Je déposais mes sacs dans ma chambre. Je regardais autour de moi et je me rendais compte que ma chambre était bien différente de celle de quand j’étais élève. A quoi je m’attendais ? Bien entendu que c’était différent. Les professeurs avaient leurs appartements sans compagnons. La pièce bien que belle manquait de vie. Aucune décoration n’était présente, cela rendait la pièce terne. Reprenant mes esprits je me concentrais sur le déballage de mes affaires. Cela me prit une bonne heure. Une fois fini je me baladais dans Poudlard. Combien de temps avais-je passé loin de ses murs ? Au moins dix ans. Et dire que c’est ici que j’avais tout appris sur la magie.
Bien entendu, je n’ai pas que des bons souvenirs ici. Cela étant dut au fait que je sois le fils de deux Moldus. Les moqueries de mes camarades, leurs blagues. Je n’avais pas réussi à les supporter. Mais grâce à de bonnes personnes et à quelques coups bien placé j’avais réussi à me débrouiller. Je me retrouve devant la salle commune, il y avait quelques élèves qui travaillaient en grignotant. Certains me regardèrent bizarre tandis que d’autre ne me regardèrent point. J’étais un élément nouveau, les gens ne me connaissaient pas, sauf les autres professeurs. Faisant le tour des tables et me dirigeant vers la table des professeurs, je me laissais vaguer à mes pensées. J’attrapais deux, trois pommes aux passages pour manger. Les cours de Soins de créatures magiques était ma matière préféré à Poudlard, d’où l’origine de mon Optimal. De toutes les choses magiques c’est la plus Moldus, comme dirait les sorciers.
Je me dirigeais vers la cours de Poudlard. La pluie ne tombait pas pour le moment. Il fallait en profiter. Croquant dans une des pommes je marchais et regardais les alentours. Cela me raviva des souvenirs de moi plus jeune entrain de me concentrer sur mes études et d’étudier les créatures magiques que je pouvais rencontrer. Le silence était quelque chose d’incroyable ici. Seule la nature venait à modifier l’harmonie du lieu.
D’un coup j’entendis un son qui troubla cette harmonie. Non pas troubler, mais plutôt un autre mot……. laissez moi trouver. Ah oui voilà ce son forme une symbiose avec la nature. Ce son ressemblait à une voix. La voix d’une fille. Je cherchais à trouver l’origine de cette voix. C’est comme ça que je compris que la voix provenait de la lisière de la Forêt Interdite. Sauf que la voix était celle d’une jeune, donc d’une élève, et les élèves n’osent jamais s’aventurer près de la Forêt.
Ce fût sur place que je vis quelque chose de stupéfiant. Je n’avais encore jamais vue cela. Des licornes s’approchaient d’une élève. Bon encore si c’était de jeunes licornes je comprendrais mais là je parle de licornes adultes, avec leur robe blanche, leur corne poussée, et leurs sabots dorés. La jeune fille qui chantait devait avoir un peu moins de la vingtaine. Elle avait les cheveux châtains clair et sa voix était douce et mélodieuse. M’approchant lentement j’écoutais la chanson et regardais les licornes s’avancer par curiosité. Je regardais la jeune fille qui chantait toujours. Je m’approchais près d’elle en tentant de ne pas l’effrayer. Et je découpais les pommes en les tendant vers les licornes pour qu’elles les mangent. Elles en mangèrent un peu et j’en passais à la jeune fille pour qu’elle en donne elle aussi. Prenant une voix rassurante je dis « Les licornes sont généralement effrayé par les humains, mais c’est la première fois que je vois une jeune fille en attirer trois comme ça. »
Je regardais les licornes sans parler plus. Je m’assis à terre et regardais ces magnifiques créatures qui étaient pas simple à voir d’aussi près.
Depuis le temps, la jeune fille devrait s'être endurcie face à la méchanceté des abrutis qu'elle croise. Seulement certains mots, certaines allusions parviennent toujours à la blesser de plein fouet. Peut-être que maintenant que sa vie à Poudlard est un peu moins difficile qu'à ses débuts elle a relâché sa vigilance. C'est une chose qui la dépassera toujours en tous cas, le plaisir que prennent d'autres êtres humains à vous rabaisser, vous faire mal. Et le pire de tout est qu'un des professeurs qui l'a pris en grippe depuis le premier jour s'est montré extrêmement désagréable avec elle tout à l'heure. En somme, Karis ne passe pas une très bonne journée. Pour souffler un peu, elle est sortie du bâtiment. Elle s'est éloignée de l'enceinte pour retrouver un des endroits qu'elle affectionne. Le temps est menaçant, ce qui ne l'ennuie pas plus que cela puisqu'il découragera une partie des élèves, lui assurant ainsi une certaine tranquillité. De toute façon, peu de ses camarades osent s'aventurer près de la forêt interdite. Au début, la poufsouffle nourrissait elle-même quelques scrupules à se rendre à l'orée de ce lieu défendu. Le côté sauvage et préservé de l'endroit l'a charmé. Là-bas même si par certains aspects la nature et les créatures peuvent s'avérer dangereuses, elles ne lui ont jamais fait de mal. Ce qui est moins vrai pour les sorciers soi-disant civilisés.
La demoiselle s'assied sur la souche d'un arbre, bien vite Beth lui manque. Elle regrette de ne pas être passée par son dortoir pour la récupérer. Elle est sortie en toute hâte. Les doigts lui démangent, le contact des cordes et du bois lui fait défaut. Sans même y penser, elle se met à fredonner une des chansons de sa mère. La mélodie, le besoin de musique qui est une partie intégrante de son être, la poussent bien vite à chanter avec plus d'assurance. Les mots s'envolent et sa voix s'élève. Elle oublie où elle se trouve, ce qui lui a causé de le peine. Rien d'autre ne compte que ce chant qu'elle offre à qui l'entendra autour d'elle, à personne en particulier. Emportée par les paroles, elle ferme un peu les yeux. Karis affectionne tout particulièrement ces moments, quand elle s'enferme dans sa bulle où rien ne semble plus pouvoir l'atteindre. Le craquement d'une branche attire son attention, ses yeux se rouvrent. Balayant ce qui l'entoure, ils aperçoivent une créature extraordinaire. Avec le temps, la jeune fille s'est un peu habituée à voir des phénomènes hors du commun. Pourtant la beauté de cet animal la laisse une seconde sans voix. La licorne s'arrête elle aussi, l'observant un moment. L'élève réalise que c'est probablement sa chanson qui l'a attiré.
« Tu aimes ma chason ?
Cette idée la fait sourire, elle contemple le merveilleux spectacle qui lui est offert, consciente de sa chance. Seulement la créature fait déjà demi-tour.
- Attends... s'il te plaît.
Insensible à ses suppliques, la licorne s'enfonce dans la forêt interdite. La poufsouffle essaie de se remettre à chanter. Elle y met tout son cœur et finalement ce n'est plus une mais trois créatures qui viennent lui servir d'auditoire. Sans cesser d’enchaîner refrain et couplet, la sorcière les admire en souriant. Du coin de l’œil, elle remarque un mouvement près d'elle et constate la présence d'un homme moustachu au visage inconnu. La mélodie ralentit, elle a peur de se faire punir puisqu'elle se trouve dans un endroit interdit. Vu l'allure de l'inconnu, il doit être professeur. Seulement au lieu de lui taper sur les doigts, il offre des bouts de pommes aux créatures puis lui en tend une. Sans comprendre ce qu'il voulait, elle saisit le quartier de fruit et cessant de chanter le porte à sa bouche pour en manger aussi. La scène a quelque chose d'extraordinaire, l'homme cherchant à apprivoiser les êtres sauvages par la nourriture, Karis est probablement un peu sauvage elle aussi.
