And I walk upon the thorns of roses spread along my path. Blood leaves the innocence far behind and lets the corrupt aggrandise.«
C'est une fille. » Après des heures de travail, on pouvait presque palper dans l'air la déception des parents à l'entente de ces mots. Persuadés que le destin allait leur offrir un héritier mâle, leur épargnant l'effort d'avoir à essayer d'avoir un autre enfant, les époux Lestrange ne pouvaient être que déçus. Sang-purs d'une longue lignée, nul doute qu'un garçon aurait été préférable pour assurer le futur de la famille. Broderick laissa échapper un soupir malgré lui, Rohesia se contentant de réceptionner avec déjà un début d'affection le poupon que le médicomage remis dans ses bras. Sûrs de leur fait ils n'avaient pensé qu'à un nom masculin pour cet enfant de tous les espoirs. Ils avaient eut de la chance en effet d'avoir un enfant assez tôt dans leur mariage, ça devait leur éviter la pression d'avoir un produire un héritier à tout prix. Seulement le bébé n'était pas ce qu'ils avaient espéré. Restant à distance du lit qui aurait du voir la mise au monde de l'héritier qu'il aurait façonné à son effigie, Broderick ne jeta pas un regard à sa fille. Ca ne l'aurait pas dérangé d'en avoir une. Mais seulement après s'être assuré un héritier mâle pour perpétuer le nom, mais aussi l'héritage et la réputation de sa famille. Quelqu'un pour l'aider à faire de sa branche des Lestrange la plus brillante. Une fille était toujours un atout en plus qui, si elle était jolie, pouvait servir à créer une alliance intéressante, mais elle ne pouvait être l'outil principal de la réussite. «
J'aurais besoin de connaître le nom que vous souhaitez lui donner. » Broderick jeta un regard à sa femme, mais passant une main fatiguée sur son front il répondit avant d'avoir son avis. «
Eileen. » le seul nom féminin en plus de Rohesia qu'il avait pu se donne la peine de retenir, le nom de sa mère évidemment. D'un battement de cil Rohesia sembla montrer son approbation néanmoins elle éleva sa voix fatiguée par l'effort conséquent qu'elle venait de fournir pour y ajouter sa contribution. «
Nymeria en second prénom. » Broderick hocha la tête semblant en accord avec ce choix qui à défaut de signifier grand chose pour lui avait le mérite de sonner très "ancienne famille de sang-purs". «
Eileen Nymeria Octave Lestrange. » conclu-t-il s'adressant au médicomage et à sa femme à la fois. Celle-ci haussa les sourcils, mais ne pipa mot.
Octave, le nom qu'ils auraient voulu donner à leur fils. Ils s'étaient probablement maudits tous seuls en ne considérant pas un instant la possibilité qu'ils puissent engendrer une fille plutôt qu'un garçon, en choisissant un nom exclusivement masculin. En cet instant Broderick ne doutait pas qu'un garçon suivrait bientôt, mais le nom était déjà ruiné alors autant le refourguer à la nouvelle-née.
