« Par ici, suivez-moi », la pria la serveuse avec une petite œillade à l’attention de son client.
C’est un Seth au sourire charmeur qui s’exécuta, suivant l’employée pour rejoindre sa table habituelle. L’endroit était bondé, comme à chaque fois mais ce n’était pas un problème. Le restaurant dans lequel ils se trouvaient figurait parmi les plus tendances du Londres Sorcier. Plats faits maison, gastronomie fine, le tout accompagné de grands crus, Seth s’y rendait régulièrement autant pour manger que pour y être vu, souvent aux bras de divines créatures. Amateur de bonne chair et de bons vins, il n’avait jamais été déçu et il y avait désormais ses petites habitues.
Tout en s’asseyant, Seth gratifia la serveuse d’un regard complice tout en hochant la tête.
« Deux coupes de champagne je te prie ma belle »
Acquiesçant, la demoiselle s’éloigna ensuite, le rouge aux joues. Seth avait déjà flirté avec cette Stacy, sans conclure. Juste le plaisir de charmer et fricoter. C’est dans ces instants que Seth se sentait pleinement vivant et il redoutait le jour où tout ça se finirait. Lorsqu’il serait un vieux croulant sur sa cane, incapable de faire rougir les demoiselles de son simple regard. Mais bon ! Il n’en était pas encore là ! Prenant ses aises, il laissa son regard dériver sur le reste de la salle. Ici se trouvait majoritairement des couples de sang-purs ainsi que certains jeunes hommes désireux d’impressionner leurs petites amies. Peut-être inviterait-il sa tendre et fougueuse Serdaigle un jour? Lorelei adorerait. Il faut dire que venir ici n’était pas donné à tout le monde. Pour le professeur des sortilèges ça n’avait jamais été un problème. Héritier d’une vieille famille de sang-pur et célibataire, il disposait d’une jolie petite somme dormant dans les coffres de Gringotts. Sans compte son travail d’Auror et de prof. Bref, vous l’aurez comprit, Seth Avery n’était pas un homme dans le besoin. Un officiel du Ministère croisa son regard et le salua, imité par sa compagne. Plus loin Seth reconnut un membre du Département sportif international. Tiens, en parlant de ça, il se garda dans un coin de la tête d’aller lui toucher deux mots à propos d’une certaine Gryffondor passionnée par le Quidditch. Lumen. Elle avait beau avoir un caractère de feu, il l’appréciait, quoiqu’elle en pense. Enfin bref. Son invité allait bientôt arriver et il devait être prêt. D’ailleurs en parlant du loup… Zelena A. Von Staël, venait vers lui, dans une somptueuse robe qui épousait parfaitement ses formes. Malgré son âge, 43 ans, elle restait très séduisante mais Seth avait convenu avec lui-même qu’il ne s’y risquerait pas. D’abord parce qu’il était presque sûr qu’il ne l’intéressait pas. Ensuite parce qu’elle était trop proche d’un certain Dumbledore… Car Seth avait une certaine réserve sur cet homme. Pro-moldu déclaré, il n’attachait aucune importance au sang ou aux traditions des vieilles familles. Puissant, il était contrôlable et il restait l’une des seules personnes que Seth craignait. En bon gentleman, Seth se releva pour venir saluer la nouvelle venue d’un léger baisemain avant de tirer la chaise de sa collègue pour qu’elle s’y asseye.
« Vous êtes resplendissantes ma chère… » dit-il sincèrement.
Une fois la demoiselle installée, le professeur des sortilèges regagna sa place ; Moment que choisit Stacy pour revenir avec les deux coupes de bulles pétillantes.
« J’espère que vous aimez le champagne ? » la questionna-t-il. « Merci Stacy ».
La serveuse leur tendit les menus et dit de sa voix claire :
« Ce soir nous avons comme plat du jour nous avons du filet mignon de dragons. Je reviendrais plus tard »
Elle s’éloigna ensuite, laissant les deux professeurs en tête à tête. Souriant, Seth prit la parole :
« Je pense que vous apprécierez ce qu’ils font. Je suis enchanté que vous ayez accepté mon invitation. En tout bien, tout honneur. Je ne voudrais pas vous mettre dans l’embarras avec votre… Soupirant. Si vous avez un ? » fit-il taquin.
L’héritier Avery déplia la carte pour y détailler les mets proposés. Tout en continuant de lire, il dit :
« Je tenais à ce que nous ayons une petite discussion. Histoire de faire un peu le point sur ce qu’il se passe à Poudlard et au-dehors… Avec ces histoires de mage noir et de... Comment dit-on... Ordre du Phénix, c'est ça? Et également en profiter pour dissiper certains malentendus »
oupable. Zelena se sentait presque coupable de partir de ses quartiers et de ne laisser qu’un mot griffonné sur un parchemin à sa tendre dépressive. Elle avait convenu d’un diner avec un collègue et n’avait pas eu le temps d’en toucher le moindre mot à Delilah. Elle craignait, à dire vrai, que celle-ci ne soit jalouse ou qu’elle voit d’un mauvais œil cette relation qui n’avait rien de trop personnelle cependant. Elle appréciait le professeur de Sortilèges et le trouvait intéressant, rafraichissant, même parfois. Elle ne connaissait que fort bien sa réputation de beau parleur et de coureur de jupons mais n’avait rien à craindre de lui. Elle se savait trop âgée pour lui et soupçonnait de toute façon son attitude hautaine et détachée d’avoir grillé toutes ses cartes avec tous ceux et celles qu’elle croisait. Cela l’arrangeait, aujourd’hui. Elle ne voulait pas risquer de mettre sa relation avec Delilah à mal.
