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 belilah † family isn't always blood

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Message Sujet: belilah † family isn't always blood   belilah † family isn't always blood Icon_minitimeMar 10 Mar - 19:51



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Family isn't always Blood

« Ackermann, tu as un patient qui t’attends dans la salle deux. » Levant les yeux au ciel et soufflant son mécontentement, Belle resserra l’élastique qui enserrait sa chevelure en une queue de cheval. Aussi surprenant que cela pouvait paraître, Belle se révélait être très douée dans son travail, une des meilleures sorcières de santé de son époque. Pourtant, en vérité, elle détestait la plupart des caractéristiques de cette fonction. C’était assez amusant de voir comment toute une vie pouvait être conditionnée à cause d’un égo qui était un peu trop prononcé. Belle n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait faire en sortant de l’école de sorcellerie. Elle qui pensait retourner à sa vie moldue avait été piquée au vif lorsqu’une camarade l’avait questionnées sur ses aspirations futures. Une réponse avait fusée et elle avait tout mis en œuvre pour y arriver afin que personne ne puisse la critiquer ou croire qu’elle avait échoué. Belle n’échouait pas. Ainsi, bien qu’elle ne soit pas enchantée, surtout par le côté humanitaire et social de son boulot, elle avait continué à s’améliorer continuellement. Lorsqu’elle passa devant le tableau qui annonçait les rendez-vous des prochaines heures, elle regarda les noms sans grand intérêt. Pourtant, quelque chose tiqua à son esprit. Delilah B. MacCarthy. Soudain, une peur panique s’empara de tout son être. Comme un anesthésiant qui coulait doucement dans ses veines et engourdissait son corps dans son ensemble. Delilah était quelqu’un de spécial aux yeux de la fille de bandit. Elle était ce qui se rapprochait le plus d’une famille depuis qu’elle avait intégré le monde des sorciers. Elles avaient su s’appréhender malgré les hauts et les bas de leurs relations et l’ancienne élève s’était énormément confiée à son professeur à l’époque de ses études.

Le nom sur le tableau ne lui disait rien qui vaille. Il y a quelques années, les deux jeunes femmes s’étaient rapprochées parce que Delilah avait atterrie dans le service de Belle suite à une nouvelle tentative de suicide. C’était aussi de ces tentatives qui les avaient éloignée un premier temps. Ackermann n’était pas un petit cœur tout mou. Elle n’était pas du genre à s’attacher aux personnes qui l’entouraient. Marquée par la dissolution de sa famille, elle se protégeait en gardant ses distances. Pourtant, malgré cette carapace, malgré ces barrières, Delilah avait réussi à franchir la distance pour atteindre le cœur de la sang mêlé. Fronçant doucement les sourcils, elle regarda à droite et à gauche. Il n’y avait personne. Attrapant le feutre, elle effaça le nom du médecin qui avait été affecté à Delilah pour inscrire son nom à sa place. Que son patient aille au diable, elle devait en avoir le cœur net. Il fallait qu’elle voit la belle professeur de potions pour s’assurer qu’elle allait bien. C’était elle la plus âgée mais Belle avait toujours eu ce côté chien de garde envers son amie depuis qu’elle lui avait avoué son côté dépressif et qu’elle avait pris connaissance de l’ampleur de toutes ses tentatives de mettre fin à sa vie. Elle était un peu tout ce qu’elle avait avec sa mère qui était en prison et elle n’était pas prête à la laisser filer. Elle avait besoin d’elle à ses côtés et, pour cette raison, elle serait toujours là pour lui sauver la vie et l’empêcher de flancher. Se faufilant jusqu’à la salle où devait déjà se trouver Delilah, elle s’arrêta un instant devant la porte d’entrée, la main sur la poignée. Réajustant sa blouse blanche, elle souffla un coup. Elle ne savait pas ce qu’elle allait trouver en entrant dans la salle et elle préférait se préparer à tout, juste pour le au cas où. « Delilah, qu’est-ce que tu as fait… Mais ! Mais tu vas bien ! Pourquoi est-ce que tu es là, alors ? » L’incrédulité pouvait se lire sur le visage de la belle. Si elle avait énormément de défauts, ses parents avaient bien choisi son prénom. Peu importait les situations et les expressions sur son visage, Belle était toujours belle. C’était peut-être une bonne chose, cela permettait de cacher son côté fille de bandit, graine de voyou. Cela permettait de cacher le fait qu’elle possédait le chromosome du crime. Cette fille au visage si angélique était mangemort. Ce contraste en étonnerait plus d’un si ils étaient au courant, Delilah en premier.

