiaient tellement. Elle faisait probablement du chantage affectif à sa meilleure amie. Et pour tout dire, elle risquait gros. Une amitié à laquelle elle tenait plus que de raison. Mais elle avait appris avec le temps à ne pas écouter son cœur. « Quant à ce type comme tu l'appelles, j'aimerais bien que tu apprennes son nom. Il est assez court, il ne devrait pas te poser de problèmes. Et contrairement à ce que tu sembles dire, il n'est pas si désagréable. Je suis persuadée qu'il a bon fond. Tout n'est pas tout blanc ou noir. Tu parles d'indulgence, alors mets ce conseil à application. On ne peut pas plaire à tout le monde, je le sais bien, mais il faudra que tu le tolères, car comme je te le disais précédemment, je ne reculerais pas. » Personne ne pouvait se douter ô combien c'était difficile pour elle de formuler tout ça. Ça la blessait énormément de devoir imposer une chose pareille à son amie. « Tu ne peux pas savoir à quel point c'est difficile pour moi de devoir toujours m'opposer à eux, à mes parents. Je n'ai plus la force de combattre. Et j'ai beaucoup trop peur de les effacer définitivement de ma vie. » Une explication, rien que cela, mais est-ce qu'elle justifiait réellement tout son manège ? Seul l'avenir nous le dira.
Amélia la regarda et la laissa parler. Juste dire qu'il n'était pas moche, bah c'était déjà un point important. Devoir subir la décision de ses parents n'étaient déjà pas drôle en soit, alors se coltiner un thon comme mari elle n'y pensait même pas. Bien sûr on allait lui dire que le physique ne faisait pas tout et elle était d'accord. Mais enfin avoir un mari d'apparence convenable était quand même plus agréable et elle n'en démordrait jamais. Elle ne prit pas la peine d'en rajouter une couche. Visiblement la Poufsouffle et la Gryffondor n'avait pas la même vision sur le sujet. Peut-être parce que pour Amélia, il n'avait encore jamais été question de la fiancée à qui que ce soit. Pour cela elle en était reconnaissante en vers ses parents. Ne pas l'obliger à épouser un garçon elle ne connaissait pas ou pire qu'elle connaissait et qu'elle n'aimait, c'était comme un cadeau. Un cadeau fait à une enfant qui ne rêvait presque que d'une chose : rencontrer le prince charmant, ou le prince presque charmant. Elle n'était pas non plus très exigeante sur le sujet. Puis pour aider Lume, elle devait bien trouver un moyen de faire passer la chose. Et trouver des petits points positifs était son travail en cet instant un peu critique.
En fait le moment qui fut le plus sourire Amélia, fut la réaction de son amie lorsqu'elle entendit le nom de Barry. Mais la Blonde était un peu déçue. Elle avait espéré qu'elle entendrait la petite pointe de rigolade qu'elle avait mis dans sa phrase. Visiblement c'était raté. Elle ne l'avait pas très bien prit et le fait qu'elle dénigre un peu le rouge, Amélia ne l'apprécia pas. Alors oui, elle l'avait défendu à sa façon. Oui elle y était peut-être aller fort en disant que Lume exagérait, mais c'était un peu le cas, pas vrai ? Amélia n'aimait pas rentrer dans le conflit et sa meilleure semblait fâcher. Elle préféra se taire et simplement écouter tout ce qu'elle avait à lui dire. Elle ouvrit la bouche pour répliquer et finalement se ravisa. Lume n'avait peut-être pas tout à fait tord sur certains points. Barry faisait un peu l'enfant certes, mais elle ne savait pas pourquoi elle avait l'impression qu'il pouvait être bien plus mature si seulement il le voulait. Alors elle décidé de la laisser finir. Lume parla, parla et encore parla et plus ses mots traversaient la barrière de ses lèvres, plus la préfète se sentait mal à l'aise. Comme si quelque chose se brisait ou plus exactement se construisait entre elles. Un mur invisible qu'elle n'aimait pas. Alors quand la Brune eut fini, l'Irlandaise baissa la tête en soupirant.
« Arrête Lume j'ai du mal à te reconnaître là. Tu l'aimais bien avant, non ? Alors qu'est-ce qui a changé ? Puis j'ai juste dis son prénom pour rigoler je pensais que tu t'en serais aperçue. Je le regrette mais je sais bien que tes parents n'aurait jamais choisit un sang-mêlé. D'ailleurs qu'il joue de la musique ou non n'y change absolument rien. Et tu sais tout comme pour sa musique... »
Elle ne s'était même pas emportée, non elle était plutôt abattue. Elle voulait clore cette histoire point finale. Sans doute un peu trop surprise finalement pour partir dans de longs discours que de toutes manières elle n'aimait pas. Finalement l'orage éclata lorsque le nom d'Aleksey fut prononcé. Furibonde, la Jaune et noir était parti au quart de tour, lâchant tout ce qu'elle avait gardé pour elle. Elle ne clamait que très peu haut et fort qu'elle n'aimait pas telle ou telle personne à Poudlard. Il faut dire qu'il n'y en avait pas tant que cela. Non au pire des cas elle ressentait, elle ne savait pas comment le dire ce n'était pas de la pure ignorance, elle ne savait tout simplement pas ignorer les autres. Mais disons qu'ils n'étaient ni ses amis ni des ennemis. Cela restait souvent au stade du neutre le plus absolu. Mais Aleksey Dlohov, rien que ce nom la faisait frissonner d'énervement. Elle s'obligeait à fixer un point d'abstraction lorsqu'ils se croisaient. C'était épidermique, il lui sortait véritablement par les yeux. Alors forcément qu'elle entendit son nom elle explosa. Surprenant venant d'elle, mais pas inconnu. Elle était un peu comme ça. Elle s'en voulait maintenant. Elle avait sûrement blesser Lume en réagissant ainsi. D'ailleurs comment elle aurait du réagir ? Elle ne savait pas très bien. Lume ne voulait pas de ses conseils, ni de son avis, alors pourquoi lui avoir dit ? Elle s'attendait à quoi au juste de sa part. Qu'elle accepte sans rien dire ? Non visiblement ce n'était pas non plus son approbation qu'elle était venue chercher. Amélia était perdue. Elle ne savait plus trop ce qu'elle devait dire. Elle n'allait tout de même pas jouer les hypocrite et dire que ce garçon était absolument parfait ? Du soutient, c'était cela qu'elle était venue chercher, voilà qu'elle venait de le dire. Cette fois Amélia ne comprenait vraiment pas. Elle se mordit la lèvre et finit par lâcher.