Elle avait opté, pour cette occasion, une robe tout à fait sobre, son éternel décolleté pas plus prononcé qu’il ne le fallait, mais juste assez pour qu’elle se sente bien. Elle avait une sainte horreur des vêtements qui vous habillent trop et qui cachent ce que la nature vous a offert. Elle se disait parfois, que dans une vie antérieure, elle aurait pu être de celles qui vendent leurs charmes pour survivre. Cela la faisait sourire et elle n’avait aucune honte à dire que si sa vie n’avait pas été ce qu’elle était et qu’elle n’avait pas eu une éducation aussi parfaite en matière de savoirs qu’elle aurait pu finir dans une maison aux mœurs fort douteux.
Regardant une dernière fois son reflet dans le miroir de plein pieds qui ornait sa chambre, et, satisfaite par l’image qu’elle y vit, elle se mit en route vers les portes du château. Elle se rendrait au lieu du rendez-vous en transplanant, et pour se faire, elle se devait de sortir d’entre les murs froids de l’école.
Arrivée à l’adresse indiquée par son hôte, elle ne se pressa pas pour entre dans l’établissement. Les adages disent bien qu’une femme sait se faire désirer et qu’il faut savoir juger l’instant précis où faire son entrée. Ni à l’heure, ni trop en retard. Malgré sa quatrième décennie déjà entamée, elle savait fort bien qu’elle faisait encore de l’effet aux gens, parfois bien plus jeunes qu’elle. Jugeant enfin qu’il était bon de rejoindre Seth, elle glissa à l’hôtesse le nom de celui qu’elle devait rejoindre avant de s’avancer vers la table indiquée. Elle lui lança un sourire amical et le regarda, charmée par tant de manières. Les hommes d’aujourd’hui ne savaient plus, en général, comment traiter une femme de son rang.
« Vous n’êtes pas désagréable à regarder vous non plus, Seth. »
Elle s’installa confortablement dans son fauteuil, laissant son regard caresser l’assemblée qui habitait les lieux, avant de se tourner de nouveau vers son collègue, la mine faussement déconfite.
« Seriez-vous en train d’essayer de me faire perdre mes moyens mon cher ? » - Elle prit le menu qu’on lui tendait, remerciant la jeune femme d’un hochement de tête. – « Vous avez de la chance, je ne dis jamais non à une coupe de champagne. »
Elle écouta la jeune femme et arqua un sourcil bien taillé. Du dragon ? Ce pouvait-il que cette viande soit digeste ?
Elle sourit alors à Seth et laissa ses émeraudes vagabonder sur le menu, faussement distraite.
« De grâce, pourriez-vous me tutoyer ? J’ai l’impression d’être votre mère, vous me faites vieillir bien plus que de raison et bien plus que le Temps lui-même. » - Elle rit doucement, reportant ses iris vers lui. – « Un soupirant ? Non. Depuis que j’ai tué mon époux, je ne cours plus après les hommes, je m’en suis lassée, pour être honnête. »
Elle rit de plus belle. Parler de la mort de son époux et de la façon dont il était mort la rendait toujours d’humeur joyeuse. Elle se doutait également qu’en avouant un crime qu’elle n’avait pas commis, cela rendrait l’ambiance quelque peu lourde. Ambiance qu’elle se hâterait d’alléger par la suite avec sa franchise et son rire cristallin.
« Je connais cet établissement de nom mais n’ai jamais pris le temps de venir par moi-même et je suis ravie que vous m’ayez trouvé un prétexte pour y venir. En charmante compagnie devrais-je dire, en plus. »
L’écoutant attentivement, ses yeux revenus bien sagement scruter le menu, elle se retint de froncer les sourcils à l’évocation de l’Ordre. Elle en faisait partie depuis peu mais personne ne le savait, en dehors des membres eux-mêmes.
« Je pense qu’il est effectivement judicieux d’éclaircir quelques points. Serai-je trop cavalière en vous demandant d’abord ce que vous, vous en pensez ? Pour savoir à quoi je me retrouve confrontée… »
Elle rit légèrement, pour que sa dernière phrase ne soit pas trop dramatique et ne soit pas mal interprétée.
« Étant moi-même issue d'une longue lignée de sang-purs, je me retrouve souvent en mauvaise posture quand il s’agit d’en venir à ce sujet. On me prend soit pour une extrémiste, pour l’un de ceux qui prônent la suprématie, ou alors pour une hérétique, une fille que les anciens chrétiens auraient pu qualifier de satanique et de sujette aux bassesses du mal… »
Elle gardait sa position au sein de l’Ordre secrète, justement pour pouvoir glaner des informations de la part de l’autre clan et de ceux qui se sentaient enfermé dans un conflit dans lequel ils ne voyaient pas leur place. Cette soirée était un parfait exemple de ce qu’elle prenait pour sa nouvelle mission et ne faisait que renforcer son point de vue sur sa volonté à rester dans l’ombre. Elle avait finalement bien fait, de ne rien dire à personne et de ne rien affiché, surtout, de sa position et de ses convictions dans cette guerre qui grondait au loin.