- Merci. -dit-elle tant pour la pomme que pour ce qu'elle prend pour un compliment. Je crois qu'ils aiment la musique.
Les êtres majestueux les observent autant qu'ils sont observés et repartent au bout de quelques minutes à peine au galop, comme si la féerie devait finalement se dissiper. La demoiselle reste seule avec le professeur, redoutant toujours la réprimande.
- Je suis désolée, je sais que je ne devrais pas me trouver ici.
Ses yeux se baissent vers le sol et ses joues se sont un peu empourprées. Elle ne sait pas si elle peut questionner l'inconnu. Elle ne se souvient pas l'avoir vu encore à Poudlard en tous cas.
- Vous connaissez bien les licornes on dirait.
Miss Steadworthy espère qu'il ne prendra pas sa remarque comme une tentative désespérée d'échapper à une éventuelle punition. Il a juste éveillé sa curiosité, même si elle reste sur sa réserve. L'expérience lui a appris à se méfier des autres, bien qu'elle fasse un peu plus confiance aux adultes en général.
La jeune fille était inquiète. Peut-être que ma présence la dérangeait. Pourtant j’essayais d’être le plus simple possible. Elle me remercia pour la pomme et me sortie une phrase un peu étrange. Les licornes aiment la musique. Je soulevais un sourcil à cette phrase. Ça serait une première, mais ce n’est pas ce qui les a fait venir. Cela devait être autre chose ou encore que une des raisons. Les licornes sont des créatures tellement pures, qu’elles sont recherchées par des centaines de personne. Ayant eût l’occasion d’en voir mais rarement d’aussi près je compris que les licornes avaient senti, si je pouvais dire, quelque chose dans cette jeune fille. Ce n’est qu’en entendant ma voix que je me surpris à donner ma théorie à voix haute tout en regardant les licornes :
- Il y a quelque chose qui les a incités à venir. Je dirai que c’est par rapport au fait que c’est la pureté dans la voix et que tu ais aucune mauvaises pensées qui est à l’origine de leur venus.
La jeune fille m’a écouté sans rien dire, seulement regarder ces êtres tellement beaux. Pourtant ils repartaient après l’absence de chant. Le silence resta pensant pendant quelques instants. Je n’avais pas envie de briser ce silence, mais je remarquais que la jeune fille était mal à l’aise. Pourtant il n’y avait aucune raison. Ce n’est que sa phrase qui me coupa de court. Elle ne devait pas se trouver ici. Mais pourquoi ? Posant ma main contre mon menton je réfléchis. Attend ça me reviens. Ah oui l’histoire de la forêt interdite. Bah vue son âge ça ne devait pas poser de problème quoi que…. Lorsque j’étais élève, les professeurs me le reprochaient plus ou moins. Alors pourquoi l’empêcher de rester ? En quoi cela gênai quelqu’un ? C’est surtout ces collègues qui s’occuperaient de l’engueuler. Comment faire pour que cela n’arrive pas ? Une petite idée me vient en tête mais la jeune fille me reparle. Par contre je ne peux m’empêcher de répondre :
- Et bien je connais beaucoup de chose sur les créatures magiques. Elles sont un peu ma troisième famille après ma vrai famille et Poufsouffle qui fût ma seconde. Je les apprécie tellement que j’ai voyageais pendant une dizaine d’année pour les voir toutes. Et c’est pour cette raison que le professeur Dumbledor m’a demandé de devenir professeur ici.
D’un coup une idée de génie me traversa l’esprit. Je me mis debout et annonça d’une voix claire :
- Surtout reste ici. Je n’en ai pas pour longtemps jeune Poufsouffle.
Sur ces mots je transplanais vers ma chambre. Une fois sur place je fouillais à droit à gauche pour une feuille vierge. La trouvant je commençais à rédiger dessus :
Je désigne…………………… élève de Poufsouffle avoir l’autorisation de se promener à la lisière de la Forêt Interdite et à trois cents mètres à l’intérieur de la forêt. Ceci est un passe pour retard exceptionnel au couvre feu.
Le Professeur de Soins des Créatures Magiques : Teruki B. Tsuki.
Une fois cela fait je mis un sceau et ma signature. Puis je lançais deux sorts. Le premier pour que seul la personne à qui je transmets ce message puisse l’utiliser et ne le perde jamais. Tandis que le deuxième était un sort de conservation. Comme ça il ne sera jamais endommagé. Dès les deux sorts lançais je transplanais de nouveau à l’endroit où étais la jeune fille. Je lui donnais mon message et prononçait :
- Comme ça tu n’aura pas à être embêter par les autres professeurs et préfets sur la forêt. Tu t'appelles?
Dernière édition par Teruki B. Tsuki le Mer 19 Nov - 8:06, édité 1 fois
Karis observe un peu l'inconnu, son attitude, sa posture, les traits de son visage. Il ne semble pas fâché contre elle, ni menaçant. C'est un soulagement. Sa réponse la surprend. Les licornes sentent-elles si bien les intentions des êtres humains ? Bien qu'elle ait lu quelque part qu'on en trouvait dans la forêt de Poudlard, la demoiselle n'était pas venue ici avec l'intention d'en croiser. Elle pensait que les créatures vivaient plus profondément dans le bois. Au moins elle aurait pu faire plus mauvaise rencontre. On raconte que des bêtes effrayantes s'y réfugient, et elle ne pense pas que ce soit juste pour dissuader les élèves de s'y promener. Parfois il lui arrive d'entendre des bruits ou hurlements plutôt effrayants. Enfin ce qui tient ses camarades loin d'ici l'arrange bien, comme cela elle peut profiter d'un peu de tranquillité. Bien qu'elle ne soit pas fâchée de voir un professeur la troubler, surtout si ce n'est pas pour lui faire des remontrances.
- Je ne pensais qu'à la musique pour tout vous dire, comme lorsque je chante.
Il lui arrive quelques fois de le faire pour chasser les mauvaises pensées comme aujourd'hui, et sa mélodie se teinte de mélancolie, bien vite les choses qui la blessent se trouvent balayées par son amour de cet art.
L'homme affirme connaître assez bien les créatures magiques, la sang mêlée se dit alors qu'il doit enseigner cette matière, à moins que ce soit juste un passe-temps mais elle connaît assez bien les enseignants ici à quelques exceptions près dont il fait partie. Pourquoi tout le monde lui parle de famille en ce moment ? A croire qu'ils se passent le mot pour bien lui rappeler qu'elle est de plus en plus seule au monde. Ce qu'il décrit éveille l'intérêt de la jeune fille. Seulement avant qu'elle ait même réfléchi à une question à lui poser, il lui ordonne de ne pas bouger puis disparaît. Sa demande laisse entendre qu'il va revenir. Espérons que ce ne soit pas avec son professeur ou pire avec Rusard. Le vieil intendant ne l'aime pas beaucoup, de toute façon à part son chat il n'apprécie personne. Ce doit d'ailleurs une vie bien triste que la sienne. Au bout de quelques minutes, le professeur revient seul et lui tend une lettre cachetée. Elle n'ose pas regarder ce que c'est mais s'en saisit. Il semble que ce soit une autorisation. La surprise doit se lire sur les traits de l'étudiante. Elle a du mal à comprendre pourquoi il fait cela pour elle. Et quand il l'interroge sur son nom, elle le lui donne timidement. - Je suis Karis Steadworthy, professeur.
