Ce soir, je devais me rendre chez mes parents pour une grande soirée. Je n’avais pas le choix, je devais quitter Poudlard pour me rendre à une réunion de sang pur. Je venais de donner mon dernier cours, un cours qui avait été bien plus compliqué que prévu. Un élève avait réussi à bruler le bouquin qui se trouvait en face de lui. Depuis, une petite odeur de brulé circulait dans la salle. J’avais beau ouvrir les fenêtres, l’odeur restait toujours aussi présente dans la salle. Une fois la salle rangée, une fois les jeunes dehors. J’avais récupéré mes affaires pour fermer la porte et partir du château. J’avais croisé la jeune Prim en compagnie de ses amis, un léger sourire échangé et je disparaissais dans le grand parc. Je marchais silencieusement, j’arrivais rapidement vers le lac ou là, j’utilisai le sort du transplanage. D’un seul coup, j’avais disparu du paysage pour arriver en peu de temps dans le salon du manoir de mes parents. Ils étaient déjà là, assis sur le canapé à boire un thé ou un truc du genre. Assis devant la grande cheminée, ils parlaient entre eux, une fois dans la pièce leur regard se posait sur moi. Ma mère m’avait pris dans ses bras et mon père m’avait serré la main comme un parfait inconnu. Ma mère me regardait de la tête aux pieds pour me souffler à l’oreille « Il va falloir t’habiller autrement pour ce soir. » Un léger sourire sur les lèvres, elle plongeait son regard dans le mien « Va voir dans ta chambre, des habits t’attend. » Je n’avais pas eu le temps de dire quelque chose, je devais me changer et c’est tout. Ils étaient déjà prêts et ils m’attendaient, certainement. Je montais les marches rapidement deux à deux pour enfin arriver dans mon ancienne chambre. Je poussais la porte, posait mon regard sur le lit et je remarquais un grand costume posé sur mon lit. J’enlevais ma grande cape noire et ma robe de professeur et j’enfilais le pantalon noir poudré. Cela changeait de ma robe ou de mes jeans, j’enfilais alors ma chemise blanche que je boutonnais pour retrousser le col. Une cravate noire et une veste tailleur noire, j’étais enfin prêt. Je me coiffais rapidement les cheveux et je repartais rejoindre mes amis. Mon père attrapa ma main et celle de ma mère et en peu de temps nos trois corps disparaissaient pour arriver doucement dans un grand manoir près de la forêt. Je ne connaissais pas cet endroit, et je n’avais aucune envie de savoir à qui appartenait ce manoir. Je tirais doucement sur mon tailleur pour le remettre correctement, j’avançais seul vers l’entrée. Mon père et ma mère se tenaient par le bras comme un bon couple. J’arrivais au milieu du hall d’entrée qui comportait déjà énormément de monde. Des centaines de chaises étaient disposées dans la salle juste à côté. Chacun prenait place, et je prenais place à côté de ma famille, mes cousins et mes parents. La réunion fut longue, juste un blabla habituel, mais je ne disais rien. Je préférais écouter, quelques heures plus tard, un buffet nous attendait ainsi qu’une grande piste de danse. Tout le monde se levait et partait se nourrir ou même danser. Je prenais quelques bouchées pour me rassasier et je m’isolais dans un coin à regarder les jeunes hommes danser avec leurs compagnes. Malheureusement, j’avais beau être fiancé, j’étais seul et j’allais rester seul pendant un long moment. Je parlais de temps en temps avec Elphias qui se trouvait à mes côtés. Il était seul aussi et nous n’allions tout de même pas danser les deux quand même ? Mon regard s’était posé sur une belle demoiselle que je connaissais parfaitement, c’était Nika Black. Elle aimait bien jouer avec moi et j’en faisais de même. Il faut bien l’avoué, elle était magnifique dans cette robe. Mon regard ne la quittait plus, je la suivais partout dans la pièce, tout en continuant de discuter avec mon cousin qui vivait dans mon manoir.
