NOM : Von Staël. PRÉNOMS : Zelena, Aeryn. AGE : 43 ans. POSTE : Professeur de Métamorphose - Adjointe du Directeur.ÉTAT CIVIL : Veuve. PURETÉ DU SANG : Venant d'une famille traditionaliste et de Sang-Pur, Zelena ne croit toutefois pas à la suprématie de cette caractéristique que cela implique aux yeux de sa mère. ANCIENNE MAISON : D’abord « Homeschooled » ou scolarisée à domicile, elle fut envoyée à Durmstrang peu après ses 15 ans. ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuelle. Ou plus précisément, hétérosexuelle pour l’étiquette, lesbienne par plaisir. CAMP : Zelena fait parti de l’Ordre du Phoenix depuis seulement 4 mois. Elle y est entrée, le plus logiquement du monde, afin de prendre part à la guerre qui se prépare. Cependant, peu de personnes sont au courant de son appartenance à l’Ordre, en dehors des membres eux-mêmes. Elle reste discrète pour pouvoir glaner des informations à Poudlard et laisse croire aux gens qu’elle reste neutre dans le conflit actuel.
PARTICULARITÉS : ► Legilimens. Elle s'entraine et ce depuis qu'elle a découvert qu'elle avait ce don, vers ses 6 ans. Certains naissent avec cette faculté qu'on peut prendre pour un don ou pour une malédiction. Zoltán, son père, prit la jeune enfant sous son aile pour l'aider à pratiquer et à perfectionner ce don. Elle n'a jamais eu besoin de baguette ou de prononcer de formule pour entrer dans l'esprit des gens. Il lui aura fallu des années, près de 2 décennies, pour toutefois parfaitement maitriser ce don, qu'avant, elle n'arrivait à exprimer qu'en fonction de ses pics de colère. ∞
► De taille moyenne et toute en finesse, la baguette de Zelena, taillée en bois d’if, mesure 25,8 centimètres et est composé d’un cristallin de Basilic. De fines arabesques sont taillées sur tout le long de cet instrument et lui donnent des airs de bijou tout droit sorti de l’imagination et d’entre les mains d’un orfèvre. ∞
► Elle a pour épouventard sa propre image, vieille, sénile, perdant le fil de sa mémoire et sa raison, lui rejetant au visage sa beauté fanée, ridée, son corps flasque et sans aucune sensualité contenant un esprit creux. Pour résumer, elle voit son être en déliquescence. ∞
► C’est un Colibri-Bourdon qui lui sert de Patronus, tout en petitesse, en subtilité et en espièglerie, comme Zelena. Elle s’amuse souvent à le faire apparaître, juste pour jouir de la « complicité » qui existe entre elle et son petit oiseau et également en souvenir de son père. ∞
► Zelena a pour animaux de compagnie une ribambelle de chats, 4 exactement, tous des Munchkin Cats. Son plus âgé se prénomme Baltazar, le second Philomène, le troisième Gargantua et le petit dernier, Batman. En arrivant à Poudlard, elle n'avait que Baltazar, mais pour Delilah, elle s'est mise en tête de tester la « Cat Therapy » et s'est vite aperçue que cela avait un effet positif sur la jeune femme. Ses chats la suivent généralement en salle de cours et il lui arrive, quand ils sont trop dissipés, de s'en servir pour faire ses démonstrations de Métamorphose. Le petit dernier, encore en âge d'être particulièrement turbulent, s'est pris d'affection pour Melancholia, la chauve-souris de Delilah, d'où son nom. ∞
► Si au cours de son enfance Zelena a eu quelques cicatrices, elle a pris soin de toutes les faire disparaitre une fois le bon sort appris. Il y en une, pourtant - sur son dos, près de son rein droit - qu'elle s'est promis de ne jamais effacer. C'est le blason de la famille Von Staël que sa mère, un jour de colère, a apposé au fer rouge, sur la tendre peau de Zelena, peu après ses 10 ans. Seules de rares personnes connaissent l'existence de cette marque, que sa mère voulait honteuse.
✎ Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide t-il de faire ? Son bon sens voudrait qu'elle l'apporte à Dumbledore, pourtant sa première réaction serait de l'enfouir quelque part, de la cacher et d'oublier son existence et même son emplacement. Mais il se peut qu'après coup, elle culpabilise de garder pour elle seule la connaissance de cet artefact qui a une importance non négligeable dans le conflit qui gronde encore au loin. Elle aurait peur qu'elle tombe entre de mauvaises mains, et souhaiterait sûrement qu'elle n'existe pas pour ne pas courir le risque de voir une armée de morts revenus à la vie. Une autre partie d'elle, aussi, souhaiterait égoistement la garder, au cas où, un jour, Delilah arrivait finalement à mettre fin à ses jours. Elle pourrait alors la faire revenir pour la garder près d'elle. En définitive, elle se ferait quelques cheveux blancs si elle la trouvait, mais finirait inexorablement par la confier aux bons soins de Dumbledore en qui elle a une confiance aveugle.
✎ Votre personnage tombe sur un moldu malmené par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ? Bafouée par sa mère depuis sa plus tendre enfance, Zelena est de ces femmes qui se lèvent contre les injustices et vont se mettre entre l’arme du bourreau et sa victime. Incapable de rester impassible et inerte lors de conflits, elle viendra évidement à la rescousse du Moldu, quand bien même elle risquerait de trop en dévoiler sur sa personne. Loin d'être une adepte de la violence, elle n'hésite toutefois pas à en faire usage quand cela s'avère nécessaire et inévitable. Lors de ses rares moments de « lâcher-prise », elle ne l'avouera sûrement jamais, mais elle prend plaisir à avoir du pouvoir sur quelqu'un. Cela l’excite et lui fait à la fois peur, revoyant alors dans les prunelles de sa mère tout le plaisir qu'elle ressentait lorsqu'elle la corrigeait. Elle a peur, qu'un jour, on voit dans ses propres yeux l'étincelle de folie et de sadisme qui habitait souvent, trop souvent les iris verts de sa mère. Elle pense qu'elle perdrait du crédit aux yeux de ceux qui la côtoient et qui l'estiment. Mais il n'est pas de doute là-dessus, quelque soit la nature de la victime, elle se dressera toujours pour lui venir en aide.