« Et quand à ce que j’aurai dans mon assiette, je vous fais confiance, je suis certaine que vous connaissez assez des mets de cette maison pour pouvoir parfaitement me conseiller. »
Elle prit sa coupe de champagne et la lui tendit, pour trinquer. Cette soirée serait surement enrichissante. Penchant sa tête sur le côté et se penchant, elle, un peu plus sur la table, elle lui lança un sourire qui se voulait légèrement charmeur.
WILDBIRD
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Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard
Arrivée à l’adresse indiquée par son hôte, elle ne se pressa pas pour entre dans l’établissement. Les adages disent bien qu’une femme sait se faire désirer et qu’il faut savoir juger l’instant précis où faire son entrée. Ni à l’heure, ni trop en retard. Malgré sa quatrième décennie déjà entamée, elle savait fort bien qu’elle faisait encore de l’effet aux gens, parfois bien plus jeunes qu’elle. Jugeant enfin qu’il était bon de rejoindre Seth, elle glissa à l’hôtesse le nom de celui qu’elle devait rejoindre avant de s’avancer vers la table indiquée. Elle lui lança un sourire amical et le regarda, charmée par tant de manières. Les hommes d’aujourd’hui ne savaient plus, en général, comment traiter une femme de son rang.
« Vous n’êtes pas désagréable à regarder vous non plus, Seth. »
Seth s’autorisa un bref sourire, commençant déjà à apprécier ce dîner. Il ne connaissait pas spécialement Zéléna, aussi restait-il tout de même prudent quant à la suite des évènements. Regard mutin, il espérait qu’elle apprécie la coupe de champagne qu’il s’était permit de commander pour elle. Et visiblement c’était bien le cas.
« Seriez-vous en train d’essayer de me faire perdre mes moyens mon cher ? »
La sorcier se permit un léger ricanement tout en détaillant plus consciencieusement sa collègue de travail.
« Je n’imagine pas une belle femme telle que vous perdre ses moyens aussi facilement… Je me trompe ? », dit-il d’une voix suave.
La serveuse déposa délicatement les boissons tout en prenant garde de ne rien renverser, sous le regard de la sorcière qui l’a remercia d’un simple hochement de tête. Belle et élégante. Ses origines se voyaient comme le nez au milieu de la figure.
« Vous avez de la chance, je ne dis jamais non à une coupe de champagne. »
Yeux pétillants, il garda le silence pendant que l’employée du restaurant énumérait le plat du jour. Sitôt cela fait, le professeur des sortilèges remercia une nouvelle fois son invitée d’être venue, terminant sur une petite boutade concernant l’existence possible d’un compagnon de la sorcière.
« De grâce, pourriez-vous me tutoyer ? J’ai l’impression d’être votre mère, vous me faites vieillir bien plus que de raison et bien plus que le Temps lui-même. » -
Son rire le fit sourire. Décidément il appréciait de plus en plus cette femme.
« Rassurez-vous... Je vous assures que le temps n’a eut aucun impact sur votre charme ma chère… J’accepte de vous tutoyer si vous le faites aussi » compléta-t-il toujours aussi charmeur.
« Un soupirant ? Non. Depuis que j’ai tué mon époux, je ne cours plus après les hommes, je m’en suis lassée, pour être honnête. »
Devant le ton joyeux qu’elle prenait à ses dires, Seth ne sût trop comment réagir tout en gardant son air avenant. Il se rabroua intérieurement de ne pas s’être renseignée un peu plus sur le compte de cette mystérieuse brune. Quels secrets cachait-elle ? Quels travers pouvaient la posséder ? Légilimens, il était tentant de percer les murailles de son esprit pour y chercher les réponses qu’il attendait. Cependant, une approche trop directe risquait de se remarquer. Autant laisser la soirée se dérouler et glaner au fur et à mesure quelques brides d’informations.
« Lassée des hommes ? Voilà une bien triste nouvelle pour la gent masculine. Peut-être n’avez pas retrouvé un bon partenaire, tout simplement ? »
Là, Seth se retrouvait dans son milieu naturel : en tête à tête avec une divine créature encline à jouer au jeu du chat et de la souris. Regardant la belle d’un autre œil, il ne pût s’empêcher de l’imaginer au lit. Une idée fort plaisante. Mais il n’était pas là pour ça. Quoique son point de vu pouvait encore évoluer. Après tout ils étaient deux célibataires libres comme l’air… Quoique dans le cas de Seth, ce n’était qu’une demi-vérité par l’existence de sa relation avec Lorelei, la jolie Serdaigle. Bien vite, l’image de sa belle collée à cet impur de Lorenzo envahit son esprit, balayant ses dernières réserves.
« Je connais cet établissement de nom mais n’ai jamais pris le temps de venir par moi-même et je suis ravie que vous m’ayez trouvé un prétexte pour y venir. En charmante compagnie devrais-je dire, en plus. »
« Vous me flattez… », Susurra un Seth à l’égo satisfait.