D'un geste lent, elle range l'autorisation dans la poche de sa robe de sorcier. Son regard croise celui de l'enseignant et elle baisse les yeux, légèrement gênée.
- Vous avez été un élève de Poufsouffle alors vous aussi ? Vous êtes heureux de revenir ici pour goûter à l'autre côté ?
Dommage que les autres élèves ne puissent entendre qu'il a appartenu à cette maison. Beaucoup la voient comme accueillant des perdants, des élèves dont personne ne veut. Ce n'est pas faux bien sûr, mais est-ce que cela les empêche de réussir ce qu'ils entreprennent ? Au contraire, aux yeux de Karis ils ont d'autant plus de mérite.
- Qu'est ce qui vous a poussé à étudier ces créatures et où avez-vous voyagé ? Ma tante s'occupe de dragons en Norvège, seulement elle a eu un petit accident.
C'est bien la première fois qu'elle peut un peu parler de sa famille, si ce n'est s'en vanter. D'habitude on lui renvoie son image de moldue puisque tout dans ses habitudes et même son langage montre qu'elle a été élevée parmi eux. Avec le temps, cela s'est gommé un peu. Elle connaît bien maintenant le monde des sorciers alors qu'auparavant tout l'étonnait. Pourtant elle garde toujours ce côté enfant, à s'émerveiller de bon nombre de choses. D'ailleurs avoir vu les licornes un peu plus tôt la laissent un peu rêveuse.
La jeune fille ne semblait pas penser aux licornes lorsqu’elle chantait. Mais sa mélodie était pure, cela ne faisait aucun doute. Comment une jeune fille sinon aurait pu attirer trois licornes. Encore une aurait peut-être été possible mais alors trois. Cela relevait du miracle. Lorsque je parle de famille son visage s’assombri. Je n’aurai peut-être pas dut dire ça. Je voyais que ma petite phrase sur mon voyage l’intrigua mais je voulais lui donner la chance que j’aie reçu moi aussi. Elle pourrait apprendre davantage en étant curieuse.
Lorsque je suis de retour devant la jeune fille, je n’étais pas surpris qu’elle était restée. En effet timide comme elle est, cette élève était du genre à obéir aux demandes de ses professeurs. En montrant l’autorisation elle semblait assez surprise. Comme si elle s’attendait à une réprimande ou quoi que ce soit. La rassurant je commençais à lui parler avec un sourire des plus sympathiques :
- Cela te permettra de circuler comme bon te semble près de la Forêt Interdite et un peu à l’intérieur. Et puis avec le couvre feu aussi. Elle n'est utilisable que par toi et toi seule. Il faut aussi que tu mettes ton nom dessus.
Je lui demandais son nom juste après cela. Elle me répondit timidement et m’appela professeur. Cela me faisait un choc. C’est vrai que j’étais professeur maintenant. Alors il fallait m’habituer à ce surnom si je puis dire les choses ainsi. Mais avec elle je sentais qu’une relation de confiance pouvait avoir lieu. Je l’ai tout de suite ressenti quand son regard croisa le mien. Son regard était plein de curiosité. D’ailleurs sa question confirma ma pensée et mon intérêt pour elle en devint plus intriguant. Tout le corps enseignant allait me haïr pour ce que j’allais faire mais je trouvais que c’était ce qu’il fallait faire. Prenant un air des plus aimables je commençais à répondre :
- D’abord jeune Karis je tiens à te demander lorsque nous serons qu’à deux de m’appeler par mon prénom, qui est Teruki. Il n’y a pas de monsieur ou de professeur qui tienne ici. Nous sommes tous les deux pareils.
Je me doutais que cela allait dérouter la jeune fille mais je voulais lui montrer qu’un lien de confiance voir d’amitié pouvait se former. Reprenant mon inspiration je m’assis sur le sol et proposa à Karis de m’imiter. Puis je repris mon dialogue avec elle :
- Oui j’ai bien été à Poufsouffle. A vrai dire je ne savais même qu’un monde magique existait avant mes quatorze ans. C’était pour le moins inattendu. Poudlard est ma seconde maison même si tout n’était pas parfait. Vu que j’étais né de moldus j’avais le droit à toutes les farces possibles et inimaginables. Oh bien sur je pouvais compter sur certains de mes camarades, mais j’étais quelqu’un de très solitaire. Alors mes problèmes je leur faisais face. Et tu as des problèmes avec tes camarades ?
Karis semblait très intriguait par mes paroles. Tellement qu’elle me demanda où j’avais été voyagé. Sa tante était en Norvège entrain de s’occuper de dragon ? Je ne me rappelle pas voir une jeune femme qui ressemblait à Karis. Mais sa tante avait eût un accident. Ces créatures bien que majestueuses était terriblement dangereuses. Je la regardais et mes yeux reflétèrent les paroles que j’allais sortir :
- Je suis désolé pour ta tante. J’espère que ce n’est pas grave.
Je ne savais pas trop quoi dire. C’était très difficile de ne pas faire de bourdes à ces moments précis. Alors j’allais l’écouter et continuer la conversation :
- Mais oui j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait le tour de l’Europe ainsi que de l’Asie et des Amériques. Tout ceci pour voir toute les créatures de ce monde. Elles me fascinent. Je sens qu’elles sont proches de nous et peuvent faire ressortir le meilleur de nous. Et toi qu’est-ce qui t’as poussé à les étudier ? Car oui je suppose que tu les étudies.
L’air commencé à être un peu plus frais qu’avant. Pourvu qu’il ne pleut pas. La magie pouvait faire des miracles mais rien ne pouvait stopper la météo. Sauf Doc et son sort. Ah ce cher Doc il me manquait lui et ses folies. Je trouverai celui qui l’a tué et découvrirait le sort qu’il avait crée. La tristesse avait du parcourir mon visage pendant un instant. Reprenant mon air serein je commençais à créer un petit feu magique pour que nous n’attrapions pas froid à discuter ainsi. Sortant un bonbon au caramel je lui en proposais un et cela me rappela une anecdote que j’ai apprise durant mes voyages :
- Tu peux en prendre un tu sais ? Les Niffleurs raffolent de ces choses même si le beurre de cacahuète est le meilleur moyen de les faire venir ici. Tu as une idée du genre de créature que tu aimerais apprendre en cours ?
Karis va de surprise en surprise avec ce professeur inconnu. Aucun d'entre eux ne lui a jamais demandé de l'appeler par son prénom. La plupart tient bien trop à garder une certaine distance avec leurs élèves, visiblement ce n'est pas le cas de celui-ci. L'homme s'assoit et l'invite à faire de même. Aussi elle se pose lentement sur la souche d'un arbre coupé à quelques pas de lui. Elle l'écoute évoquer en quelques mots son parcours, remarquant que le sien lui fait écho. Songeuse, elle joue avec une mèche de ses cheveux, l'enroulant autour de son index en fixant gentiment Teruki.
- Je ne sais pas si on peut appeler cela des problèmes... Un peu comme vous, depuis mon arrivée ici certains élèves ont pris pour habitude de me chahuter à cause de mes origines en partie moldues.