✎ Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ? Non. Enfin... Il y a quelques années - avant sa venue à Poudlard pour être plus précise - elle aurait sans nul doute accepté. L'ambition a pendant longtemps été son carburant, la jeune Von Staël cherchant à toujours faire plus, toujours faire mieux, et cherchant à diriger plutôt qu'à être dirigée. Pourtant, aujourd'hui, elle refuserait sans l'once d'une hésitation. En effet, elle se voit mal au Ministère, dans une ambiance tangente, dans une atmosphère qu'elle supporterait sûrement mal. Surtout qu'elle serait projetée dans l'ombre du Ministre et donc sûrement sous les projecteurs, à un moment ou à un autre, et que cela non plus, elle ne saurait le supporter. Il faut dire dire aussi qu'elle se sent bien, à Poulard et qu'elle a enfin l'impression d'être chez elle, quelque part, alors que ce sentiment lui a longtemps fait défaut, et ce même chez ses parents, dans les Carpates. Alors non, elle ne prendrait même pas la peine de réfléchir à la proposition qu'elle renverrait déjà le Ministre de son bureau si toutefois il était venu en personne lui proposer le poste. Elle a clairement mieux à faire.
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? Sûrement aucun. La richesse, Zelena y a eu accès depuis qu'elle est née dans sa riche famille Hongroise. Elle n'a jamais manqué de rien. Elle vit pourtant modestement, n'aimant pas le luxe à outrance et les dépenses inutiles. L'amour, elle a longtemps cru que c'était une chimère, une mascarade, quand sa propre mère ne la considérait pas comme une enfant chérie mais plus comme une valeur sûre, un trophée qu'elle pouvait arborer fièrement et avec lequel elle se pavanait pour montrer la grandeur et le brillant avenir de leur famille. Quant à la célébrité, elle n'a aucun mal à s'en passer, n'aimant pas la publicité, les ragots sur la vie privée des gens ou simplement le fait de devoir être constamment épiée. Si elle ne se lance pas dans une carrière politique, c'est bien pour la seule raison qu'elle préfère rester dans l'ombre, dans l'anonymat, et qu'elle s'y sent bien. La sagesse... La sagesse serait peut-être ce qui lui correspond le mieux. Elle a toujours eu une curiosité presque enfantine, cherchant toujours à étancher sa soif de connaissance, à en apprendre davantage sur tout et n'importe quoi. Alors, oui, peut-être que cela serait ça, qui l’intéresserait le plus. Au delà de cela, elle a un certain penchant pour le pouvoir. C'est pourquoi depuis son arrivée à Poudlard, elle a cherché à gagner des points auprès du Directeur, pour gravir les échelons et devenir Adjointe du Directeur.
PSEUDO : Terryn. AGE : 25 Printemps. PRÉSENCE : Régulière. AVATAR : Dita Von Teese. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : Par des partenariats. UN PETIT MOT POUR LA FIN : Je me plais déjà ici 8D
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THE STORY OF A GIFT :
« Il arrive parfois que certains naissent avec une tâche de naissance, ou des facilités en dessins, en maths, ou en tout autre chose. Et il arrive aussi que cela vienne de beaucoup plus loin, et que le don en question soit tellement plus grand… Si grand, Zelena, qu’il te faudra des années, des années pour ne serait-ce que concevoir l’ampleur de ce que tu pourras faire. Rares sont les personnes qui savent acquérir cette faculté, et toi, mon petit Colibri, tu es née avec ce don dans le sang… » — Zoltán G. Von Staël.
Zelena et Zalán venaient de fêter leurs 6 ans, et, à défaut d’avoir des amis de leur âge, ils se retrouvèrent donc tous deux à jouer dans leur jardin alors que la neige avait déjà tout recouvert de son manteau hivernal. L’après-midi se passait sans encombre et rien ne perçait le silence de cette région peu accueillante à part les cris de joie des deux enfants. Les parents n’avaient rien à craindre, leur domaine n’ayant aucun secret pour eux. Et, si le moindre problème survenait, ils seraient mis au courant bien assez tôt : Erzebeth, la gouvernante, veillait sur les deux bambins d’un œil averti. Les jumeaux étaient fusionnels et semblaient n’avoir besoin de rien de plus que de ce lien ténu qui les unissait depuis leur naissance. Cependant l’on pouvait déjà voir lequel des deux était le jumeau dominant. Zelena avait cette fougue et cette ambition que son frère n’avait pas, plutôt effacé et timide, souvent en retrait derrière sa sœur.