Quelques instants plus tard, le sorcier mit sur la table l’une des raisons de leur présence ici. En effet, les temps étaient troubles et en discuter en bonne compagnie ne pouvait être que bénéfique. Surtout lorsqu’il soupçonnait cette personne de prendre une part active ou non dans l’un ou l’autre des camps.
« Je pense qu’il est effectivement judicieux d’éclaircir quelques points. Serai-je trop cavalière en vous demandant d’abord ce que vous, vous en pensez ? Pour savoir à quoi je me retrouve confrontée… »
Seth fronça les sourcils, surpris qu’elle retourne ses propos contre lui. La petite tigresse… Voilà quelqu’un à ne pas sous-estimer. Mais en fait, que voulait-elle dire en déclarant ça ? Savoir à quoi elle était confrontée ? Parlait-elle de lui ? Levant son verre comme pour porter un toast, il dit :
« Vous avez l’intelligence d’une Serdaigle ma chère… Et l’esprit d’une Serpentarde »
Prenant son temps pour lui répondre, son interlocutrice en profita pour préciser, rire à l’appui :
« Étant moi-même issue d'une longue lignée de sang-purs, je me retrouve souvent en mauvaise posture quand il s’agit d’en venir à ce sujet. On me prend soit pour une extrémiste, pour l’un de ceux qui prônent la suprématie, ou alors pour une hérétique, une fille que les anciens chrétiens auraient pu qualifier de satanique et de sujette aux bassesses du mal… Et quand à ce que j’aurai dans mon assiette, je vous fais confiance, je suis certaine que vous connaissez assez des mets de cette maison pour pouvoir parfaitement me conseiller. »
Elle prit alors sa coupe de champagne et la lui tendit, pour trinquer ; Geste auquel Seth répondit bien volontiers avant de boire une goulée du délicieux breuvage pétillante. Une fois cela fait, il reprit enfin la parole, passant au tutoiement par la même occasion.
« Une extrémiste, dis-tu ? »
Seth ne connaissait pas grand-chose de sa collègue, aussi resta-t-il prudent dans ses propos.
« Parlons-nous de… Magie Noire ? » supposa-t-il en plongeant ses yeux dans les siens. « Tu n'es pas sans savoir que j’appartiens encore au bureau des Aurors… »
Etirant un bref sourire sur ses lèvres, il ajouta, histoire de ne pas plomber l’ambiance :
« Mais je descends aussi d’une longue lignée… Il semblerait que les arcanes interdits soient de tradition familiale… A titre personnel je trouve dommage qu’on ne l’enseigne pas à l’école. Il faut que les élèves sachent à quoi le monde extérieur peut les exposer… Tu ne crois pas ? »
Reprenant une gorgée de champagne, il ajouta :
« Je trouve dommage que l’on ait un Directeur aussi… Ouvert d’esprit concernant le monde Moldu. Je crains pour notre culture. Après tout, ce n’est pas pour rien que nous restons cachés à leurs yeux… Non ? »
Seth ne cachait pas ses convictions. Non, il n’avait rien de spécial contre les Moldus tant qu’ils n’interféraient pas dans son monde. Prenant appuis à l’aide de ses coudes sur la table, il approcha un peu son visage de la brune afin de créer un léger rapprochement intimiste.
« Je supposes que tu as entendu parler de ce Mage Noir qui fait tant parler de lui ? Qu’est-ce que tu en penses ? Entre collègues et héritiers de grandes familles sorcières ? »
Il était impatient de connaître le point de vu de son interlocutrice… Tout en préparant ses talents de Légilimens pour déceler le mensonge le cas échant.
e cillant pas un seul instant, Zelena gardait ses yeux ferment dardés sur son menu, plus pour se concentrer sur un point quelconque que pour le lire. Elle écoutait son interlocuteur avec une attention accrue, surtout depuis qu’il avait prononcé le nom de celui qui lui avait ouvert les portes de Poudlard. Il n’en fallu pas beaucoup pour déjà deviner les positions de son hôte et supposer qu’il voyait d’un mauvais œil le brassage culturel entre sorciers et moldus. De la part d’un sang-pur, c’était prévisible et Zelena était l’une des rares représentantes de cette « élite » à avoir pris une position tout à fait opposée à celle qu’on aurait pu attendre d’elle. Ses parents lui avaient bien inculqué la valeur de son sang, son éducation avait été le reflet des convictions de sa mère et toute son enfance avait été un véritable chemin de croix qu’elle avait du suivre sans repos. S’il lui était arrivé de se dresser contre sa mère, elle la remettait en place assez vite. Et si durant ses jeunes années, Zelena n’avait jamais essayé de confronter sa mère et de lui faire part de son horreur au sujet de la prétendue suprématie des sang-purs, elle n’avait plus peur aujourd’hui d’en faire part à qui voulait bien l’entendre. Quoique, cela n’était plus tout à fait vrai depuis quelques mois, depuis que dans l’ombre, la rumeur d’une guerre grondait. Zelena avait dû apprendre à déceler ses alliés de ses ennemis et son don de Legilimancie était une véritable bénédiction, quand elle devait en faire l’usage.