Dernière édition par Vladimir Carrow le Mar 26 Aoû - 0:15, édité 1 fois
Les vacances de fin d'année battaient leur plein et avec elles, arrivaient les soirées mondaines qu'aimaient tant les vieilles familles de sang pur. Nom redoré par la force et la volonté de Cain, il étincelait à présent grâce aux efforts de Nika. La disgrâce de la famille Black n'était qu'un lointain souvenir et les invitations pleuvaient au manoir familial. L'après-midi avait été calme et silencieuse. L'héritière Black avait passé le plus clair de son temps lovée dans le canapé se trouvant près de la cheminée pour profiter d'une lecture extrascolaire. Le bruit du crépitement et la danse des flammes avaient eu raison de sa lecture et elle s'était endormie. « Nika, réveille toi et va te préparer. Nous avons une réception ce soir. » La voix de sa mère venait de la sortie de sa léthargie. Lui lançant un regard revolver, elle se leva et se dirigea dans sa chambre sans même prendre la peine de lui répondre. Depuis qu'elle l'avait découverte dans les bras de son amant l'été dernier, la poupée de porcelaine avait décidé de s'engouffrer dans un mutisme complet lorsqu'elle était dans sa présence afin de ne pas dire des choses qu'elle pourrait regretter par la suite. Sur son lit était posée la robe qu'elle porterait ce soir. Robe noire bustier, elle découvrait l'intégralité de son dos et moulait son corps de façon à le mettre le plus en valeur possible. Se terminant en plusieurs pans, elle traînait légèrement sur le sol, cachant les talons qui irait avec. La douche ne lui prit pas énormément de temps. Il lui en fallut plus pour dompter sa crinière d'ébène et maquiller son visage de porcelaine. Ses cheveux étaient détachés et lissés, donnant du volume à sa crinière et un air nonchalant qu'elle affectionnait particulièrement. Une bouche pulpeuse et colorée d'un rouge sang, elle avait discrètement maquillé ses yeux en noir. Complétant sa tenue par un collier de famille mettant en valeur son cou délicat et fragile, elle se regarda un instant dans le miroir avant de redescendre dans le salon où l'ensemble de sa famille l'attendait. Elle n'adressa pas un regard à sa fratrie ni à sa mère, se dirigeant directement vers son père adoré qui déjà la couvrait des plus beaux compliments se félicitant d'avoir une fille aussi belle gracieuse, qui plus est portrait craché de la famille Black.
Le trajet se déroula sans encombre et à peine arrivée, elle fut entourée d'une cour, son père se félicitant avec orgueil et l’exhibant à qui voulait bien voir la perle que le ciel avait bien voulu lui envoyer comme fille. D'aspect froide comme à son habitude, elle avait pourtant affublée son visage d'un sourire timide et poli pour répondre aux compliments dont on la couvrait. S'excusant doucement, elle était partie à la recherche de Dawn, espérant qu'elle serait de la partie, elle aussi. Son oxygène lui manquait pendant les vacances malgré les nombreuses lettres qu'elles s'écrivaient. Faisant le tour de la pièce, elle ne trouva son rayon de soleil nul part. Évitant soigneusement de croiser la route de Gale s'il était là, elle n'avait pas envie de le voir. Depuis un moment, l'attirance qu'elle éprouvait pour lui se faisait de plus en plus forte si bien qu'il devenait dur de la surmonter. Résignée à passer une soirée des plus ennuyeuses, elle partie au buffet se servir un verre et regarda les corps se mouver sur la piste de danse d'un air distrait. Soudain, ses yeux ténébreux se posèrent sur son professeur de sortilèges. Vladimir Carrow étaient sûrement le professeur le plus attirant que possédait Poudlard aux yeux de l'enfant élu. Un léger sourire sur son visage, elle leva son verre en sa direction pour lui faire signe. Avançant doucement dans sa robe qui ne lui permettait pas de faire de grand geste, elle finit par arriver à sa hauteur. Saluant le cousin qui se trouvait à ses côtés, elle trempa ses lèvres dans son verre sans décrocher son regard de celui du professeur de