Les minutes défilaient et dans leurs cascades enfantines, Zelena perdit le pendentif qui ornait son cou d’albâtre dénué d’écharpe. Elle paniqua, ce pendentif représentant pour elle bien plus qu’un simple bijou d’apparat. Elle se mit alors à le chercher avec véhémence, plongeant ses mains qu’elle venait de libérer de ses gants, pour fouiller maladroitement la neige immaculée. D’autres minutes passèrent sans qu’aucun cri de joie ne se fasse entendre et bientôt, Erzebeth les rejoignit pour s’enquérir de ce qu’il se passait. Ses traits se crispèrent un instant, alors qu’elle voyait bien que la petite Von Staël commençait à paniquer pour une raison qui lui échappait encore. Elle accourut auprès du duo et termina sa course elle aussi à genoux alors que le Zalán commençait à convulser, les mains plaquées contre ses tempes et les lèvres ouvertes dans un cri silencieux. Zelena n’avait pas remarqué que son frère souffrait, continuant à fouiller la neige avec plus d’ardeur et de maladresse. Et, quand enfin Zalán put lâcher un cri strident, le visage rouge et les jointures de ses doigts blanches tant ses mains étaient crispées, Zelena reporta son regard sur lui, les yeux embués de larmes et le souffle erratique, son cœur battant à tout rompre dans sa petite cage thoracique. Son regard s’emplit d’effroi et elle sut pourquoi les mots de son double s’étaient évanouis, alors que plus tôt, il murmurait des mots tels des mantras pour tenter de la calmer. Elle put lire dans ses deux émeraudes toute la souffrance qu’ils pouvaient exprimer et un voile de peur venait rendre ce spectacle plus insupportable encore pour la petite Von Staël. Elle n’arrivait pas à se calmer alors que c’était lui, son double, qui lui-seul arrivait à la contenir durant ses crises d’angoisses, de colère ou de panique. Mais il n’était plus là, il ne pouvait pas lui dire de se calmer alors qu’elle paniquait face au visage tordu de douleur de son alter-égo. Elle se voyait souffrir à travers lui, ses yeux rivés sur le reflet de ses propres traits. Elle ne comprenait pas, rien pourtant ne semblait l’entraver et quand elle voulut se rapprocher de lui, le jeune garçon se tordit davantage. Elle ne savait ni pourquoi ni comment mais elle sentit à cet instant qu’il valait mieux s’éloigner de lui, qu’elle était la seule responsable de sa souffrance, alors, laissant derrière elle le collier, elle courut dans la neige pour rejoindre son père. Elle le trouva dans l’entrée, déjà prêt à venir les voir. Il put lire dans ses yeux la peur et l’incompréhension d’une enfant de 6 ans face à une situation qui, à ses yeux, n’avait pas de sens. Pourtant, au-delà de ça il sentit autre chose alors qu’elle avait plongé son regard dans le sien et qu’il sentait son crâne, son cerveau comme entravé d’une poigne certes pas douloureuse, mais désagréable. Il laissa ce carcan en place, pour le moment, s’agenouillant face à son enfant.
« Que t’arrive-t-il mon Colibri ? » - Il passa sa main contre la joue froide de sa petite brune, laissant son visage le plus impassible possible afin qu’elle ne puisse rien déceler de son malaise.
Zelena ne répondit rien, soudainement terrassée par la fatigue. Elle s’effondra dans les bras de son père, n’entendant plus de ce qu’il disait qu’une voix lointaine, presque en écho… « C’est bon mon ange, tout va bien maintenant... Tout ira bien. »
La petite ne le savait pas encore mais son père lui, venait de comprendre. Il garda sa fille, son joyau, son prodige dans ses bras avant de se relever et d’ouvrir la porte à Erzebeth et à son fils, les joues encore humides de larmes mais ses pleurs depuis longtemps apaisés. Il avait du, comme lui, subir les assaut de la jumelle sans qu’elle ne sache ce qu’il se passait.
Le patriarche récupéra son fils l’attirant contre sa jambe et caressant sa petite tête brune. Il esquissa un sourire, fier, et se dit qu’il y aurait, à l’avenir, beaucoup de travail à faire pour l’éducation de ses jumeaux et plus encore, avec Zelena. Il devait réfléchir à la façon dont il aborderait les choses avec elle et lui dire, surtout, qu’être Legilimens est un privilège, un don à user avec parcimonie et qu’il faut le travailler pour éviter ce genre d’évènements… Mais il ne pouvait être plus fier de sa fille et espérait que le lien qui unissait ses enfants saurait être assez fort, s’il advenait qu’un jour, Zelena ait besoin d’aide. Il était fier, certes, mais était effrayé également : sa femme, elle, ne verrait pas ce don comme lui le voyait et s’en servirait pour élever Zelena à un niveau que lui ne souhaitait pas. Il ne voulait pas faire des ses petits anges des êtres aussi horribles et froids que leur mère.
_ Five years later.
Zelena levait maintenant sa baguette depuis quelques mois déjà et avait commencé, avec son père, son apprentissage en magie. Il s'avérait sans aucune surprise qu'elle était plus douée que son frère, apprenant plus vite et intégrant plus vite les informations et les gestes, les formules qu'elle avait le devoir de retenir. Sa curiosité la menait à toujours poser plus de questions, et à être même en avance, voulant apprendre vite, plus vite que ce que son père avait prévu. Zalán et elle avaient cours, tous les jours, excepté le dimanche, et passaient des heures, avec le patriarche, entre les cours théoriques et la pratique. Il n'y avait que 2 domaines dans lequel le frère de Zelena la surpassait : en vol et en potions. La petite avait le vertige et ne trouvait pas grand intérêt en potion, ne trouvant pas d'abord qu'il s'avérait utile de savoir reconnaitre des potions ou en faire.