~
«
Lestrange, Eileen ! » appela-t-on enfin, son nom raisonnant sur les murs de la Grande Salle tandis que plusieurs regards curieux se posaient sur la jeune fille. La nouvelle Lestrange. La répartition n'était presque qu'une formalité pour les sorciers de sa famille. Serpentard les avaient accueilli de génération en génération, son père compris. Drapée dans son innocence apparente et sa grâce travaillée, elle s'avança l'air déterminée vers son destin. Elle n'avait pas peur, la peur étant quelque chose qu'elle refusait catégoriquement d'éprouver. Éduquée comme il se devait pas ses parents, elle ne doutait pas que le Choixpeau saurait faire le bon choix. À peine assise sur le tabouret, l'on déposa le-dit chapeau sur ta tête et bientôt une voix étrange s'adressa à elle dans son esprit, semblant réfléchir. «
Oh une Lestrange.. » Il est vrai que ses cousins étaient passés par les bancs du collège peu de temps avant elle et que sa famille nucléaire n'avait pas le monopole du prestige un rien terni par le temps de ce patronyme. «
Le choix n'est pas bien difficile, la tradition familiale comme l'ambition et la ruse que je vois chez toi semblent vouloir te mener tout droit à SERPENTARD » Soufflant brusquement tout l'air que dans sa concentration elle n'avait pas eu conscience d'avoir retenu, elle se leva prestement, sous les applaudissements de ses nouveaux camarades de maison. Absolument ravie elle trottina presque jusqu'à la table secouant au passage ses longs cheveux d'ébènes. Aucune surprise pour personne, les Lestrange avait tout à fait leur place chez les vipères et digne fille de ses parents sa place légitime n'était nulle part ailleurs. Beaucoup des visages connus de son enfance se trouvaient aussi dans cette maison aux traditions très marquées et un instant elle se surprit à penser à son frère cadet, cet ignoble et insupportable gnome. Pendant huit ans elle avait vécu héritière apparente de sa famille tout ça pour se voir piquer la place par un morveux. Heureusement elle avait eu la bonne idée de lui pourrir la vie dès le début en lui offrant ce qu'elle pensait être un nom de fille. Certes ce n'était que son deuxième prénom et si peu de gens en avant connaissances, mais c'était un début. À l'époque il fallait admettre que sa proposition avait été totalement innocente, elle avait même été plutôt d'apprendre qu'elle avait un petit-frère. Jusqu'à ce qu'il ne grandisse et ne devienne insupportable. Elle espérait pour sa famille que Néron se retrouve bien à Serpentard lui aussi quand, dans quelques années, ce voleur d'héritage la rejoindrai à l'école. Pour sa santé mentale en revanche elle espérait qu'il se retrouve dans une autre maison. Peut-être que si Néron se retrouvait à Poufsouffle il se ferait déshériter. Sourire carnassier. Elle chassa néanmoins rapidement son frère de ses pensées lorsque sa table fut complétée par un nouveau venu à la beauté ténébreuse. Eileen avait tout eu d'une enfant parfaite, jusque-là. Jusque Poudlard, jusqu'à ce que les regards de ses parents ne soient plus constamment sur elle. Désormais il fallait bien qu'elle s'amuse. Usant du battement de cil innocent, perfectionné pendant son enfance auprès de son père si strict, elle glissa sur le banc pour faire une place à son nouveau camarade. Adolescente nouvellement fleurie, spécimen encore délicat elle apprendrait vite qu'elle n'avait qu'à laisser le charme naturel de son visage en forme de cœur et de ses yeux céruléens et si sombres à la fois faire le travail pour s'attirer toute l'attention qu'elle désirait déjà.
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« Cher Journal,
HA ! Je t'ai bien eu morveux. T'as cru que ça allait être si facile que ça de trouver mon journal ? Tu peux te féliciter de l'avoir trouvé une première fois et de t'être fait prendre comme un blaireau. Grâce à toi j'ai pensé à élever mes standards de sécurité et tu peux toujours courir pour mettre la main dessus. Tu te prends pour qui pour fouiller dans mes affaires comme ça ? Je sais que tu dois t'ennuyer avec ta vie minable sale pic-assiette, mais si tu essayes encore une fois de lire un truc personnel, je t'arrache tes beaux yeux bleus. Et ça serait dommage pour toi parce que c'est franchement la seule chose de bien sur ta tête de goule mal réveillée.
On a pas eu le temps de finir notre conversation la dernière fois donc laisse-moi te rafraichir la mémoire au cas où t'aurais un petit trou: tu parles à une seule personne de ce que tu as lu et non seulement je m'assure que tu restes puceau jusqu'à la fin de ta vie, mais en plus je balance à Père que je t'ai surpris en train de pleurer dans ta chambre la dernière fois que je suis rentrée - ta parole contre la mienne la fouine, on parie que je gagne ?