sortilèges. « Bonsoir professeur, vous brillez d'élégance ce soir. Êtes-vous accompagné de votre dulcinée ? Je ne voudrais pas m'interposer dans un si charmant tableau. » Mordillant légèrement sa lèvre inférieure, elle continuait de le déshabiller du regard. Elle avait entendue parler de l'alliance faite autour du mariage arrangé de Vladimir. Cependant, elle n'était pas décidée à arrêter le jeu qui s'était mis en place entre eux depuis qu'il avait prit ses fonctions dans le château magique. Tension charnelle aussi palpable qu'évidente, l'élève de Serpentard avait commencé à s'amuser à lui faire des sous-entendus subtils et léger alors que leurs routes se croisaient en cours ou dans les couloirs de l'enceinte scolaire. Passant une main dans ses cheveux, elle se tourna légèrement, cambrant son dos, pour avoir une vue d'ensemble sur l'assemblée qui se tenaient là. Pas de fiancée en vue ce qui fit, intérieurement, grandement plaisir à la poupée. Se tournant de nouveau vers l'héritier Carrow, elle reprit dans un souffle pour qu'il soit le seul à l'entendre. « Elle ne devrait pas vous laisser seul ainsi, nous ne sommes jamais à l'abri de se faire voler l'élu de notre cœur ou de notre dot. » Un dernier sourire, un ultime regard, et la belle poupée à la peau de nacre s'éloigna de son professeur. Elle avait remarqué le regard qui ne la quittait pas. S'épanouissant sous cet intérêt insistant, elle savait qu'il finirait par revenir la voir avant que la soirée ne se termine. Retournant auprès de son père, elle continuait de faire bonne figure, souriant aux hommes qu'on lui présentait. Son père n'avait jamais cherché à la mettre dans un mariage arrangé sans lui demander son avis, mais il aimerait que son trésor finisse par faire son choix et ainsi préparer l'alliance entre sa famille et une autre famille de sang pur tout aussi puissante. Jetant parfois un regard vers Vladimir, elle s'assurait de toujours être l'objet de ses désirs et la seule qu'il regardait. Le jeu était mis en place et elle attendait de voir l'évolution des choses, un air amusé et emplis de malice dans ses yeux de couleur terre.
Mon esprit divaguait, la musique emportait mon esprit un peu ailleurs. J’avais tourné le regard pour poser mon intention sur une belle demoiselle qui arrivait doucement. Une robe violette poudrée avec quelques diamants sur le bustier, elle était blonde comme Primrose, mais ce n’était pas elle. Je savais pertinemment qu’elle était soit chez elle soit même encore à Poudlard. Elle ne pouvait pas se séparer de ses bouquins, toujours occupé à résoudre ses exercices ou autres. Un léger soupire et je remarquais que je n’avais pas lâché cette blonde du regard. Chose qui ne se faisait pas, du coup j’avais baissé instinctivement le regard. Mon cousin commençait à me parler de Poudlard, me posant des questions. Je répondais vaguement, sans vraiment détailler, il allait avoir le temps de découvrir l’école de sorcellerie. Il allait devenir professeur à son tour et c’était tout ce que je lui souhaitais. J’attrapais une coupe où se trouvait un liquide légèrement jaunâtre avec quelques petites bulles. Je buvais lentement la boisson. J’avais reposé mon regard sur la jeune femme qui s’approchait petit à petit de moi. Une douce voix pour une douce personne, elle était magnifique et elle savait parfaitement jouer avec son corps. Ce n’était pas nouveau et cela n’allait pas changer, elle ne s’empêchait pas de glisser quelques mots durant mes cours. Personne n’y faisait réellement attention, il n’y avait que moi qu’elle arrivait à toucher. Malheureusement pour moi, il n’était pas simple de me déstabiliser, mais elle arrivait à me toucher, ce n’était pas donné à tout le monde. En même temps, elle avait un charme impressionnant, mais, je n’avais pas le droit de céder. J’étais son professeur, même si elle faisait partie d’une famille de sang pur, je pouvais lui parler, mais rien de plus. Elle était une grande séductrice, je faisais de même avec elle, les compliments, elle