Il était un domaine, pourtant, où Zoltán se démenait pour faire progresser, encore et encore la petite, jusqu'à ce qu'elle soit lessivée, souvent. Il avait la chance d'être un Occlumens doué, hors-paire, même, et il repoussait toujours les limites de sa fille, dressant devant chacune de ses tentatives pour entrer dans sa psyché, un mur immense que Zelena pensait ne jamais pouvoir briser. Pourtant, peu avant ses 11 ans, elle avait réussi l'exploit d'outrepasser ce mur et de pénétrer, enfin, travers les défenses de son père. Elle jubilait, lui exultait. Elle était si douée, la gamine, que ses progrès pouvait presque se ressentir d'un jour à l'autre et que ses assaut, d'une leçon à une autre, se faisaient plus puissant et plus longs. Et ce, sans même avoir besoin de lever une baguette, ou de prononcer la moindre incantation. Encore quelques années et peut-être même qu'elle serait capable de ne plus avoir besoin de contact visuel pour pouvoir entrer dans la caboche des gens. Encore quelques années, et peut-être serait-elle capable de le faire à des distances non négligeable.
Zelena pourrait devenir une arme à elle-seule. Et si cela rendait Zoltán très fier, il avait toujours peur que la mère de famille ne la prenne sous sa grappe pour en faire son pantin... Mais il savait, au fond, que Zelena serait assez forte un jour, pour se dresser contre sa mère et pour lui faire payer, peut-être, les mauvais traitements qu'elle lui infligeait. En pensant à cela, Zoltán réprima une vague de culpabilité, repensant au jour où un cri perçant avait fusé à travers toute leur demeure : Zelena hurlait à s'en arracher les poumons. Sa mère, peu satisfaite des progrès de sa fille lui avait en effet marqué la peau au fer rouge, lui imprimant ainsi à vie le blason de leur famille, lui rappelant à qui elle devait son train de vie, et à qui elle devrait être redevable, toute sa vie durant.
_ Four years later.
Les pas de l’adolescente résonnaient dans les larges escaliers de pierre alors qu’au lendemain de son 15ème anniversaire, elle allait retrouver celui qui depuis quelques mois avait réussi à faire d’elle sa petite-amie. Aucun rendez-vous n’avait été prévu mais la jeune fille pensait alors que sa visite surprise pourrait faire plaisir à Tryggve. Elle se hâta donc, pressée de rejoindre cet étudiant de 3 ans son aîné. Elle l’avait rencontré près d’un an plus tôt alors qu’il venait passer ses vacances d’été dans sa maison familiale, non loin de celle des Von Staël. Peu de personnes venaient ici, ou peu de jeunes, en tout cas, et ils étaient vite devenus amis, d’abord, avant que cela n’aille un peu plus loin. Ses parents ne voyaient pas cette relation d’un bon-œil, leur obsession du sang-pur encore bien présente dans le folklore Hongrois et pour cette famille de puristes.
Mais ce jeune homme avait réussi à faire preuve d’une grande patience pour « amadouer » le félin qu’elle était, et, rien que pour ça, elle lui accorda une chance de faire davantage ses preuves. Bien sûr, elle avait pesé le pour et le contre, s’était attardée sur leur écart d’âge mais elle avait fini par se laisser aller et à se dire que ça ne coûterait rien, au fond, de vivre ses premiers émois amoureux. Du moins le pensait-elle encore, alors qu’elle atteignit la maison du descendant Wijkner. Elle n’eut pas besoin de frapper, entendant déjà la voix de celui qu’elle cherchait éclater dans le jardin attenant. Elle courut alors, les papillons emplissant déjà son ventre, pour rejoindre celui qu’elle avait attendu durant 2 longs mois.
Le sourire encore vissé aux lèvres et les yeux emplis de paillettes (oui, oui, on est con à cet âge là /sort/), Zelena fit face à Tryggve. Le silence se fit et son sourire se fana, disparaissant peu à peu de ses lèvres, son regard maintenant plein de venin et noir de rage. Elle fit un pas en arrière alors qu’elle dévisageait la fille, la blonde qui quelques secondes auparavant avait la bouche collée au cou du jeune homme.
« Tryggve… Qui est-ce ? »
Le jeune homme, pris sur le fait, commença à se confondre en excuses. « Écoute, je voulais t’en parler… J’aurai dû t’en parler plus tôt, mais je ne savais pas comment faire… »
Zelena n’attendit pas d’en entendre plus. « Les hommes mentent toujours. » Si elle voulait savoir la vérité, elle ne connaissait qu’un moyen de l’obtenir et n’allait sûrement pas s’en priver. Elle tenta de faire taire la rage sourde qui grondait en elle pour se concentrer sur son objectif. Il lui fallu quelques longues secondes alors que l’autre continuait toujours à déblatérer ses sombres foutaises et finalement, elle s’engouffra dans sa psyché sans émettre le moindre son, sans faire le moindre mouvement. Et alors qu’il tenait sa tête entre ses mains en maugréant, un sourire se dessinait sur ses lippes. Elle fouilla, chercha dans les souvenirs du jeune homme pour trouver les réponses qu’elle voulait avoir. Le peu qu’elle vit la répugna : il lui avait menti depuis le début et cette fille, cette fille…
Relâchant son emprise sur Tryggve, et reportant son regard sur l’autre jeune femme, elle entra dans sa tête sans aucun scrupule et sans tact, faisant passer toute la haine qu’elle ressentait. Elle lui montra aussi, non sans plaisir, tout ce qu’elle imaginait et qu’elle aurait voulu lui faire, si seulement, si seulement elle en avait eu le droit. Son sourire s’élargit alors que son visage si joli ne ressemblait plus à rien sous la douleur. « Pretty-Pretty, tu n’es plus aussi jolie qu’avant… » Et alors que Tryggve hurlait des mots qu’elle n’entendait pas, elle se rendit compte du plaisir que celui lui procurait, de ce pouvoir qu’elle avait sur les autres et surtout, surtout qu’elle ressentait quelque chose qu’elle ne comprenait pas vraiment, là, en les voyant souffrir à cause d’elle…
S’extirpant de la caboche de la petite-amie du jeune Wijkner, elle jeta un dernier regard à ce couple avant de partir, brisée, mais digne, attendant d’être hors de portée de vue pour laisser ses larmes s’échapper. Elle ne fut pas peu fière, pourtant, d’avoir résister à l’envie de sortir sa baguette pour faire souffrir la blonde dont elle gardait encore en tête, le sourire éclatant et le visage qu’elle affichait dans les souvenirs de celui à qui elle avait ouvert son cœur… Arrivant en trombe et à bout de souffle chez elle, elle passa la porte de la chambre de son frère qui n’eut besoin que d’un regard sur sa jumelle pour savoir que son aide était nécessaire. C’est à cet instant, aussi, que Zelena décida de ne plus se laisser piétiner par qui que ce soit, et qu’il valait mieux ne plus s’amouracher ou s'attacher. « Maman avait raison… » Elle se jetterait corps et âme à ses études, seule chose en dehors de sa famille qui ne la lâcherait jamais et dont elle ne serait jamais déçue.