Ce n'est pas quelque chose dont elle fait mention en général, surtout pas à un enseignant. D'un autre côté, il a l'air gentil. Elle repense à sa conversation avec Helios, à son conseil. Peut-être qu'il serait bon de demander son assistance afin que d'autres élèves ne soient pas eux aussi la cible de farces méchantes et humiliantes. Sauf que Karis ignore si elle peut accorder sa confiance à cette personne, elle n'est pas non plus à l'aise à l'idée de dénoncer des camarades même si elle n'apprécie pas leur attitude. Ils ont bien mérité quelques réprimandes malgré tout.
- Professeur... je veux dire Teruki, qu'est ce que vous feriez si je vous donnais les noms de jeunes gens qui aiment jouer à malmener les autres ?
Cela ne lui est vraiment pas naturel de l'appeler par son prénom. Enfin, la demoiselle est décidée à faire un effort. Lorsqu'il évoque la gravité des blessures de sa tante, elle s'assombrit un peu. Il y a quelques jours qu'elle n'a pas eu de nouvelles. Le personnel de Sainte Mangouste a reçu pour ordre de ne pas lui communiquer l'évolution de l'état de leur patience, ordre donné par la famille qui ne veut pas d'elle. Le droit de visite lui a également été retiré et de toute façon en période scolaire cela lui serait compliqué. - Assez grave oui, mais elle devrait se rétablir, du moins je pense.
L'homme parle de ses voyages et de son ressenti vis à vis des créatures magiques. La Poufsouffle a légèrement du mal à comprendre ce qu'il veut dire par « faire ressortir le meilleur ». S'il le dit il a certainement raison, il est professeur après tout. D'ailleurs il lui demande à présent pourquoi elle a choisi d'étudier cette matière. Vaste question, elle est parmi ses préférées. Quant à expliquer pourquoi...
- Probablement parce que les créatures ne nous jugent pas selon notre apparence ou même d'où l'on vient, qui l'on est. Elles s'attachent à nous si nous les traitons bien, si nous les respectons. Elles sont parfois méconnues et à cause de cela font peur, certains les jugent mal à cause de leurs différences. L'an passé nous avons étudié les fléreurs, je me suis prise d'affection pour Grodos, celui dont je m'occupais. J'aimerais en avoir un à moi un jour.
La jeune fille y a souvent pensé, avoir une petite bête à elle pour lui tenir compagnie. Un animal à qui se confier. Parce qu'en grandissant elle le fait moins à Beth sa guitare même si elle est toujours la plus belle et précieuse à ses yeux. Pouvoir prendre soin d'un être vivant apporte quelque chose de différent, cela vous nourrit en quelque sorte surtout lorsque vous obtenez de la tendresse en retour. Karis sourit au sorcier et prend un des caramels qu'il lui tend. Elle n'a pas encore étudié les nifleurs, cependant elle lit beaucoup à ses heures perdues. Alors elle n'ignore pas ce dont il s'agit.
- Merci. J'aimerais beaucoup en apprendre d'avantage sur les dragons. Étudier les phénix, les sombrals et les demiguises également. Est-ce que vous parvenez à voir les sombrals vous professeur ? Vous avez déjà apprivoisé quelles créatures ?
La demoiselle défait l'emballage du bonbon avant de le mettre dans sa bouche. Le suçotant lentement, elle écoute avec attention la réponse de l'homme assis près d'elle. Elle ne s'attend pas à un cours particulier même si elle est certaine qu'il aurait beaucoup à lui enseigner. En tous cas elle se détend peu à peu. Il est assez rare en vérité qu'elle parle ainsi à quelqu'un. L'élève redoute toujours que l'on juge ce qu'elle dit. Elle est légèrement moins sur ses gardes face aux adultes, sauf en présence d'autres élèves.
- Pourquoi m'avoir donné une autorisation ? Vous ne me connaissez pas, je pourrais m'en servir pour faire des bêtises.
Faire quelque chose qui enfreigne les limites du règlement ne lui viendrait pas spontanément à l'esprit. Bien que rien que venir ici est une légère transgression. Seulement Teruki ignore si elle n'est pas capable du pire. Est-ce que son air timide et paisible a suffit à l'amener à la croire digne de confiance ? Ou bien est-ce le comportement des licornes ? En tous cas cela l'intrigue, elle voit cela comme un cadeau et on ne lui en fait pas souvent.
Je me doutais que les mentalités n’avaient pas changé mais bon. Un espoir qui c’était vite éteint. Pourquoi les gens ne changeaient pas ? Les gens avec des origines moldus étaient-ils tous traités de la sorte ? Pas vraiment, certains arrivaient à les cacher et généralement ce sont les pires. Je savais que je n’avais pas mal jugé Karis, elle n’était pas du genre à créer des problèmes. D’ailleurs en parlant de problèmes, elle me demandait ce que je ferai si elle donnait des noms de ceux qui s’amusaient à faire des farces. Moi en tant qu’élève je les taperais et les ferais se faire voir. Mais il fallait que je pense en tant que professeur et non en tant qu’élève. Je répondis après un moment de silence et choisi bien mes mots, faisant des moments de silence entre chacune de mes phrases :
- Que ferais-tu à ma place ? Ne répond pas tout de suite. Je veux avoir ton avis sur la question. Pour pas que tu t’inquiètes des retombés qu’il peut y avoir en me donnant ces noms tu peux être sûr que je ferai en sorte qu’ils ne seront pas en mesure de remonter jusqu’à toi.
J’étais on ne peut plus sincère. Je pensais chacun de mes mots. Je ne voulais pas mettre en danger cette jeune Poufsouffle qui avait tellement souffert. Je me rappelais de sa question je répondis avec un rire, non pas sadique, mais plutôt amusé :
- Tu connais l’arroseur arrosé ? Une de mes punitions favorite. Après cela reste entre nous, lui disais-je d’un clin d’œil. Je peux bien entendu les réprimander. Mais comme j’ai dit juste avant que ferais-tu à ma place ?
Elle me répondit sur sa tante comme quoi ces blessures étaient assez grave, mais que cela allait s’arranger. Je remarquais qu’elle était devenue très sombre d’un seul coup lorsque nous parlions des blessures de sa tante. Il y a quelque chose qu’elle ne voulait pas me dire. Cela ne me surprenais pas après tout je ne suis qu’un professeur, pas son confident ou un camarade à qui on pouvait tout raconter.
Lorsqu’elle parla de fléreur je souriais. Ces créatures étaient très fortes pour trouver si quelqu’un était louche mais lorsqu’un fléreur se liait d’amitié pour un sorcier, il lui restait très fidèle. Lorsqu’elle parla des créatures à étudier, je voyais qu’elle était passionnée. Les dragons seraient une bonne idée mais un peu dangereux pour les élèves. Quoi que……. avec une autorisation je pouvais demander à mon contact d’Espagne. J’écoutais les autres créatures mais celle qui retenait toute mon attention était le Sombral. J’avais failli m’étouffer avec le bonbon lorsqu’elle en parla, mais je la rassurais d’un geste de la main. J’avais entendu qu’elle me demandait si je les voyais. Mon visage resta mélancolique pendant un cours instant mais je lui répondis quand même :
- Je les vois oui. Peu de gens peuvent les voir. Et je le suis. Généralement c’est suite à la mort tragique de quelqu’un qu’on appréciait beaucoup. Et toi Karis tu peux les voir ?