« Comment peux-tu seulement penser que je ne te soutiendrai pas. J'ai été surprise tu peux comprendre, non ? Alors oui je me suis emportée mais je n'allais tout de même pas jouer les hypocrite qui non rien à dire. Je sais pertinemment que ce mariage aura lieu. Mais je ne ferai pas semblant d'être heureuse, sauf peut-être le jour venu. Mais si tu crois que je vais te laisser tomber, tu te fourres le doigt dans l’œil Lumy »
Un surnom qu'elle n'aimait pas et qui était bien de circonstance pour le coup. Il fallait crever l’abcès comme on dit et la jeune O'Connor était bien décidée à le faire aujourd'hui. Elle ne pourrait de toutes façons pas continuer sa petite vie sans l'avoir fait. Mais alors que la Blonde pensait l'orage passé, un nouvel éclair traversa le ciel. Elle eut un geste mêlé de surprise d'étonnement et sûrement aussi un peu choqué. « Lumen ! » cria-t-elle presque malgré elle.
« Je pensais que tu me connaissais assez pour savoir que je ne m'en prendrais jamais à quelqu'un juste parce que je ne l'aime pas. Je ne suis pas comme ça tu devrais le savoir depuis le temps ! Quant à son nom je le connais parfaitement bien rassure-toi. Je l'ai d'ailleurs déjà prononcé plus d'une fois. Puis ce n'est peut-être pas tout blanc ou tout noir, mais lui c'est gris... très foncé alors ! »
Cette fois c'était bien fini du moins pour elle. Elle se leva, marcha un peu et retourna vers son amie. Elle la regarda fixement et attendit. Lume finit par donner un semblant d’explication. Qu'elle soit réelle ou non Amélia s'en fichait éperdument. Elle s'approcha et finalement pris la rouge et or dans ses bras.
« Lume je suis désolée pour tout à l'heure. » La blonde n'aimait se fâcher avec sa meilleure amie. Alors même si elle passait pour quelqu'un qui pardonnait toujours, tant pis. Elle était comme ça Amélia. Elle ne restait jamais bien longtemps en froid avec une personne qu'elle aimait bien.
« Personne ne te demande de les effacer de ta vie. La famille est bien top importante pour briser les liens qu'on a avec eux. »
Oui des liens sacrés aux yeux de l'Irlandaise. Elle ne concevait pas sa vie sans sa famille, même si elle n'entendait pas très bien avec tout le monde.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Plus, elle avançait dans l'année, plus, elle avait l'impression qu'on n'arrêtait par lui parler de Barry Brown. A chaque fois, le garçon apparaissait dans la conversation. Comme s'il était le centre du monde. Alors qu'il n'était q'un petit gars parmi d'autre. « Je sature tout simplement. » Excuse tout à fait valable et assez vraie en somme. Barry avait atteint le seuil de tolérance chez Lumen. Et elle ne pouvait s'empêcher de cracher son venin et d'en faire baver à celui qui prononçait ce nom. Elle ferait regretter quiconque d'avoir ouvert ce sujet en sa présence. Peu importait ce qu'elle perdait, elle en avait assez d'en entendre parler. « Si tu préfères te voiler la face à son sujet, que grand bien te fasse. » Soupira t-elle longuement. Elle roula des yeux. Puis, elle tourna en boucle les dernières paroles d'Amelia dans sa tête. Pourquoi avait-elle cette lourde impression que quelque chose venait de briser entre elles ? Pourquoi diable Amy lui donnait la sensation de ne pas chercher à la comprendre ? Cette rencontre allait mal se terminer et Lumen le regretterait probablement amèrement à la fin. « De toute façon, je n'ai pas envie de me battre contre toi. Et je ne suis pas d'humeur taquine » D'un calme olympien, Lumen restait tranquille. Le regard dans le vague, les oreilles bien ouvertes, un sourire las. Elle était blasée Lumy. Toujours. Elle qui était venue demander réconfort et et soutient obtenait une blague pourrie à deux noises, puis ensuite une dispute sans queue ni tête concernant son fiancé. Elle avait dit son nom dans l'espoir que sa meilleure amie s'abstiendrait de faire exploser sa rage. Il existait bien des moyens de rester franche. Là, c'était ridicule. La préfète des poufsouffle se menai carrément en spectacle. Et les gens qui allaient et venaient les regardaient d'un drôle d’œil. Elles d’ordinaire si proches, si complices. Elles avaient toujours un clin d’œil, un sourire, un regard amical, plein de douceur et de joie. Sauf que cette fois-ci elles se fixaient en chien de faïence. La blonde était prête à s'en aller, la brune à rester planter là et ne plus lui parler. Lumen savait parfaitement ce qu'elle faisait et ce que cela pouvait bien avoir comme incidence sur leur avenir - enfin si on pouvait dire les choses ainsi. Leur amitié prenait à présent un tournant et le futur de cette confiance inébranlée jusque là était incertain. Pourtant, Lumen n'était pas effrayée. Obnubilée par l'idée de la faire céder, elle avançait ses pions comme pour la convaincre. Elle n'aimait pas vraiment la tendance d'Amelia à éviter les disputes comme la peste. La peur était à ses yeux la gangrène de leur temps. Cela ne permettait pas