Pourtant, elle savait qu’elle avait outrepassé certaines limites et certains de ses droits, alors, elle se promit d’en parler à son père… Quoiqu’il lui en coûte. Ce fut après, qu’elle partit pour Durmstrang.
Dernière édition par Zelena A. Von Staël le Sam 26 Sep - 18:44, édité 20 fois
« I'm not a Murderer. But I once watched two people dying. And I think I felt the exact same way a murderer feels, when he kills. And it was thrilling. »
► Je ne suis pas d’ici mais je m’adapte. — Nous ne sommes que deux enfants à la maison : mon frère et moi, jumeaux, et très liés. C’était le seul à pouvoir me calmer lorsque je m’emportais dans des colères terribles. Il s’interposait entre le monde et moi comme un bouclier. Il me protégeait. Je n’ai pas la fierté d’agir de la sorte pour lui car il règne en lui un calme placide en tout temps. Aujourd'hui, pourtant, j'arrive à me calmer, en pensant à lui, ou tout simplement en méditant, oui. ► J’ai été formée pour être parfaite parce que ma famille l’est depuis des générations : un masque se passe de mère en fille, de père en fils, chacun son rôle, un avenir prédestiné. Les soirées mondaines sont un devoir que l’on m’incombe d’assumer depuis ma majorité. Mon père est l’hôte, ma mère est maitresse de maison. Respect et honneur sont les diktats. ► Je suis née en Novembre, scorpion et d’élément eau : douce et calme, ma colère peut être destructrice. Je contiens les débordements d’énergie liés à mon signe astral : tenue et exigence. ► Choyée par mon père mais éduquée par ma mère avec rigueur et sévérité. Formelle, factuelle, savoir. Pas d’école publique : j'ai eu un précepteur et mon père pour seuls professeurs. ► J’ai été destinée à un homme d’une famille à noblesse égale qui était un bon ami après mon adolescence: celui ci s’est détourné et a eu pour maitresse nulle autre que ma mère : ils sont morts tous deux sous mes yeux sans que je n'essaye de les aider. ► Supériorité du sang : Mon avis est mitigé parce que je m’instruis et que ma soif de connaissance me permet de réfléchir en permanence. Je ne me serai jamais permis de remettre en question l'avis de ma mère, mais aujourd'hui, je trouve cette pensée bien déplacée et dépassée. Je ne suis pas pour cette suprématie et pense que l'honneur vient surtout des capacités de chacun. ► Les apprentissages ont pris les chemins vers lesquelles nos affinités nous dirigeaient : ainsi mes enseignements se sont resserrés sur la magie noire et les sciences occultes ainsi que les métamorphoses à l’instar de mon père qui pensait que connaitre les sciences occultes et noires nous aidait à ne pas se laisser aveugler par elles tandis que mon frère s’est dirigé vers les runes anciennes et l’arithmancie : calme et logique. ► Magie noire : À partir du moment où l’on s’est intéressé à mes facultés, les choses se sont modifiées : de fille à dot je suis passée à élément essentiel dans la mécanique familiale pour ma mère. Transmission du savoir à travers les diverses générations.
Chapter One: Under Control
Les deux « Z » sont nés une froide nuit de novembre, en Hongrie, en plein dans les Carpates. Issus d’un mariage de familles traditionnalistes de sang-purs, leur éducation a toujours été stricte et d’une rigueur de fer. Si par malheur ils s’écartaient du chemin tracé par leur mère et que leur comportement n’était pas irréprochable, ils avaient droit à des corrections physiques ou morales. Les deux enfants ont toujours été très liés, unis dans le meilleur et surtout dans le pire. Ils se soutenaient, s’aidaient mutuellement à faire face aux abus de leur mère.
L’un comme l’autre ont eu très tôt des cours de magie, avant l’âge autorisé par la loi, leur mère voulant qu’ils soient rapidement les meilleurs possibles. Zelena était la plus têtue, la plus forte des deux tandis que Zalán se cachait souvent derrière elle quand ils subissaient les foudres de leur mère.
Leur mère, il n’a jamais été question que d’elle, quand ils repensent à leur malheur. Heureusement que leur père était assez doux et les aimait vraiment. Comment se put-il qu’il se soit marié avec une femme acerbe et invivable ? Comment se put-il surtout qu’il accepte tous ses écarts ? Jamais les enfants Von Staël ne l’ont compris, mais il remerciait le ciel d’avoir cet homme à leur côté, assez fort pour parfois se dresser entre eux et sa femme, pour les protéger.