J’écoutais la réponse de la Poufsouffle de manière très attentive. En effet être en mesure de voir les Sombrals ou non permettait de savoir si on avait côtoyait la mort de près. Je répondis à sa question par rapport au fait si j’avais apprivoisé des animaux ou non :
- Je n’ai jamais apprivoisé d’animaux. Je préfère les laisser vivre libre sans restriction. Je ne suis que de passage pour eux. Les laisser dans leur état naturel voilà ce que je cherche à faire. Enfin le seul animal que j’ai de domestique. Si je peux l’appeler domestique car il a un sacré caractère c’est ma chouette Shao.
C’est vrai que cette chouette avait un caractère bien à elle, toujours là pour embêter le monde et faire ce qu’elle voulait. Mais je l’aimais bien. Redevenant un peu sérieuse Karis me demanda pourquoi l’autorisation. Elle pouvait très bien être de la mauvaise graine et s’en servir à de mauvaises fins. Mais je ne lui répondis pas tout de suite. Laissant un blanc. Je regardais le feu crépitait pendant plusieurs instant avant de sortir une série de phrases sur un ton calme et posé :
- Le ferais-tu ? Pour moi non. Ce n’est pas dans ton apparence que je décide cela. C’est que j’ai une très bonne intuition sur la nature des gens. Un peu comme un fléreur comme tu le dit si bien. Je vois en toi une jeune fille plein de potentiel et qui réussira dans la vie. Très timide mais avec un cœur en or. D’ailleurs ça me fait penser tu es née quand ? Enfin tu es à quelles années à Poudlard ? Es-tu dans un club de musique ?
Je regardais la jeune fille avec insistance. Certes je devais la mettre un peu mal à l’aise mais cette jeune fille m’intriguait au plus haut point. J’écoutais ses réponses avec clarté et caressait ma moustache. Je repensais à mes années à Poudlard. Sans m’en rendre compte j’étais allongé au sol regardant le ciel et les nuages. Je ne sais pas ce qui me prenait à ce moment précis. Serai-ce le lieu ou ce sentiment de paix qui me faisait agir de la sorte mais je me surpris à demander :
- Pourrais-tu chanter ?
Rien de plus juste une question si elle le faisait j’allais probablement mouvoir ma main dans les airs en fermant les yeux mais si elle ne voulait pas ce n’était pas bien grave. Il y aurait d’autres occasions.
Le professeur lui demanda ce qu'elle ferait si les rôles étaient inversés. La jeune sorcière médite un moment la question. Elle ne s'est jamais projetée dans la peau d'un adulte faisant montre d'autorité. Intervenir pour protéger les autres est une chose, punir en est une autre. Elle a du mal à savoir ce qui semble une juste réprimande face au comportement d'élèves turbulents.
- Je suppose que je m'arrangerais pour les prendre en flagrant délit. Puis je leur donnerais pour tâche de nettoyer la volière à hiboux ou quelque chose dans ce goût-là. Et je m'assurerais qu'ils comprennent que je les garde à l’œil pour le cas où ils auraient l'idée de recommencer.
L'échange est probablement pur rhétorique, elle doute que Teruki se serve de ses propos pour remettre les fautifs dans le droit chemin. Il a sans doute bien plus d'expérience qu'elle pour le faire seul. Il semble en tous cas adepte de la politique du œil pour œil. Ce n'est pas son cas, Karis ne ressent pas à tous prix le besoin de vengeance. Non, elle préférerait que tout se passe bien et qu'on la laisse en paix. Mais peut-être que ces personnes ne comprennent que ce genre de langage là. Quoi qu'il en soit, la poufsouffle est tentée de faire confiance à cet homme pour régler le problème. Lorsqu'elle aborde la question des sombrals, elle se demande qui celui qui se tient près d'elle a perdu. Il lui retourne la question et elle regrette aussitôt de l'avoir posé. C'est toujours délicat ce genre de réponses, elles amènent d'autres interrogations. Et quand les adultes apprennent qu'elle a perdu ses parents tôt ils posent généralement un regard de compassion qui la met quelque peu mal à l'aise. Enfin, il serait délicat de se dérober à présent.
- Oui je les vois, je trouve qu'ils ont un air mélancolique.
Cela n'est pas surprenant puisque la plupart de sa famille a péri. La musicienne sourit en écoutant le professeur lui parler de sa vision des créatures sauvages. Ces réflexions soulèvent le bien fondé de leur apprivoisement. Il est vrai que l'élève n'y a jamais vu le moindre mal, tout dépend évidemment des cas. Les sombrals de Poudlard n'ont pas l'air malheureux. Peut-être parce qu'ils ne connaissent rien d'autre.
- Je ne parle pas de les changer ni de les mettre en cage, juste de gagner leur respect et leur affection en leur offrant la nôtre. Vous pensez que c'est impossible ? N'y a-t-il pas des exemples de sorcier ou sorcière qui ont réussi à approcher des créatures sans vraiment les dénaturer ?
Ce sujet éveille réellement sa curiosité. L'homme semble avoir un avis très tranché une fois de plus sur le sujet. Karis est plus nuancée, est-ce parce qu'elle est plus jeune et dispose de moins de connaissances ? Elle l'envie d'ailleurs, d'avoir voyagé librement sans se soucier du monde auquel il est censé appartenir, sans penser à autre chose qu'aux découvertes qu'il ferait sur son chemin. Si la jeune fille ne s'était pas décidée à devenir médicomage elle aurait pu s'inspirer de cette idée-là et faire la même chose. Seulement elle se destine à de longues études, ce qui n'est pas vraiment compatible. Ce qu'il dit d'elle la surprend en tous cas, ses joues se mettent à rosir sous le compliment.
- Je suis en cinquième année. J'ai rejoint le club de musique il y a peu. Je ne me sens pas très à l'aise, un élève a insisté pour que je vienne. Malgré tout c'est très agréable de partager ma passion avec d'autres, j'ai juste un peu de mal. J'ai toujours peur de ce que les autres vont penser de moi.
Karis regrette rapidement ses paroles bien qu'elles soient sincères. Elle entend encore la voix de Helios lui disant qu'elle ne doit pas se soucier des autres. Elle aimerait y parvenir sauf qu'à ses yeux à elle cela n'a rien d'aussi simple. La question suivante lui fait un peu écarquiller les yeux de surprise. Elle toise un peu Teruki pour être certaine d'avoir compris ce qu'il lui demande.
- Vous voulez dire, là maintenant tout de suite ?
A son air, la poufsouffle suppose que oui. Elle ne peut s'empêcher de se demander pourquoi sans oser prononcer la question à voix haute. Pour faire revenir les licornes sûrement, elle n'est pas du tout certaine que cela puisse fonctionner. Personne ne lui a jamais demandé de chanter, c'est assez intimidant pour elle. En quelques secondes elle songe à la chanson qu'elle pourrait interpréter. Puis finalement ses paupières se ferment, sa voix s'élève d'abord faible et se fait de plus en plus assurée à mesure qu'elle prononce les paroles de Forever Young. Elle est issue du répertoire de Joan Baez, une des artistes préférées de sa mère dont elle a elle-même écouté maintes fois les disques.