en entendait énormément. J’aimais jouer avec elle, tourner autour d’elle, mais cela restait seulement dans ma classe. Je ne voulais pas m’exposer devant les autres élèves ou professeurs. Je ne voulais pas passer pour le pédophile en manque, alors que ce n’était pas du tout le cas. Je ne voulais pas d’une réputation aussi sale que celle-ci, c’est pourquoi je faisais particulièrement attention. Elle me tira de mes pensées comme la plupart du temps, je lui souriais comme à mon habitude, mon regard se posa sur elle, regardant de la tête aux pieds, la jeune demoiselle. « Vous êtes magnifique, comme la plupart du temps. Votre robe fait ressortir encore plus vos yeux. » laissais-je glisser de mes lèvres, d’une voix simple, grave mais plutôt agréable. Ma dulcinée ? Non, elle ne l’était pas. Du moins, elle n’était rien d’autre que ma fiancée, aucun sentiment pour elle ne s’était développé. Elle restait juste une femme parmi tant d'autres, c’était peut-être dur de ma part de dire une chose pareille, mais c’était la vérité. Elle n’était pas mon amie, ni même celle qui arrivait à faire battre mon cœur. Elle était juste victime tout comme moi du pouvoir familial. Je me raclai la gorge pour au final reprendre la parole « Non, je suis seul. Je suis encore libre d’aller à des réunions sans elle. » Cette réponse était largement plus froide, je n’aimais pas les discussions qui tournaient autour de notre mariage arrangé. Ce n’était qu’une erreur supplémentaire de mes parents et ceux de la jeune blonde. Je ne connaissais pratiquement rien sur la demoiselle qui se tenait en face de moi. Il était bien rare de la voir habillé comme ceci, une belle robe et certainement des hauts talons. Car j’avais pu remarquer qu’elle m’arrivait au niveau de ma bouche. Alors que d’habitude, ma tête pouvait très bien se poser sa tête. J’étais un bon examinateur, je pouvais remarquer chaque chose qui changeait. Elle me tira un léger rire plutôt nerveux et s’éloigna tranquillement. Elle posa un dernier regard dans ma direction, avant de s’installer près de son père et des nombreux jeunes hommes. Elle était très demandée, et autant le dire, son père s’en frottait légèrement les mains. D’ailleurs, il était certainement en train de vendre les mérites de sa jeune fille pour devenir l’épouse d’un de ces hommes. Je trouvais ça honteux, mais ce n’était pas pire que ce que ma mère avait pu faire. Ainsi que mon père, il n’avait pas été au courant, mais au final il avait accepté avec plaisir ce serment. Moi, qui pensais que j’étais largement plus proche de mon père, que je pouvais lui faire confiance. Au final, avec le temps, j’avais compris qu’il était comme tous les autres. Pourquoi pensais-je à ça ? Je devais en profiter et dérober cette demoiselle de son père et des autres hommes. Elle allait être à moi cette soirée, seulement à moi et à personne d’autre. Je buvais le reste de la boisson que contenait mon verre, une fois vide, je le déposais sur l’un des plateaux que le serveur tenait. Je m’avançais dans la salle, saluant de loin mon cousin qui avait très vite trouvé une autre personne pour faire la causette. Il me faisait rire ce jeune, il me ressemblait, j’avais l’impression de me voir quand je me trouvais en face de lui. Je me frayais un chemin entre les différentes personnes qui formaient des groupes. Ils parlaient, rigolaient et prenaient énormément de place. Au lieu de se placer autre part, ils s’étalaient petit à petit au milieu de la pièce. J’arrivais rapidement vers la famille Blake, du moins vers le père et la jeune femme. Je me glissais au milieu du groupe de jeune homme encore immature et je posais mon regard sur le père de Nika. « Pourrais-je vous emprunter votre fille pour une danse ? » Voilà tout ce qui m'était venu en tête, je ne pouvais pas lui dérober son précieux sans lui demander. Il avait simplement hoché la tête avec un léger sourire. Il me connaissait et je le connaissais parfaitement puisque mes parents le côtoyaient de temps en temps.