Allez, sois pas trop dur avec toi-même le gnome, c'était bien essayé,
Eileen. »I will be here when you think you’re all alone. Seeping through the cracks I’m the poison in your bones. My love is your disease I won't let it set you free 'till I break you.Le dos droit et un sourire malicieux aux lèvres Nymeria salua son partenaire avec une révérence impeccable. Elle attrapa la main tendue sans hésiter et se laissa guider dans la danse par le jeune homme. Si ce genre de soirée mondaine fait partie des obligations auxquelles une jeune femme issue d'une famille telle que la sienne doit se plier, en voilà une qui ne la dérangeait pas au contraire. Nymeria, malgré son esprit cartésien plus adapté aux sciences qu'aux arts, ayant depuis l'enfance un goût prononcé pour la musique et la danse s'était toujours épanouie à ce genre de bal, brillant par son élégance. Avoir à jouer le rôle de la fille parfaite auprès de ses parents était une obligation qui avait un prix, celui de devoir cacher une partie de ses activités et d'avoir à se montrer très prudente, mais lorsqu'il s'agissait de jouer aux princesses virginales pendant ce genre de soirées c'était avec bonne volonté qu'elle le faisait, y trouvant un réel plaisir. Rien que parce que ça lui permettait d'exhiber son bon goût en matière de mode ça en valait la peine. La danse prit fin dans un échange de regards brûlant et elle s'éloigna d'une démarche féline non sans jeter un petit coup d'œil derrière son épaule. «
Oh Eileen, tu es là, ça tombe bien ton père est justement en train de parler avec le jeune Vincentelli. » Rohesia lui attrapa la main avant qu'elle n'ai pu répliquer et elle suivit sa mère avec mauvaise volonté jusqu'à un coin de la pièce. L'italien. Le sang-pur à qui on l'avait vendue, faute de mot plus approprié, celui dont elle avait apprit l'existence il y avait quelque semaines de cela avec pour toute réaction un
"un italien, vraiment ?" plein de mépris. La surprise résidait là plutôt que dans l'annonce de fiançailles en tant que telles. Elle avait toujours su que ça lui pendait au nez, qu'elle ne serait jamais complètement libre. Elle avait pris la décision de se faire de son futur mari un allié, de le faire tomber amoureux même si possible et d'emménager avec lui dès que possible. Si elle devait se plier aux règles de ses parents même après avoir dépassé et la majorité sorcière et la vingtaine autant qu'elle y trouve un avantage. Habiter chez ses parents n'était plus tolérable, pas alors que sa scolarité était terminée. «
Bonsoir, Nymeria enchantée. » fit-elle poliment en lui donnant sa main blanche qu'il saisit fermement. Elle aurait pu rêver mieux comme rencontre avec celui qui lui était déjà fiancé, mais elle n'avait jamais été dupe sur ce que son futur - ou plutôt ses parents - lui réservaient. Son éducation avait tendu à la préparer à ça après tout, à faire d'elle une bonne fille à marier. Si elle remarqua un léger pli entre les sourcils de son père après son introduction elle ne le montra pas. Il n'avait pas tellement comprit sa nouvelle lubie - à son sens toujours moins stupide que celles de son frère - consistant à renoncer à son prénom comme nom d'usage, mais après que sa fille unique lui ait fait les yeux doux, quand il l'avait reprise à ce sujet, il n'avait pas fait plus de commentaire. Fabio la scruta avec un air appréciateur, on avait dit la Lestrange charmante et il n'était pas déçu. Elle ressemblait à une poupée qu'il lui serait si facile de briser si l'envie lui prenait. Le regard sombre de Nymeia dévorant les traits un rien obscurs de sa nouvelle moitié, elle esquissa un sourire sincère. Elle aurait pu tomber sur pire. Sa mission séduction serait loin d'être un calvaire.
You’ll never know what hit you won’t see me closing in, I’m gonna make you suffer this hell you put me in. I’m underneath your skin: the devil within. Rouge, le monde était rouge. La peau brûlante, Nymeria repoussa ses couvertures, se redressant violemment contre ses oreillers, le visage en sueur. Spontanément ses mains vinrent chercher la source d'une sensation étrange entre ses cuisses et la jeune femme poussa un cris d'effroi achevant de réveiller l'homme allongé à ses côtés. Visiblement agacé il alluma la lampe de chevet juste à temps pour voir la main de sa fiancée couverte de sang et son cœur brisé lisible sur son visage.