Une punition dans la volière ? C’est sur que c’était amusant. Malheureusement leur comportement méritait un plus grand châtiment. Elle était de nature gentille cette Poufsouffle. Un peu trop même. Je voyais que l’on avait, elle et moi, une vision du monde un peu différente. Différent dans la manière de penser surtout. Enfin je prenais un air réconfortant et lui répondit :
- Tu peux me faire confiance pour les réprimander et leur faire comprendre leurs actions. Je saurai me montrer sévère mais juste.
Lorsqu’elle me répondit sur les Sombrals, Karis avait un air un peu étrange, comme si elle ne souhaitait pas quelque chose. Alors lorsqu’elle me répondit qu’elle pouvait les voir, je cherchais à deviner l’origine de ce problème, mais sans m’en rendre compte je parlais à voix haute :
- Je me demande qui tu as bien pu perdre……… cela devait être quelqu’un de très important pour toi. Or tu me parles de ta tante et pas des autres membres de ta famille…… est-ce que ça serait l’un d’entre eux ? Qui sais….. ou alors ils te rejettent peut-être à cause du fait que tu es en partie moldu et tu ne leur parles presque pas. Donc pas eux……… Je ne t’entends pas parler de tes parents depuis tout à l’heure donc ça serait…… Oh…….
Je venais de me rendre compte que je pensais à voix haute. Et bien bravo c’était du joli tout ça. En plus c’était probablement pour ça qu’elle ne voulait pas dire grand-chose. Et comme toujours je parlais plus vite que je ne pensais. Je tentais de rattraper la bourde que je venais de faire :
- Navré Karis, mes paroles ont dépassé mes pensées. Je n’aurai pas dut. Moi aussi j’ai perdu un parent, mon père, et c’est pour ça que je peux voir les Sombrals. Il y a une phrase qui m’a dit avant de mourir. Je mis du temps à la comprendre mais lorsque je la compris elle me parut limpide et m’a permis d’aller mieux.
Je savais que j’en disais beaucoup, mais pourquoi ? Je ne lui devais rien. Et pourtant…….. Je sentais que je pouvais lui faire confiance. Cette jeune fille avait un cœur en or. Ce n’était pas le genre à trahir quelqu’un. J’allais faire de mon mieux pour la soutenir le plus possible.
Lorsqu’elle parla du fait que je comprenais mal sa question sur les créatures, je me mis à sourire. En effet j’avais mal compris mais la manière dont elle me la reformulait me fit rire. Je rigolais et lui lançais :
- Ne suis-je pas un véritable exemple vivant ? Je peux les côtoyer comme je le souhaite et les laisser dans leur état naturel ? Et puis toi aussi. Regarde avec les licornes. Tu possèdes un don impressionnant Karis. Je te le dis.
Lorsque je lui disais le fond de ma pensée sur le fait qu’elle était sincère et non du genre à faire des bêtises elle rougissait. Elle ne devait pas être habituée aux compliments. Lorsqu’elle annonça son année je levais un sourcil. Avais-je cette classe récemment ou non ? Elle devait avoir dix-huit ans alors. Elle avait peur de ce que les autres allaient penser d’elle. Que je comprenais ce sentiment d’incertitude et de stress continu. Toujours la peur. Je lui répondis de la manière la plus simple et délicate possible :
- Il ne faut pas avoir peur. Même si c’est humain d’avoir peur. Prend confiance en toi et affronte le monde. Rien ne peut te faire sentir mieux après avoir fait cela.
Lorsque je lui demandais de chanter elle me regarda d’un air dubitatif. Est-ce que je plaisantais ? Ma posture et mon air devait répondre à sa question sans aucun problème. La chanson de Karis me berça et je trouvais sa voix magnifique. Cette clarté et ce sentiment de bien être du à la musique était extraordinaire. Quand la musique prit fin je me redressais et regarda la jeune élève. Une idée me vint à l’esprit pour la remercier :
- Merci pour la chanson Karis. Elle était magnifiquement bien chantée. Sinon as-tu un animal de compagnie dans ta chambre ? Je sais qu’on a le droit d’en avoir un. Et je me demandais vu que tu adores les animaux.
J’espérais qu’elle ne voyait pas où je voulais en venir. Car ce n’était pas simple de savoir ce genre de détails. Enfin je lui demandais aussi quelque renseignement :
- Sinon que souhaites-tu faire plus tard comme métier ?
La confiance est une chose que Karis peine réellement à donner. Elle est assez renfermée, du moins jusqu'à ce qu'elle soit certaine que la personne qui se trouve face à elle n'est pas animée de mauvaises intentions à son égard. Son intuition lui souffle que ce professeur ne lui attirera pas d'ennuis, à moins qu'il soit réellement très doué pour manipuler les autres et fausser les apparences. Aussi elle finit par donner les noms des élèves turbulents qui passent leur temps à faire des misères aux autres. Elle ne sait pas si elle est soulagée de l'avoir fait, un peu sans doute même s'il reste cette inquiétude que la situation n'empire encore. Qui vivra, verra comme on dit.
Lequel est le plus gêné des deux lorsque la perte tragique de ses parents est abordée ? Difficile de le déterminer. La poufsouffle se tient silencieuse tandis qu'il élabore sa théorie, puis qu'il s'excuse. Son regard est baissé, elle prend sur elle. Après tout, elle vit avec ces morts depuis son plus jeune âge. Ce n'est pas comme si toutes ces histoires dataient de la veille. Aussi prend-elle un air faussement détaché pour répondre après avoir haussé les épaules.
- Ils sont morts quand je n'étais qu'un bébé, je ne me souviens pas d'eux.
Et pourtant cela n'a rien de si anodin qu'elle voudrait le laisser croire. Les adultes ont toujours tendance à prendre les choses avec gravité et elle en pitié. Alors elle préfère leur donner le moins possible matière à le faire. Bien sûr sa vie entière s'est bâtie sur ce manque, autour de cette absence de parents. Quant à savoir ce qu'il y a de pire entre ne jamais les avoir connu ou devoir vivre un jour après qu'ils aient été longuement présents à vos côtés... La jeune fille ne se retient pas de se montrer curieuse, chacun son tour après tout.
- Et que vous a-t-il dit ?
C'est étrange de l'entendre déclarer qu'elle a un véritable don. Le seul qu'elle espère avoir un jour c'est celui pour la musique, en héritage de sa mère. Après c'est assez plaisant parallèlement. A part le fait qu'elle est bonne élève, on ne remarque pas grands choses chez elle. Par contre elle n'est pas certaine de ce qu'il entend par là. Un don avec les licornes ? Mieux vaut ne pas demander histoire de ne pas sombrer dans une sorte de vanité. Teruki n'est en tous cas pas le seul à lui dire d'affronter les autres. Sur ce point il rejoint Helios. A croire qu'ils peinent tous à comprendre son fonctionnement à elle. Une fois encore elle se sent différente de ceux qui l'entourent. Plus faible ? Moins courageuse ? Probablement. Ce n'est pas facile en tous cas de leur faire comprendre comment elle réfléchit, et pourquoi. D'un autre côté, ils ont peut-être raison. - Vous n'avez jamais eu de problème pour trouver votre place au beau milieu des autres professeur ?
L'appeler par son prénom lui semble si peu naturel qu'elle continue d'employer son titre au sein de Poudlard.
