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 Le cynisme pour les nuls | Néron

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Message Sujet: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeLun 8 Sep - 14:53

Emmitouflé dans son cardigan gris, son écharpe rouge bien chaude remontée sur son nez et les mains dans les poches, Nathan déambulait sur le Chemin de Traverse bondé en ce dernier week-end de vacances scolaires de l’année 1980. Le brun passait le plus clair de son temps à éviter les coups d’épaules des sorciers et sorcières qui se pressaient dans les magasins, la plupart pour rendre les cadeaux de Noël pourris qu’on leur avait offert. Une chanson horrible lui trottait dans la tête et il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Il était tellement concentré sur cette chanson qu’il oubliait de râler contre les impudents qui lui marchaient à moitié dessus. Le temps de ce début d’après-midi était maussade au possible, et le soleil n’arrivait pas à se faire une place parmi tous les nuages gris et l’humidité ambiante annonçait l’arrivée imminente de la pluie. Quelques restes de neige fondue et grise s’étalait à la base des bâtiments de pierre et sur les pavés, occasionnant quelques trébuchements. Nathan lui-même manqua de se ramasser une ou deux fois, manquant de peu la crise cardiaque à chaque fois. Heureusement, il a su garder l’équilibre avec classe et dignité. Et petits regards en coin pour savoir si quelqu’un le fixait d’un air goguenard.

Grelottant de froid, le gallois pressa le pas pour vite rejoindre Fleury & Bott ; il n’avait réussi à obtenir qu’une heure de pause dans cette journée de dingue, car tous les touristes venus faire du shopping transitaient par le Chaudron Baveur et se posaient parfois pour prendre un thé. Il avait même dû affronter trois grand-mères d’au moins 70 balais, lubriques comme pas deux et qui s’amusaient à vouloir lui pincer les fesses à tout va. Ce qui lui procurait encore un frisson de répugnance le long de l’échine. Traumatisme de niveau 12. Bousculant sans vergogne une petite fille de 12 ans, mais en pensant à dire pardon (il avait moyennement envie que son père qui faisait au moins 2m12 ne lui en colle une), le brun pénétra enfin dans la boutique bondée du libraire. Retirant son écharpe de son visage, il poussa un grand soupir. Il aimait l’odeur de vieux livres et des reliures de cuir qui flottait dans l’air. Restant planté comme un piquet pendant quelques secondes, il finit par se faire bousculer et se fraya bon gré mal gré un chemin dans la foule. Pardon, poussez-vous excusez-moi, pardon, poussez-vous excusez-moi, pardon, poussez-moi excusez-vous. Grimpant quatre à quatre l’escalier tordu de la boutique en essayant de renverser le moins de chose possible, Nathan parvint non sans soulagement à l’étage supérieur, où la population était moins présente. Seules quelques personnes se baladaient parmi les rayons ainsi que quelques élèves faisant des achats supplémentaires pour les cours. Le gallois ne put s’empêcher de sourire en repensant au temps de Poudlard et il devait bien s’avouer à lui-même que l’ambiance de l’école lui manquait. Bon d’accord, les couloirs toujours pleins de courants d’air qui lui refilaient toujours une angine carabinée lui manquaient moins, mais tout de même, il se sentait bien nostalgique par moments.

Tout en se mordillant pensivement la lèvre inférieure, Nathan se promenait dans les rayonnages, à la recherche de celui dédié aux potions. Il avait fait l’acquisition d’un super chaudron en argent à température réglable qui lui avait coûté les yeux de la tête et il devait absolument l’essayer. Malheureusement, son ancien livre « Potions et philtres du Moyen-Orient » avait pris l’humidité dans sa chambre et après avoir tenté tous les sortilèges pour le récupérer, il avait fini par le faire flamber dans la cheminée, vert de rage. Ce livre n’était pas donné et surtout, assez difficile à trouver, mais depuis le temps que la gallois arpentait ce rayon tel un fantôme, le propriétaire des lieux lui avait donné le coin secret où étaient stockés les livres quelques peu rares ou exceptionnels. Le brun contourna un rideau miteux et leva les yeux sur l’étagère à sa droite, où les ouvrages s’empilaient jusqu’au plafond. Pour quelqu’un qui n’était pas particulièrement attentif en cours, Nathan aimait beaucoup les livres et en possédait bien une bonne cinquantaine de toute sorte. Une petite mamie lui demanda de l’aide pour attraper un livre un peu plus en hauteur et Nathan, après avoir gardé une distance raisonnable, savait-on jamais, lui tendit un vieux grimoire poussiéreux. Il faut dire que son mètre 95 s’avérait bien utile, que ce soit pour attraper des choses en hauteur ou intimider des opposants. Moins pour ce qui est des plafonds bas, le gallois ne comptait plus le nombre de fois où il s’était mangé l’embrasure de sa porte en pleine tête. Tom avait fait exprès de lui filer cette chambre, il en était sûr. Question de sadisme.

Fredonnant la petite chanson qui ne le quittait pas depuis le début de la journée, le brun trouva finalement le livre qu’il cherchait et qui BIEN ENTENDU, se trouvait hors de sa portée malgré sa grande taille. Sinon, c’était moins drôle. Nathan grommela tout en sortant sa baguette et lança un Accio en informulé. Si ce n’était pas lui qui allait au livre, ce serait le livre qui irait à lui ! Et comme aujourd’hui semblait être la journée de la poisse, l’ouvrage eut quelques difficultés à s’extirper de son emplacement, l’étagère étant vraisemblablement pleine à craquer. Ce n’était donc pas un, mais deux livres qui valsèrent hors de leur place. Si le livre que convoitait Nathan lui atterrit sans problème dans la main, l’autre qui était bien plus volumineux, se laissa tomber comme une masse vers le sol. Ou plutôt vers la tête d'un jeune homme qui se tenait juste à côté du gallois. Avec un réflexe qui l’étonna lui-même, Nathan lâche le livre qu’il tenait en main et se saisit vivement du volume avant qu’il n’ouvre le crâne de son voisin. Le brun chancela avant de ramener contre lui l’objet du délit qui lui aurait sans doute valut un procès pour homicide involontaire.