J’attrapais rapidement la main de la demoiselle et je m’éloignais de ce groupe pour rejoindre la piste de danse. Je sentais le regard lourd des personnes qui nous entouraient. En effet, je ne dansais pas avec ma fiancée ou ma promise, mais avec une Black. Je ne faisais même plus attention à ce que les gens pouvaient bien penser de moi, je faisais ma vie comme je le désirais. Une fois sur la piste, je déposais délicatement une main sur le bas de son dos, et j’entremêlais ma main gauche dans la sienne. Et la danse commençait doucement, puis la vitesse nous prenait, nous dansions les deux, comme si nous étions en couple. J’avais croisé le regard noir de ma mère et un sourire venant de mon père. Je savais parfaitement ce qu’elle pensait, mais, je voulais tout faire pour la provoquer et montrer que je pouvais très bien modifier ses plans. Mais, pour le moment je préférais profiter du moment présent avec Nika. Je posais mon regard dans le sien, je rompais aussitôt le silence qui s’était glissé entre nous deux. « J’ai réussi à vous sauver de l’emprise de ces jeunes mâles, qui ne pensent qu’à vous dévorer des yeux. Il n’y a pas plus mal polie qu’eux… » Je n’avais pas vraiment tord, ils n’hésitaient pas à regarder ses formes généreuses. Ils ne devaient certainement pas avoir des pensées bien pures.
Le jeu de la séduction avait commencé entre l'élève et son professeur, et Nika sentait son esprit s'épanouir face à l'attention qu'elle recevait et les compliments qui pleuvaient sur elle. Un fin sourire malicieux sur son visage de porcelaine, elle avait écouté chaque mot que le bel héritier Carrow avait prononcé. Sa fiancée n'était pas présente et c'était une bonne chose pour l'enfant élu de la famille Black, l'opportunité de pousser encore un peu plus le vice de ce flirt interdit. Elle ne se souvenait plus vraiment comment tout cela avait bien pu commencer, mais les réflexions et les sous-entendus subtils s'étaient multipliés de sorte que le jeu était entamé entre les deux sang pur, malgré l'écart d'âge qui se plaçait entre eux. Hochant simplement à ses paroles, elle s'était éloignée pour reprendre sa place au milieu de sa cour de prétendants et auprès de son père. Nika était une belle femme et elle le savait. Si elle en jouait parfois, elle n'était pas, pour autant, ce genre de fille qui se faufilait dans tous les lits qui s'offraient à elle. Avoir Nika était un exploit en soi. Oiseau volage, elle s'adonnait volontiers au jeu du flirt mais passait rarement à l'acte ne souhaitant pas mettre à mal la pureté qui émanait de sa beauté mystique. Consciente que la difficulté qu'elle représentait rajoutait à l'attirance que les garçons éprouvaient pour elle, elle avait très vite apprit à s'en servir comme d'un atout plutôt que d'en faire une faiblesse. Il ne lui fallait pas attendre longtemps pour que Vladimir entre de nouveau dans son champs de vision. Le regardant s'avancer du coin de l’œil, elle afficha un léger sourire satisfait alors qu'elle se laissait baiser la main par un sang pur ennuyeux à la recherche d'une belle fiancée. Ils étaient tous pareil à ne regarder que la beauté sans se rendre compte que Nika n'était pas que cela, qu'elle avait également une tête et qu'elle savait s'en servir. « Pourrais-je vous emprunter votre fille pour une danse ? » Tournant doucement son regard vers son père, Nika attendait docilement d'avoir la réponse du patriarche Black. Un léger sourire et un hochement de tête lui donnèrent la permission de se lever. Attrapant les pans de sa robe pour se faufiler parmi ses prétendants ennuyeux, elle se hâta de rejoindre Vladimir et de lui offrir sa main pour qui l'emmène danser. Arrivant sur la piste de danse, la poupée de porcelaine ne pouvait ignorer tous les regards insistants qui se posaient sur eux. Mélange de reproche puisque le jeune professeur était fiancé et d'envie parce que la plupart des garçons auraient aimé se retrouver à sa place. N'y faisant pas attention, la brune à la peau de nacre se concentra sur l'air de violon qui flottait dans l'air et sur lequel elle commença à esquisser quelques pas de valse, rapprochant doucement son corps de celui de l'héritier Carrow. Sentant la main du professeur dans le creux de ses reins, elle avait la sienne sur son torse et relevait la tête pour plonger ses yeux dans les siens. Un léger sourire sur ses lèvres, elle était en réalité très amusée par toute cette situation.