réellement d'avancer, comme le prouvait la situation dans laquelle elles se trouvaient. « Très bien, j'ai compris. La prochaine fois, je me tairai, je ne dirai pas ce que j'ai sur le cœur. Si c'est pour se faire engueuler, ça n'en vaut pas la peine. Je trouverai bien une personne plus tolérante ailleurs. » Dawn Blackwood. Le premier nom qui lui passa par la tête. Et dans un sens, ça lui semblait déjà tellement mieux. Dawn n'était peut être pas la personne la plus avenante aux premiers abords, mais lors de leur dernière conversation, la serpentard ne l'avait pas jugée une seconde. Non, elle avait gardé le silence, tout en essayant de glisser quelques phrases plutôt rassurantes et encourageantes. « Tiens, j'ai déjà un nom. Dawn Blackwood. » Probablement une sombre inconnue aux yeux de Amelia. Et Lumen s'en moquait. Elle avait le fond de sa pensée comme pour la punir de l'agacement qu'elle provoquait dans le cœur de la gryffondor. Comme pour lui montrer que la prochaine fois elle se tournerait réellement vers une autre personne. Elle en était capable. « Ce qui me fait le plus mal, c'est que c'est la première fois que j'en parle de mon plein gré. » Une manœuvre pour la faire culpabiliser ? Probablement ! Après l'avoir blessée, elle tirait sur la corde sensible afin qu'elle se sente mal. Terriblement mal comme elle auparavant. Aleksey. Le grand sujet de conversation. Le deuxième après Barry Brown. Le seul que Lumen avait choisi. Choquée par les paroles de la poufsouffle, Lumen resta ébahie devant de tels propos. Elle ouvrit grand les yeux, cligna plusieurs fois avant de reprendre la parole. « Sincèrement, qu'est-ce que tu fais chez les jaunes et noirs ? » Demanda t-elle avec colère. Une question rhétorique bien entendue. Lumen ne voulait pas en connaitre la réponse. Elle ne voulait pas être méchante, mais c'était vrai quoi ? Comment Amelia pouvait parler de tolérance alors qu'elle avait des préjugés à la pelle sur Aleksey Dolohov ? « A t'entendre, on dirait qu'il a commis un meurtre. Je ne sais pas moi... il fait ce que pas mal d'ado fait. Il vit. Il déteste des gens certes et leur montre bien. Parfois il les ridiculise, les pousse à bout. Mais il n'a rien fait d'exceptionnellement de mal. On dirait que tu te prends pour une juge. C'est horrible Amy. Puis il fait partie d'une des ces familles où on n'a pas le droit à l'erreur. » Les Dolohov, même s'ils faisaient office de lignée plutôt avancée concernant la situation des femmes, elle restait quand même une famille exigeante. On ne permettait pas l'erreur dans ce genre de familles. Oh ça jamais. « On n'a pas tous les chance de naître dans une famille tolérante. » Référence à celle d'Amy. Elle n'aurait jamais été à Poufsouffle si les parents O'Connor étaient plus ... perfectionnistes. Les blaireaux n'étaient pas franchement la maison tendance dans les traditions. Cependant, serdaigle demeurait acceptable en vue de leurs grands capacités intellectuelles. Puis Amelia la prit enfin dans ses bras. Lumy ne bougea pas. Elle se laissa tout simplement faire, comme un automate. Elle n'était pas très câline pas de genre de situation. Elle voyait là la fin d'un débat. Amelia préférait donc clore cette discussion plutôt que de se remettre en question. Elle fut ensuite désolée. Lumen haussa simplement les épaules, ne sachant pas trop quoi dire. Elle la fixa s’asseoir. Soupirant, Lumy écouta avec agacement les dires de son amie. « Tu ne comprends dont vraiment rien ? » Fit-elle comme un appel à l'aide. Désespérée par toute cette histoire, elle tendait à crier tout son désarroi. Finalement, cette rencontre n'apportait rien de bon, du début à la fin. « Si je désobéis, c'est ce qui m'attends... l'exil. » En quelques sortes. Les Macmillan semblaient équilibrés ? Il n'en était rien. Et elle termina alors sur ces quelques mots : « Mes parents ne sont pas comme les tiens. Ils ne... Ils me détestent. »
Amélia ne cherchait pas le conflit, elle n'aimait pas cela. Alors quand Lumy finit par tout cracher de ce qu'elle avait sur le cœur avec Barry, comme quoi elle ne avait tout simplement, juste marre, la Blonde céda et n'ajouta rien. La discussion était close. Elle nota simplement dans un coin de sa tête qu'elle devait éviter son nom pendant un peut moment, du moins en présence de sa meilleure amie. Lumen était exaspéré et Amélia l'avait bien sentit. Elle ne s'était pas doutée une seule seconde que le simple fait de prononcer son nom aurait pu la mettre dans un état pareil. La préfète de Poufsouffle ne se voilait pas la face en ce qui concernait Barry Brown. Il était peut-être un immature parfois, mais n'était-ce pas ce qui le rendait différent des autres ? Il mettait au moins un peu d'ambiance dans cette école parfois trop stricte au goût de l'Irlandaise. Amélia aimait le calme, mais de temps en temps un peu d'animation ne faisait pas de mal, même si reprendre régulièrement le Gryffondor l'agaçait profondément.
