Selon Theodora, il n’y avait rien de plus plaisant que d’humilier un être inférieur. Par être inférieur, elle entendait bien entendu les plus jeunes étant sang-de-bourbe. Elle avait plusieurs petit souffre-douleur attitré, et elle n’avait jamais grand mal à les trouver pour s’amuser un peu. Pour être honnête, elle préférait s’en prendre à des Gryffondors. En principe, ils essayaient toujours de se défendre. C’était jouissif de voir leur volonté de se battre s’effriter petit à petit, et Theo y accordait un soin tout particulier. C’était également drôle de voir les Poufsouffles se mettre à supplier en moins d’une minute, un peu plus pour les plus courageux d’entre eux. On pouvait raconter ce qu’on voulait, d’après Theo, tous les jaunes étaient des bons à riens qui n’avaient ni la ruse, ni l’intelligence ou le courage nécessaire pour appartenir à l’une des trois autres Maisons de Poudlard. Les réactions des Serdaigle étaient en général diverses et variées, et cela amusait énormément Theo de parier avec une amie sur quelle réaction la victime allait avoir. Certains avaient l’audace de tenter de lui faire la morale, et Theo détestait cela. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait, et pourquoi elle le faisait. Ils ne risquaient pas de la faire changer d’avis. De toute manière, on ne pouvait jamais la faire changer d’avis. Elle se forgeait très vite sa propre opinion sur tout et n’importe quoi, et seul elle avait le pouvoir de changer cette dite opinion. Mais en principe, elle avait un plutôt bon instinct, surtout concernant les gens. Un seul regard, et elle pouvait dire à quel genre ils appartenaient. Superficiels, snobs, imbéciles, téméraires. Cela flattait toujours son égo de constater que sa première opinion avait été la bonne, et elle appréciait particulièrement cela. Entretenir son égo était devenu une chose naturelle pour Theo, et quand les autres ne le faisaient pas, elle s’en chargeait elle-même, et cela sans même s’en rendre compte.
Malgré tout, les cours étaient relativement stressants si l’on peut dire. Theo avait beau avoir été habituée à se tenir bien en toute circonstances et à ne montrer que les émotions qu’elle désirait montrer, cela lui faisait du bien de relâcher la pression. Certains se tournaient dans le domaine des arts pour cela, d’autres vers la lecture ou encore le sport. Theo, elle, elle humiliait les gens. Ce n’était pas l’activité la plus banale du monde, et ce n’était certainement pas un passe-temps des plus sains, mais rien ne parvenait à égaler la joie sadique qu’elle ressentait en voyant les yeux d’un gamin se remplir de larmes ou le voir se tordre de douleur sous sa baguette. Elle devait veiller à ne pas se faire prendre par un professeur, sinon elle aurait très certainement quelques ennuis, mais elle parvenait toujours à ses fins sans un seul souci et ce, depuis plusieurs années. D’autres élèves l’avaient déjà surprise, mais ils étaient tellement effrayés par sa fascination pour la douleur qu’ils avaient déguerpi sans demander leur reste et surtout, en tenant leur langue, ne voulant pas devenir la prochaine victime de Theo.
Theo avait l’habitude de traîner dans des endroits très peu fréquentés quand elle était d’une telle humeur, à l’instar d’un prédateur cherchant sa proie. Il y avait toujours un pauvre élève errant dans des couloirs vides, loin des tableaux et de toute âme vivante. Theo avait été chanceuse cette fois-ci, il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver sa victime du jour. C’est un petit garçon de chez Gryffondor, très certainement en deuxième ou troisième année, traversant un couloir désert du troisième étage. Vu les livres dans ses mains, il revenait de la bibliothèque. Il aurait mieux fait d’emprunter le chemin ordinaire. C’est sans ménagement et avec un sourire sadique que le premier sort atteint le garçon après que Theo ait eu confirmation qu’il n’était pas né de parents sorciers. Elle allait bien s’amuser.