- Par Morgane, c’était moins une ! J’suis désolé, vous êtes intact ? demanda-t-il en décochant à l’inconnu un grand sourire.

L’étranger ne devrait sans doute garder aucune séquelle de cette aventure palpitante, à part de la poussière sur les épaules et dans les cheveux. Reposant le livre sur un guéridon miteux, Nathan récupéra son propre livre et prit le temps d’observer l’ex-victime de l’incident. Il avait de longs cheveux noirs et des piercings parsemaient son visage aux traits fins. Un bout de tatouage apparaissait au niveau du bras du jeune homme, qui avait relevé la manche de sa veste jusqu’au coude, sans doute à cause de l’atmosphère un peu étouffante de la boutique. Le gallois tiqua, mais ne dit rien. Cependant, il n’était pas particulièrement à l’aise en compagnie de l’autre garçon. Quelque chose lui disait que ce jeune homme ne lui était d’aucune sympathie. Et qu’il aurait dû laisser l’ouvrage lui ouvrir le crâne. Faisant mine de chercher un autre livre, Nathan en profita pour détailler le garçon tout en restant discret. Il se rappelait les nombreuses lettres de son petit frère à propos d’un élève de son année, qui n’était pas vraiment du genre bisounours, et dont les descriptions correspondaient au jeune homme qui se tenait à côté de lui. Et Nathan l’avait déjà aperçu, cette « petite raclure de bidet » comme Adam aimait l’appeler. Peut-être même au Chaudron Baveur. Pas physionomiste mais certain de ne pas se tromper, le gallois se retourna vers l’autre et l’apostropha de façon presque antipathique, mais essayant de garder un ton courtois. Si c’était bien lui, cet élève de Serdaigle qui avait un comportement des plus déplaisants envers son frère, Nathan ne se privera certainement pas pour lui donner son avis.

- Excuse-moi, mais tu ne t’appellerais pas Néron par hasard ?
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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeLun 8 Sep - 16:54

Nathan∞ Néron
Le cynisme pour les nuls
Noël chez les Lestrange. L'on pourrait naïvent imaginer cette famille porter des vieux pulls très laids, boire du chocolat chaud, chanter des chansons de noël accompagnés par la fille modèle au piano, décorer le sapin en famille, sourire naïvement en ouvrant leurs cadeaux tout en mangeant des gâteaux en pain d'épice préparés avec amour par la mère de famille... Mais non, ce n'est pas comme ça que l'on fête Noël dans la famille Lestrange. Le manoir est décoré de manière somptueuse par l'elfe de maison, trimant jour et nuit pour que tout soit près lors du réveillon. Néron hurle sur cette pauvre créature sénile la plupart du temps, à cause d'une boule de noël traînant négligemment sur le sol. Monsieur Lestrange ne sort que rarement de son bureau, comme le reste de l'année. Madame Lestrange quant à elle ne cuisine pas, et à vrai dire, il ne vaut mieux pas. Les trois branches de la famille se réunissent lors du repas du traditionel réveillon. Mais malgré les sourires emplis d'hypocrisie, ils ne sont en rien heureux d'être tous réunis. Autrefois proches, la famille s'est disputée il y a quelques années pour une sombre histoire dont Néron ne connaît pas les détails. Cette année, il avait été convenu que ce serait eux qui recevraient toute la famille. Oncles, tantes, cousins, cousines, grands parents, neveux, nièces... Ils n'étaient peut être pas très proche les uns des autres, mais cela demandait une certaine préparation. En tout, en comptant les cousins germains éloignés au troisième degrés, ils avaient passé le réunion en étant treize à table, un chiffre qui porte théoriquement malheur. Vivre à trois ou quatre sous le même toit n'est pas forcément toujours facile chez les Lestrange. Alors être treize quand on ne peut pas se voir en peinture... Sans compter sur la folie congénitale propre à cette famille. Sa tante Philomène avait passé la moitié de la soirée à pleurer, sa grande tante vieille fille lui avait pincé les joues et ébouriffé les cheveux tout en radotant qu'il avait beaucoup grandi, sa sœur Eileen n'avait presque rien mangé et son père ainsi que son oncle Rabastan s'étaient disputés. Cette année encore par miracle, il n'y avait pas eu d'homicide chez les Lestrange.

Je vais prendre le thé avec Mrs Crabbe à Londres cet après-midi. Est-ce que tu veux venir Néron ? Passer son après midi enfermé dans un salon de thé sentant comme sa grand mère n'enchantait pas Néron. A quoi est-ce que ça pourrait bien lui servir, de rester avec sa mère à prendre le thé avec Mrs Crabbe ou Mrs peut importe le nom ? Il l'accompagnait lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon. Lorsqu'il n'avait pas encore le choix. Souriant pour ne pas décevoir sa mère, il hocha négativement de la tête. Non merci mère. Mais... Si vous n'y voyez pas d’inconvénient, j'aimerai passer l'après midi à la Librairie pendant que vous prendrez le thé avec votre amie. Nous nous rejoindrons après. Tu ne lâches jamais tes livres Néron ?... Levant les yeux au ciel et soupirant, Madame Lestrange finit par céder Très bien, mais ne t'éloigne pas de chez Fleury et Bott, il y a du monde je pourrais facilement te perdre... Comme s'il était encore un enfant. Il savait très bien se débrouiller tout seul, et dans la foule, il était plus repérable qu'un simple enfant de six ans, sa mère pourrait le retrouver facilement quoi qu'il arrive. De toute manière, en bon rat de bibliothèque il suffit généralement de chercher soit chez Fleury et Bott ou bien chez leur concurent allée des embrumes pour trouver Néron Lestrange. Entouré de livres, il ne voyait généralement pas le temps passer et on le retrouvait exactement là où on l'avait laissé trois heures plus tôt dans la journée.