Dans toute cette histoire, ce qui chiffonnait le plus la Blonde, c'est qu'elle ne comprenait pas bien sa meilleure. C'était une première et cela lui faisait peur. Elle avait peur, peur de ne plus la comprendre, peur de la perdre, peur de s'éloigner de la Macmillan qui depuis son arrivée à Poudlard l'avait toujours aidée comme elle l'avait toujours soutenue. Mais cette fois, la discussion avait le désagréable goût de l'incompréhension la plus totale. Tout était parti en vrille quand elle avait entendu le nom de son fiancé, à moins que le simple fait qu'elle soit fiancée dérangeait l'Irlandaise dans le fond. Elle ne savait pas, elle ne savait pas ce qui la dérangeait le plus, les fiançailles qui allaient fatalement éloigner un peu Lumy ou bien Aleksey Dolohov ? Un peu des eux sûrement, elle devait le reconnaître. Elle devait digérer tout ça au calme, mais elle ne pouvait pas. Alors elle restait là camper plus ou moins sur ses position à regarder Lumy. Elles se trouvaient là toutes les deux à se regarder comme chien et chat. Amélia était à deux doigts d'envoyer tout valser et de retourner dans sa salle commune. Mais quelques choses l'en empêchait. Le sentiment que si elle le faisait, elle briserait un fil de plus entre elles deux. Alors elle restait sans rien dire, inerte. Elle n'avait presque pas de réactions. De temps temps elle se mordait les lèvres lorsque Lumy faisait une réflexion. Et puis lorsque la Brune lui lança que la prochaine fois elle ne viendrait pas se confier à elle, elle reçut la phrase comme un couteau qui venait se planter dans son cœur. « Pardon ? » fit-elle hébétée. Et puis le nom tomba et avec lui un dernier reproche. Amélia serra les points et accusa le coup. Maintenant elle savait ce qui lui faisait le plus mal ce n'était pas tant Aleksey, mais bien le fait de sentir un gouffre se creuser au cœur de leur amitié. Un gouffre qui s'appelait mariage et famille. La peur de n'être plus aussi proche, de se perdre de vue, c'était insupportable. Et Lumy qui la connaissait si bien jouait sur ses sentiments. Elle choisissait ses phrases avec soin comme pour lui faire comprendre qu'elle pouvait la faire souffrir avec une facilité effrayante si elle le désirait. Ce n'était pas de la méchanceté, simplement la Gryffondor voulait bien montrer qu'elle pouvait un jour se passer d'elle même si cela pouvait être difficile, chose qu'Amélia était parfaitement incapable.
La jeune fille aux cheveux blonds manqua de s'étouffer en entendant la question de son amie. Pourquoi était-elle chez Poufsouffle, bah parce que le choixpeau l'avait voulut non ? Il faut dire qu'il avait hésité avec Serdaigle, maison dans laquelle il avait envoyé Aslinn sa petite sœur. Malgré ce que Lumy soutenait, Amélia était tolérante. Simplement elle connaissait un peu Aleksey et notamment l'histoire avec Kayleen. Question sans grand intérêt, Amélia ne prit même pas la peine de répondre. De toute façon, Lumy ne le lui laissa pas le temps. Elle partait déjà dans une longue tirade comme quoi la préfète avait beaucoup trop de préjugés sur le Serpentard. Ce n'était pas des préjugés mais des faits. « Je ne dis pas qu'il a commis un meurtre Lumy et heureusement d'ailleurs. Je dis simplement que parfois son comportement envers certaines filles n'est pas des plus glorieux. Je ne voudrai pas que tu sois l'une d'elle c'est aussi simple que cela. » Simple, simple oui et non mais en théorie cela l'était oui. C'est alors que Lumy rappela qu'on ne naissait pas toujours dans une famille tolérante. Amélia ne savait pas si elle devait le prendre pour elle, mais c'est ce qu'elle fit. Elle regarda Lumy avec des yeux ronds. Hé cela voulait dire quoi au juste hein ? Qu'elle n'avait rien à dire parce que ses parents était comme cela. Qu'elle devait plaindre Aleksey Dolohov, parce que, ô le pauvre chéri avait des parents exigeants ? Que quoi les siens se moquaient bien de savoir si ses notes étaient correctes où non ? Les O'Connor n'étaient pas aussi unis malgré les apparences. Si la branche principale, celle de son père était tolérante, sa tante l'était nettement moins et Amélia le savait bien. Elle avait déjà a supporté un cousin orgueilleux sans broncher, parce qu'il reprendrait la tête de la famille puisque son propre père n'avait eux que des filles ; alors oui elle savait qu'elle ne vivait pas dans le monde des Bisounours. Mais ce n'était pas une excuse aux yeux de la jeunes filles pour se permettre des comportements déplacer et provocateurs. Mais tout cela, elle n'en souffla pas un mot. Non, elle avait prit sa meilleure amie dans ses bras. Pas pour clore définitivement la discussion, mais simplement parce qu'elle en avait eu envie. Alors que la Poufsouffle pensait que ses dernières paroles allaient peut-être aider son amie, il n'en fut rien. Lumy s'énerva encore à moitié. Décidément quoi que disait Amélia ça n'allait pas. Alors elle tenta une dernière approche. Elle prit Amélia par les épaules et la regarda fixement. Puis elle lâcha quelques phrases. « Bien sûr que si je comprends ce que tu veux. Je disais juste que tu peux toujours trouver un moyen de garder le contact avec te famille. Et puis fais les choses comme tu le souhaites. Montre à tes parents que tu es quelqu'un. Ils ne t'aimes et bien ce n'est pas grave tu es aimé par d'autre. Lumy jamais je ne te laisserai tomber. Je m'y prends peut-être mal mais je reste ton amie et je serai toujours là. Écoute je ne te donnerai qu'un conseil, enfin je vais essayer. Agit selon ton cœur et retiens bien que je ne te lâcherai pas quoi qu'il arrive. Et puis promis la prochaine fois je ne dirai rien. Je resterai calme, même si on parle d'Aleksey Dolohov. » Après cela, la préfète de Ppoufsouffle lui sourit et la reprit dans ses bras. Puis elle la lâcha et la regarda en souriant. « Dis-moi Lumy, tu m'en veux beaucoup ? » Amélia la fixa avec un petit air de chien battu. Elle voulait s'assurer que leur amitié avait pas trop subi les conséquences de cette mini-dispute qu'elle regrettait déjà amèrement.