Il arrivait parfois, okay, plus souvent qu'autre chose qu'Ezekiel arpentait les couloirs de Poudlard en recherche de sa prochaine connerie à faire. Habituellement, cela ne lui prenait pas de temps. Ces exploits étaient la plupart du temps simples, comme, par exemple, mettre tous les bureaux et chaises à l'envers dans une sale de cours grâce au sortilège Wingardium leviosa ou même remplir une salle de neige ou d'eau. Bref, il manquait souvent d'imagination pour embêter les autres, mais il fallait croire que cela fonctionnait tout de même. Il récoltait les rires des autres élèves et les cris offusqués des professeurs. Parfois, il se faisait prendre. Des fois, non, mais les professeurs savaient très bien de toute façon que c'était lui le responsable la plupart du temps. Fauteur de trouble notoire, Ezekiel avait bâti cette réputation depuis son entrée en première année. Et il en était fier. Parce que depuis toujours il avait besoin de l'attention des autres. Il avait besoin qu'on connaisse son nom et ce dont il était capable, sûrement les résultats du fait que sa mère l'ait abandonné lorsqu'il était jeune. Mais n'allez pas le lui dire parce que ça en résulterait une forte colère de sa part. Il déteste parler de ce moment de sa vie. Parce que depuis, son père a changé d'opinion sur le monde. Et celle-ci déteint sur Ezekiel. Il ne sait plus ce qu'il doit penser du statut du sang. Il ne sait plus s'il doit croire en la suprématie des sangs purs ou l'égalité de tous. Alors il oscille entre deux et désormais plus du côté de la suprématie des sangs purs... pour que son père soit fier de lui. Mais il continue tout de même à défendre les autres, parce que l'injustice n'est pas quelque chose qu'il apprécie. Bravo pour les incohérences!
Bref, ce fut au détour d'un couloir qu'Ezekiel vit une de ces situations se dérouler sous ses yeux. L'instigatrice semblait être nul autre que Theodora de Valesco, sa fiancée. Le jeune gryffondor haussa les sourcils, habitué au fait de la voir agir ainsi, mais toujours aussi offusqué de son attitude. Et qui elle s'amusait à martyriser? Eh bien, nul autre qu'un petit garçon de gryffondor. Elle venait visiblement de lui lancer un sort.
Ezekiel s'approcha et lui lança un sort pour la désarmer de sa baguette. Au moins, elle ne pourrait plus lui faire du tort. Ramassant les livres du garçon, le jeune gryffondor le lui remit par la suite, lui faisant signe d'un mouvement de la tête qu'il serait maintenant pertinent qu'il quitte les lieux. Il se fichait si oui ou non, Theodora avait été touché par le sort ou pas, mais si c'était le cas, il ferait en sorte qu'elle n'ait pas sa baguette de si tôt entre les doigts. « T'en as pas marre de torturer les plus petits que toi? » lui dit-l en se tournant vers elle, l'air sérieux, contrairement à son habitude.
Theodora savait depuis le début qu’elle ne serait pas mariée à un homme qu’elle aurait choisi, et encore moins qu’elle aimait. Elle ne croyait pas en l’amour de toute manière, elle ne voulait pas devenir faible pour un autre être humain. Vu son statut, un mariage arrangé paraissait évident et Theo s’était rapidement faite à l’idée. Un bon parti qui lui permettrait d’agrandir l’influence familial, et de continuer la lignée de sang-pur. Cela convenait très bien à Theo. Alors quand on lui avait annoncé à la fin de sa cinquième année qu’elle était désormais fiancée, elle avait simplement acquiescé. Dès sa rentrée à Poudlard, elle avait enquêté sur son fiancé. Elle désirait savoir avec qui elle allait passer le reste de sa vie. Elle n’avait pas été déçue. On lui rapportera très vite les frasques du jeune homme, et Theo trouva son comportement quelque peu immature. Après tout, cela ne l’étonnait pas vraiment d’un adolescent, mais vu son statut de sang-pur, il pourrait au moins se retenir et faire honneur à son rang. Elle sentait que la vie avec lui n’allait pas être facile. Son pressentiment se confirma quand elle apprit qu’il avait tendance à défendre la cause des nés-moldus. Un mépris s’était alors formé chez Theo, elle qui ne supportait pas les purs défendant les sang-de-bourbe. Elle n’avait que rarement croisé Ezekiel, mais cela s’était à chaque fois mal passé. Il serait bien plus dur à mater que les autres, mais Theo était persuadé qu’elle finirait par y arriver. De toute façon, elle serait reine un jour, et ce n’était pas un gamin du genre d’Ezekiel qui allait déranger ses plans. Il avait beau être un Gryffondor et être têtu, elle possédait la ruse des Serpentards et elle utiliserait tous les stratagèmes en sa possession pour lui retourner complètement le cerveau pour qu’il serve la même cause qu’elle.