Fermant la porte derrière elle, elle alla s’asseoir au bord du lit où s’était installée Delilah. Prenant la main de son amie, elle fronça les sourcils. Elle avait beau voir que ses yeux étaient ouverts et qu’il n’y avait pas de sang qui coulait, elle n’en demeurait pas moins inquiète. « Pourquoi tu viens ici ? Dis moi tout et tu n’as pas intérêt à me mentir. » Elle avait sa tête des grands jours. Cette tête sérieuse qu’elle n’avait que pour les grands moments de la vie. Ces moments où elle était plongée dans une grande réflexion. Passant une main sur son front, elle gardait toujours l’autre dans celle de l’enseignante qui exerçait à Poudlard. « Bonjour mademoiselle MacCarthy… Ackermann mais qu’est-ce que vous faites là ? » Faisant volte face, Belle se trouvait face au médecin de Delilah. Il était difficile d’expliquer pourquoi elle était là, pourquoi est-ce qu’elle avait enfreint les règles sur un coup de tête, elle qui n’avait toujours été qu’exemplaire dans son travail. « Je vais m’occuper de Delilah MacCarthy. Elle souhaite que je sois affecté à son dossier à présent. Donnez-moi donc ça. Voilà... Merci. Et bien, vous pouvez me laisser avec ma patiente. » Le sorcier de santé doutait de la sincérité des propos de Belle mais il n’avait pas l’envie de partir en confrontation avec elle. Elle ne semblait pas du genre à être commode et mieux valait-il ne pas la contrarier. Haussant les épaules, il ne fit aucune objection lorsqu’elle lui arracha le dossier des mains, et tourna les talons sans demander son reste. Une fois qu’il fut parti, Ackermann alla fermer la porte derrière lui « Là ! Comme ça, on ne sera plus dérangées. » Enfin, elle prit de nouveau place auprès de son amie, celle qui était tout à la fois sa sœur et sa maman de cœur. Glissant sa main dans la sienne, elle lui souri avec sincérité. Elle serait toujours là pour elle, toujours.
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Message Sujet: Re: belilah † family isn't always blood   belilah † family isn't always blood Icon_minitimeMer 11 Mar - 0:08

Family isn’t always blood
Delilah
feat.
Belle


 

 



 

 

Anything they did to me, said to me
Doesn't mean a thing, cause you're here with me now
Even when the world turns its back on me
There can be war but I'm not going down
Δ Madonna


Un examen de routine. Elle détestait ça, bien sûr, mais cela faisait des années qu’elle n’avait plus le choix. Depuis que Zelena s’était attaquée à sa santé, la forçant par la même occasion à rester en vie — elle n’avait véritablement pas le choix — elle avait insisté pour que Delilah visite St Mungo’s au moins une fois par mois, histoire de vérifer que tout était bien en ordre. Par tout, elle ne savait pas vraiment ce que Zelena espérait trouver, mais pour apaiser son amante, elle se pliait bien volontiers aux séances insupportables. Par ailleurs, elle ne comprenait pas bien non plus pourquoi elle n’avait d’autre choix que d’y aller. Ce n’était pas comme si elle se blessait toutes les semaines, et elle n’avait pas créé d’autres souvenirs de ses tentatives sur son corps. Alors véritablement, elle ne savait absolument pas pourquoi elle était obligée d’aller se soumettre à un examen complet chaque mois. Elle refusait que les médecins étudient son intellect — personne ne rentrait dans sa tête, elle n’était que trop consciente des conséquences — et elle refusait tout autant qu’ils essaient d’enlever ses cicatrices. Bêtement peut-être, elle les chérissait, parce qu’elles racontaient son histoire. Elle n’en avait absolument pas honte, même si les voir trop attentivement la plongeait souvent dans des crises mélancoliques.