Au beau milieu de la grande salle quasiment silencieuse, un grand cri résonna tout à coup. Ce n’était pas un cri de douleur, ni de joie. . C’était plutôt un cri en rapport avec une exaspération profonde, suivie d’une remarque pleine de sensibilité et d’affection. Les quelques élèves présents tournèrent la tête et tombèrent sur une scène pour le moins cocasse. Phèdre Montgomery, préfète-en-chef de son état, à moitié debout sur un des bancs de la table des Serdaigle, tenant un élève par le nez, lui essayant de lui faire avaler de force une potion.
- Lâche-boi espèce de bolle ! Rha, non mais gruu – l’élève finit par se libérer des griffes de son agresseur - non mais t’es CINGLEE Montgomery, laisse-moi tranquille ! - Mais Stanislas, tu n’as pas pris ta potion régénératrice ! COMMENT TU VAS FAIRE SI JAMAIS TU FAIS UNE SEPTICEMIE ET QU’IL FAUDRA T’AMPUTER, HEIN ! Alors maintenant tu fermes ton clapet et tu BOIS ! - Genre t’es pas ma daronne, fous le camp sinon j’t’en mets une, je m’en bats les steaks que tu sois une gonzesse !
Après plusieurs minutes de combat acharné en la préfète en chef et son camarade Serdaigle, Phèdre abandonna la partie. Ce cher Stanislas en avait pris plein la tête durant le chaos de Pré-au-Lard, et même s’il jouait les durs, elle voyait bien qu’il souffrait (en fait non, il allait très bien). Cela faisait maintenant presque 3 jours qu’un calme relatif était revenu au château, quelque peu vidé de ses élèves. Les parents de Phèdre avaient insistés pour qu’elle revienne à la maison, mais la blonde avait refusé, prétextant son devoir de préfète. Veiller au grain et aider les autres du mieux qu’elle pouvait, c’était ce qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie. Même si du coup, elle était devenue un brin hystérique. Soupirant profondément, elle descendit bien gentiment du banc sur lequel elle avait grimpé pour atteindre le pauvre Serdaigle maternisée contre son gré. Déçue et un peu triste, elle se rassit pour finir son repas, amère. Pfff de toute façon, elle finirait bien par lui faire son médicament à ce petit malandrin. Hop, trois gouttes dans le jus de citrouille et va s’y kiki. La jeune fille regarda par la fenêtre et vit que le soleil brillait. Pour une fois. Soupirant une nouvelle fois, elle englouti le reste de ses lentilles à la coriandre et fila vers l’infirmerie. Enfin filer… La vélocité de Phèdre était toujours ralentie par ses blessures. Sa cicatrice, encore trop récente, tirait sa peau et lui causait de légères douleurs, supportables mais dérangeantes. Ebony lui donna une crème qui devait atténuer la sensation inconfortable de sa blessure et au passage, Phèdre fit la razzia sur les potions régénératrices et autres remèdes, afin d’en distribuer dans toute l’école.
Après s’être mangé l’embrasure de la porte de l’infirmerie dans la figure et s’être rétamée dans les escaliers, la Serdaigle décida de profiter du beau temps et de l’air frais, en allant faire un tour dans le parc. Comme ça, elle pourrait surveiller les éventuels délinquants qui s’amuseraient à fumer en cachette ou bien à se défoncer avec de la poudre de foufoufungus. Trainant sa carcasse dans les couloirs, elle croisa le chemin de Néron qui lui jeta un regard noir avant de trébucher sur son propre pied et de se cogner la tête contre une statue. Phèdre voulut lui demander s’il allait bien mais il se contenta de l’insulter gratuitement et de repartir dans demander son reste. La jeune fille haussa les épaules, et continua sa route. Elle ne savait pas quelle mouche piquait ce garçon.
Les alentours du château semblaient calmes et Phèdre pouvait entendre le gazouillis des oiseaux. Remettant une mèche de cheveux en place, elle traversa un petit couloir pour atterrir dans la cour pavée. En voyant un couple qui semblait assez occupée dans un coin sombre, elle s’enfuit dans la direction opposée. Sur un banc, elle repéra deux jeunes filles qui discutaient. Parmi elle, Phèdre reconnu Lumen Macmillan, qu’elle ne connaissait pas tellement. La blonde en sa compagnie lui était totalement inconnue. Elles n’avaient pas l’air d’avoir une discussion très plaisante. Phèdre se rappela soudain qu’elle voyait Lumen de temps à autre à l’infirmerie, faire semblant de rire aux blagues de miss Lancaster. Sans même trop réfléchir, Phèdre fonça vers les deux jeunes filles comme une fusée (boitillante), un grand sourire un peu trop crispé aux lèvres.