Et ce soir, comme elle venait de le constater, elle devrait marcher sur des œufs. Et elle sentait que l’homme en face d’elle serait plus facile à manier si elle restait sur un terrain charmeur et si elle le brossait dans le sens du poil. Reprenant alors contenance et mettant de côté ses appréhensions quant à la suite de leur discussion, elle reposa définitivement son menu sur la table, reprenant sa coupe de champagne et la portant à ses lèvres qu’elle humecta lentement, avant de prendre une gorgée de cet alcool qu’avec le temps, elle avait appris à apprécier. Elle laissa les bulles éclater dans sa bouche, et, lentement, elle avala ce nectar qui lui piquetait la gorge à mesure qu’il descendait. Elle sourit légèrement, ensuite, appréciant sans honte la douce morsure de l’alcool dans sa gorge. Et, avec une lenteur tout aussi marquée, elle reposa son verre, s’adossant plus confortablement et posant ses coudes sur les larges accoudoirs de son siège.
« Perdre mes moyens ? Non, je n’ai jamais été de celles qui se laissent aller aux bassesses de l’alcool et qui laissent les évènements de la vie les porter. J’aime être en plein contrôle… » - et, se penchant légèrement au dessus de la table, elle ajouta – « Dans quelques domaines que ce soit… »
Elle étira ses lippes carmines en un sourire qu’on aurait pu croire carnassier. Cela n’aurait pas été une erreur, alors que Zelena retrouvait d’anciennes habitudes, d’anciens automatismes qu’elle avait perdu depuis des années déjà. Avant même d’arriver à Poudlard et de rencontrer Delilah, l’hongroise avait arrêté de passer son temps libre à charmer, utiliser puis jeter ses conquêtes. Elle s’était lassée tout simplement, de jouer à ce jeu et voulait désespérément trouver quelqu’un à qui s’attacher, pour ne pas finir sa vie seule…
« Le Temps, le Temps, je l’attends et je le crains. Mais ne parlons pas de malheur, j’aurai bien un remède, un jour, pour parer les ravages du temps sur mon corps ! » - Elle se mit à rire doucement, se redressant légèrement, passant l’une de ses mains sur sa nuque. – « Merci, pour votre… Ton compliment Seth. »
Elle n’avait pas pour habitude de tutoyer les gens et ne le faisait que rarement, d’ailleurs. Si elle entendait qu’on la tutoie, elle ne faisait jamais cet effort pour les autres. Reliquat tenace de son éducation, sûrement. Continuant sagement de l’écouter, elle ne put réprimer un éclat de rire quand il la comparait à une Serpentarde. Il n’y avait aucun doute qu’elle aurait sûrement fini dans l’une ou l’autre de ces maisons – quoique Gryffondor aurait très bien pu l’accueillir aussi – mais diantre… Elle venait d’un monde où les Serpentards pouvaient trembler.
« Serpentard ? Pitié, je viens de Hongrie, j’ai passé les dernières années de ma scolarité à Durmstrang. Envoie donc un Serpentard un peu trop rebelle là-bas et je t’assure qu’il serait le petit larbin des faibles de Durmstrang… Je viens de ce monde que certains envient, de cette école où la magie noire est enseignée comme si c’était un cours élémentaire et où les sortilèges interdits sont monnaie courante, que dis-je, les punitions que les professeurs utilisaient contre nous… »
Un voile vint traverser les émeraudes de Zelena mais il aurait fallu la connaître depuis des années pour le déceler. Il n’y avait aucun doute, elle aussi, si brillante qu’elle était, avait eu droit à son quota de punitions, comme tous les autres. El si elle n’en parlait jamais, c’était bien par orgueil et surtout parce qu’elle tentait d’oublier les années d’abus que sa mère puis certains professeurs – et amis de sa mère – lui avaient fait subir.
L’entendant alors faire référence à son statut d’Auror, elle retrouve son sourire et se penche d’avantage sur la table, sa main venant de nouveau attraper sa coupe de champagne. Son regard brillant d’un éclat mutin, elle s’humecte les lèvres, avant que sa voix, plus rauque que l’instant d’avant, fende de nouveau l’espace qui les sépare.
« Owh, c’est exact… Devrais-tu m’arrêter, pour mes pratiques passées ? Ne sait-on jamais, j’ai peut-être commis des méfaits, avant, sur mes terres, dans les Carpates. On dit que c’est une terre gorgée de sang de par son histoire. Qui sait, je suis peut-être responsable, là-bas, de mon propre lot de cadavres… »
Elle adorait semer le doutes et ses origines les y aidaient grandement. Et, si elle avait été l’une des élèves les plus brillantes en matière de Magie Noire, elle ne l’avait pourtant jamais pratiquée en dehors de ses cours et de l’enceinte de Durmstrang.
« Enseigner… » - elle prit le temps de réfléchir en prenant une gorgée de champagne. – « Je ne suis pas contre l’idée d’ouvrir un peu plus le panel des cours proposés à Poudlard et même si Albus donnait son accord, le Ministère, lui, serait fermement contre. Il prend à cœur son rôle pour nous… Laisser dans un « flou » sécurisant. Il nous abruti de naïveté et nous berce dans l’ignorance. »
Elle n’avait pas honte de dire tout haut ce qu’elle pensait de la tête « pensante » du monde magique, même devant un Auror.