Après avoir interprété sa version de la chanson, l'élève baisse de nouveau les yeux. Ses épaules s'affaissent légèrement. Elle rougit sous le compliment, par chance l'homme lance un autre sujet de conversation. Il a raison en disant qu'elle adore les animaux. Ses grands-parents avaient un chien quand elle était petite, sauf qu'il vivait toujours attaché dehors et que la pauvre bête est morte de vieillesse l'année avant son entrée dans cette école pour sorciers. Elle l'aimait bien, petite elle partageait sa niche quelques fois. - Non, mes grands parents ne voulaient pas que j'en ai un. Pour eux les animaux doivent vivre dehors et pas avec les hommes.
Bien qu'ils soient morts tous les deux aujourd'hui, elle a plus ou moins respecté leur volonté à ce sujet. C'est certainement stupide, surtout quand elle se retrouve seule chez elle pour les grandes vacances. La solitude lui est devenue par la force des choses une sorte d'amie, même s'il arrive qu'elle lui pèse aussi.
- Vous avez votre chouette depuis longtemps ? On vous l'a offert quand vous êtes entré dans cette école ?
C'est souvent le cas pour les autres élèves, les parents considérant qu'il est plus facile d'avoir son propre coursier que de faire appel aux hiboux de l'école pour envoyer des messages. Karis n'en a jamais eu, et elle n'écrivait de toute façon pas à ses grands-parents qui détestaient voir arriver chez eux un volatile porteur de nouvelles. Elle utilisait par contre la poste moldue pour leur faire parvenir un petit colis pour Noël. Teruki lui demande ensuite vers quelle profession elle se dirige plus tard.
- J'aimerais devenir médicomage. Et vous ? J'imagine que vous n'aviez pas pour ambition d'être professeur un jour. Vous aviez une idée précise de ce que vous alliez faire plus tard ? Comment vous avez fait pour gagner votre vie et pouvoir voyager avant de venir ici ?
Je ne savais pas vraiment quoi dire. Ses parents étaient morts lorsqu’elle était jeune. Ça arrivait de temps en temps mais c’était la vie. Il ne fallait pas la prendre en pitié, surtout pas. Cela serait la chose la plus stupide qu’il soit. Regardant le ciel, je voyais les étoiles apparaître et cela me fit prononcer ces paroles :
- En tout cas je suis sur qu’ils sont tout deux fiers de toi là haut dans le ciel. Moi je le serai d’avoir une fille comme toi.
Cela était-il déplaçait ? Probablement en tant que professeur mais là c’était un ami ou tout du moins un camarade qui parlait. Je me surprenais à parler de mon père et de sa mort ainsi que de sa phrase. Ça ne me ressemblait pas de parler comme ça. Peut-être que cette jeune fille me tenait en confiance quelque chose comme ça. Encore un mystère de plus. Et c’est sans surprise qu’elle me demandait ce qu’il avait dit. Une phrase toute simple que j’étais le seul à savoir avec ma mère. Allais-je la partager avec une élève dont je connaissais quasiment rien sur elle ? Ou me laisser guider par mon instinct ? Ce n’était plus le temps de se poser les questions. Il fallait répondre. Fixant le ciel je commençais à dire mot pour moi la phrase qui était gravé en moi pour l’éternité :
- Bientôt le temps viendra pour toi de comprendre que ces larmes sont vides. Es-tu triste parce que je meurs? Est-ce que la tristesse tue une personne? La réponse se trouve dans ton cœur. Teruki tu me rendras toujours plein de fierté. Vie pour l'avenir.
Je ne sais pas si je faisais bien mais me rappeler ces phrases et les prononcer me faisait avoir la larme à l’œil. Je le ressentais que tardivement. Et je rassurais Karis :
- Ne t’en fais pas, c’est juste que j’ai l’impression de l’entendre me la dire. Et même si je sais qu’il est mort, ça fait du bien de l’entendre.
Ce ne fût que après qu’elle me parla pour savoir si j’avais eu des problèmes d’intégration moi aussi. Mon dieu que c’était vieux. Bien entendu. Mais entendre le titre professeur me fit mal aux oreilles. Je lui répondis avec toute la franchise possible :
- Pour commencer ne m’appelle pas professeur s’il te plaît. Ensuite pour tout t’avouer, je n’ai pas eût une scolarité sans encombre. Certes c’est dur de faire sa place et de pouvoir s’entourer. La solution est de ne pas voir le monde comme un lieu tout gentil. Et crois moi je sais de quoi je parle. Je suis passé par là. Ne pas trouver sa place est normal. Surtout à ton âge. Je ne la trouvais pas non plus moi. Alors je te conseil de rester toi-même et de faire attention, d’accord ?
Je tentais d’être le plus sympathique possible et de lui exprimer clairement ce qu’il fallait pour qu’elle s’épanouisse. Après sa chanson, je lui demandais par rapport aux animaux elle avait l’air de se ravir en ayant ses joues rougir pendant un court instant mais après elle reprit son air normal et répondit que non. Je souriais en entendant l’origine du pourquoi. Enfin ce n’est pas très important. Je lui répondis d’un air amical :
- Je comprends la manière de penser de tes grands-parents mais laisse moi si tu le permets être en désaccord avec eux. Certains animaux ont besoin de vivre avec les hommes. Même si beaucoup s’en passerai volontiers. Mais enfin l’homme malgré ses défauts incalculable est bel et bien capable de rendre heureux un animal et de le faire vivre plus longtemps.
Puis elle me questionna sur Shao. Si j’avais ce maudit oiseau depuis longtemps ? Pas assez malheureusement. Je rigolais un peu avant de prononcer ces mots :
- Shao ? Non je l’ai attrapé cette année au Canada avant de rentrer chez moi et que Dumbledor vient me chercher pour devenir professeur. C’est une vraie tête de mule. Il en fait qu’à sa tête. Mais je l’aime bien quand même.
Après cette petite discussion sur Shao, Karis me répondait sur son futur métier. J’étais assez surpris mais intrigué en même temps. Ma question c’était retourné contre moi. Elle me demandait si j’avais eût comme ambition de devenir professeur. Lui souriant je lui disais :
- Mon histoire est assez longue mais je vais tenter de te la raccourcir. Après mes études à Poudlard j’ai décidais de partir voyager pour trouver ma voix et ma vocation. Je n’avais aucune idée de quoi faire ni où. Alors j’ai voyagé en allant à droite à gauche et en parcourant le monde. Pour gagner ma vie je faisais deux trois boulots dans les villes ce qui me donnent plusieurs cordes à mon arc. Mais c’est surtout en Asie où j’ai rencontré Doc. Et………
Je me taisais. Mon regard c’était éteint et je revoyais Doc mourir devant moi. Je devais faire peut à ne plus bouger ni parler. Je revins à moi au bout de deux minutes environ. Je m’empressais de m‘excuser :
- Pardon Karis. J’ai eût un mauvais souvenir du Japon. J’espère ne pas t’avoir trop effrayé.