« J’ai réussi à vous sauver de l’emprise de ces jeunes mâles, qui ne pensent qu’à vous dévorer des yeux. Il n’y a pas plus mal polie qu’eux… » Agrandissant le sourire qui se traçait sur son visage nacré, la serpentard continua de regarder son professeur avec une malice qui n'avait rien de chaste. Leur relation n'était pas celle qu'entretenait d'ordinaire un professeur avec son élève, quand bien même ils évoluaient dans le même cercle très fermé des familles de sang pur. Soupirant doucement, elle posa sa tête délicatement sur son torse. Le contact lui provoqua un léger frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale avant de se mourir dans son échine. « Je ne suis pas sûre que l'on me regarde moins à présent, surtout quand je suis en si charmante compagnie. Que vont penser vos parents ? Je n'ai pas la tête de la fiancée qu'ils ont choisi pour vous bien que je sache la valeur que vous avez. » Continuant la valse qu'ils avaient entamé, Nika se sentait emporté par la musique et la présence de celui avec qui elle jouait depuis plusieurs mois. Elle aperçu sa sœur et son regard désapprobateur au loin et tourna la tête. Les deux sœurs Black n'avaient jamais été très proches et plus les années passaient, plus un fossé se creusait entre elles ne laissant aucune chance à une quelconque réconciliation. La jalousie qu'avait contracté Perséphone à l'égard de Nika avait coupé toute envie à cette dernière d'essayer de la comprendre. Être l'enfant élu, même si c'était merveilleux d'être autant aimé par son père, n'était pas une tâche et une position aisées. La poupée de porcelaine avait du faire énormément de sacrifices mais jamais aucune plainte ne s'était élevée de sa part. Elle trouvait donc cela irrespectueux de la part de sa sœur de geindre constamment. « Vous avez le don de mettre à l'aise vos partenaires de danses, professeur. » Relevant doucement sa tête, elle laissa son regad vagabonder sur la bouche et le visage de son interlocuteur avant de finalement se planter dans les yeux qui lui faisaient face. Elle lui plaisait et elle le savait. La barrière étique placée entre eux ne rajoutait qu'un peu plus d'adrénaline à la quatrième année qui fit légèrement onduler son corps pour se rapprocher doucement de Vladimir. Combien de temps s'était écoulé ? La jeune femme à la chevelure d'ébène n'en avait aucune idée mais savait que le temps passait toujours plus vite lorsque l'on était en agréable compagnie. Soudain, la musique s'arrêta et un silence cérémonieux s'installa dans la salle. Continuant d'esquisser quelques pas de danse, Nika finit par se rendre compte de ce qui était en train de se passer et des regards qui se posaient de nouveau sur eux, énergumènes étranges qui continuaient de danser en l'absence de musique. « La danse est terminée. Ce fut un plaisir de vous côtoyer un peu plus dans l'intimité. » Brisant le contact entre leurs deux corps, elle ne partie pourtant pas tout de suite pour reprendre sa place de trésor. Elle n'avait pas envie que tout cela s'arrête aussi vite. Elle voulait continuer de jouer, de pousser et repousser les limites pour voir jusqu'où tout cela pourrait les emmener.