C’est donc avec agacement qu’elle entendit quelqu’un arriver dans le couloir, interrompant sa séance d’amusement. Elle eut juste le temps de reculer d’un pas pour éviter le sortilège de désarmement. Bien entendu, il fallait que le sauveur du garçon soit Ezekiel, son si méprisé fiancé. Elle n’allait donc pas pouvoir le faire déguerpir facilement, vu que cela n’était absolument pas dans les habitudes du jeune homme. L’expression glaciale, les yeux remplis de ressentiments, elle se tourna vers le Gryffondor, tandis que le petit prenait ses jambes à son cou. « T'en as pas marre de torturer les plus petits que toi? » Un sourire sardonique prit place sur les lèvres de Theo et elle fit tourner sa baguette entre ses mains, se moquant clairement du brun. « Absolument pas, je trouve cela très divertissant. » Le jaugeant du regard, elle faisait attention à la baguette du garçon toujours entre ses doigts, prête à se défendre. « Le chevalier servant de la veuve et de l’orphelin. Tu as conscience que tout ceci humilie ton rang, n’est-ce pas ? Tu es naturellement supérieur aux autres, et tu gâches cela en protégeant ces immondes sang-de-bourbe. » Le mépris suintait de sa voix, comme à chaque fois que Theo parlait de ce genre de choses. Ezekiel avait beau être un cas compliqué, Theo saurai le remettre dans le droit chemin.
Connaissant Theodora, Ezekiel savait parfaitement qu'elle n'en aurait jamais marre de faire du mal aux autres. Il s'agissait de sa nature d'être un être pourri de l'intérieur. Mais ce que le jeune homme ne savait pas encore, c'était qu'il s'avançait lui aussi dangereusement dans cette voie. Et qu'un jour, il ne pourrait plus jamais en sortir. Parce que aider de temps en temps les autres ne l'aidait pas dans sa rédemption, bien au contraire! Et puis, quelque chose lui disait que Theodora n'avait pas qu'un tour dans son sac. Son sourire presque démoniaque et sa simple manière de se tenir lui donnait froid dans le dos. Mais il ne fallait pas se méprendre. Ezekiel n'avait pas peur de la vipère. Il connaissait les gens de son espèce. Ils sentaient toujours le besoin de se montrer supérieur aux autres, alors que ça cachait tellement plus. Et sa fiancée ne faisait pas exception à la règle. Mais elle, avait beaucoup plus à prouver que les autres... Une princesse d'Espagne, voilà ce qu'elle était. Ezekiel aurait du se sentir privilégié d'être fiancé avec cette fille, mais non. Elle était désormais sa prison. Et elle allait lui montrer un chemin obscure. Il en avait le pressentiment!
« Absolument pas, je trouve cela très divertissant. » dit-elle finalement ce qui valu au jeune gryffondor de lever les yeux au ciel. « Je vois pas en quoi c'est divertissant... » lui dit-il en haussant les épaules. Faire du mal aux autres n'avaient rien d'amusant selon lui. Il en avait vécu les conséquences étant plus jeune! « Le chevalier servant de la veuve et de l’orphelin. Tu as conscience que tout ceci humilie ton rang, n’est-ce pas ? Tu es naturellement supérieur aux autres, et tu gâches cela en protégeant ces immondes sang-de-bourbe. » lui dit-elle, la voix rempli de mépris. Ezekiel pensa immédiatement à son père. Que lui dirait-il s'il venait à apprendre cela? Il serait déçu, c'était certain. Sa sœur, elle, serait fière de lui, de continuer ce que la famille avait toujours défendu. Maintenant, il était pris entre deux eaux et ne savait plus sur quel pied danser. « Humilier mon rang? Les rangs sont stupides... Je ne veux pas faire parti de votre même moule! » lui répondit-il, une colère sourde emplissant sa voix et ses expressions faciales. Le jeune homme avait toujours eu une immense difficulté à gérer sa colère. Il avait toujours cette soudaine envie de frapper dans quelque chose... un visage, peut-être? Il n'avait jamais frappé de filles par contre. C'était contre ses principes.
« Et ne les appelles pas comme ça... Sang-de-bourbe.... C'est un horrible nom! » ajouta-t-il. Theodora ne l'écouterait pas. Il en avait conscience. Elle n'écouterait jamais. Elle était bien trop enfoncée dans ses principes pour en déroger!