« Et je suppose qu’Albus, dans le fond, s’il en avait les moyens, serait ravi de faire ça dans le dos du Ministère. Je suis certaine que si la guerre qui gronde finit par arriver, tous ceux qui ont étudié à Durmstrang auront plus de chance de survis que nos élèves… Et j’en suis navrée. »
Elle finit sa coupe d’une traite, essayant de calmer ses ardeurs et de faire taire ses instincts « maternels » qui lui hurlaient de prendre soin de ses « petits » et de leur donner toutes les armes possibles pour se préparer au conflit auquel ils seraient confrontés, tôt ou tard. Elle défendait son Directeur bec et ongles et jugeait qu’il savait prendre les bonnes décisions, au bon moment.
« Quant aux Moldus… Que dire. Il y a chez eux des génies, un potentiel de génie que nous Sorciers, ne comprenons pas toujours. La diversité de nos origines peut être une force. Certains Moldus ont accès à notre monde car ceux-là, sont aptes à nous comprendre et à nous accepter, et ils ont eux, gagné leur place parmi nous, il me semble. Ils pourraient être des alliés dans une guerre qu’ils auront choisi de mener. J’ai, de par mes voyages et parce que j’ai été assez curieuse pour m’intéresser à eux, découvert chez eux des choses qu’on ne soupçonnerait pas. Et savais-tu qu’ils ont des armes si puissantes qu’elles pourraient raser des pays entiers de notre carte ? Cela, même nos baguettes les plus puissantes ne sauraient le faire… Alors penses qu’ils pourraient être des alliés dont nous pourrions avoir besoin, un jour. Notre entente est un échange de bons procédés où eux comme nous, nous y trouvons notre compte. »
Elle avait parlé en reprenant à peine son souffle, envahie par ses convictions et par la passion qui l’animait dès lors qu’elle parlait de cela… Elle s’était un petit peu trop laissée envahir, mais qu’importe, elle assumait ses choix. Inspirant profondément, elle finit par lui sourire.
« Pardon, je me suis emportée… Mais comprends que j’estime que la pureté du sang ne suffit pas à définir qui nous sommes. Il est vrai qu’il y a beaucoup de Moldus qu’on peut qualifier de « cons », mais Seigneur… Il y a aussi tellement de sang-purs qui le sont. Il y en a partout, de toute façon, c’est bien connu. Et il y a des sang-purs qui sont plus impotents avec une baguette qu’un élève né-moldu. Alors peu importe, la force et l’intelligence se trouvent partout, et pas uniquement dans nos lignées de sang-pur… Et accepter ces enfants dans notre monde ne veut pas dire que nous perdons nos valeurs, nos traditions et notre identité de sorcier. Regarde, le monde moldu n’a presque pas déteint sur nous, nous ne connaissons encore rien de leur monde alors qu’eux, ils se fondent dans le notre. »
Elle avait fini par décider qu’il valait mieux ne pas prendre de pincettes et jouer cartes sur table. Ou presque…
« Ce Mage noir ? Qu’il vienne, ma mère revenue d’outre-tombe me ferait plus trembler que 10 sorciers comme lui. Je n’ai peut-être pas mes classes dans l’armée qui se dresse contre cet homme, mais s’il venait à me menacer et à menacer l’école, qu’il s’attende à me trouver sur le seuil de Poudlard, je lui referai son éducation. Et comme je l’ai reçue, à la sauce hongroise. »
Pour le coup, cela n’était pas faux. Elle aurait préféré mille fois devoir vaincre un prétendu mage noir plutôt que de revoir sa mère. Elle avait peut-être menti et prétendu ne pas appartenir à l’Ordre, - par mesure de sécurité – mais tout le reste de son discours était en tout point exact à ce qu’elle pensait. Et il fallait être bien stupide pour ne pas deviner alors quel camp elle avait choisi, dans cette guerre, quand bien même elle ne le disait pas franchement.
Tenant néanmoins à ce que l’ambiance ne soit pas brisée par tant de franchise, elle s’accouda de nouveau et lui lança un sourire franc. S’il y avait bien une chose qu’il fallait apprendre en côtoyant l’hongroise, c’est qu’elle avait la franchise cinglante. Elle verrait bien, de toute façon, comment réagirait son interlocuteur… Et si elle allait quand même avoir droit à un repas divin ou s’il allait mettre fin à leur rencontre.
« Alors... Il me semble que c'est à toi maintenant. Je crois m'être suffisamment mise... A nu, pour ce soir. »
Elle lui lança alors un sourire mutin et un clin d’œil joueur pour accentuer la fin de sa phrase qui se voulait volontairement et ouvertement équivoque. Charmer, elle n'avait pas oublié qu'il fallait le charmer, pour garder un tant soit peu de contrôle sur la situation et pour rester un minimum dans ses petits papiers... Et même si elle avait l'impression de faire de la prostitution morale, qu'à cela ne tienne, elle serait prête à le charmer pour garder sa couverture en sécurité et pour tenter de s'en faire un allié, si toutefois c'était encore possible.