- Bonjour mesdemoiselles ! Je suis désolé de vous déranger mas je voulais savoir si vous alliez bien ? Avec ce qu’il s’est passé. Phèdre marqua une pause, le cœur serré en repensant aux événements. En tout cas si vous avez des douleurs, mal à la tête, aux bras, aux jambes, j’ai tout c’qu’il faut ! C’est important de bien se soigner et d’être prête lorsque les cours reprendront ! Sans leur laisser le temps d’en placer une, elle leur fourra une bonne poignée de potions en tout genre dans les mains. Tiens Lumen, je suis sûre que miss Lancaster aime te savoir en bonne santé. Et toi euh… - elle jeta un regard à l’amie de la Gryffondor – ...douce enfant, tu as l’air fatiguée, il faut au moins dormir huit heures chaque nuit ! En même temps qu’elle parlait, elle faisait tinter les fioles qu’elle avait dans les bras. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-moi. Vous avez compris QUOIQUE CE SOIT !
Fourrant tous ses remèdes dans son sac, elle leur tapota la tête comme s’il s’agissait d’enfant de 5 ans et posa les mains sur les hanches, avec un sourire satisfait. Un silence s’installa, les deux jeunes filles ne sachant certainement pas comment réagir face à une telle folle. Peut-être pensaient-elles que si elles ne faisaient pas le moindre mouvement, Phèdre passerait son chemin sans rien ajouter de plus.
- Bon, et bien j’y vais ! Et n’oubliez pas, il faut manger 5 fruits et légumes par jour, et des fibres pour le transit. Ça serait dommage que vous attrapiez une occlusion intestinale. Et Lumen, soigne bien tes blessures, HEIN PROMIS ! Bon je vous laisse, à la prochaine.
La blonde s’éloigna (certainement au plus grand soulagement des deux amies), en leur faisant un signe de la main avec un sourire qu’elle voulait joyeux mais qui devait certainement plus ressembler à un rictus nerveux.
HRP:
J'espère que mon post vous convient Si jamais l'un de vous souhaite que je modifie des trucs, dites le moi o/
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Elle parlait Amy, inutilement peut être. Cette conversation allait te rendre dingue. Tu ne parvenais pas à te concentrer sur ses paroles, ni même vraiment à la croire. Pourtant tu la savais sincère. Au fond de toi, tu te rendais bien compte que les O'Connor n'étaient pas non plus un modèle de vertu, ni même un exemple de bonheur parfait. De toute façon, tu ne pensais pas cela possible. Ça te semblait tellement irréaliste que tu préférais en rire avec sarcasme. Tu fermais les yeux, te voilais la face ou buvais un bon verre de whisky pur feu. Qu'importait ? Le bonheur, ça n'existait pas après tout. C'est ce que tu te disais chaque soir pour t'endormir le soir. Tu regarda dans le vide, ne songeant plus à rien, juste à la fin de cette discussion stérile et vaine, un véritable dialogue de sourd. Tu rendais les armes. Tu ne voulais plus te battre. « Dis-moi Lumy, tu m'en veux beaucoup ? » La douce voix de la poufsouffle résonna à ton oreille comme un sos, un appel à l'aide. Elle avait cette voix presque suppliante que tu ne supportais pas vraiment. De plus, tu pouvais sentir son regard brûler ta peau, comme le feu l'autre fois aux trois balais. Mais là, c'était différent. Ce regard ne se contentait pas seulement de faire mal à ta peau, il touchait ton coeur, presque fragile bien qu'armé d'une bien belle muraille. Oh ça personne ne te contredirait à ce sujet. Tu avais fière allure avec ton sourire mystérieux, tes grands yeux toujours emplis de nostalgie... et tes prunelles toujours d'un bleu océan, presque électrisant, ça avait son petit effet aussi. Elles attiraient bien plus l'attention que ta personne. On ne pouvait pas vraiment dire que les gens cherchaient à te connaitre. Tout était calculé chez toi pour que personne ne puisse percer ton armure. Tu ouvris la bouche, en essayant de lui répondre quelque chose. Mais comment faire quand on ne sait même pas quoi répondre ? Tu espérais pouvoir trouver une réponse, une pirouette, une blague ou tout autre chose. Bref, un divertissement. Par chance, tu n'eus pas vraiment l'occasion de dire quoique ce soit. Sauvée par le gong comme on dit chez les moldus. Une blonde qui te sembla familière apparut dans ton champ de vision. Tu ne savais pas qui elle était, tout du moins, tu ne la reconnaissais pas. Une grande blonde, un blason de serdaigle, une poupée de porcelaine. « Salut... » Ce petit mot resta coincé dans ta gorge. Il était à peine audible à dire vrai. Tu voyais bien que de toute façon, elle n'apportait pas de réelle importance à tes propos et elle enchaîna. Ta nouvelle interlocutrice était de toute évidence plus que nerveuse, quoiqu'un peu débile. Elle parlait si vite, avec tant d'énergie que tu ne savais même pas de quoi elle parlait. Tu ne suivais pas et très franchement tu n'en avais pas la moindre envie. Peut être rêvais-tu. Peut être venait-elle d'un autre monde. Mars ? Ou Vénus ? Ni l'un ni l'autre. Tu ne connaissais l'existence de ces deux planètes que grâce à l'astronomie mais tu ne te penchais sur leurs cas que très rarement. Qu'est-ce que la connaissance de la carte du ciel pouvait bien apporter à ton éducation déjà bien imposante pour une fille de ton âge ? Tu avais 19 ans à peine et les filles qui pouvaient se vanter d'avoir un sens critique comme le tien se comptaient sur les doigts d'une main.