Un traître à son sang. Voilà ce qu’était Ezekiel aux yeux de la jeune femme. Un Sang-Pur s’abaissant à défendre les sang-de-bourbe, cela la dégoûtait. Comment quelqu’un ayant eu le privilège de naître dans une famille de haute-lignée pouvait défendre des enfants de personnes dépourvus de pouvoirs magiques ? Tous ces gens étaient des insectes aux yeux de Theodora, ils étaient infects et leur progéniture également. Elle comptait bien les écraser, les humilier, les faire souffrir. Leur faire regretter le simple fait d’oser souiller la magie avec leur sang immonde. Son père faisait déjà un travail remarquable en Espagne, et Theodora aurait un règne dans la même lignée. Peut-être même plus sanglant, plus humiliant pour ces parasites. Elle était impitoyable, ne servait que ses propres intérêts et était prête à absolument tout pour réussir. Quand on regardait bien son comportement, on pouvait même penser qu’elle était dérangée. Avoir une telle haine, une telle violence, un tel sadisme même à seulement dix-neuf ans, cela relevait de l’horreur. Mais Theodora ne comptait pas changer. Son nom provoquerait des frissons de peur et des sueurs froides un jour, c’était une évidence pour elle. Et de ce fait, elle ne pouvait permettre que son fiancé, l’homme qu’elle allait devoir épouser, défende les insectes qu’elle prenait un plaisir malsain à écraser. C’était tout bonnement intolérable. En plus de cela, elle était certaine que Ezekiel possédait les aptitudes nécessaires à être un bon roi, que s’il le voulait, il pourrait régner à ses côtés sans problèmes. Après tout il était attirant, charismatique, déterminé, quelque peu violent d’après ce qu’elle avait pu entendre sur lui. Elle trouvait qu’il était trop impulsif, mais cela pouvait sans aucun doute se corriger. Et puis, leur relation ne manquerait pas de peps ainsi, si elle pouvait dire.
Main crispée sur sa baguette, prête à répliquer si l’idée saugrenue de lancer un sort parvenait à l’esprit du Gryffondor, un sourire effrayant vint prendre place sur ses lèvres, rendant son expression quelque peu terrifiante. « Je vois pas en quoi c'est divertissant... » « C’est parce que tu ne sais pas t’y prendre… Une fois que tu as compris comment faire, tu ne t’en passes plus. » Et elle parlait d’expérience. On lui avait toujours démontré une haine farouche envers les enfants de moldus. Elle avait toujours trouvé fascinant l’idée de leur faire du mal, et dès qu’elle avait pu essayer, cela avait été la réalisation d’un rêve pour elle. Un rêve morbide, peuplé de sang et de cri de douleur, mais rien – ou presque – ne pouvait la rendre plus heureuse qu’une séance de torture. « Humilier mon rang? Les rangs sont stupides... Je ne veux pas faire parti de votre même moule! » Un rire s’échappa de sa gorge, dédaigneux au possible. Il voulait tellement s’échapper du monde dont il faisait partit, qu’il ne voyait pas qu’il s’y enfonçait de plus en plus. « Tu es tellement naïf Ezekiel. Tout le monde fait partit de ce moule. Tu es né avec des avantages, profites-en. Toute ta vie tu seras naturellement supérieur aux autres. Et l’écart sera encore plus grand lorsque nous serons mariés tous les deux. » Depuis toute petite, on avait conditionné Theo au fait qu’elle allait être marié à un homme qu’elle n’avait pas choisi. Cela ne la dérangeait pas. C’était pour le bien de sa famille, de son royaume, et bon pour ses intérêts. Elle n’avait jamais vu sa mère malheureuse avec son père d’ailleurs, alors que sa tendre mère ne lui ressemblait que physiquement. Theodora était bien plus féroce et forte, elle serait la reine et son époux n’allait pas la contrôler. « Et ne les appelles pas comme ça... Sang-de-bourbe.... C'est un horrible nom! » Elle rit encore, toujours de ce rire dédaigneux qui lui collait à la peau. Elle avait l’impression de parler à un enfant, tellement Ezekiel lui paraissait naïf. N’avait-il donc toujours pas compris que le monde est pourri jusqu’à la moelle, et qu’il faut également l’être pour s’en sortir ? « Il faut appeler les choses par leur nom. Leur sang est sale, et c’est tout. Tu devrais vite te faire à cette idée, car mon époux ne sera pas un amoureux des moldus ou un traitre à son sang. » Une pensée lui traversa soudainement l’esprit, et son expression se fit brusquement plus sournoise, ce qui ne présageait rien de bon. Elle sentait qu’il fallait frapper fort avec Ezekiel, jouer sur les cordes sensibles – et Theo excellait dans ce domaine. « Mais dis-moi… que pense ta famille de tout cela ? Ton père avait l’air tellement ravi de nous savoir fiancer…. Tu n’as pas peur de le décevoir, en te comportant ainsi ? En rejetant tellement ta place dans la société ? »