Ah. Voilà ce qu’ils faisaient, chaque mois. Ils lui parlaient. Ils essayaient de voir si son état mental empirait ou si elle était plus heureuse. Ils prenaient des notes, ils lui donnaient des potions — qu’elle ne buvait jamais — prétendant guérir sa maladie. Fait est qu’elle était elle-même entrain d’essayer de concocter une potion pour améliorer son état, et pour l’instant, elle ne réussissait pas. Et vous pouvez appeler ça de l’orgueil, mais si elle n’y arrivait pas, elle doutait sincèrement qu’ils arriveraient. Elle était douée en potions — après tout, elle avait un niveau quatre de maître — et elle ne leur faisait nullement confiance. Si elle trouvait ce serait grâce à son travail, pas grâce aux expériences de médecins douteux. Par ailleurs, elle était sceptique de leur progrès. Ils étaient persuadés que leurs infusions et autres bêtises étaient la raison de son amélioration — après tout elle n’avait pas tenté de se suicider depuis plus de quatre ans — mais c’était tout simplement parce qu’elle n’avait jamais avoué que des charmes contraient ses crises. Elle ne comptait d’ailleurs pas en parler. C’était un des secrets qu’elle gardait le mieux, car elle savait que cela pouvait être dangereux si ça venait à se savoir. Après tout, ces charmes étaient extrêmement puissants, et il n’avait nul doute que les abrutis pourraient tenter de s’approprier ce savoir pour en faire des choses moins … sympathiques.

Elle ne doutait d’ailleurs pas une seconde que parmi les futurs débiles, il y avait des cerveaux très intelligents. Sa plus grande peur était de se retrouver un jour face à ses élèves, lorsqu’elle serait forcée de choisir un camp. Bien sûr, son cœur penchait vers l’Ordre, mais ultimement, elle ne voulait pas la guerre du tout. C’était une perte de temps hors du commun, avec des conséquences immenses. Pour des débilités. Parfois, elle avait envie d’aller secouer l’andouille qui pensait que parce que les parents n’étaient pas magiques, le sang était moins bon. Il en restait toujours que les enfants étaient magiques, et par conséquence, ils devaient être traités sur le même pied d’égalité. Après, qu’ils prennent les moldus pour de rustres ignares, soit. Le fond du problème, pensait Delilah, était l’éducation. Les abrutis n’avaient pas bien été éduqués, et c’était la faute des familles de sang-pur. Une bande de débiles mal éduqués. L’idée la fit doucement rigoler, et elle leva les yeux au ciel. L’ignorance des gens était le plus grand mal de la Terre, si vous lui demandiez. Cela venant bien sûr d’une femme extrêmement cultivée.

Quoiqu’il en soit, elle attendait, une fois n’est pas coutume, son rendez-vous à l’hôpital. Elle essayait, de mois en mois, d’arriver de plus en plus tard, mais ils semblaient la garder plus longtemps à chaque fois. Alors, pour une fois, elle était arrivée légèrement en avance. Elle avait déposé ses robes extérieures sur un porte-manteau et s’était assise sur une table d’examen, comme souvent, attendant que son médecin attitré fasse son entrée. Elle s’était rendue compte qu’elle ne l’aimait pas vraiment, à force de visites, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas vraiment en changer. Il la suivait depuis qu’elle était gamine — il avait été là le jour du fameux ‘incident’ et depuis l’administration de St Mungo’s l’avait assigné à elle. Cependant, aujourd’hui, il semblait que le destin avait d’autres plans. Elle était entrain de s’allumer une cigarette — ennuyée d’attendre — lorsque la porte s’ouvrit enfin. Elle releva la tête, et haussa les sourcils, surprise de voir son ancienne élève rentrer dans la pièce, sautant tout de suite aux conclusions avant de se mordre la lèvre en l’entendant dire qu’elle allait bien, et rouler des yeux. Si même la jeune femme s’y mettait …

« Ah non, pas toi aussi ! Déjà que Zelena — »


Elle s’arrêta de parler instantanément, constatant avec horreur qu’elle avait dit un nom en trop. Elle détourna le regard, évitant les yeux inquisiteurs de son ancienne élève alors qu’elle entrait enfin dans la pièce, refermant la porte derrière elle. Peut-être, que par miracle, la jeune femme ne relèverait pas le nom échappé. Elle baissa les yeux sur la main de sa très chère Belle, et lâcha un faible soupir à son inquisition. Elle avait pourtant parfaitement réussi à éviter la jeune femme lors de ses précédents passages. Elle n’avait pas de chance, voilà tout. Elle s’apprêtait à répondre lorsque la porte s’ouvrit à nouveau et le fameux sorcier médecin rentra, lui faisant relever la tête. Elle fronça les sourcils en l’entendant l’échange entre son médecin habituel et son amie, priant intérieurement pour qu’il ne se laisse pas faire et chasse Belle. Evidemment, elle était contente de voir son amie, mais elle n’avait pas vraiment envie de lui raconter le pourquoi du comment. Belle en savait déjà beaucoup — et sa relation avec la demoiselle pouvait être considérée comme douteuse pour nombre de personnes, puisqu’après tout, elles étaient très proches pendant une partie de la scolarité de Belle — et peut-être même beaucoup trop. Delilah lui faisait confiance, bien évidemment, mais par les temps qui couraient, elle préférait être prudente. Enfin, il n’y avait aucun risque que sa Darling Belle fasse partie des abrutis, pas vrai ?