C'est donc vêtu de sa cape d'hiver pour se protéger de la neige que Néron s'était rendu sur le chemin de traverse en compagnie de sa mère en ce dernier week end de vacances scolaires. Bien entendu les rues étaient plus que bondées. Les chants de Noël des différentes chorales présentes lui tapaient déjà sur le système, tout comme la foule compacte dont les pas martelaient les rues enneigées du chemin de traverse. En plus de l'Anglais on pouvait entendre toutes sortes d'autres langage comme du Français dont Néron comprenait quelques mots, de L'espagnol, très probablement du Russe et d'autres langues qu'il n'avait jamais entendu de sa vie. Les familles se réunissaient et parfois, venaient de loin. Tout comme une partie des Lestrange, restés en France, leur terre d'origine. Parmi cette foule, il crut apercevoir brièvement une silhouette familière, celle de Marlowe MacNair. Rabaissant sa capuche sur son visage pour ne pas être vu, il grommela simplement qu'il avait froid lorsque sa mère lui demanda pourquoi il se cachait si soudainement. Il ne tenait pas à lui parler maintenant. Surtout pas en compagnie de sa mère. Croiser un ancien amant avec qui les choses se sont mal finies, c'est toujours déplaisant quoi qu'on en dise. Une fois la menace écartée, il s'engouffra difficilement dans la librairie magique. Il y avait de nombreux élèves présents ce jour là, accompagnés par leurs parents les trois quart du temps. Soupirant d'ennui et jetant un regard méprisant à certains qu'il savait issus de deux parents moldus, il se dirigea d'un pas décidé vers l'étage. Il lui fallait a tout prix se faire un stock de livres pour tenir jusqu'aux prochaines vacances scolaires. En tendant l'oreille et ce malgré le brouhaha régnant au rez de chaussé, il entendit l'une des nées moldues en question dire à ses parents qu'elle et ce drôle de type étaient camarades de classe, mais qu'ils ne s'entendaient pas vraiment. La faute à qui ? Quand on est un né moldu, il faut savoir rester à sa place si l'on ne veut pas s'attirer les foudres d'un Lestrange.

Habitué de la librairie, le Serdaigle qui portait d'ailleurs fièrement une écharpe aux couleurs de sa maison retira sa capuche en entrant dans un recoin secret de la librairie. Derrière un rideau se trouvaient des ouvrages qui généralement n’intéressaient pas le grand public. Le client lambda qui entrait ici pour acheter le dernier roman à l'eau de rose n'allait surement pas monter jusqu'ici. Pour une raison ou pour une autre, seul les sorciers qui cherchaient quelque chose de précis sur un thème bien particulier venaient derrière ce rideau. Cet après-midi, Néron était venu pour chercher un livre traitant de métamorphose. Il fallait qu'il garde le même rythme d'étude s'il voulait continuer à être numéro un de sa classe. Néanmoins tout en cherchant ce fameux livre, ce fut un vieil ouvrage poussiéreux tout en bas d'une étagère qui attira son attention. Relevant ses manches pour échapper à l'atmosphère étouffante et poussiéreuse, il se mit à feuilleter l'ouvrage traitant de la généalogie des sang pur. Concentré sur sa lecture il ne remarqua en rien un jeune homme entrer à son tour dans la pièce exigüe. Ce n'est qu'une vive douleur sur son crane qui le fit revenir à la réalité. étouffant un juron et lançant un regard noir à son agresseur, il se contenta de grogner Ouais ça va j'en ai vu d'autres. Il en faudrait nettement plus pour parvenir à l'achever. Mine de rien, c'est plutôt solide comme bête un Lestrange !

En tant que batteur, il était habitué à prendre des coups lors de match. Massant son crane douloureux et ses cheveux noirs désormais poussiéreux il soupira de nouveau en entendant l'autre lui poser une question. Il ne pourrait décidément pas continuer à lire son livre tant que ce grand parasite serait là. Putain, mais de quoi je me mêles ? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'il s'appelle Néron ou Jean-Eudes ? Une chose est sure, Néron lui ne le connaissait pas, même s'il lui rappelait vaguement quelque chose. Si. Néron Lestrange. Pourquoi ? Je te connait pas moi, qui que tu sois. Fronçant les sourcils et scrutant son assaillant de ses yeux bleus et froid, il se demanda où est-ce qu'il avait bien pu le voir. Son visage lui était quelque peu familier. Peut être qu'il avait un frère ou une sœur plus jeune à Poudlard. Il était rare que quelqu'un soit plus grand que Néron. Mais face à lui, l'autre devait bien faire cinq ou six centimètres de plus, à vue de nez. Réfléchissant tout de même quelques instants pour savoir d'où il connaissait l'homme il esquissa un sourire Le Barman du chaudron baveur, c'est ça ? Oui, l'adolescent en était certain à présent. C'était bien le serveur qui quelques minutes plus tôt lorsqu'il avait traversé avec sa mère, se faisait pincer les fesses par un groupe de vieilles dames. Mais ça n'expliquait toujours pas comment il connaissait son prénom. S'il se souvenait bien, sa mère ne s'était pas adressée à lui en utilisant son prénom lorsqu'ils traversaient le bar pour se rendre du côté magique de Londres. Suspicieux et sur ses gardes, il continua donc à fouiller dans sa mémoire. Soudainement, pâlissant légèrement et sentant son ventre se nouer il leva les yeux vers l'homme en fronçant les sourcils pour se donner un air menaçant. L'accent Gallois et les cheveux bruns en pagaille... O'Sullivan. T'as un frère en troisième année dans ma maison. Une famille de sang mêlés. Un père moldu, une mère sorcière perdant légèrement la boule selon les rumeurs. Le jeune frère du barman, Néron le le portait pas dans son cœur. Loin de là même. Il avait osé insulter son sang, son statut de sang-pur. Maintenant, il faudrait qu'il assume ses actes comme un homme, sans aller voir son grand frère pour se plaindre.
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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeMer 10 Sep - 20:40