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Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard
« Perdre mes moyens ? Non, je n’ai jamais été de celles qui se laissent aller aux bassesses de l’alcool et qui laissent les évènements de la vie les porter. J’aime être en plein contrôle… Quelques domaines que ce soit… »
Content d’avoir trouvé une bonne partenaire de jeux, Seth hocha la tête aux dires de son interlocutrice, un sourire en coin.
« Je ne peux qu’imaginer la chose… Malheureusement »
L’Avery était comme ça. Charmeur, aimant flirté avec la gent féminine et user de sous-entendus malicieux. Quelque part il était conscient qu’elle avait très vite comprit comment il fonctionnait et comment se comporter avec lui selon l’objectif voulu. Une faiblesse qui causerait peut-être un jour sa perte… Qui sait ?
« Le Temps, le Temps, je l’attends et je le crains. Mais ne parlons pas de malheur, j’aurai bien un remède, un jour, pour parer les ravages du temps sur mon corps ! Merci, pour votre… Ton compliment Seth. »
Son rire, si clair et pur, ne pût qu’amuser un peu plus Seth, visiblement charmé de la prestance de son invitée. Par Merlin cela faisait longtemps qu’il n’avait pas échangé avec une femme de cette classe. Elle avait ce soupçon de mystère qui l’entourait, ce petit truc dans son attitude qui forçait ses interlocuteurs à l’écouter avec plus d’attention encore. Percer à jour cette Zelena serait plus ardu que prévu. A sa nouvelle question, l’ancien Serpentard ne fût pas surpris de la répartie de sa collègue en retournant contre lui habilement ses mots. Un point dont il la fit remarquer.
« Serpentard ? Pitié, je viens de Hongrie, j’ai passé les dernières années de ma scolarité à Durmstrang. Envoie donc un Serpentard un peu trop rebelle là-bas et je t’assure qu’il serait le petit larbin des faibles de Durmstrang… Je viens de ce monde que certains envient, de cette école où la magie noire est enseignée comme si c’était un cours élémentaire et où les sortilèges interdits sont monnaie courante, que dis-je, les punitions que les professeurs utilisaient contre nous… »
Seht hocha la tête, pensif quant aux dires de la hongroise.
« Tout dépend des Serpentard », susurra avec malice le sorcier.
Ils en vinrent à évoquer le poids de l’héritage familial, souvent versé dans les arcanes noires. Un fait que nul n’ignorait mais sur lequel il se plaisait à jouer.
« Owh, c’est exact… Devrais-tu m’arrêter, pour mes pratiques passées ? Ne sait-on jamais, j’ai peut-être commis des méfaits, avant, sur mes terres, dans les Carpates. On dit que c’est une terre gorgée de sang de par son histoire. Qui sait, je suis peut-être responsable, là-bas, de mon propre lot de cadavres… »
Content d’une telle réaction, il gratifia la belle d’un clin d’œil tout en portant de nouveau son verre à sa bouche.
« Je devrais alors peut-être vous soumette à un incarcerem… Qu’en dites-vous ? »
Pouffant, il prit une nouvelle rasade de champagne avant d’ajouter, plus sérieusement :
« Tout le monde à son lot de cadavres semble-t-il… »
Il ne doutait pas un seul instant que la sorcière en face de lui en ait tout un placard. Sous ses airs doucereux, il imaginait sans peine un esprit fort et sans pitié pour ses ennemis. Seth en était désormais persuadé : elle ferait une alliée de poids… Ou une ennemie tout aussi redoutable.
Abordant un tout autre sujet, Seth voulut en savoir plus sur la manière de penser de sa collègue, notamment sur les méthodes d’enseignement… Et de leur Directeur.
« Enseigner… » commença-t-elle pensive. « Je ne suis pas contre l’idée d’ouvrir un peu plus le panel des cours proposés à Poudlard et même si Albus donnait son accord, le Ministère, lui, serait fermement contre. Il prend à cœur son rôle pour nous… Laisser dans un « flou » sécurisant. Il nous abruti de naïveté et nous berce dans l’ignorance. Et je suppose qu’Albus, dans le fond, s’il en avait les moyens, serait ravi de faire ça dans le dos du Ministère. Je suis certaine que si la guerre qui gronde finit par arriver, tous ceux qui ont étudié à Durmstrang auront plus de chance de survis que nos élèves… Et j’en suis navrée. Quant aux Moldus… Que dire. Il y a chez eux des génies, un potentiel de génie que nous Sorciers, ne comprenons pas toujours. La diversité de nos origines peut être une force. Certains Moldus ont accès à notre monde car ceux-là, sont aptes à nous comprendre et à nous accepter, et ils ont eux, gagné leur place parmi nous, il me semble. Ils pourraient être des alliés dans une guerre qu’ils auront choisi de mener. J’ai, de par mes voyages et parce que j’ai été assez curieuse pour m’intéresser à eux, découvert chez eux des choses qu’on ne soupçonnerait pas. Et savais-tu qu’ils ont des armes si puissantes qu’elles pourraient raser des pays entiers de notre carte ? Cela, même nos baguettes les plus puissantes ne sauraient le faire… Alors penses qu’ils pourraient être des alliés dont nous pourrions avoir besoin, un jour. Notre entente est un échange de bons procédés où eux comme nous, nous y trouvons notre compte. »
Devant l’air passionné de sa collègue, il comprit très vite vers qui se tournait son allégeance et ses idéaux. Pro-moldue. Un fait qui l’agaçait un peu. Comment pouvait-on ne serait-ce qu’envisager de les incorporer à la société sorcière ? Une aberration.