Tu avais beau te poser tout un tas de questions - ou pas vraiment en fait, tu t'en moquais un peu de ce qu'elle disait, elle... te connaissait, du moins ton nom, et même un peu personnellement. Les sourcils froncés, tu la dévisageais comme pour deviner son identité. En vérité, tu pensais un peu à cette poupée barbie que tu voyais parfois dans les mains des petites filles. Blonde. Mince. Grande. Très grande même. Ca te gênait un peu en fait. T'étais si petite comparée à elle. Sans trop savoir pourquoi les gens mesurant plus d'un mètre soixante quinze t'agaçaient. Peut être avais-tu peur de te faire un torticolis à force de lever la tête vers eux. Tu portas ensuite ton regard sur les petits fioles qu'elles tenaient, de couleur assez différentes. Certaines étaient d'un bleu myosotis, d'autre d'un rouge vif comme le sang et d'autres encore d'un vert caca d'ois. Et tu ne savais en aucune façon mettre un nom sur telle potion ou telle autre. Les cours personnels que te prodiguaient Miss McCarthy ne te rendaient pas experte dans la matière. Ils t'étaient utiles certes, mais jamais tu ne saurais reconnaitre telle substance de soin. Surtout que tu te retrouvais à présent avec quelques unes d'elles. Tu en retournas certaines pour lire les noms qui étaient écrits dessus. Elle continuait de parler la grande perche. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle venait d'interrompre une conversation et qu'elle dérangeait vraiment ? En plus, elle allait te donner des migraines à force de déblatérer de tels propos qui n'avaient pas de réels sens pour toi qui ne cherchais pas vraiment la comprendre. Tu désirais seulement qu'elle parte. Tu la suppliais du regard. Tes clignements de yeux. Tes froncements de sourcils. Tes mains glissantes dans tes cheveux. Tout trahissait ton agacement grandissant. Si elle continuait dans cette voie-là, tu serais capable de te mesurer à elle. Tu te moquais bien de son nom ou de sa maison. Tu ne voyais tout simplement pas l'intérêt de son monologue et le manque de respect qu'elle vous portait à Amy et toi t'agaçait grandement. Toutefois, t'en vis la fin... Enfin ! Songeas-tu ! Prête à lui sauter dessus pour la pousser encore au loin, tu préféras tout de même le silence à la violence. Encore quelques secondes de patience. Tu pouvais bien supporter cela. Tu avais affronté bien pire dans ta courte vie. Quand tu fus assurée qu'elle soit loin, tu reportais toute ton attention sur ta meilleure amie. « Qui est-ce ? » Lui demandas-tu en désignant Phèdre Montgomery du pouce. Tu aurais pu la reconnaitre pourtant. Son nom ne t'était pas inconnu. Elle était de sang pur, mais aussi préfète en chef. Comment arrivais-tu à passer à côté d'une telle personne ? Peut être parce que tu t'en moquais un peu. « Au fond qu'importe... Elle est dérangée, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir n'est-ce pas ? » Tu ne pensais pas accorder davantage d'attention à cette inconnue. Une illustre étrangère. Visiblement, elle te connaissait, mais toi, tu ne savais rien d'elle, pas même son nom. Tu avais vu aussi cette nervosité qui émanait d'elle. On aurait dit qu'elle avait besoin de tout contrôler, de materner les gens. En vérité, c'était un peu ça. Elle se conduisait un peu comme une grande sœur. Seulement, tu n'avais pas besoin de cela toi. T'étais indépendante.
Finalement, tu laissas échapper un petit rire. Elle t'avait complètement cloué le bec la grande bringue, un peu trop envahissante. Elle t'avait sauvé certes, mais il n'en restait pas moins que tu étais devenue totalement muette. Tu pensas de nouveau aux potions qu'elle avait carrément tapoté comme des petits trésors. « T'imagine si on lui avait demandé des potions contre les maux de têtes et qu'elle nous avais refilé un soin pour l’acné ? » Tu haussais les sourcils tout en parlant. Tes paupières se fermèrent plusieurs fois d'exaspération. Cette intervention inattendue te laissait sans voix, mais t'avais un peu fatiguée aussi. T'aurais presque oublié le sujet de votre discussion un peu tendue des minutes précédant l'arrivée de cette cruche. « J'ai lu dans un bouquin une fois que c'était avec du bulbobeurre... Non du bubobulb ? Tu sais à quel point est assez dérisoire. En plus, je n'arrive jamais à prononcer ce mot. C'en est ridicule. » Parler de potions et d'ingrédients, franchement, tu pouvais faire beaucoup mieux. Pourtant ça te semblait être la meilleure façon de renouer avec cette amie que tu avais peur de perdre ou d'avoir perdue. Peut être qu'en lui adressant encore la parole, tu garderais encore un lien, un fil... peut qu'un fil tiendrait, peu importait s'il était fragile, tu ferais tout pour le conserver. Mais tu savais à présent à quoi t'en tenir avec la blondinette. Tu te rendais compte que quelque part, tu pouvais être cette vipère que ton père avait toujours cherché à trouver en toi. Face à lui, tu te contentais d'être un chaton qui se défendait. Là, tu étais très exactement ce qu'on attendait de toi. Tu n'aurais pas dû aller à Gryffondor. Tu n'étais ni vraiment courageuse ni vraiment forte, ni même réellement loyale. Si, t'étais fidèle, en amitié. Tu pouvais être un véritable chien de garde, pour défendre les membres les plus faibles de tes alliés, ceux qui te semblaient les plus fragiles et surtout les plus malheureux. Tu aimais les handicapés. Tu avais une certaine affection pour eux. Et forcément, tu te battais pour eux, quitte à leur accorder une importance peut être trop grande. « Je ne doute pas une seule seconde de sa bonne foi, mais je pense qu'elle est plutôt dangereuse... elle pourrait ne pas faire attention et donner une merde qui pourrait avoir un effet secondaire ou que sais-je encore. »