Bien vite, les deux femmes se retrouvèrent seules à nouveau, et Delilah se força à ne pas soupirer une nouvelle fois. Cette situation ne lui plaisait absolument pas, et maintenant que la porte était fermée, elle ne pouvait plus y couper. Silencieusement, elle rapporta la cigarette à ses lèvres, et cette fois-ci l’alluma. Elles étaient dans un hôpital, certes, mais elle n’en avait rien à faire. Et si cette pratique était terriblement moldue, elle savait que son amie ne lui en tiendrait jamais rigueur. Tirant distraitement, elle glissa son regard sur Belle, de nouveau près d’elle, et serra tendrement sa main, se laissant à esquisser un faible sourire. La jeune femme la connaissait assez bien pour savoir que ces derniers étaient rares.

« Je viens chaque mois. J’ai tout fait pour que tu ne sois pas au courant, pour ne pas que tu t’inquiètes. » Elle reprit une bouffée de cigarette, secouant légèrement la tête. « Ce n’est pas grand chose, vraiment. Ils surveillent mon état mental, constatent que je n’ai pas tenté de me suicider, essaient de me persuader de soigner mes cicatrices, et me refilent tout un tas de potions qui sont cessées m’aider. »


Elle ne put s’empêcher de rire légèrement à cette idée. Après tout, donner des potions à un professeur de potion restait saugrenu, d’autant que Delilah était renommée dans son domaine. C’était comme essayer de donner des cours de dessin à Michel Angelo. C’était idiot. Elle sourit à nouveau, posant son regard sur leurs mains, avant de les relever, se mordillant la lèvre.

« Tu ne m’en veux pas ? Je suis désolée. »


Elle avait l’air véritablement attristée par l’aspect de devoir mentir à son amie, mais après tout, ça partait d’un bon sentiment. Il suffisait de voir sa réaction lorsqu’elle l’avait vue sur le lit. Toujours s’attendre au pire. Elle soupira, cette pensée l’attristant de plus belle. C’était la même chose avec Zelena. Elle partait toujours du principe qui lui arriverait quelque chose. Evidemment, c’était un gage d’amour, cela prouvait qu’elle tenait à elle, mais ça devenait fatiguant après tout. D’accord, elle avait un passé … lourd, mais plus maintenant. Elle en était physiquement incapable.

« Je vais te dire un secret, comme ça tu ne t’inquièteras plus. » Elle s’arrêta, plongeant ses orbes bleus dans ceux de la demoiselle, indécise l’espace d’un instant. Elle remonta sa main, lui montrant sa chevalière Serdaigle. « La bague est enchantée. Je suis physiquement incapable de me suicider. A chaque fois que je … rentre en période de mélancolie, le charme m’empêche de tomber au stade où j’ai … besoin de mourir. »


C’était toujours très difficile pour elle de parler de ces choses-là, puisqu’elle ne pouvait pas véritablement expliquer ce qu’il se passait dans son cerveau. Le meilleur moyen de comprendre était de voir son esprit, mais c’était la pire idée du monde. Elle se mordit la lèvre à nouveau, gênée, et détourna les yeux, se distrayant avec une énième bouffée de cigarette.

« Alors tu n’as pas besoin de t’inquiéter. Je ne vais pas mourir. Enfin par ma main. »


Elle eut un petit rire gêné, et elle baissa la tête, camouflant son visage derrière ses mèches brunes. Sur le haut de son crâne, sa petite chauve-souris, Melancholia, s’extirpa lentement de l’épaisse masse, s’accrochant à une mèche pour se laisser glisser contre l’épaule de sa maîtresse, se pelotonnant dans son cou. L’acte tira un sourire à Delilah, qui releva sa main libre pour caresser distraitement son animal, un nouveau soupir échappant ses lèvres. Elle ne voulait définitivement pas être là.