« Je suis au courant pour leurs armes… J’ai vu les atrocités qu’ils commettent avec… Et vous dites qu’il faut en faire nos alliés ? » dit-il l’air goguenard.
« Pardon, je me suis emportée… Mais comprends que j’estime que la pureté du sang ne suffit pas à définir qui nous sommes. Il est vrai qu’il y a beaucoup de Moldus qu’on peut qualifier de « cons », mais Seigneur… Il y a aussi tellement de sang-purs qui le sont. Il y en a partout, de toute façon, c’est bien connu. Et il y a des sang-purs qui sont plus impotents avec une baguette qu’un élève né-moldu. Alors peu importe, la force et l’intelligence se trouvent partout, et pas uniquement dans nos lignées de sang-pur… Et accepter ces enfants dans notre monde ne veut pas dire que nous perdons nos valeurs, nos traditions et notre identité de sorcier. Regarde, le monde moldu n’a presque pas déteint sur nous, nous ne connaissons encore rien de leur monde alors qu’eux, ils se fondent dans le notre. »
Certes, il lui concédait ce point en lui portant un mini-toast. Le fait est : il y avait des cons partout. Sorciers comme Moldus.
« Ce Mage noir ? Qu’il vienne, ma mère revenue d’outre-tombe me ferait plus trembler que 10 sorciers comme lui. Je n’ai peut-être pas mes classes dans l’armée qui se dresse contre cet homme, mais s’il venait à me menacer et à menacer l’école, qu’il s’attende à me trouver sur le seuil de Poudlard, je lui referai son éducation. Et comme je l’ai reçue, à la sauce hongroise. »
Seth ne fût pas surpris de cette déclaration maintenant qu’il la cernait un peu mieux. Sourire franc aux lèvres, sa collègue s’accouda un peu plus à son siège avant de lui demander, toujours dans ce même esprit taquin :
« Alors... Il me semble que c'est à toi maintenant. Je crois m'être suffisamment mise... A nu, pour ce soir. »
Demi-sourire aux lèvres, Seth allait répondre lorsque la serveuse vint prendre leur commande.
« Dragon pour moi », l’informa Seth.
Et tandis que son invitée l’imitait, il se mit à réfléchir sur la réponse à lui apporter. Le fait est, il n’éprouvait pas une grande sympathie pour les Moldus. Pour autant, il ne voulait pas leur éradication pour autant. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas le départ de l’employée du restaurant et se retrouva un peu idiot devant le regard inquisiteur de sa collègue qui attendait toujours sa réponse. Se raclant la gorge, Seth dit :
« Si je comprends bien ton point du vu… Faire des choses dans le dos du… Ministère serait bénéfique ? »
Il ricana.
« Garde ça pour toi mais… A ce qu’on dit, Dumbledore se doterait en secret d’une petite armée. Un fait inquiétant. Que se passerait-il si tout le monde faisait de même ? Surtout concernant le passif de notre Directeur en la matière…»
Seth se targuait d’être quelqu’un d’éclairé. Aussi avait-il pour habitude de se renseigner sur les grands de ce monde… Dont Albus Dumbledore. Et ce qu’il avait découvert le poussait à la plus extrême prudence.
« Et sous ses airs nobles, si je puis me permettre, son parcours est loin d’être exemplaire… »
Il fit un geste nonchalant de la main il ajouta :
« Mais nous ne sommes pas là pour ça… »
Prenant la bouteille de vin qu’on avait déposé sur leur table, Seth la déboucha pour ensuite en verser le nectar dans le verre de sa compagne.
« Un très bon cru, tu apprécieras, j’en suis certain »
Puis il se servit avant de revenir au cœur de leur sujet de discussion.
« Les Moldus m’indiffèrent la plupart du temps. Tu parlais si justement de leurs armes… Mais connaissais-tu également leurs religions ? Des massacres qu’ils perpétuent en leurs noms ? Et vous voudriez qu’ils se mélangent à nous en toute innocence ? Par Merlin… Autant dévoiler notre identité tout de suite… D’ailleurs peut-être que tu es pour ? »
Un point intéressant qui faisait débat depuis le décret du secret magique.
« Quant à ce Mage Noir… Vous ne devriez pas le prendre à la légère. On le dit très puissant et… Prêt à tout »
Seth jeta un regard aux alentours pour être sûr de ne pas être entendu et avoua dans un souffle :
« Et qu’il recrute activement… Principalement dans les grandes familles… Je crains pour la stabilité de notre Gouvernement. Si celui-ci venait à être infiltré de ses adeptes… J’aimerais avoir des gens si qui compter… Et prêt à faire ce qu’il sera nécessaire de faire pour garantir la sécurité de nos chères têtes blondes et de nos proches… Tout ce qui sera nécessaire. Après tout... Notre innocence est loin derrière nous, n'est-ce pas? »
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Ven 13 Fév - 17:15