Même si les mots du professeur sont agréables à entendre, ils la mettent mal à l'aise dans le sens où ils ne se connaissent que depuis quelques minutes. Comment peut-il être aussi certain que ses parents sont fiers d'elle là où ils se trouvent ? Karis n'a jamais réfléchi à ce genre de choses en tous cas. Elle n'a pas connu ses parents, tout ce qu'elle sait d'eux ce sont les autres qui le lui ont raconté. Peut-être que sa mère serait heureuse de savoir qu'elle partage sa passion pour la musique. Cela paraît logique, pas moyen d'en être certaine. A l'écouter et à voir son émotion lorsqu'il évoque sa famille, la jeune fille l'envie un peu. De son côté elle n'a aucun souvenir d'eux à partager, rien d'autres que quelques anecdotes dont on lui a fait le récit. Il semble en tous cas que les deux Poufsouffles partagent quelques points communs. Les paroles de Teruki sont plutôt rassurantes. Elle qui pense depuis toujours être différente se rend compte qu'elle ne l'est pas totalement. A l'âge où tout le monde aspire à ressembler aux autres cela lui offre un certain apaisement. D'un autre côté, l'élève ne désire pas être absolument semblable à ceux qu'elle côtoie, elle tient à ses petites singularités. Il est juste quelques domaines dans lesquels elle voudrait pouvoir s'en sortir aussi bien que ses camarades, les relations sociales notamment. C'est probablement ce qui amène sa question suivante :
- Vous aviez beaucoup d'amis à cette époque ? Et aujourd'hui ?
Une façon de vérifier si son cas est désespéré ou si au moins cela pourra s'arranger avec le temps ? Pour ce qui est du monde qui n'est pas tout rose, elle a depuis longtemps appris cette leçon. Cela n'a rien d'une nouveauté, et c'est d'ailleurs certainement pour cela qu'elle se montre si méfiante avec ceux qu'elle croise. Concernant les animaux de compagnie, magiques ou non d'ailleurs, la demoiselle se laisserait bien tenter. Depuis le temps qu'elle aimerait avoir un compagnon bien à elle.
- Je pourrais peut-être en avoir un à moi alors ? Je pense que je saurais m'en occuper...
Karis cherche l'approbation de son aîné, même si les épreuves qu'elle a traversé l'ont fait mûrir plus vite que la majorité des autres jeunes sorciers, elle est toujours mal assurée lorsqu'il s'agit de prendre de grandes décisions. Et puis le professeur de soins aux créatures magiques est assurément le mieux placé pour déterminer si oui ou non elle serait apte à en prendre une à sa charge. A moins d'interroger son ancien professeur ? Il faudrait aussi se poser la question de l'animal. Lequel choisir ? Pas une chouette, non elle préférerait un compagnon qui puisse vivre auprès d'elle et pas dans une volière à Poudlard, rien de trop encombrant donc... La musicienne sourit en entendant Teruki évoquer son Shao. Elle espère développer un jour une certaine complicité avec son futur protégé. Et si lui non plus ne l'aimait pas ? Ce serait terrible. Il semble en tous cas que la jeune fille n'arrête pas de gaffer en remuant le passé douloureux de son interlocuteur.
- C'est moi qui suis désolée de vous faire de la peine sans le vouloir. Vous avez dû faire de merveilleux voyages. Je pense qu'il faut parfois savoir garder les bonnes choses, les jolis souvenirs et mettre de côté le reste.
Quelle idiotie de vouloir donner un conseil à quelqu'un qui a probablement deux fois son âge et bien plus de bagages qu'elle. La Poufsouffle a juste essayer de trouver quelques mots réconfortants, le chagrin du professeur la touche. Entendant le clocher de Poudlard sonner, elle réalise que le temps a passé trop vite. Il va falloir regagner l'école si elle veut être à l'heure pour le souper.
- Je crois que nous devrions rentrer professeur... Teruki. Merci pour cette conversation et je suppose que je vous reverrai bientôt en classe.
Elle lui sourit doucement et se relève, récupérant ses affaires. Que peuvent bien faire les licornes à présent ? Et à quoi ressemble leur vie dans la forêt interdite ? Voilà ce qu'elle se demande en regardant une dernière fois vers les arbres de plus en plus dense de l'autre côté. Finalement elle se retourne vers le parc et s'éloigne non sans avoir salué une dernière fois l'homme qui lui tenait compagnie. Nul doute qu'ils seront amenés à se croiser à nouveau prochainement.
Lorsque Karis me demandais pour savoir si j’avais beaucoup d’amis, j’avais ressenti un sentiment étrange émanant d’elle. Comme si elle voulait avoir la confirmation de quelque chose de bien plus important que ma réponse. Le seul ami que j’avais eût été Sly. Mais ce n’était qu’en septième année, et même pas un humain. Alors je réfléchissais à comment amener la chose. Cette jeune fille connaissait bien plus sur moi que personne d’autre. Je lui donnais les informations qu’elle souhaitait savoir et laissais planer un peu le mystère :
- Et bien pour tout te dire Karis, je n’ai jamais vraiment eut de vrai ami, ni même d’ami. Ou tout du moins des amis humains. J’étais trop bizarre pour eux. Toujours à porter des armes blanches et garder des styles de combat non magique. Car même si le mental d’un sorcier est primordiale, je prévois aussi la possibilité de combattre sans baguette. Tu voudrais peut-être que je t’enseigne deux trois petits tours pour te défendre si tu n’as pas le temps de sortir ta baguette.
Prenant une pose je respirais l’air frais et je me rendais compte que j’étais parti trop loin encore une fois et je n’avais pas répondu à toute la question. Je relançais la suite :
- Pardon je me suis égaré. Et pour répondre, disons que je n’ai pas vraiment d’ami à proprement parlé aujourd’hui, mais plutôt des contacts ou des personnes qui me doivent plusieurs services. Mais j’ai l’impression d’avoir rencontré une élève qui pourrait être une vrai ami, dis-je en la regardant droit dans les yeux. Et cette élève n’est autre que toi Karis.
Lorsqu’elle se proposa pour avoir un animal et de savoir si elle était capable de s’en occuper, cela me fit sourire. Il semblait bien qu’elle en était capable et pas qu’un peu. D’ailleurs je m’empressais de répondre à sa question :
- Pour moi tu es largement à la hauteur. Ça me fait penser que je connais quelqu’un qui va vendre des animaux ce mois ci à Pré au Lard. Je te conseil d’y aller car il a des créatures très intéressante et qui sait….. il y aura peut-être ta propre créature qui t’attend. Normalement je dois y aller pour acheter de la nourriture spéciale pour Shao. Il ne mange qu’une nourriture précise et j’en ai fait une commande. Peut-être pourrions-nous y aller ensemble, non ?
Lorsque nous parlions de mon voyage, j’eu un moment de tristesse sur Doc, c’est vrai qu’il me manquait celui là. Le passé c’est le passé et rien ni personne ne changera cela. Ce qui me surprit c’est que lorsque je m’excusais c’était elle qui s’excusait d’avoir fait revenir ce mauvais souvenir. Je m’empressais de la contre dire :
- Mais non Karis ce n’est pas ta faute. Je suis seul responsable tu n’as pas à être désolé. Et puis tu as bien raison, il faut se rappeler que les bons moments. Je suis sur que tu feras une bonne médicomage.
J’entendis la cloche sonner pour l’heure, je fus surpris de l’entendre déjà. Le temps avait passé tellement vite. La jeune Poufsouffle me remercia pour cette conversation et je lui répondis :
- C’est plutôt moi qui devrais te remercier. A très bientôt en classe Karis.
Je la vis partir avec son sac et toute joyeuse. Mais ce n’est qu’au bout d’une petite marche qu’elle se retourna de nouveau et me salua encore une fois. Je lui fis signe et elle reparti en direction du château. Lorsque je fus seul je prononçais au ciel :
- Ce retour à Poudlard promet d’être on ne peut plus intéressant.