© Gasmask


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Message Sujet: Re: belilah † family isn't always blood   belilah † family isn't always blood Icon_minitimeMer 11 Mar - 12:37



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Family isn't always Blood

Elle allait bien. Du moins, peut-être avait-elle encore des blessures à l’intérieur de son cœur mais rien ne se voyait de l’extérieur. Voir l’enseignante en pleine santé physique eu le don d’apaiser les craintes de l’ancienne gryffondor. D’ordinaire, elle n’était pas du genre à s’inquiéter pour les autres. Elle avait toujours été cette gamine bizarre qui tenait ses distances et qui refusait obstinément de se lier aux autres. Cela avait été le cas dans ses différentes familles d’accueil dans le monde moldu. Cela avait encore été le cas durant tout le long de sa scolarité à Poudlard. Mécanisme enfantin de défense, elle ne l’avait toujours pas quitté bien qu’elle soit une adulte dans la fleur de l’âge, à présent. Elle ne s’encombrait pas de sentiments, de simagrées et de courbettes qui montraient la bonne éducation. Elle n’avait pas d’éducation, de toute façon. Cette fille de bandit était vite devenue une graine de voyou et ceux qui ne voyaient pas son potentiel de dangerosité n’étaient que des naïfs qui faisaient l’autruche. Belle courait à sa perte, dans une course mécanique, une danse macabre qui l’enverrait probablement six pieds sous terre. Mais là n’était pas la question. Elle était en face de Delilah, et elle ne pu s’empêcher de lâcher tout un flot de paroles pour montrer son soulagement. C’était un peu le plus grand défaut de la belle Ackermann, lorsqu’elle était inquiète, qu’elle avait peur ou qu’elle se laissait emporter par toute autre émotion, elle devenait un véritable moulin à paroles, incapable de se contrôler. « Ah non, pas toi aussi ! Déjà que Zelena — » Un sourcil remonta sur le visage fin de l’anglaise. Mais de qui diable, l’irlandaise lui parlait-elle ? Elle n’avait jamais entendu parler d’une certaine Zelena… Ou d’un peut-être. Lorqu’elle remarqua que l’enseignante évitait d’entrer en confrontation avec son regard, elle devina bien vite que tout cela recouvrait un bien vilain secret. Haussant les épaules doucement pour elle-même, elle décida de ne pas fouiller dans la vie de son amie. Du moins, pour le moment. Elle aussi avait ses secrets, notamment son adhésion aux mangemorts, et elle ne voulait pas que son amie l’apprenne. Elle savait qu’elle ne comprendrait pas, qu’elle serait déçue. Personne ne pouvait comprendre son raisonnement tordu qui lui faisait ressentir le besoin vital d’appartenir de nouveau à un groupe de bandits.

C’était un peu comme si sa nature l’a rattrapait, coûte que coûte. Elle avait été répartie chez les gryffondors. On n’avait cessé de lui rabâcher que c’était une très bonne maison, que les élèves y étant étaient tous frappé par le sceau du courage et de la hardiesse. Elle n’en croyait pas un mot, pas pour elle en tout cas. Elle avait du courage. Elle était fidèle. Elle avait le sens de l’honneur mais elle n’était pas quelqu’un de bien pour autant. Au contraire, elle était le mal et le pire, c’est qu’elle aimait ça. Elle adorait ça. La joie que lui procurait un mauvais coup était un plaisir malsain qu’elle laissait s’insinuer dans ses veines, un peu plus longtemps à chaque fois. Oui. Elle avait fini chez les méchants, mais c’était en quelque sorte quelque chose d’inévitable. C’était le chromosome du crime qui voulait ça. Ackermann un jour, Ackermann toujours. « Je viens chaque mois. J’ai tout fait pour que tu ne sois pas au courant, pour ne pas que tu t’inquiètes. Ce n’est pas grand chose, vraiment. Ils surveillent mon état mental, constatent que je n’ai pas tenté de me suicider, essaient de me persuader de soigner mes cicatrices, et me refilent tout un tas de potions qui sont cessées m’aider. » La voilà de nouveau plonger dans le monde réel alors que ses yeux noisettes se pose de nouveau sur le visage d’une blancheur immaculée de son amie. « Tu ne m’en veux pas ? Je suis désolée. » Elle fit non de la tête mais elle n’était pas très convaincue elle-même de cette affirmation. Ce n’est pas qu’elle lui en voulait, c’est qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle ne lui en parlait pas. Elle était là pour elle, elle le lui avait toujours dit, toujours juré. En plus, elle était sorcière de santé. D’accord, elle n’était pas très enchantée de son métier mais elle était douée et c’était son job que d’aider les autres à avoir une bonne santé. Si elle le faisait pour des imbéciles qu’elle ne pouvait pas encadrer, elle pouvait tout à faire le faire pour la personne qu’elle estimait le plus dans sa vie de sorcière. « Je vais te dire un secret, comme ça tu ne t’inquièteras plus. La bague est enchantée. Je suis physiquement incapable de me suicider. A chaque fois que je … rentre en période de mélancolie, le charme m’empêche de tomber au stade où j’ai … besoin de mourir. » Cette fois, la belle brune était enfin rassurée. Elle connaissait bien Delilah et sa puissance magique. Elle n’avait aucun doute des propriétés de cette bague et de son efficacité. Laissant un franc sourire apparaître sur son visage, elle resserra un peu sa main dans celle de son amie avant de plonger de nouveau ses yeux dans les bleus azur de la maître des potions.