L’autre ne semblait pas tellement d’humeur à tailler une bavette. Et cela n’arrangeait pas Nathan, qui n’avait pas trop de temps devant lui. Mais au fond, il savait que même si Tom lui passerait un savon, il s’en tamponnerait l’oreille avec une babouche. Un petit sourire crispé passa rapidement sur le visage du gallois. Son petit frère n’allait pas aimer qu’il s’immisce dans ses affaires, car les retombées étaient toujours catastrophiques, en général. Mais hé, ce n’était pas pareil, il était tombé sur le Lestrange tout à fait par hasard. Si le Serdaigle à côté de lui s’était appelé Mohammed-Kévin, tout aurait été pour le mieux. Pendant que l’adolescent se relevait, Nathan se tourna vers lui et fut assez surpris qu’il soit aussi grand, pour son âge. C’est sûr qu’à côté de sa crevette de petit frère, il y avait un sacré désavantage. Quoiqu’il en soit, même si le brun ne connaissait pas l’autre jeune homme, il ne lui plaisait pas de toute façon. Outre le fait qu’il s’en prenne à un membre de sa famille, le Serdaigle avait l’air aussi expressif qu’une poêle à frire. Et puis il faisait partie d’une de ces familles qui se croyait éminemment supérieure aux autres, notamment vis-à-vis des sorciers nés-moldus. Et même si Nathan n’était pas du genre à se laisser influencer par des préjugés, il méprisait profondément ce genre de personne. Il était persuadé que le jeune Néron n’échappait pas à la règle de la supériorité, même si cela était sûrement dû en grande partie à son éducation.

Le gallois ne voyait pas comment il pourrait se montrer agréable à l’égard de l’aiglon mais ce n’était qu’un gosse, de toute manière, alors Nathan tenterait de ne pas être trop méchant avec lui. Juste un peu sadique, peut-être. Et puis, c’était du suicide de s’en prendre à un Lestrange de manière trop frontale, le brun n’était pas débile à ce point-là. Tout en écoutant les interventions ponctuelles du Serdaigle, Nathan se mit donc à examiner son livre d’un air pensif. Histoire de vérifier qu’il n’était pas abîmé. Rien de pire qu’une page manquante pour que le gallois ne frise l’apoplexie. Comme cette fois, où il avait acheté d’occasion un roman policier palpitant et que quelqu’un avait arraché les dernières pages, là où se trouvait le dénouement de l’histoire. Si un jour le brun retrouvait le sagouin qui avait fait ça, il lui referait le portrait tellement bien que même sa maman ne serait pas capable de l’identifier.

- Oh, mais quel honneur que monsieur Lestrange daigne se souvenir d’un nom de famille autre que le sien ! s’exclama Nathan, dans un fabuleux numéro de diva feignant la surprise. Et oui, merci bien, mon petit frère est à Serdaigle, maintenant dit-moi un truc que je sais pas.

Bon d’accord, s’il le prenait au pied de la lettre, la liste risquait d’être très longue mais il espérait que l’autre soit suffisamment vexé pour rester silencieux. Ou bien allait-il l’insulter. Ça pourrait être drôle, cela dit. Et puis dans ce coin reculé de la librairie, personne ne viendrait fouiner si jamais ils en venaient à se traiter copieusement de jolis noms d’oiseaux. Des tas de choses pouvaient se passer. Mais ce n’était pas nécessaire de jeter de l’huile sur le feu. Pas tout de suite de tout cas. Refermant son livre d’un claquement sec, il le coinça sous son bras pour être sûr de ne pas l’oublier. En silence, il examina une fois de plus Néron avec un froncement de nez désapprobateur. Ce garçon était fagoté comme l’as de pique, pour paraître plus âgé sans doute. Cela fonctionnait, à dire vrai, sa grande taille l’aidant à mettre le doute quant à son âge véritable. Si Nathan ne le savait pas dans la même classe que son frère, il aurait donné au Lestrange au moins 19 ans. Mais on la lui faisait pas à lui, non mais ! Ce n’était qu’un morveux à peine sorti des jupes de sa mère. Le gallois soutint le regard glacial du sang-pur, qui ne semblait pas très à l’aise.

- Au fait, juste comme ça. Je te prierais de ne plus jouer les gros durs avec mon petit frère. Mais j’ai l’impression que tu ne feras pas ça par simple gentillesse envers ton prochain.

Tout en parlant, un petit sourire de satisfaction apparut au coin de ses lèvres. Durant les instants de silence qui s’étaient instaurés entre les deux hommes, Nathan avait pris le temps de réfléchir. Oui ça lui arrive, parfois. Il avait déjà aperçu plusieurs fois le Serdaigle, hors période de cours, lorsque lui traînait après le travail. Souvent en compagnie de personne du même sexe. Ces moments où il l’avait entrevu, il n’avait pas fait le rapprochement entre l’inconnu qui se baladait dans la rue et le garçon en face de lui présentement. Mais aucun doute en voyant ses fringues et son allure. Au pire s’il se trompait, il passerait pour un con.

- Enfin, j’espère que tu n’as pas des vues sur lui, ça me déplairait. Que tu fricotes avec d’autres, ça me regarde pas, tu fais c’que tu veux princesse.

D’accord, il bluffait vachement, quand même. Rien que pour lui foutre un peu les miquettes. Nathan ne présumait de rien du tout, en réalité. Si à chaque fois qu’on voyait deux hommes marchant côte à côte dans la rue, et qu’on les qualifiait d’homosexuels, on ne serait pas sorti de l’auberge ! Ce n’était pas un sujet que Nathan aimait particulièrement aborder. Loin de le rebuter, ça le mettait assez mal à l’aise. Mais s’il pouvait faire pression sur le Lestrange et rendre la vie plus douce pour son petit frère, il ferait bien un effort.

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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeJeu 11 Sep - 0:27

Nathan∞ Néron
Le cynisme pour les nuls
La réaction du Gallois fit hausser un sourcil au Lestrange. Il tentait sans doute de se montrer méprisant à son égard. Prononcer le nom d'un impur n'était pas un crime, d'après ce qu'il savait. Il était également normal qu'il se souvienne du nom de famille de Tom, puisque tous deux étaient dans la même année, dans la même maison et avaient des cours en commun. Ils partageaient aussi le même dortoir, bien que Néron se soit installé tout au fond de celui-ci pour être un peu à l'écart des autres garçons. Vivre en commun n'était pas facile pour lui. Être mélangé avec des inconnus et surtout des impurs... Drôle d'idée. Il aimait avoir son propre espace. Sa propre bulle dans laquelle il était certain d'être tranquille. Personne ne venait vraiment le déranger dans sa chambre lorsqu'il était chez ses parents. Alors ses premières nuits à Poudlard avaient été difficiles. Il avait du s'adapter aux caleçons de ses camarades qui traînaient parfois sur le sol, ainsi qu'aux ronflements, aux toux, aux dents qui grincent... Désormais au bout de trois ans le Lestrange se sentait plus à l'aise. Il avait accroché quelques posters au dessus de son lit, pour se sentir chez lui. Des groupes de rock mais aussi une photo de son équipe de Quidditch favorite, les Faucons de Falmouth, qui le fascinaient par leur jeu brutal. Il gardait aussi jalousement et précieusement une photo de l'été dernier, sur laquelle il était aux côtés de Marlowe. Le cliché était tout au fond de sa malle, caché soue une pile de chaussettes. Il ne pouvait décemment pas montrer une telle photo à quelqu'un, même si concrètement ce n'était qu'une photo de lui souriant sur un canapé avec un homme à ses côtés. Si aujourd'hui tous deux étaient séparés, le Serdaigle avait tout de même eu du mal à oublier cet homme.

Voilà qu'il lui demandait d'être gentil avec son frère. Esquissant un sourire mauvais et rigolant froidement il s'appuya de manière négligée contre l'une des poutres de la librairie. Retirant son écharpe bleue et bronze pour mieux libérer ses longs cheveux noirs il retira également sa veste. Non, Néron n'était pas très impressionnant physiquement. Pourtant à Poudlard, tout le monde sait qu'il ne vaut mieux pas être la cible de l'un de ses cognards ou pire... Se battre avec lui. Il gardait d'ailleurs précieusement les dents de ses ennemis en guise de trophée, tout comme autrefois les indiens d'Amérique garaient les scalps. J'ai jamais frappé ton frère. Il devrait s'estimer heureux et chanceux d'avoir encore toutes ses dents.
Princesse. Le Lestrange serre les poings pour ne pas craquer, pour ne pas sauter à la gorge du Barman ayant prononcé le mot de trop. Putain, mais ils ont tous une grande gueule dans cette famille ? Tentant de garder son calme et de ne pas avoir l'air remué par cette attaque supposant que son interlocuteur en savait déjà trop il se contenta de passe une mais dans ses longs cheveux Je couche pas avec n'importe quoi. Mes critères sont plus élevés. Puisque Nathan voulait jouer à se lancer des pics autant continuer sur cette lancée. La voix du Lestrange était légèrement tremblante. Avec un peu de chance, O'Sullivan serait assez bête pour croire que ce changement soudain était du à l'énervement et non pas à la boule dans son estomac. S'il savait, c'est qu'il l'avait déjà vu en compagnie de Marlowe. En plus d'être malsaine à la vue de leur différence d'âge significative, cette relation était taboue, voir interdite. Deux héritiers de sang pur ne peuvent pas être homosexuels. De même qu'un homme adulte et un adolescent de quinze ans ne pouvaient légalement pas coucher ensemble. Après tout, Marlowe n'était pas à blâmer. Tout ça, c'était de sa faute à lui. S'il n'avait pas menti sur son âge, rien de tout ça ne serait arrivé.

Regardant le barman de haut en bas avec un air de dédain sur le visage, il ajouta En tout cas tu ferait mieux de garder tout ça pour toi, monsieur le barman. C'est bon pour personne si tu parles.
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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeLun 15 Sep - 20:53

L’atmosphère de la librairie semblait de plus en plus étouffante et sans savoir pourquoi, Nathan commençait à être agacé très sérieusement. Il avait un mal fou à ne pas gigoter sur place et essaya de garder calme et patience, du moins en apparence. L’attitude seule du Serdaigle suffisait à lui mettre les nerfs en pelote et il aurait bien aimé le secouer comme un prunier pour lui remettre les idées en place. Mais ça ne serait sans doute pas raisonnable. Il en avait eu sa dose, des gars comme lui, quoiqu’à son époque, ils avaient sans doute moins de matière grise. Des cons, il y en avait dans tous les coins, Nathan l’avait appris à ses dépens. Il se souvient encore des moqueries et autres brimades plus ou moins musclées qu’il avait eu à subir à Poudlard, tout ça parque sa mère était moldue (et un peu maboule). D’un œil mauvais, il regarda Néron se débarrasser de son écharpe et de sa veste, dévoilant un peu plus ses tatouages de rebelz ! Nathan pensait à s’en faire un également, ce depuis un petit bout de temps. Mais comme ça coûtait la peau du derche, il attendrait d’avoir plus de finances. L’aiglon s’appuyant négligemment sur l’étagère poussiéreuse et Nathan toussa pour réprimer un ricanement. Voulait-il l’impressionner avec son physique de crevette ? Il cachait bien son jeu, en tout cas, d’après son frère, le Lestrange avait une petite réputation.

- Je ne te parle pas de lui faire avaler ses dents. Je ne t’apprendrai rien en te disant que la violence verbale fait très bien l’affaire.

Le gallois esquissa un sourire en voyant Néron se crisper à l’entente de son petit surnom. Au moins, ce n’était pas un impulsif. Nathan avait dit cela par pure provocation bien sûr. Ça faisait toujours son petit effet, les hommes étaient toujours prompt à défendre corps et âme leur virilité. « Je couche pas avec n’importe quoi » wah l’autre, excusez-moi madame la Marquise. A peine pubère et déjà volage, quelle tristesse. En tout cas, l’évocation de ses petites escapades avec un autre ne semblait pas laisser indifférent le Lestrange. Y’aurait-il baleine sous caillou ? C’était ce que pensait Nathan, persuadé que le jeune homme venait de se trahir.

- Ce serait surtout pas bon pour toi tu veux dire. Tu ferais quoi hein, si j’allais le crier sur tous les toits. Tu te vengerais sur mon frère ? Pour ta propre santé, je ne te le conseille pas. Tu joues peut-être les gros durs mais j’ai un talent particulier pour préparer des poisons qui pourraient te retourner comme un gant. Littéralement.

Nathan ne bluffait pas pour une fois. Après, libre à Néron d’y croire ou bien d’en rire. Les potions était bien le seul domaine dans lequel il excellait. Et c’était également le seul domaine où il se risquait à aller voir du côté de la Magie Noire. Le livre qu’il tenait sous le bras était un bon exemple, il n’était pas question que d’élixir d’euphorie. Etrangement, cela ne lui posait pas tellement de problème de conscience. C’était un savoir purement théorique. Pas toujours, il est vrai mais il n’avait jamais testé ses potions sur un quelconque être vivant. Avec cette menace à peine voilée, il espérait que le Serdaigle se montrerait moins impétueux. Le gallois n’avait pas l’intention de dévoiler au monde entier ce qui n’était que des soupçons pour lui. Après tout, Néron faisait bien ce qu’il voulait de sa vie. Il voulait juste un moyen de pression pour que la vie à l’école soit la moins pénible pour son frère. Les cours, les meufs et l’acné, c’était déjà suffisant comme galère.

La tension était palpable entre les deux hommes et Nathan ne prêta guère attention au rideau derrière lui qu’une petite vieille (encore une !) venait de soulever pour s’aventurer dans ce recoin de la boutique. Le gallois ne revint à la réalité que lorsque la mégère lui asséna dans les côtes un coup de parapluie rose au motif de licorne.

- Que faites-vous à ce cher garçon, espèce de gougnafier !! Vous devriez avoir honte, un homme de votre âge, c’est répugnant ! Je vais avertir les autorités compétentes !

Sous le choc, Nathan fit volte-face, plus pâle qu’auparavant. Mais elle était cinglée la mamie, elle voulait crever deux jours avant son heure ou bien ??! Le gallois ouvrit la bouche et émit un son aigu. L’ancêtre se contenta de lui jeter un regard noir en agitant son parapluie, prit un livre au hasard et repartie comme elle était venue. Heureusement qu’il restait à Nathan un tant soit peu de scrupule pour ne pas tabasser les vieilles et les enfants.

- A croire que plus on est vieux, plus on est fou, marmonna-t-il dans sa barbe, plus pour lui-même qu’autre chose.

Rouge de honte, il ne se retourna pas tout de suite vers Néron et se contenta de farfouiller dans la bibliothèque. Sur la reliure d’un livre, il put lire « Danser la polka en 3 étapes » et se demanda ce que diable ce livre foutait ici. Il jeta un coup d’œil à Néron qui semblait se contenir pour ne pas se foutre allègrement de lui et ça le fit grincer des dents.

- Je te le répète une dernière fois au cas où ton égo boucherait trop tes oreilles : fous la paix à mon frangin, ou un de ces jours ton lait-fraise pourrait bien être assaisonné, dit-il d’un ton qui se voulait dégager, faisant mine d’avoir déjà oublié l’intrusion qui venait de se produire.
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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeJeu 25 Sep - 20:24

Nathan∞ Néron
Le cynisme pour les nuls
Les menaces personne n'aime ça. Encore moins Néron Madison Ashton Lestrange, surtout quand celles-ci sont proférées par un sang impur. Néanmoins, face à une telle situation le bleu et bronze au long pédigrée n'avait pas vraiment d'autres choix. L'intervention de la vieille dame ne changerait malheureusement rien. Souriant tout de même d'un air candide pour la remercier, l'aiglon préféra garder le silence.

L'idée d'être empoisonné au chaudron baveur ne l'enchantait pas vraiment. Une fois de nouveau seul avec le barman, et réfléchissant à toute vitesse à un moyen d'acheter son silence il considéra ses choix. Laisser son frère tranquille était une évidence. C'était la moindre des choses pour pouvoir s'assurer du silence du barman. Travaillant dans l'un des lieux les plus fréquentés du Londres sorcier, si la rumeur venait à se propager, son père serait au courant avant qu'il n'ait eu le temps de dire Quidditch. Il ne fallait en aucun cas que sa famille l'apprenne. Sa mère, à la limite, pourrait garder le secret de son fils et n'irait sans doute pas le juger. Après tout, il paraît que les mères sentent ces choses là. S’intéressant de très près a la vie amoureuse de son petit dernier, elle lui avait même demandé s'il avait une petite amie ou un petit ami. Est-ce que Rohesia Lestrange le savait sans qu'il ait eu besoin d'en parler ? C'était peut être plus qu'évident de soupçonner une déviance sexuelle chez Néron, en partie à cause de son accoutrement. Mais jusqu'à présent personne ne l'avait jamais vu en compagnie masculine, seulement avec des filles. Il s'assurait même d'embrasser goulument ses petites amies publiquement pour être certain de brouiller les pistes, d'éradiquer tout doute chez les plus suspicieux.

Mais Nathan lui avait un indice fâcheux en sa possession. Même s'il n'avait pas donné la main à Marlowe, même s'il ne l'avait pas embrassé en publique il savait bien que son regard ne pouvait pas laisser planer de doute. Quand on a les yeux cri crient braguette, il est difficile de cacher ses intentions. Finalement, leur relation n'avait été que sexuelle, malgré les sentiments que nourrissaient le Lestrange à l'égard de son amant. Des sentiments qui n'étaient pas partagés, une histoire fondée sur un mensonge et une rupture brutale. Violente et humiliante à vrai dire. Avoir aperçu son ex amant perdu dans la foule quelques instants plus tôt au détour d'une ruelle avait profondément trouvé le Lestrange qui sentait son estomac se nouer et sa gorge devenir sèche. Oublier son aventure avec le MacNair n'était pas une chose évidente. Il avait d'ailleurs toujours au fond de sa mall, bien cachée sous une pile de chaussettes une photo d'eux. Il n'avait pas pu se résoudre à la déchiffrer. De même, il avait gardé l'un des chandail de son ex amant, imprégné de cette odeur de tabac épicé que l'homme affectionnait tant.

Baissant les yeux et soupirant, il haussa les épaules Je vais laisser ton frère tranquille. En échange je compte sur ton silence... S'il faut plus, je peux payer. Je pense que 60 galions devraient suffire. Regardant l'ouvrage que tenait Nathan dans ses mains il tira la moue. Oui, effectivement avec un tel livre il n'aurait aucun mal à trouver un poison. ça devrait pouvoir payer ton livre. Mais si tu t'intéresse aux poisons va faire un tour du côté de la librairie qu'il y a dans l'allée des embrumes. Ici... Tu trouvera aucune recette de poison assez puissant pour tuer quelqu'un en toute discrétion sans laisser de traces. Je pense même que là bas tu peux trouver une recette pour dissoudre un corps dans un chaudron et pas laisser de preuves.

Pas de corps, pas de meurtre. C'était aussi simple que ça. Dissoudre un corps dans un chaudron est sans doute une méthode plus pratique et sure que d'aller enterrer un macchabée encore frais dans les tréfonds d'un bois moldu. Pourquoi sa sœur Eileen n'y avait-elle pas pensé ce jour-là ? C'était bien un comportement de serpentard : se venger et tuer, sans penser à comment cacher le corps. S'il devait à son tour tuer quelqu'un un jour, il y réfléchirait à deux fois. Les bêtes peuplant la forêt interdite feraient sans doute disparaître le corps et les preuves... Dissoudre un cadavre à l'aide d'une concoction n'avait finalement qu'un seul défaut, qui n'était pas des moindre. Il faudrait couper le corps en petit bouts pour le faire disparaître peu à peu. Beaucoup de désordre en somme. Toujours est-il que Franco ne serait en théorie jamais retrouvé. Il n'avait plus qu'à espérer que personne ne tomberait sur la dépouille de son ex beau frère avant un bon moment...

Commençant à remuer nerveusement, l'aiglon leva de nouveau ses yeux bleus pour regarder Nathan Personne ne doit jamais savoir. Mon père n'hésiterait pas à me tuer. Moins sur de lui, sa voix s'était brisée sur la dernière syllabe. Si l'on venait à l'apprendre, sa vie était fichue. Se raclant la gorge et serrant les dents pour ne pas se mettre à pleurer et à trembler à l'idée d'être tué, il rejeta ses cheveux en arrière d'un mouvement de tête T'as l'air d'être un gars bien j'pense pas que tu voudrais avoir la mort de quelqu'un sur la conscience. Même celle d'un sang-pur. T'arriverais sans doute pas à vivre avec ça. Toute en se mettant à enrouler une mèche de ses longs cheveux noir autour d'un doigt pour tenter de se calmer, il murmura Même à lui, si tu le recroise... Ne lui en parle pas non plus s'il te plait. On est pas en très bons thermes.
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Message Sujet: Re: Le cynisme pour les nuls | Néron   Le cynisme pour les nuls | Néron Icon_minitimeLun 6 Oct - 17:11

Il fallait bien l’avouer, dans le rôle du vilain garçon proférant des menaces, Nathan n’était pas dans la top catégorie. Ce n’était pas trop dans ses habitudes de procéder ainsi, sauf quand il s’agissait de défendre l’un des membres de sa famille. Mais même là, il avait toujours l’impression d’être un gros bisounours tentant de faire peur aux gens avec une pâquerette. Trop pas de swag, comme disent les jeunes. Cependant, il fallait croire que son plaidoyer « laisse mon frère tranquille ou je dis à tout le monde que tu lèches la glotte d’un mec à tes heures perdues » semblait faire son effet. Le gallois en fut assez surpris mais il n’en montra rien. Après tout, c’était la moindre des choses que Néron se plis à sa demande, non ? (Non Nathan, pas tellement). Peut-être que le Serdaigle flippait comme une fillette ou peut-être avait-il simplement envie que Nathan lui lâche la grappe, toujours était-il que Néron ne paraissait pas être totalement un petit con. Ou alors il était en train de l’amadouer. Lorsque Néron proposa 60 Gallions pour acheter son silence, Nathan resta interdit. Non mais hé, pour qui il le prenait ? Bon D’ACCORD, le gallois était grave à sec et il devait bien avoir une demi-douzaine d’ardoises un peu partout dans Londres, aussi bien côté sorcier que côté moldu. Mais hors de question d’accepter l’argent de ce fils à papa, plutôt mourir dans un caniveau mangé par des rats (oui, carrément). Nathan ignorait le petit gobelin qui hurlait dans un coin de sa tête « mais alleeer, OSEF prend la thune, il a raison, ton livre, tu vas le payer avec quoi ? En nature ? » (vu la tronche du libraire, il avait moyennement envie d’en arriver là). Heureusement pour lui, sa fierté était plus importante que sa cupidité.

- C’est une blague ? lança-t-il dédaigneusement. Garde tes gallions gamin, j’ai pas besoin qu’on me fasse la charité.

Voilà, c’est ce qu’on appelle la classe ! (ou pas). Nathan penserait que l’échange s’arrêterait là, mais ce que lui dit Néron dépassa tout ce qu’il pouvait imaginer. Il lui donnait des conseils maintenant, si c’était pas mignon ! Le gallois regardait le jeune homme avec des yeux ronds, un sourire crispé aux lèvres. S’il avait des doutes sur le fait que le Serdaigle pourrait être passablement dérangé, voilà qui confirmait tout. Nathan ne savait pas s’il devait éclater de rire ou bien se tirer vite fait de là. Même si le Lestrange en parlait avec un certain naturel, il ne semblait pas encore en âge d’avoir suffisamment de cran pour passer de la théorie à la pratique.

- Je sais bien qu’avant mon café du matin je suis un peu à cran, mais d’ici à zigouiller quelqu’un, j’ai encore un peu de marge. Mais euh... merci du conseil ?

Même si c’est hyper glauque. Nathan restait assez pensif, non pas sur la dissolution de cadavre mais sur la librairie de l’Allée des Embrumes. Il n’avait jamais osé y pénétrer, même s’il était passé devant à quelques reprises, planqué sous une large capuche, dans ce genre d’endroit, on ne savait jamais qui on pouvait croiser. C’était sa conscience qui l’empêchait de franchir le pas de côté de la magie noire, notamment dans le domaine des potions. Si il existait des sortilèges passablement horrifiant, de nombreux poisons pouvaient donner la nausée rien qu’en lisant la liste des effets. Il ne valait mieux pas lire ce genre de lire à l’heure du déjeuner. Les deux hommes restèrent silencieux un moment. Nathan avait complètement oublié qu’il était censé reprendre le travail il y avait bien 20 minutes de cela. Son livre à la main, le gallois s’apprêtait à tourner les talons pour partir, quand il remarqua la nervosité du Serdaigle. Le jeune homme semblait mal à l’aise et hésitant. Leur regard se croisa et Néron lâcha la phrase qui tue (c’est le cas de la dire). Nathan haussa les sourcils, les yeux ronds comme des soucoupes. Il était pas sérieux ? Un sentiment de compassion mêlé de culpabilité le submergea, ce qui acheva de le convaincre de ne rien dire à propos des « passe-temps » de Néron.

- Wokéééé… c’est la grosse ambiance chez toi. Je te préviens, si tu chiales, tu t’essuie pas sur moi steuplé.

Nathan aurait bien voulu ajouter « tu peux toujours te moucher dans tes cheveux ahahahah » mais c’était quand même méchant. Le Serdaigle serra les dents et resta fort (quand même, c’est un bonhomme, wesh). Le gallois retrouva une expression neutre, largement moins énervé contre Néron qu’au début de leur conversation. Après tout, le Serdaigle s’était montré très conciliant, Nathan ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi… facile. Plus les secondes passaient, plus Nathan ressentait de la sympathie pour Néron, ce qui l’étonnait et l’horrifiait en même temps. Ce n’était qu’un gamin qui avait bien le droit de commettre quelques erreurs de parcours. Le gallois avait presque envie de lui tapoter virilement l’épaule pour lui dire que tout irait bien. Mais comme il était à des années-lumière de faire ça (en tout cas pour Néron), il se contenta de pousser un profond soupir.

- Ouais d’accord, arrête la séquence émotion, je ne dirais rien. C’est donnant-donnant après tout. Et si tu ne respectes pas ta parole, je le saurais, et tu ne t’en sortiras pas en me la jouant petit animal battu.

C’était presque sur le ton de la plaisanterie qu’il avait achevé sa phrase. Nathan n’oubliait pas que Le Serdaigle avait rendu la vie difficile à son frère ces derniers mois et il ne pourrait jamais se montrer sympathique envers lui rien que pour ça. Mais il ne pouvait décemment pas se montrer cruel envers lui, apparemment, il avait déjà son quota à la maison. Et inconsciemment, il faisait le rapprochement avec son frère. Ils sont du même âge après tout bien que très différents. Son livre sous le bras, Nathan hésita quelques instants puis finit par tendre la main à Néron, pour fixer définitivement leur accord, après tout, il avait d’autres chats à fouetter !
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