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Elle n'avait pas particulièrement eu envie d'être mère. Tomber enceinte à l'aube de ses vingt-quatre ans n'avait jamais été dans ses projets. C'était peu pratique et pour sa carrière tout juste débutée et pour sa réputation. Les préparations du mariage avaient du être accélérés pour ne pas que l'enfant naisse illégitime. Pourtant c'était bien celui de Fabio. C'était ce qu'elle comptait clamer jusqu'à la mort en tous cas. La vérité était que ça aurait pu être le sien, comme celui d'un autre, elle n'en savait trop rien. Si elle appréciait assez son fiancé au tempérament de feu, elle n'avait pas changé ses habitudes pour autant. Lui n'en savait rien toutefois. Elle n'avait pas vraiment voulu ce bébé. Savoir qu'un être grandissait en elle et allait la faire gonfler comme un ballon lui avait donné la nausée plus qu'autre chose. L'instinct maternel, si elle devait le posséder un jour, était pour l'instant inexistant chez elle et elle était bien trop égoïste pour faire une bonne mère. Elle s'était raccroché à ça lorsque sa mère était venue la consoler à son chevet. Elle avait sourit, prétendant que ce n'était rien. Elle avait eu si peur en l'annonçant à ses parents, mais si son père s'était emporté le fait qu'après tout son fiancé soit le responsable et que leur mariage n'était plus très loin avait su le convaincre de l'épargner. Si elle avait su comment ça devait finir, elle se serait bien gardée de leur en parler. Bien qu'elle ne puisse nier le bienfait d'avoir Rohesia à ses côtés dans un moment pareil. Elle n'avait pas voulu devenir mère si tôt, mais elle était énervée contre son corps, traumatisée par l'image de ce réveil ensanglantée et surtout très susceptible pour un moment encore.
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«
T'es vraiment bonne à rien. »
Bam. La main de Fabio vint s'écraser avec violence contre sa joue, manquant de lui décrocher la mâchoire et l'envoyant s'étaler sur le sol. Le regard plein de haine Nymeria se redressa, dominant la pièce malgré sa petite taille. Cela faisait trois jours. Trois jours qu'elle avait vécu une expérience des plus troublantes, trois jours qu'il n'avait pas levé le petit doigt pour la soutenir. Elle n'en demandait pas tant ceci dit. Elle était retournée au travail rapidement, comme si de rien était. Après tout les choses étaient bien plus pratiques comme ça. Fabio ne semblait pas d'accord, ou peut-être que si et que c'était autre chose qui l'agaçait. Elle s'en fichait, elle en avait assez de lui et de son accent italien, de lui et de son machisme. Sa baguette fusa dans les airs et avant qu'elle n'ait eu le temps de changer d'avis elle mis fin définitivement à cette alliance Lestrange-Vincentelli. «
Je t'ai dis ne plus lever la main sur moi, connard. » S'adressa-t-elle au corps sans vie avant de s'asseoir sur une chaise de la cuisine posant machinalement une main sur son ventre. Elle venait de faire une bêtise, peu à peu la réalisation s'immisçait dans son esprit, l'appréhension des conséquences lui titillant les nerfs. Mais il l'avait vu venir. Depuis qu'ils vivaient ensemble, depuis près de huit mois donc, ils alternaient entre étreintes enflammées et disputes violentes. Surtout de son côté à lui. D'un machisme frôlant la misogynie, son futur époux s'était mis en tête qu'une femme devait être éduquée par son mari, possédée par son mari, dévouée corps et âmes à celui-ci. Et Nymeria n'avait jamais eu l'intention de se laisser faire. Élevée par un père qui avait toujours vu plus de valeur dans un fils que dans une fille, on lui avait néanmoins aussi inculqué les valeurs propre aux Lestrange de l'honneur et de la vengeance. On ne se laissait pas faire dans la famille, homme ou femme. Soupirant de fatigue elle se leva et tira le cadavre de son fiancé hors de la cuisine. Elle ne voulait pas qu'il pourrisse près de la nourriture. Elle ne voulait pas qu'il pourrisse sous son toit tout court. Il fallait qu'elle s'en débarrasse. Refusant de laisser un soupçon de panique la déstabiliser elle entreprit d'enrouler le tapis du salon autour de Fabio, ça serait plus pratique pour s'en débarrasser s'il était camouflé. À peine eut-elle fini qu'on vint tambouriner à la porte. Sans réfléchir et au lieu de faire la morte - sans mauvais jeu de mot - comme elle aurait probablement du, elle vint ouvrir. «