Jusqu’aux 15 ans de Zelena, elle et son frère suivaient des cours chez eux, avec un précepteur et leur père mais la jeune adolescente fut envoyée à Durmstrang suite à un incident. Et si c’était une punition, elle vécu cet internement dans cette école comme une bouffée d’oxygène. Son frère avait lui aussi écopé de cette « peine » et ils finirent leur scolarité, brillamment – leur mère les exhortant toujours à être parfaits – avant de retourner chez eux. Zelena fut plus axée sur la magie noire et les arts occultes, son frère lui, étant beaucoup plus terre-à-terre et moins intéressé par les science sombres.
Une fois revenus dans le manoir familial et même s’ils avaient atteint leur majorité, ils étaient toujours autant accablés par l’autorité de leur mère. Tout deux étaient forcés de côtoyer les grands noms de la Hongrie, des mages noirs et d’autres familles de sang-pur, pour que Zelena cherche un homme digne – en tout cas aux yeux de sa mère – pour lui donner sa main. Elle priait pour ne pas avoir un mari aussi fermé, borné et obsédé par la pureté du sang et fut soulagée de constater que sa mère avait choisit, pour elle, un homme qu’elle connaissait déjà depuis bien des années, qui avait été un ami et qu’elle réussirait peut-être à supporter, même s’il avait quelques années de plus qu’elle. Peu de temps après son 25ème anniversaire, une date de mariage fut fixée, et les formalités effectuées. Leurs familles se félicitaient d’avoir su trouver un arrangement à ce mariage, Zelena rehaussant la valeur de cette famille aux yeux de la Hongrie et son époux garantissant d’avoir les mêmes valeurs que celle de la matriarche de la famille Von Staël.
Zalán finit par quitter le manoir familial un jour d’été, ne supportant plus de vivre sous l’autorité d’une mère abusive. S’il avait tenu aussi longtemps, c’était aussi et surtout pour sa sœur. Mais elle n’avait plus vraiment « besoin » de lui, alors qu’à l’aube de leur 26ème anniversaire, elle allait se marier à un homme qui serait toujours meilleur avec elle que leur mère ne l’avait jamais été. Alors, ne laissant qu’une lettre pour sa sœur, il était parti vivre sa vie, courir le monde pour goûter à une liberté bien méritée.
Il ne put venir aux célébrations qui suivirent le mariage de Zelena, leur mère lui ayant formellement interdit de revenir dans leur domaine, ayant bien trop honte de lui. Il ne put donc pas voir que Zelena se sentait seule et qu’elle ne jouissait que d’une liberté relative. C’est bien connu, les femmes restent toujours à leur place, dans l’ombre de leur époux. Une fois de plus, elle était sous la coupe d’une autre personne, fantasmant encore une liberté totale qui lui semblait inatteignable.
Chapter Two : Freedom
Sept ans. Voilà déjà sept longues années que Zelena partageait sa vie avec un homme qu'elle n'aimait pas et qu'elle n'aimerait sûrement jamais. Elle avait appris à le tolérer, puis à l'accepter avant de finir par l'apprécier, par dépit, par devoir et surtout par besoin. Elle en avait eu assez de devoir se battre constamment contre lui, qui au fond n'avait rien fait de mal à part essayer de rendre à son nom l'éclat et la gloire qu'il avait perdu, des décennies plus tôt. Elle en avait eu assez, aussi, de contorsionner son esprit sans que cela ne mène à rien, parce qu'évidemment, elle se rendait malheureuse et ne cessait de s'isoler dans ce mal-être. Elle n'aimait pas les hommes, s'en servait, tout au plus.
Elle avait fini par accepter sa situation et de se retrouver, encore une fois, sous la coupe d'une autre personne. Elle pouvait au moins se consoler sur ce point : ce n'était plus sa mère qui menait sa vie à la baguette, mais un homme qui lui semblait effacé, assez au moins pour que bien souvent, elle ait le dernier mot. Elle jouait alors son rôle de parfaite épouse auprès de cet homme qui était devenu un ami, tout au plus. Quelqu'un qui l'écoutait, parfois, qui prenait ses avis en compte et qui ne lui en demandait pas trop. Il était pourtant une chose que jamais ô grand Jamais, elle ne pouvait consentir : lui offrir un descendant. Elle avait pris bien soin, juste après leur mariage arrangé, pour se protéger de divers charmes qui la rendaient stérile. Elle ne pouvait se résoudre à avoir un lien encore plus définitif avec cet homme et ne pouvait concevoir l’idée de porter son enfant, de l’aimer, alors qu’elle ne voyait en son père qu’un homme sans grande valeur et pour lequel elle n’avait pas d’affection assez forte. Elle s’était même résolue à ne jamais avoir d’enfant, son frère s’occuperait de cela, peut-être, pour la continuité de leur famille. Mais elle, elle ne se voyait pas en mère de famille, bien trop effrayée de faire les mêmes erreurs que sa propre mère. Son mari aurait beau se demander pourquoi malgré ses ardeurs sa femme ne tombait pas enceinte et aurait beau la supplier d’en chercher les raisons, mais elle ne cèderait jamais à ce qui était à ses yeux un caprice égoïste.