Theodora avait le don de mettre en colère Ezekiel. Ce dernier serrait désormais les poings et il en fallait peu pour qu'il se venge physiquement sur la jolie brunette. Mais bon, frapper une fille aussi rebutante que la serpentarde n'était pas son genre. Alors il essayait de prendre de bonnes respirations et de se calmer, mais ce n'était pas chose facile. Le sourire qu'elle eut sur ses lèvres n'aidait absolument pas. Il lui avait fait remarquer que torturer des gens même par les paroles était mesquin et n'avait rien de divertissant. « C’est parce que tu ne sais pas t’y prendre… Une fois que tu as compris comment faire, tu ne t’en passes plus. » avait-elle dit. Ezekiel avait immédiatement haussé les sourcils. Il ne comprenait pas ses agissements et le pourquoi du comment elle avait tourné ainsi. Peut-être que s'il se mettait dans ses souliers pour une fois, il finirait par comprendre? Peut-être comprendrait-il aussi enfin son père? Le gryffondor avait toujours été perdu concernant la manière de penser de ce dernier. Avant ses cinq ans, Eze avait été élevé dans l'optique de s'ouvrir au monde, d'aimer les gens pour ce qu'ils étaient et non, la pureté de leur sang. Maintenant, c'était bien tout le contraire. Le gryffondor était partagé entre ces deux idéaux, agissant d'une certaine façon une journée et complètement d'une autre le lendemain. Aujourd'hui, il était évident qu'il avait choisi le chemin de la protection des faibles... C'était à ses risques et il était en ce moment-même sur le point d'en subir les conséquences.
« Tu es tellement naïf Ezekiel. Tout le monde fait partit de ce moule. Tu es né avec des avantages, profites-en. Toute ta vie tu seras naturellement supérieur aux autres. Et l’écart sera encore plus grand lorsque nous serons mariés tous les deux. » dit finalement Theodora après avoir ri. Marié... Cette vision de l'avenir le rebutait. Pour l'instant, il aimait bien aller voir ailleurs, même s'il était fiancé avec cette chipie. Ce qu'elle faisait elle-même de son côté, il s'en fichait bien. « Je le fais que pour rendre mon père heureux... rien de plus... » dit finalement le jeune homme après quelques secondes à réfléchir à sa réplique. Il n'aimerait jamais cette fille et ne partagerait jamais vraiment ses idéaux. « Il faut appeler les choses par leur nom. Leur sang est sale, et c’est tout. Tu devrais vite te faire à cette idée, car mon époux ne sera pas un amoureux des moldus ou un traitre à son sang. » ajouta la vipère. Il choisit de ne pas répondre à cette remarque. « Mais dis-moi… que pense ta famille de tout cela ? Ton père avait l’air tellement ravi de nous savoir fiancer…. Tu n’as pas peur de le décevoir, en te comportant ainsi ? En rejetant tellement ta place dans la société ? » lança-t-elle, soudainement.
Elle allait trop loin. « Non, mais veux-tu te taire, sale vipère! J'en ai marre de tes paroles! » lui avait répondu un Ezekiel bouillant de colère! « Bloclang! » avait-il dit en pointant sa baguette sur la jeune femme. Le sort avait pour effet de coller la langue de la personne visée à son palais. Le gryffondor voulait juste qu'elle arrête de parler! « Tu sais que j'ai envie de te faire mal, très mal! Tu ne sais pas ce que tu dis, Theo! Tu ne le sauras jamais! » ajouta-t-il. Dans son élan de colère, il vit frapper le mur de son poing, et ce, tout près du visage de la vipère. Il l'a détestait plus que tout au monde, pas parce qu'elle avait tort... parce qu'elle avait visé juste. Il détestait qu'elle aille raison. Il détestait aussi le fait que si son père apprenait ce qu'il avait fait aujourd'hui qu'il le renie pour toujours, parce que dans sa folie, il en serait bien capable!