Néron, qu'est-ce que tu fous là ? »
~
«
Eileen, j'ai cru comprendre que tu as rejoins la Cause ? » La jeune femme hocha la tête avec un sourire. Si son père avait voulu écoper du mérite de l'introduction de sa fille dans le cercle restreint des Mangemorts, c'était raté. Elle n'avait pas hésité un instant à montrer son soutient à ce Lord aux idées si innovantes et attirantes. Trouver l'intérêt que sa famille pourrait tirer d'une éventuelle prise de pouvoir de ce Maître des Ténèbres avait été un jeu d'enfant. Elle n'était pas surprise le moins du monde que son père lui en parle, juste heureuse de l'avoir devancé pour une fois. Elle avait beau faire quelques écarts de conduites elle restait une digne Lestrange dans le sens où les préceptes de sa famille particulièrement en ce qui concernait les histoires de sang n'étaient pas tombés dans les oreilles d'une sourde. Au contraire, ils dictaient sa vie et ses fréquentations, ainsi que ses ambitions. «
Les autres y sont aussi. » se permit-elle de commenter non sans un certain dédain. Les autres c'étaient Rodolphus et Rabastan bien sûr, les cousins avait qui il leur fallait partager leur nom. Une espèce d'inimité basée sur la compétition s'était installée entre eux depuis toujours selon les souvenirs de Nymeria. Elle ignorait les ambitions de ses cousins pour leur famille s'ils en avaient, mais elle de son côté et, comme elle l'imaginait bien, son père, avaient toute l'intention du monde de faire briller les Lestrange et de leur faire récupérer leur gloire passée. Oh ils n'étaient jamais tombés dans l'oubli complet, mais sa famille n'avait plus que l'ombre de sa grandeur d'antan. Et avec les Mangemorts elle voyait un bon moyen d'aider ses projets. Son père hocha la tête, mais ne s'attarda pas sur le sujet. «
Fabio est toujours en Italie ? » Avec peut-être un peu trop de précipitation elle hocha la tête en signe d'approbation. Le changement de sujet en plus d'être radical, la mettait profondément mal à l'aise. Elle n'en laissa pourtant rien voir, sachant pertinemment qu'il s'agissait d'une question pour elle de vie ou de mort. «
Je n'ai pas eu de nouvelle depuis quelques jours ceci dit… » Fit-elle en se mordant la lèvre inférieur un air d'inquiétude peint sur le visage. La graine était plantée. «
Il est sûrement très occupé. » proposa son père avec un vague mouvement de la main. Bien sûr qu'il ne se faisait pas de soucis, il n'avait aucune raison de penser que quoi ce soit avait pu arriver à son futur gendre. Elle hocha la tête en battant des cils feignant d'être sur le bord des pleurs. «
J'espère. Parce qu'avec ça et le bébé…Heureusement que j'ai Néron avec moi cet été. » Elle baissa la tête et fit mine d'essuyer une larme au coin de son œil. Elle savait pertinemment que son père détestait les larmes chez son fils surtout, mais aussi chez sa fille qu'il espérait à son âge voir plus endurcie. Elle comptait sur ça pour qu'il la libère rapidement qu'elle puisse arrêter de jouer la comédie. C'était plus fatiguant pour elle qu'autre chose car si Fabio était souvent dans son esprit, la tristesse qui devait aller de pair avec son étrange absence était totalement fausse. Même si le fait que son petit frère ait élu domicile chez elle était plus un désagrément qu'autre chose, au moins elle n'avait pas à faire semblant avec lui. Bientôt cependant il faudrait qu'elle le déclare réellement disparu et fasse mine de le chercher autant dire qu'elle n'avait pas bien hâte.