Un après-midi du mois de Mai, elle s’était rendue dans leur domaine familial, dans les Carpates, pour rendre visite à son père qui lui, ne voyait en elle que sa fille chérie, que son petit Colibri. Il avait ri, d’ailleurs, quand il avait aperçu pour la première fois le Patronus de sa fille qui n’était autre qu’un petit colibri-bourdon. Il était indéniable que Zelena avait un lien particulier avec ce père pour qui elle avait un amour incommensurable et immuable. Zoltán, avec Erzebeth, leur gouvernante, avaient été les seules personnes – en dehors de son frère jumeau – à toujours la considérer comme une personne normale et non pas comme un trophée, comme l’avait finalement fait la mère de famille, dès qu’elle avait assez de valeur pour être mariée et pour être propulsée au devant de la scène, pour le bien de la famille. Zelena avait donc passé une bonne partie de l’après-midi en compagnie de son père avant de s’en séparer pour rejoindre la maison qu’elle partageait avec son époux. Elle n’avait pas prévenu celui-ci de son retour et n’avait pas non plus pris la peine, de toute façon, de lui dire où elle se rendait. Relativement tard dans la soirée, elle était donc arrivée devant chez elle, étonnée de se rendre compte que la voix – étouffée – d’une autre femme s’élevait entre les murs de sa demeure. La jeune Von Staël (elle avait gardé son nom qui avait plus de valeur que celui de son mari) fit le tour de sa maison pour se poster près d’une fenêtre, se dissimulant dans l’ombre d’un chêne. Elle ne voyait encore aucune silhouette mais devinait des allées et venues nerveuses et les éclats de voix de son époux. Ce put-il que sa sœur lui ait rendu visite ? C’était peu probable, elle habitait bien trop loin pour pouvoir faire des visites surprises. Elle attendit patiemment, voyant ensuite des éclairs de couleurs, et entendant plus distinctement la voix de la femme qui pestait contre son époux. Elle crut alors la reconnaître mais ne voulu pas se faire de fausses idées, d’abord, quand elle crut entendre le timbre de voix strident de sa mère.
Pourtant, quand la silhouette de l’inconnue s’arrêta près de la fenêtre où Zelena s’était postée, elle n’avait pas pu se tromper. C’était bien sa mère, à l’allure débraillée, les cheveux décoiffés et sa robe juste « jetée » sur ses épaules. Zelena ne voulut pas sauter sur des conclusions qui lui semblaient invraisemblables, mais dès lors qu’elle aperçu son époux, nu, elle ne pu que se rendre à l’évidence : ils devaient avoir une aventure ensemble. La jeune femme sentait la colère bouillir dans ses veines, trahie par l’homme qui lui avait juré fidélité et par la seule femme qui aurait du, par devoir, par lien de sang et même par amour, ne jamais lui faire ce coup-bas.
Elle les regardait pourtant, comme fascinée, se battre à coup de sortilèges et un éclair de lumière mit le feu aux rideaux qui encadraient la fenêtre. Les deux infâmes ne semblaient pas s’en soucier, se hurlant dessus avec ardeur et véhémence, le brasier gagnant en ampleur. Quand enfin ils s’en rendirent compte, leur premier réflexe fut de sortir de cette pièce, se précipitant vers l’entrée – ou du moins Zelena le pensait-elle – pour la trouver fermée à clé. Zelena n’entendait plus leurs cris, sa propre colère grondant dans tout son être, son cerveau hurlant à la trahison et au déshonneur. Quand ils allèrent dans une autre salle pour ouvrir une fenêtre, Zelena rejoignît elle-aussi cette fenêtre, pour les regarder. Elle aurait pu, aurait du les aider à sortir de cette fournaise mais pourtant, elle n’en fit rien. Et si le visage de son mari, tordu par la peur, aurait presque pu la faire craquer, celui de sa mère, pourtant, la dissuada complètement de faire le moindre geste à leur égard. Elle avait dans son regard l’éternelle lueur de désapprobation, de dégout presque et cela ramena Zelena à son enfance, à toutes les fois où cette mère lui avait fait mal. Alors, elle se contenta de la fixer, de darder son regard dans celui de cette femme qui au fond n’était qu’une étrangère.
Elle ne les vit pas mourir, brûler par les flammes, mais les admira s’étouffer à mesure que la fumée gagnait toute leur demeure. Zelena n’eut pas une once de pitié et attendit que leurs corps ne bougent plus, au sol, avant de transplaner pour rejoindre son père, de nouveau. Il fut étonné de la voir revenir, plus blême qu’elle ne l’avait quitté plus tôt. Elle ne dit rien, alors, se contentant de lever sa baguette pour extraire de sa mémoire les images du spectacle auquel elle avait assisté. Elle transféra ses souvenirs encore vifs dans la Pensine de Zoltán, lui indiquant de regarder par lui-même pour comprendre son trouble. Quand il s’exécuta, elle prit place dans un fauteuil, attendant la suite. Il aimait sa mère, pensait-elle, et il pourrait lui en vouloir de l’avoir laisser mourir, mais elle espérait, au fond d’elle, que son amour pour elle soit assez fort pour lui pardonner.
Quand enfin il eut fini, il s’assit, lui aussi devenu blême, ses mains tremblantes posées sur ses genoux.
« Tu… Tu les as… »
Il n’eut pas besoin de finir sa phrase. Zelena acquiesça sans dire le moindre mot, sans le regarder non plus, honteuse, face à lui. Il s’était mis à pleurer en silence et la jeune femme ne savait quoi dire, quoi faire pour le réconforter. Son geste était sûrement impardonnable, après tout.
« On ne dira rien. C’était un accident. Tu ne diras pas que tu étais là-bas… Il faut cacher ta présence, sans quoi on ne comprendrait pas que tu n’aies rien tenté… »
Le silence emplit la pièce pendant de longues minutes et Zelena tremblait intérieurement. A cet instant, elle s’en voulait. Pas pour sa mère ni pour elle-même, mais pour la peine qu’elle infligeait à son cher papa. Pourtant, Zoltán eut une phrase qui fit voler en éclat la culpabilité de la jeune femme et qui lui fit entendre qu’elle avait « bien fait ».