« Je suis contente que tu ailles bien Delilah… mais tu n’as pas de honte à avoir par rapport à moi. Tu aurais du m’en parler. Je me serai mise sur ton dossier, je t’aurais laissé tranquille et on aurait attendu un temps satisfaisant pour te laisser sortir et faire croire à tout le monde que le bilan complet avait été effectué. » Sortant un stylo bic  de sa poche, elle commença à griffonner des choses sur le dossier de Delilah. Elle n’avait toujours pas perdu cette habitude d’écrire avec des instruments moldus et cette aversion pour la plume et l’encre qui lui avait valu pas mal de problèmes durant ses années de scolarité. « Alors tu n’as pas besoin de t’inquiéter. Je ne vais pas mourir. Enfin par ma main. » Un nouveau sourire, un peu moins honnête, un peu moins joyeux, vint poindre sur les lèvres pulpeuse de la sorcière de santé. Elle savait exactement de quoi parlait Delilah. Du moins, elle pensait clairement le deviner mais n’était pas certaine de vouloir se risquer sur ce terrain là. Le monde magique était loin d’être sûr ces derniers temps. Des clans étaient en train de se former et une énorme bataille se profilait. On commençait à ne plus faire confiance à personne parce qu’on ne pouvait pas deviner les desseins les plus profonds des autres et ce même s’il s’agissait d’amis précieux. Quelle était la part de noirceur de chacun ? Comment choisissait-on l’idéologie d’une idée ou d’une autre ? Quelles étaient les motivations de chacun ? Autant de questions qui n’avaient aucune réponse. Grattant doucement le haut de son crâne, elle  passa une main devant ses yeux comme pour tenter de se laver de toute la fatigue qui pouvait s’y voir. Elle avait entendue parler des attaques d’élèves au sein de l’école de magie. Même les élèves commençaient à choisir leur camp et les temps à venir s’annonçait profondément obscurs.

Belle n’avait aucune idée des aspirations de Delilah concernant toute cette séparation de la population magique en deux. De ses souvenirs, de ce qu’elle avait d’elle, la maitre des potions qui officiait à Poudlard avait toujours eu un côté idéologique qui faisait qu’elle ne voulait pas choisir un camp pour un autre. Elle ne voulait pas la guerre. Elle ne voulait pas le mal. C’est sans doute ce qui la distinguait le plus de Belle. Belle aimait le chaos. Elle ne se sentait vivre que quand l’horreur était proche d’elle. Elle voulait faire souffrir les gens, être une femme de bandit, être le bandit. Elle voulait honorer la mémoire de son père et de ses oncles. Elle voulait asseoir sa puissance et peu importait le prix. Dans le pire des cas, elle rejoindrait sa mère en prison ou son père et ses oncles dans la tombe. « Tu es inquiète par ce qu’il se passe ? Vous allez fermer l’école ? » Elle prenait soin de ne pas parler de la situation du monde magique en général mais seulement du cas particulier de Poudlard. Comme ça, elle restait extérieure à tout ce qu’il se passait. Comme ça, elle n’aurait pas à mentir à son amie. Doucement, elle posa ses yeux sur la porte. Elle l’avait fermé à double tour quelques minutes avant. Elle hésitait à lancer un sortilège afin de s’assurer complètement qu’aucune oreille indiscrète ne viendrait les écouter. Un léger coup d’œil vers Delilah, et Belle décida de jouer la carte de la sécurité. Attrapa sa baguette magique qui était dans sa chaussette droite, elle lança un sort de protection. « Personne ne nous entendra. Nous pouvons parler tranquillement. » Elle n’était pas certaine de la tournure que prendrait cette conversation. Elle n’était pas certaine de la tournure que prendrait sa relation avec Delilah. Patiente et silencieuse, elle attendait de voir ce qu’elle allait lui dire.

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Message Sujet: Re: belilah † family isn't always blood   belilah † family isn't always blood Icon_minitimeVen 13 Mar - 15:42

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Delilah
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Il n’y avait que peu de personnes qui réussissaient à la mettre dans un état de gêne aussi intense. Depuis que la jeune femme l’avait découverte avec les poignets tranchés sur les terres de Poudlard, la brune avait toujours été mal à l’aise, sans trop savoir pourquoi, aux côtés de l’ancienne élève. Bien sûr, elle savait que son comportement n’était pas logique : Belle l’avait sauvée — et certes pendant un temps elle avait été en colère à propos de cela — et après l’avoir vue dans une position si vulnérable, Delilah aurait dû s’ouvrir un peu plus à la demoiselle. Mais le fait n’avait eu pour conséquence que de la rendre plus mal à l’aise. De plus, lorsque le professeur de potions glissait son regard sur Belle, elle ne pouvait s’empêcher que d’être rappelée de deux choses : un, qu’elle avait raté un énième suicide et l’humiliation qui en découlait, deux, que c’était elle, une élève qui l’avait vue aux portes de la mort. Du coup, trop souvent, Delilah se retrouvait dans un état de gêne caractéristique. Personne d’aussi jeune que Belle, à l’époque, ne l’avait vue entrain de mourir. Seuls les autres membres du corps enseignant avaient assisté à de telles situations, et même autour d’eux, elle était incapable d’être totalement à l’aise. En fait, la raison était parfaitement simple : elle avait honte. Honte se s’être faite coincer dans une position aussi vulnérable, honte d’être incapable de résister à ses pulsions, et plus que tout, honte d’être incapable de réussir.

Evidemment, maintenant qu’elle avait des charmes — trop, pour être honnête — pour résister à ses envies, elle n’était plus aussi certaine de la raison de sa gêne, mais restait tout de même dans son intellect la marque de l’humiliation. Et pour quelqu’un avec un égo aussi développé que Delilah, c’était toujours difficile à vivre. Mais au fur et à mesure de leurs rencontres, si le professeur ressentait toujours ces émotions, elle arrivait à les camoufler plutôt aisément. Ce, bien sûr, jusqu’à ce que la jeune femme la coince — à nouveau — dans une position de faiblesse. Comme quoi, elle semblait toujours être là au pire moment. Evidemment, maintenant que Belle le disait, ç’aurait été plus logique qu’elle la contacte. Pour sûr, cela aurait facilité ses futures visites, puisqu’en effet, Belle n’aurait pas cherché — du moins l’espérait-elle — à fouiller dans sa tête. Parfois, son autre médecin essayait de la prendre en traître, et de s’incruster dans son crâne. Cela, bien sûr, n’avait jamais été bien reçu de la part de Delilah. Elle ne savait plus trop ce qu’elle devait faire pour leur faire intégrer que ses pensées n’étaient pas ouvertes au monde. Elle hocha alors distraitement la tête, les yeux baissés. Le problème avec la logique de la jeune femme, c’était l’inconnue supplémentaire dans l’équation : Zelena. Et même s’il était plus sage que Belle ne connaisse pas son existence, Delilah se rendait compte qu’elle avait grandement envie de lui parler d’elle.

« Je sais. Tu me le répètes à chaque fois qu’on se voit. Mais je ne peux pas m’enlever de la tête que tu es toujours une enfant, et que tu ne devrais pas à avoir à t’inquiéter pour moi. » Elle mordilla sa lèvre, avant de reprendre. « Par ailleurs, certains collègues ont pris l’habitude de vérifier mon avancée avec mon médecin. »


Elle était assez fière de sa formulation, qui ne laissait pas entrevoir que c’était une collègue en particulier, et qu’il y avait un côté plus protecteur qu’elle ne le laissait entendre. Certes, elle avait envie de lui parler de celle qui partageait sa vie, mais elle avait bien trop peur de la réaction de son ancienne élève pour le faire. Même si la jeune femme venait du monde moldu, soit disant plus ouvert que les sorciers à ces égards, elle craignait sa réaction. Elle savait au fond d’elle-même que Belle avait un côté sombre, qu’elle n’avait que rarement observé mais qu’elle savait parfaitement présent. Elle savait aussi que l’élève cherchait à lui cacher, et elle s’en contentait très bien. Elle craignait pour son amie, surtout par les temps qui couraient. Oui, elle avait peur qu’elle fasse de mauvaises alliances, et pour les mauvaises raisons. Cependant, le côté rationnel de son cerveau ne pouvait s’empêcher d’être persuadé que la jeune femme était trop intelligente pour se laisser aller à de telles bêtises. Du moins l’espérait-elle. Perdue dans ses pensées, elle reconnecta soudainement en entendant les mots de Belle. Fermer Poudlard ? De quoi parlait-elle ? Elle réalisa rapidement que leur conversation avait pris un tour vers le plus sombre, et elle regarda sans pouvoir s’en empêcher la porte. Elle avait confiance en son amie, mais absolument pas confiance à ceux qui pouvaient les entendre. Elle constata avec satisfaction que Belle venait de lancer un charme, et hocha la tête à ses mots. C’était plus sûr comme ça, en effet.

« Albus ne fermera pas Poudlard. » Elle prononça les mots avec conviction, comme pour se convaincre elle-même. « Poudlard est l’endroit le plus sûr de l’Île, il ne serait pas sage de le fermer. Mais je ne suis pas sûre que les né-moldu y soient encore en sécurité. »


Elle avait prononcé ces mots avec grande hésitation, comme si elle n’était pas véritablement sûre qu’elle le pensait. Mais elle le pensait, malheureusement. Les abrutis gagnaient en rang, et elle ne doutait pas une seconde qu’ils allaient réussir à s’infiltrer petit à petit dans le château. Leur idéologie était déjà désespérément partagée par certains élèves, et elle aurait mis sa main au feu que certains d’entre eux étaient entrain de préparer un sale coup. Elle passa une main dans ses cheveux, attrapant le crayon qui tenait son chignon bordélique, le bout de bois, très moldu, se métamorphosant en sa baguette après quelques secondes, qu’elle fit tourner distraitement entre ses doigts.

« Ils ont essayé de recruter mon père, tu sais. » Elle lâcha un soupir, relevant les yeux vers ceux de son amie, un éclat troublé obscurcissant le bleu. « Il a refusé, mais je sais qu’ils vont revenir le voir. Après tout, qui ne voudrait pas d’un MacCarthy. Les abrutis ont bien compris qu’un nom pareil leur donnera l’Irlande. Sans parler de notre coffre. »


C’était que ça coûtait cher, les guerres, et il fallait des fonds. Et en tant que derniers survivants de la famille MacCarthy, inutile de dire que leur coffre était assez garni pour durer des générations sans avoir besoin de rien. Elle secoua un peu la tête, distraitement, et perdit son regard dans un coin de la salle, se levant soudainement. Elle marcha lentement vers la fenêtre, tournant le dos à son amie, et croisa les bras contre sa poitrine, sa baguette mollement serrée entre ses doigts.

« J’ai peur pour lui, Belle. J’essaie de le faire retourner en Irlande, dans notre manoir, mais il veut rester en Ecosse. » Elle eut un petit rire amer. « Il veut rejoindre l’Ordre. »


Les mots étaient murmurés mais elle ne doutait pas une seconde que la jeune femme l’ait entendue. Elle ne savait pas pourquoi elle l’avait dit, elle savait que les deux camps étaient connus mais en parler était dangereux. Cependant, sa confiance en Belle était des plus totale, et elle savait qu’elle pouvait lui parler de tout sans aucun risque, même de la future guerre à venir. Elle se tourna soudainement vers son amie, plongeant ses yeux humides dans ceux de Belle.

« Bella — »


La suite fut interrompue par un soudain sanglot, qui secoua les épaules du professeur. Elle cacha ses lèvres avec une main et se tourna à nouveau vers la fenêtre, dissimulation ses joues déjà couvertes de larmes de la vue de la jeune femme. Bella, elle ne l’avait pas appelée comme ça depuis que l’élève l’avait trouvée mourante dans un couloir. Mais ses émotions avaient pris le dessus, une nouvelle fois, alors qu’elle était incapable de trouver le moindre éclat d’espoir dans sa tête. Son père allait mourir, pensait-elle, tué par les abrutis pour avoir voulu défendre sa mère décédée. Il allait mourir parce qu’il ne pouvait laisser d’autres exterminer ceux qu’il adorait, et comment pouvait-elle rien qu’imaginer l’en empêcher ?
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