Amélia attendait une réponse de Lumen. Mais elle ne venait pas. La Gryfondor cherchait-elle un moyen pour éluder une réponse qu'elle ne trouvait pas. Peut-être, mais quoi qu'il en soit sa réaction inquiétait la jeune O'Connor. Avait-elle été trop loin finalement sans même s'en rendre compte ? Cela en devenait inquiétant. Et bizarrement l'arrivée d'une furie chancelante blonde marqua la fin de ses réflexions. Lumen la gratifia d'un «Salut» tout juste audible qui avait peine à passer les barrières de ses lèvres tandis qu'Amélia ne prononça pas un mot. Étrangement la silhouette de la grande perche lui disait vaguement quelques choses. Un souvenir de l'avoir déjà vu dans les couloirs après le couvre-feu, une préfète peut-être. Elle portait l'écusson des Serdaigle et Amélia resta sans voix lorsqu'elle commença à déballer tout un tas de recommandation, et de remarques. Mais ce qui dérangeait le plus Amélia était qu'elle reparle de l'attaque à Pré au Lard. La blonde des Poufsouffle ne l'avait pas vécu et en un sens elle ne savait pas si elle devait se réjouir d'une telle chose ou non. Certes grâce à son absence des lieux elle avait pu en réchapper totalement indemne, mais le fait qu'elle ne fut pas là pour ses amis la traumatisait légèrement. Elle était préfète et elle était la fille de Dyllon O'Connor et tant que telle elle aurait dû s'y trouver pour aider ce qui en avait besoin. Alors Amélia ne put s’empêcher de tiquer et de grimacer un peu en retrait. Puis sans trop savoir comment, elle se retrouva avec tout un tas de fiole contenantn des potions dans les mains. Elle regarda l'autre blonde d'un air hébété et posa ensuite ses yeux sur son amie qui se trouvait exactement dans la même situation qu'elle. Visiblement la Serdaigle connaissait Lumy, au moins de nom, ce qui n'était pas le cas pour elle. La Poufsoouffle lâcha une petit « Amélia » pour combler la mémoire de leur interlocutrice que cette dernière couvrit bien vite d'un énième flux e paroles. Oui cette fois c'était certain la grande blonde ne l'avait pas entendu sans quoi elle ne l'aurait pas appeler «douce enfant». Un petit rire nerveux s'échappa de la bouche de la jeune O'Connor. Douce enfant, elle était sérieuse où n'avait-elle pas remarqué la tension presque palpable à son arrivée qui commençait doucement à s'estomper entre les deux amies. Puis elle s'arrêta de causer. Elles pouvaient respirer enfin. À moins que la blonde n'en ait pas encore totalement fini avec elle. Elle se dressa devant elle, posa ses mains sur ses hanches et puis elle eut un geste malheureux qui fit frissonner la jaune et noir. Elle leur tapota la tête comme s'il s'agissait de gamine. Ce geste, Amélia grinça des dents en silence. C'était celui de sa tante, en moins pire. Oui la blonde qui avait finit par donner ses dernière recommandations et qui s'éloignait au loin n'avait pas eu son petit regard méprisant en prime.
Enfin elle s'en alla pour de bon. Amélia lâcha un léger soupire de satisfaction. Lumen quant à elle sembla encore plus soulagée. Elle se tourna à nouveau vers Amélia et lui demanda qui elle était. La blonde allait lui répondre lorsque la brunette trouva une réponse toute simple qui fit sourire la préfète. Cependant elle lui répondit tout de même, autant mettre un nom sur un visage c'était plus efficace. « Il s'agit de la préfète en Chef, Phèdre Montgomery. Un peu spéciale oui. » Et encore le mot était un euphémisme. Malgré tout Amélia ne lui en voulait pas. Elle avait été particulièrement maladroite mais son attention avait semblé être bonne, au moins à l'origine. Lumy rigola et Amélia fut presque à aller la rejoindre sur ce terrain là. La Brune se demanda alors ce que la préfète en chef aurait fait si les deux filles lui avaient demandé une potion contre le mal de tête. La réponse qu'elle se donna elle-même fit enfin rire la blonde. « Si tu veux mon avis je ne préfère même pas savoir si elle nous aurait effectivement donner un truc contre l'acné, contre le mal de tête ou une potion totalement farfelue. Elle est complètement folle dingue avec ses potions à en devient dangereux oui. » Elle se demanda aussi si le professeur Avery était réellement au courant de fait qu'une élève trimballe à tout va une tonne de potion comme ça. Bon il faut dire que sil elle le faisait elle en avait peut-être un le droit mais bon c'était bizarre quand même. Puis si jamais elle les faisait tomber... Amélia ferma les yeux et tenta de ne même pas imaginer la catastrophe que cela produirait. « Et bien espérons que cela ne tombe pas sur nous alors tu ne crois pas. » ajouta-t-elle en rigolant. Parler de choses anodines détendait l'atmosphère. Puis Amélia se leva et sourit à son amie. « Nous devrions peut-être rentrer tu ne crois pas ? Puis le ciel se couvre regarde. Il serait dommage de se faire mouiller. Surtout si nous devons aller lui demander un remède après. »