« Je comprends. Je comprends tellement ton geste. Je n’aurai jamais eu le courage de le faire, je crois que j’avais trop d’attachement, au fond… Pourtant, c’est moche à dire… Mais je me sens libre, enfin. »
Zelena, croyant avoir mal comprit, osa le regarder et tout ce qu’elle vit fut un sourire, un sourire si éclatant que s’il fallait recommencer, elle le ferait, encore et encore, juste pour revoir ce sourire et les yeux brillants de son père. Oui, finalement, elle avait gagné leur liberté, en les laissant mourir dans leur propre horreur. Bien vite, ils envoyèrent un hibou à Zalán pour le prévenir qu’ils étaient enfin, tous, libérés du carcan de leur mère. A presque trente-trois ans, Zelena était enfin libre.
Chapter Three : Hogwarts
Quatre ans. Cela faisait un peu plus quatre ans que Zelena était libre et qu’elle vivait dans le manoir Von Staël avec son père et son frère, qui était revenu après la mort de leur mère. Elle avait beau se sentir heureuse et libre, elle arrivait à un point de sa vie où elle s’ennuyait. Elle travaillait auprès du conseil des Sorciers de Hongrie et avait bien du mal à trouver sa place dans ce monde où la pureté du sang régissait toutes les lois. Elle trouvait cela bien stupide, au fond, car comme partout, même chez les sang-purs il se trouvait des imbéciles en nombre. Elle se rendait à son travail sans y trouver de joie ni d’intérêt particulier.
Alors pour fêter son 37ème anniversaire, elle posa sa lettre de démission et décida de faire ce que son frère avait fait, bien des années plus tôt. Elle pris un maigre bagage et finit par voyager là où son humeur la menait. Elle traversa l’Europe et finit par se poser en Grande-Bretagne, presque 2 ans après être partie. Elle avait trouvé en Écosse, déjà, un lieu qui l’apaisait et qu’elle trouvait fort charmant. Elle fit alors le tour de l’île, se posant ensuite en Irlande puis en Angleterre. Elle connaissait Poudlard, évidemment, de par sa notoriété et sa réputation à travers le monde. Elle avait fait germé dans sa caboche l’envie d’enseigner et tenta sa chance, essayant tant et tant de fois de rencontrer le directeur de cette école, à chaque fois qu’il se rendait au Ministère. Elle finit par croiser sa route et trouva l’homme fort intéressant, lui rappelant bien souvent son père, les rides et les années en plus.
Elle lui glissa son envie d’être professeur et il la reçu, au Château de Poudlard pour lui faire passer un entretien d’embauche pour y être professeur de Métamorphoses. Son savoir l’épata, son ambition également et son entrain finit par la charmer et c’est alors qu’il l’embaucha pour la rentré suivante.
Et maintenant, Zelena entame sa 4ème année au sein du corps enseignant de cette école de prestige. Et, faisant des pieds et des mains pour s'élever encore dans cet engrenage, elle avait fini par avoir l'honneur d'être nommée adjointe du directeur, deux ans après son entrée dans l’établissent. Le vieux Dumbledore la trouvait rafraichissante, attachante et dévouée à cette école, corps et âme. Et il trouvait son accent de l'est absolument hilarant, quand il arrivait à Zelena de s'emporter. Elle maitrisait l'anglais à la perfection mais n'arrivait pas à faire disparaitre totalement son accent étranger. Il adorait la piquer au vif au point que Zelena se mélange les pinceaux en anglais et qu'elle se mette à jurer en hongrois, se retrouvant alors face à un vieux sorcier riant à gorge déployée.
Elle s'y sentait chez elle, à Poudlard, il fallait bien l'avouer, et avait trouver entre ces murs quelqu'un à qui elle s'était attachée. Delilah. Dépressive et suicidaire multi-récidiviste. Mais Zelena était tombeée sous son charme, malgré leurs débuts difficiles. Elle ne se voyait plus quitter cette école et avait même supplier son père de venir s'installer en Angleterre, avec Zalán. Après des mois et des mois de négociations acharnées, ils avaient fini par céder à l'enfant terrible de la famille et avait prit possession d'un vaste domaine, sur les landes Irlandaises, pour au moins se rapprocher de Poudlard.
Et en cette 4ème année de bons et loyaux services envers cette illustre école, Zelena se sentait enfin vivre pleinement et trouvait un but, une raison d'être à sa vie qui avait mal commencé et qui n'avait jamais vraiment été sienne avant.
Dernière édition par Zelena A. Von Staël le Ven 12 Juin - 12:06, édité 12 fois
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
OH PUTAIN DE MERDE DITAAAAAAAAAAAAAA *lèche son écran*
non non j'ai aucun problème c'est juste la plus belle femme du monde à mes yeux
BREF je passe pour une sociopathe en moins de 30 secondes mais MERDE elle est PARFAITE Dita (si bien que je jure comme un charretier, j'en perds mon latin )
J'ai vraiment hâte de découvrir un peu plus ce perso qui a l'air TRES prometteur. Dita je l'aime d'amour, et je suis VRAIMENT ravie de la voir sur un forum *_* Je vais surement venir te harceler pour un lien d'ailleurs, Néron étant un premier de la classe on se trouvera surement un truc tous les deux
Merci beaucoup Et oui, Dita, quelle divine beauté (a) Tout comme Eva, il faut bien l'avouer (a) J'ose espérer que les élèves ne passerons pas leurs cours à les reluquer, c'pas comme ça qu'ils auront des bonnes notes hein
Et merci, pour le prénom (a) Je l'adore aussi, of course 8D ~
Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard