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 tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks.

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Message Sujet: tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks.   tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks. Icon_minitimeLun 7 Sep - 0:51

tribulations des sorts sciés d’un con pétant.



Compagnie Humbletrott, fabriquant de balais volants & vente de matériel de Quidditch,
Chemin de Traverse, 1981.

Mordred ne se souvenait plus. Certains aigris moqueurs diront, en écho aux caricatures publiées dans certains journaux soucieux de divertir leurs lecteurs, qu’il avait reçu trop de cognards sur la tête pour que ses facultés cérébrales soient encore intactes. D’autres, connaissant mieux le personnage, diraient que Mordred Humbletrott avait tout simplement l’esprit un peu court, ou la mémoire qui se faisait la malle. Toujours était-il que le directeur de la compagnie Humbletrott était circonspect et que sur la cire de son visage avait était gravé un air d’intense perplexité.

Evoluant en ellipses erratiques de long en large du bureau de Humbletrott, l’homme qui avait tout bonnement forcé le passage nonobstant les interpellations de la secrétaire se rongeait intensément le bout des doigts dans un clapotis labiale désagréable. La tête penchée en avant, le regard virevoltant dans le vide, il semblait pris dans un embouteillage mental intense et ne portait aucune attention à celui qu’il avait dérangé dans son travail. Non, il s’était contenté d’entrée comme une furie, de déposer –si ce n’est jeter- des rouleaux de parchemin sur le bureau, avait déclamé une tirade exaltée et avait sombré dans un mutisme soudain. Son circuit n’en finissait plus. Le tapis en bavait.

Olivia Cartwright, 21 ans, fraîchement promue secrétaire de Monsieur Humbletrott, occupant de fait l’antichambre du bureau au siège sociale de la société Humbletrott, établi au Chemin de Traverse, cette Olivia Cartwright même donc – 21 ans, rappelons – se tenait dans l’embrasure de la porte, terrifiée et muette par l’audace de l’intrus. Elle ne savait que dire. Ne savait que faire. Mais elle pensait. Elle pensait, avec la boule au ventre. Elle pensait à cetindividulouchequiavaitfaitirruptiondanslebureauetnes’étaitmêmepasarrêté lorsqu’elle le luiavaitdemandé et à la réaction demonsieurhumbletrottquiallaitsurementlavirévusoncaractère et qu’elle avait faitunegrossebourde et qu’elle ne faisait que lesenchainerdepuissondépuis c’est-à-dire seulement hier et on en était déjà là maisbordelqu’estcequejevaisbienpouvoirfairejesuisdansunemerdenoire! Et ces foutusdossiers auxquelles jenecomprensriendutout et lecaféquejen’arrivejamaisàfairecorrectement qu’elle estdoncmonavenirdanscetteboite nonmaisjevousdemande. Enfin siçacontinuecommeçamafilletuseraspariteillico, qu’est-ce qu’elle va penser après, tante Jane ? Incapableinutilegreluchepasfoutuedefairesonboulot. Ohmerdeohmerdeohmerde. Le lecteur aura surement saisi l’illisibilité anxieuse de toute sa psyché à cet instant T.

Humbletrott quand à lui ne se souciait que bien peu d’Olivia – Mais son heure viendrait, il l’attendait déjà au tournant à cause du café – non non, ce qui l’intéressait c’était cet énergumène à la tignasse hirsute. Mordred ne se souvenait plus, vraiment plus, et il avait beau racler les recoins de sa mémoire rien n’y faisait. Il ne se souvenait plus de l’avoir rencontré – ou plutôt retrouver – lors d’une des réunions du groupe. Il ne se souvenait plus avoir ôté son masque – chose qu’il faisait rarement comme les règles des Mages Noires dictées – et s’être présenté. Il ne se souvenait plus avoir eu une conversation, visiblement passionnante, avec cet homme. Et il ne se souvenait certainement pas avoir dessiné les plans d’un balai que le quidam lui avait commandé. Et pourtant, tout, dans la litanie que l’homme avait prononcé après son irruption, avait été déclaré comme véridique. Et force était de constater que les croquis de balais que Mordred avait désormais sous les yeux portaient sa griffe en bas de page. L’affaire était des plus étranges. Les croquis eux-mêmes étaient extravagants. Ce mêlait sur le parchemin un balai de course et un phonographe. Hybridation monstrueuse de bois et de cuivre.

Mordred ne concevait même pas qu’il ait pu dessiner ceci. Si falsification cela était alors elle était d’une facture perturbante. Pourtant tout laissait penser que la chose était bien vraie. Après tout, comment cet homme aurait-il pu se déclarer lui-même mangemort et reconnaitre Mordred en tant que tel ? Comment aurait-il pu se procurer ces croquis, avec cette signature et ses traits de dessin distinctifs. Cela n’avait aucun sens, vraiment aucun sens. Surement cet homme était un drogué, un illuminé, un halluciné. Ou peut-être avait-il drogué Mordred. Après tout, n’avait-il pas dit qu’ils avaient bu ensemble ? Le rhum a cette propriété de masquer l’arôme des potions, même pour les –grands- nez expérimenté dans l’art de la concoction comme celui d’Humbletrott pouvait l’être.

Balivernes ou non, délires de beuveries ou promesses vinassées, cela importait peu, après, le fait était que cet homme semblait décider à repartir avec le dû qu’il réclamait, aussi fantasque sa demande pouvait-elle être. Ce qui emmerdait méchamment Humbletrott. Le visage tiré par la fatigué et alourdi par les cernes lui rappelait pourtant un visage familier et c’était bien ça, plus que tout le reste, qui occupait l’esprit du sorcier. Il passa en revu toute les têtes qu’il connaissait mais en arrivait désormais à celles qui commençaient à être brouillées par la brume de l’oubli. Il le connaissait. Il le connaissait. Mais oui il le connaissait. C’était c’était… C’était « Attendez une minute, qu’on soit claire sur un point, vous êtes  


***

Bibliothèque de Poudlard,
1949.

Ji-rouette ! »  Mordred envoya un souaffle en direction de l’intéressé. La balle de cuire s’écrasa avec un son mât contre le crâne du Serdaigle et retomba lourdement au sol. Humbletrott ricana sans se soucier du dérangement. Un septième année avait depuis bien longtemps appris à ne plus se soucier des règles de discrétion en vigueur à la Bibliothèque. Qui plus est le soleil rayonnant au dehors et la chaleur qui assommait les étudiants affalés sur les berges du lac noir indiquait que l’été avançait à grand pas et amenait dans ses volutes infernales la fin d’année. Pourquoi Mordred se soucierait-il donc de quelconque remontrance de la part de la bibliothécaire, en moins de temps qu’il n’aurait fallu pour le dire il quitterait ce château.

La température était nettement plus fraiche dans les couloirs du château. Certains élèves étaient donc resté entre les murs de Poudlard afin de réviser leurs examens dans un espace convenablement ventilée tandis que d’autres s’était abandonné aux caresses cuisantes de l’astre. Il y avait deux écoles entre les élèves. La bibliothèque était donc modérément occupée par une horde d’étudiants silencieux, plongé dans les livres arithmancie et de runes. Jig Fawks lui, au vu de sa lecture, se souciait peu des A.S.P.I.C.S. Le long de la table qu’il occupait à lui seul étaient étalés de nombreux livres, amassé en piles bancales ou ouvert sur certaines pages. Les entrailles de papiers exhibaient des croquis douteux couverts de symboles étranges, des notices de transfigurations et des sceaux alchimiques, des esquisses de créatures hybrides et de fusion inter-espèce. Même un observateur distrait aurait frémit, c’était une véritable banque de savoir sur la création de monstre que l’élève avait réuni en sélectionnant ces ouvrages. Un domaine qu’il était peut-être malsain, pour un élève, d’étudier aussi vastement, ou qui aurait dû donner un signal d’alerte au Serpentard si celui-ci avait eu la présence d’esprit de s’intéresser aux livres devant lui.

Jig et Mordred avait beau être dans la même année – néanmoins dans des maisons différentes – ils ne s’étaient presque jamais adressé la parole. Mordred connaissait tout de même la réputation de Jirouette, serdaigle gauche et fantasque, qu’on s’amusait à titiller pour déclencher d’hilarantes crises de colère et d’insulte. L’élève, exclu du troupeau – ou en exil volontaire ?- avait pour habitude de faire cavalier seul et de sermonner sévèrement l’intelligence de ses camarades et de remettre en question leur utilité ou leur légitimité en tant que Serdaigle, ce qui n’avait pas manqué d’attiré envers Jig l’animosité générale. Une traînée de moqueries s’ensuivait chacun de ses passages.  Jirouette s’était également magistralement illustré lors d’une colère sans nom quelques mois plus tôt alors que les septièmes années avaient organisé, en infraction aux règles de Poudlard, bien évidemment, une soirée musicale à la lisière de la Forêt Interdite. L’on s’était rassemblé à la tombée de la nuit afin d’écouter clandestinement les groupes de musiques formées par les élèves de toutes les maisons. L’atmosphère était à la compétition et, par vote désorganisé et fortement contesté lors de chaque manche, l’on cherchait à élire le meilleur groupe. Bien que fort peu présent lors des regroupements sociaux, surement dû à son « isolement intellectuel », Jig avait toutefois honoré le public de sa présence mais avait encore une fois marqué les esprits en se présentant comme son propre groupe. Le Serdaigle, harnaché à un instrument de son invention, était devenu un véritable homme-orchestre à lui seul. Tambour, xylophone et tuba côtoyaient clairon, cor anglais, orgue de poche et ukulélé dans un casse-tête matériel monstre que seule la magie pouvait faire tenir ensemble. L’instrument – ou l’imbroglio d’instruments – de Jig hurlait une agonie musicale atroce et pourtant l’instigateur de cette torture auditive semblait être ravi au plus haut point de sa partition. Le public avait hué. Le musicien avait pesté. Et l’histoire aurait pu en rester là si seulement Mordred Humbletrott et son groupe n’avait pas raflé le prix du public en battant à plate couture Jig. La riposte de ce dernier avait été explosive, et très volubile. Etrangement peu surent ce qu’il se passa réellement. L’on entendit des propos injurieux, une condamnation envers ceux qui « torturent le génie musicale et ne savent pas reconnaitre la merde auditive au talent artistique » et les sorts avaient fusées, de toutes parts. La zizanie avait été telle que la bataille tourna en l’une de ces rixes où tout le monde se retrouve mêlé à un combat insensé sans trop savoir pourquoi et sans trop cherché à comprendre. Le corps professoral avait été averti et la fête c’était terminé en colle collective.

Mordred Humbletrott ignorait donc pourquoi il avait accepté de retrouver Jig à la bibliothèque. Il ne partageait visiblement rien en commun et certainement pas une affinité amicale. Il aurait tout aussi bien pu jeter ce bout de parchemin qu’on lui avait transmis le matin même dans la Grande Salle – bout de parchemin qui le sommait donc de venir à la bibliothèque l’après-midi - et oublier l’affaire sans aucuns regrets. Mais il est une chose à savoir à propos de l’ego d’un Humbletrott, c’est que, lorsque froissé, il ne refuse aucune occasion d’être frotté dans le sens du poil. Aussi Mordred ne s’était pas déplacé par curiosité, ou pour satisfaire la requête de Jig, absolument pas. S’il s’était déplacé c’était bien parce qu’il avait dans l’idée que le bougre lui offrirait – enfin – des excuses pour les dégénérescences de cette fameuse soirée et l’affront public qu’il lui avait fait subir. Le Serpentard se pencha pour saisir la souaffle qui avait roulé jusqu’à ces pieds. Il se redressa et envoya un sourire goguenard au Serdaigle. « Alors, tu as quelque chose à me dire ? »

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Message Sujet: Re: tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks.   tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks. Icon_minitimeMar 8 Sep - 11:36


Jig Fawks & Mordred Humbletrott
Tribulations des sorts sciés d'un con pétant

Poudlard, 1949


La foule était en furie. Divers slogans étaient affichés sur les pancartes que brandissaient les élèves en extase. « Ô armes Iron Snake ! » « I <3 Justin Bierre au beurre ! » « Merlin Mercury t'es l'meilleur ! » et autres cris de joies étaient de la partie. La majorité des groupes était passée, la lueur de la pleine lune commençait à caresser les vieilles pierres de Poudlard. La scène ornées de têtes de sangliers et de de vieilles carcasses de créatures magiques était le théâtre des chanteurs et autres bouffonneries étudiantes. La chaleur dégageait une étrange vapeur qui donnait à l'atmosphère une odeur assez dégueulasse qui venait faire frétiller les orifices buccaux de Jig. Il recrachait cette épaisse fumée de son nez tel un taureau qui s'apprêtait à rentrer dans l'arène. Il écarta les rideaux discrètement et regarda le public qui allait voir apparaître le clou du spectacle. L'animal de cirque attendait son tour, il passerait après cette énergumène de Poufsouffle qui manifestait un désaccordage vocale. L'agonie qui vivait dans sa voix crachait divers notes décentrées qui suffoquaient dans les oreilles de la masse bruyante qui écoutait le bougre. La prestation de notre héros n'allait plus tardé. Chargé d'un étrange accoutrement, il avait des cymbales agrafés sur les côtes, un mouvement de tête venait faire marteler des baguettes sur un tambour fixé sur son dos, un déhanché de canard boiteux venait faire couiner des coussins d'air collés sur ses cuisses. Et enfin, fixée avec une malheureuse lanière de peau d'ours une guitare pendait devant son ventre nu. Rien ne pouvait résister à la future performance de Jig, seuls les plus faibles d'esprits ne pouvaient pas apprécier un tel spectacle. Jig allait prouver à l'école entière qu'il était le King, le roi de la piste, le fiévreux du samedi soir ! Faisant divers sauts de cabris dans le noir des coulisses, Jig dandinait du popotin pour tester les instruments qui l'entouraient. Le Poufsouffle arrivait à bout de souffle, Jig allait pouvoir faire son entrée en scène.

Avançant vers le centre du plateau, chaque pas qu'il faisait était accompagné d'un cliquetis métallique. Les divers cadenas qui maintenaient l'attirail de combat du jeune sorcier sur ses épaules, venaient décorer son corps svelte. De ses poches dépassés d'innombrables instruments à vent et percussions qu'il claquerait et soufflerait dans le tumulte de sa prestation loufoque. Les tuyaux et les pailles de cuivres  étaient greffés à sa peau par des sortilèges de ficelles invisibles permettant à Jig d'avoir l'orchestre intégral à sa disposition. Le micro se dressa devant lui et s'ajusta à la taille de ses lèvres, Jig l'écarta d'un mouvement brusque de son poignée ; Un tel outil n'était pas utile pour notre chanteur, s'il avait des mots à chanter, il hurlerait assez fort pour que son public l'entende. Il dévisagea l'assemblée qui était quelques mètres plus bas, il griffa vigoureusement son instrument qui reposait sur son abdomen, ce qui suffit pour faire taire l'attroupement sorcier.

On entendit des poufs, des pafs, des cliques, des boums et des cracs. On pouvait  vaguement cerner dans ce flots de nuisances, le chant médiéval de Jig peinant à se faire entendre. « THE SMELLY DOG… EAT… A CRAWLING FLÈÈÈÈSH, COME ON BABY THIS IS YOUR SONG ! » Malgré les signes et les exclamations euphoriques de Jig, le public ne suivit pas. Un désastre. Malgré les jetées  de tomates et autres plantes pourries, Jig ne voulait pas bouder son plaisir, il s'acharnait sur ses instruments qu'il avait tant peiné à attacher sur son corps qui était perlé maintenant de la sueur de l'effort. Cela dura pendant au moins dix et longues minutes.
« INGRATS, VOUS PUEZ ! 'CONNAISSEZ RIEN ! » C'est sur ces mots qui Jig quitta les planches la tête haute, presque détachée de son corps. Il avait préparé sans le savoir l'entrée de ce maudit hautin de Serpentard. Toute sa bande s'installait en ricanant, et ils firent le carton qu'avait raté Jig. Les Têtes dures (car c'est ainsi que s'appelait le groupe) avait été populaire ce soir au plus grand détriment de Fawks qui continuait d'hurler son indignation auprès de ses semblables pendant la représentation. « MORDRED, RETOURNE SUR TON BALAIS TU EMPESTES LA SCÈNE ! TU POLLUES ! TIRE-TOI »




***




Jig imaginait la cervelle de Mordred éclatait publiquement. Derrière les lunettes en demi-lune recouvertes par des morceaux de bouilli encéphalique, Dumbledore serait aurifié qu'un tel spectacle se déroule au sein de sa petite entreprise. Le cognard foncerait à vive allure sur la carcasse d'Humblerott écrasant le peu d'intelligence qui vivrait sous cette étroite boîte crânienne. Caché au fond des toilettes des filles en pleine nuit, Jig concoctait une potion qu'il ferait boire à son rival. Une telle humiliation, ne devait plus se produire. « De la bave de morue, des feuilles de mandragores, une pincée de champignons sauteurs, écraser le tout sur une peau de troll pour en retirait que le jus transparent. » Grosso Modo voilà ce qui était écrit sur plusieurs pages du manuelle de la chimiste Marie Paprika qu'avait trouvé Jig à la réserve. Cela faisait plusieurs jours qu'il avait fait des escapades dans les laboratoires pour récupérer les différents ingrédients manquants pour sa recette. A quatre pattes sur le sol carrelé sale, Jig mélangeait les différents composants, son travail avait maintenant commencé depuis plusieurs semaines. Il s'agissait de bien réussir la potion : Cette mixture une fois ingurgitée devrait libérer une vapeur par les pores capillaire de la victime. Cette vapeur, jouerait alors un véritable rôle d'aimant pour les cognards, ce qui est idéal pour notre bon vieux Mordred, capitaine de l'équipe de quidditch de Serpentard. L'égo surdimensionné de cet idiot dégouline tellement de ses orifices qu'il serait capable de rester sur le terrain même si sa propre vie est en danger. Jig se grattait nerveusement sa tignasse à cette idée capillotractée. Sa potion était presque prête, un morceau de champignon ne cessait de gesticuler, sans attendre, Jig arracha sa chaussure et martela le fongus tel un moldu coupant une  brindille avec une tronçonneuse. Après cela, il ne resterait plus qu'à convaincre Mordred, d'ingurgité cette potion. Du gâteau.

Jig n'avait pas foncièrement envie d'assassiner le malheureux Mordred. Il voulait avant tout se tester et avoir une revanche. Comprenons-nous bien, que si ce cognard écrabouille Mordred où vient le faire trébucher ce ne serait qu'un accident. D'ailleurs, les pensées macabres et exagérées de Jig sont elles aussi, des accidents. Cela nous arrive tous plus ou moins d'avoir ces pulsions peu rationnelles qui viennent alcooliser notre raisonnement qui d'habitude s'avère plus docile. Disons simplement que Jig, abrite de manière moins impromptue ces pulsions et qu'il les entretient avec plus de vigueur. Jig se plait dans cette douce violence menée par le hasard.




***




Avachi et entouré par une muraille de vieux livres, Jig était plongé dans un ouvrage sur la chasse de mammifères fantastiques. Ce mode d'emploi proposait l'idée de chasser ces bêtes à l'aide de différents outils professionnels. On pouvait commander chez un expert en la matière un manche métallique orné de divers runes qui servirait d'embout pour la baguette. Logé dans la fente de cette objet, la baguette verrait ses pouvoirs décuplés. L'auteur de cette étrange théorie raconte qu'il aurait chassé un éléphant rose de Papouasie pour en faire un bœuf bourguignon. L'auteur rajoute même que l'option premium serait offert à quiconque achèterait un embout plaqué Or. La bibliothèque de Poudlard ruissèle d'ouvrages aussi trépidants qu'intéressants que celui-ci. Jig ferma le livre rapidement en maugréant un dialecte inaudible et entreprit d'ouvrir le suivant.  Si Jig se perdait dans les tunnels sombres de la littérature c'est parce qu'il avait donné rendez-vous à Mordred. Ce dernier devait encore faire le pitre quelque part et était maintenant en retard. Cette énergumène était convoqué pour prendre la solution chimique de Fawks. Monsieur Humbletrott s'attendait peut-être à un léchage de botte ou autre caresse subtile, pour vénérait sa stature d'immonde personnage. Jig espérait échapper à ces courtoisies de prostitution pour piéger ce macaque populaire. Le stratagème était prêt, Mordred allait s'enfermer dans les filés de Jig. Le jeune Fawks s'était préparé à d'éventuel contre-temps et autre rebondissements possibles, tout était prévu. Tout était prévu sauf le souafle qui s'écrasa au dessus de sa nuque, ce qui projeta sa tête violemment sur « Les contemplation métaphysique » qui reposait sur le haut d'une pile.  Le Serdaigle n'attendit pas d'avoir identifier l'auteur de ce crime pour saisir le souafle et le balançait au travers de la pièce avec un hurlement de douleur. La boule de cuir vola sur et s'écrasa sur le nez d'un premier année qui préparait son examen de botanique quelques tables plus loin. « TIENS PRENDS ÇA MORVEUX ! ». Dans cet élan de fureur, Jig s'était trompait de cible. Debout à côté du pré-adolescent ensanglanté, Mordred ricanait. Ce babouin avec ses collants et vêtements moulants revenait des jeux du cirque, il n'avait rien trouvé de mieux que de corrompre le calme de la bibliothèque pour que le monde s'intéresse d'avantage à son nombril gangréné. « Alors tu as quelque chose à me dire ?» « Excuse-moi de t'avoir raté, Humbletrott ! » lâcha Jig dans un dernier grognement.
Le Serpentard s'approcha de la table de lecture, tel un colon découvrant une nouveau continent, il semblait étranger à la tribu aborigène qui vivait entre les livres. Avec la même discrétion qu'à son arrivée, il avança entre les colonnes saturé de manuscrits jusqu’à la table de Jig. Il lui faisait signe de le rejoindre. Le joueur de quiditch s'essaya avec hésitation, ce saltimbanque devait craindre de salir son accoutrement de bouffon en posant son postérieur sur le banc.  
« Je n'ai plus qu'un mois à voir ta tête prétentieuse Mordred. »
Commença Jig. Ces premiers pics faisaient déjà effet sur Mordred. Jig ne se préoccupait pas de sa réaction, il continua sans laisser à son interlocuteur le temps de répondre. « Nous les Serdaigle sommes les derniers cette année de la coupe des quatre maisons, vous les Serpentard être sur une passe difficile, vous grattez les fesses des premiers hein ? » Jig commençait à déployait son piège pour attraper l'animal. « Il vous manque pas mal de points pour doubler les Poufsouffle qui sont en tête n'est-ce pas ? » Dans le fond Jig s'en fichait de tout cela, il préférait s'enfermer chez lui pour lire des écrits de cuisine que de s'attarder à une coupe qui est remise à la maison la plus valorisée par le corps professoral corrompu. Les intellos baveux qui étalent leur culture et qui se font mousser en se pourléchant de bonne conduite donnait envie de vomir à Jig. « C'est pour ça que tu fais le guignol sur le balais ? J'imagine que tu sais que le match est décisif. En tout cas, je te signale que si vous battez les Poufsoufle vous risquez de rafler la coupe... » Jig savait que Mordred allait se méfier. Quel intérêt avait un Serdaigle dans  toute cette histoire ? « Même si je ne peux pas te supporter, tu es chez les Serpentard et vous êtes quand même plus valeureux que chez ces blaireaux essoufflés ! » Jig approchait de son but,  ses méninges carburaient, il fallait que son discours paraisse authentique sans que la fausseté de son ton ne transparaisse. « Je te donne un petit coup de pouce, voilà une potion que j'ai récupérée. » Il la sortit de sa poche et la posa sur la table en face de Mordred.  « Elle te permettra de décupler tes réflexes. J'imagine, que tu as peur que cette potion soit un piège ou un attrape nigauds… je comprendrais bien que tu ne veuilles pas t'en servir. Surtout qu'a priori tu n'as pas besoin de cela, tu es déjà plutôt bon à ce que l'on m'a raconté... » Sur ces mots Jig se leva et commença à mettre sa cape d'étudiant. « Je te laisse réfléchir, Humbletrott ! » Il s'approchait de la sortie et se retourna pour regarder une dernière fois Mordred « Au fait, c'était pas mal votre concert la dernière fois. » Jig avait la tête bosselée.


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Message Sujet: Re: tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks.   tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks. Icon_minitimeSam 12 Sep - 15:59

tribulations des sorts sciés d’un con pétant.



Poudlard, 1949.



Mordred garda les yeux fixés sur la silhouette de Jig. Le serdaigle disparut vite derrière une étagère et jamais ne revint. Humbletrott était circonspect. Cire. Con. Pet. S’en était une bien bonne, une potache, une cocasse, une drôle. Oui, là, c’était fin. Non seulement Mordred avait été convoqué par Jig ( sommé serait le terme ) mais, en plus, il s’était bien docilement plié à son ordre à comparaître. Pour rien. Ou si peu. Le serpentard qui se gargarisait des compliments baveux restait sur sa faim. Pas une seule éloge ni l’ombre d’une excuse, l’énergumène s’était tout au plus contenté de le penser « bon ». ( Seulement bon ? Le sélectionneur des Frelons de Wimbournes, l’une des meilleurs ( si ce n’est LA meilleure ) équipe de quidditch de la Ligue Britannique qui l’avait personnellement choisi pour remplacer Egon Voristoff en tant que poursuiveur à compter de la saison prochaine, et il était seulement « bon » ! LES FRELONS ! CRENON DE NOM ! « BON » ?! ) et de se réjouir de la soirée musicale des mois passées. Rien que ça. Ah ! le chien galeux. Ah ! il ne perdait rien pour attendre. Ah ! ça non.

Mordred pesta. Il s’apprêtait à quitter la table lorsque son regard croisa la fiole que Jig avait posée devant lui. Dans ses véhémences égotistes il en avait presque oublié l’existence du flacon. La fiole était petite et contenait ce qui ne semblait être qu’une dose individuelle de la potion qu’elle contenait. Elle était refermée par un bouchon de liège et une étiquette avait été collée sur le verre. Le nom de la concoction n’y figurait pas. A la place se trouvait le nom de Mordred, écrit illisiblement en pattes de mouches. Cette fiole lui était destinée. Bon bon. Mordred la saisie et l’éleva dans les airs afin de la soumettre à la lumière inquisitrice du soleil. Bien que le liquide semblait translucide de prime abord il s’avérait que les rayons de l’astre rencontraient une faible résistance, ils peinaient à transpercer le rideau visqueux légèrement trouble. On eut dit de la gélatine. Il ne savait qu’en penser. Le niveau scolaire de Mordred frisait le ridicule ( ce qui lui avait valu pendant de nombreuses années des corrections paternelles bien senties ) mais s’il y avait un domaine dans lequel il excellait et pouvait tirer une fierté légitime de son niveau d’expertise, c’était les potions. Les mijotées, les assaisonnées, les mortelles, les bouillantes, les succulentes. Un vrai marmiton. Et pourtant il n’avait aucune idée de ce que contenait cette fiole. De visu, du moins.

Si les yeux faisaient défaut, peut-être le nez trouverait. Mordred déboucha la fiole et approcha le goulot de ses narines. Il prit une faible inspiration, comme pour tâter avec précaution l’arôme de a concoction. Il renversa sa tête en arrière avec violence. L’odeur était infecte. Rance, prononcée, profondément putride. On aurait dit une fragrance d’aisselle de géant. Mordred était désormais dégouté, mais plus que jamais intrigué. Aucunement soucieux, cela dit. Etant expert en l’art des potions ( du moins possédant une niveau d’expertise équivalent à un excellent élève de son âge, cela dit ) il savait que l’art des potions n’était pas toujours gracieux et nombreuses étaient les potions au gout, à l’aspect et à l’odeur rebutantes, pourtant elles s’avéraient très efficace dans leur domaine et pouvaient même se montrer extrêmement pratiques ou bénéfiques. Ressaisissons-nous.  

Toutefois, l’idée d’user de cette potion afin d’être victorieux en quidditch n’effleura pas l’esprit de Mordred Humbletrott. Du moins, il ne s’autorisa pas à envisager cette solution. Non pas par intégrité morale relative à la discipline sportive. Mordred avait une haute estime pour le quidditch aussi croyez-t-il en avoir saisi la philosophie : dans un sport aussi brutal et impitoyable, seul ceux qui s’adaptent réussirons, et tous les moyens étaient bons pour s’adapter. A bon entendeur. S’il ne voulait pas prendre la potion ce n’était pas non plus par bon sens. Nombreux étaient les sorciers qui enseignaient à leurs enfants de ne pas boire les potions des inconnus, mais Mordred semblait avoir été insensibilisé à pareil discours à cause d’une intelligence hermétique. Non, pour Humbletrott tout ( ou presque) était une question d’orgueil. Il avait sa fierté et ne la prostituerai pas pour ce nigaud. Qu’il doive la victoire à quelqu’un d’autre que lui-même, qui plus est quelqu’un qui l’a bafoué, insulté et humilié, ça jamais ! Quelles sont-ce là ces histoires, celles-là ? Mordred, tu ne fais aucun sens. Ah, oui. Pourtant … Pourtant … L’idée était terriblement tentante, aussi violement Humbletrott voulut-il la combattre.

Il entra dans une intense réflexion, ce qui s’avéra être un exercice difficile au vu du manque d’entrainement du muscle réflexif.  Il claqua sa langue sur son palais. Il avait décidé. Etant donné que la dose était individuelle, il la décanterai et l’analyserai afin d’en connaitre la composition ( ne connaissant le nom de la potion il aurait du mal à trouver les ingrédients nécessaires à sa fabrication en bouquinant, cela va de soi. ) Il lui suffirait de dupliquer la concoction et d’en abreuver son équipe. Ainsi leur niveau s’élèverait ‘enfin’ au sien, Serpentard assurerait sa victoire t remporterait la coupe, e sa conscience pourrait être tranquille, il n’aurait, personnellement, pas bu la potion offerte par Jig. Ses compétences quasi artistiques en tant que poursuiveur ne seraient altérer en rien.

Mordred, les yeux plongés dans le vide, le regard rêveur, souriait au reflet qu’il se faisait de lui-même dans le miroir déformant de la vanité. Ces jubilations narcissiques furent interrompues par un raclement de gorge. Arya Fleminbird, la bibliothécaire, toisait Mordred d’un air consterné. Son regard se détacha vers le fatras de livres qu’avait laissé Jig avant de partir. Nul doute que cette vieille chouette pensait Humbletrott responsable d’une telle pagaille. Le serpentard pesta, voilà qu’il nettoyait derrière Jirouette. Ce ronflak à poil long ne perdait rien pour attendre.


***


Cet été là, Poudlard fut témoin de la défaite la plus cuisante, la plus monumentale et surtout la plus ridicule de l’histoire du château. Pour cause, en pas moins de dix minutes la quasi-totalité de l’équipe de Serpentard s’était effondré sur le terrain, violemment matraqué par une pluie de cognards vraisemblablement fous. Seul le capitaine de l’équipe, Mordred Humbletrott, tint bon. Les règles du quidditch étant impartial le match se poursuivit et l’unique joueur subit une lourde défaite dont il fut le seul à endosser la faute. Serpentard était vaincue, Humbletrott brisé.


***

Compagnie Humbletrott, fabriquant de balais volants & vente de matériel de Quidditch,
Chemin de Traverse, 1981.



JIROUETTE ! » Mordred se souvenait désormais. Il se souvenait de ce lascar, ce fourbe, ce traitre, cet avorton. Cela faisait des années qu’il n’avait pas recroisé la route de ce pauvre cafard ( encore que, selon les dires de Jig, ils se seraient revu très récemment, chose qui était encore flou pour ne pas dire complétement inconnu à Mordred ). Mais un Humbletrott n’oublie jamais le visage de la personne qui l’a couvert de ridicule, jamais. D’ailleurs Mordred se mordrait surement les doigts de ne pas s’être rappelé de Jig immédiatement.  

La défaite avait été si dure à avaler et le déshonneur si grand que Mordred n’avait pas trouvé le courage de confronté l’infâme nigaud alors qu’ils étaient encore à Poudlard. Après tout, bien qu’il affectionne particulièrement l’exercice de l’esclandre, auquel il s’adonnait fréquemment, il pouvait prendre le risque de s’exposer publiquement s’il ne voulait pas dévoiler l’affaire de la potion. Un chantage de circonstances lui avait cloué le bec. La rage vindicative de Mordred avait dû être muette et latente. Et voilà qu’une trentaine d’années plus tard ce visage honni refaisait surface d’entre les limbes.

Pour le commander, encore. Pour le confronter, à nouveau. Bave de crapaud et verrues de sorcière, ce sanglier puant la sentirait passer. Cela faisait trente-deux ans qu’il la méritait. Le teint de Mordred s’empourpra instantanément, un brasier de haine venait d’être rallumé en lui. Olivia, devinant ce qui allait se passer, se boucha les oreilles. Eruption.

« ESPECE DE SALE RAT PUANT ! ENPAPAOUTEUR D’ORNITHORINQUE ! BUFFLE DES ABYSSES ! CROTTIN DE CHACAL ! HALEINE DE MOMIE ! PESTILENCE D’AKATOSH ! SORCIER DE PACOTILLE ! MISERE DES BAS-FONDS ! SANDALE GAUCHE ! MOUTON DES PLAINES ! LOMBRIC BISCORNU ! MARMITTE ENCROUTEE ! GRAISSE DE TROLL ! CHIURE DE RONFLAK ! HIBOU MAL LUNE ! LOUP DES BOIS ! ORBE DE MALZAHAR ! SUPPOT DE  MORGANE ! VIEUX SINGE VOLEUR DE VACHE ! AMATEUR DE TECKELS ! TROLL REVENDEUR DE MERDE ! CANICHE INCONTINENT ! BOUSE DE GEANT ! SCROUT A PETARDS ! CLOCHARD EDENTE ! FILS DE VELANE ! TROLL DES BAS FONDS ! HARPIE ECARLATE ! CHAT DE GOUTTIERE ! FROMAGE PAS FRAIS ! POISSON EVIDE ! BILLE ! BILLARD ! BILLEVESE ! CHEVAL DE TROIE ! »

Mordred n’en pouvait plus, il devait reprendre son souffle. Dans sa haine, le générateur d’insultes semblait avoir bugée sur l’affront depuis longtemps passé. Tout aspect de la réalité, ou même du présent, semblait lui avoir échappé. Il n’était dès lors plus question d’une quelconque interruption impromptue dans son bureau, ou e plan de balais dessiné à la va-vite, ou même de leur rencontre en tant que mangemort, non non, tout cela n’était plus. Ne restait qu’une haine primordiale. Les yeux écarquillé, toisant Jig, Mordred était muet, comme habité par une colère trop grande pour qu’il puisse l’exprimer. Dans le silence du bureau résonnait encore son soliloque vibrant.

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Message Sujet: Re: tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks.   tribulations des sorts sciés d’un con pétant. ϟ feat jig fawks. Icon_minitimeSam 10 Oct - 21:18


Jig Fawks & Mordred Humbletrott
Tribulations des sorts sciés d'un con pétant

Compagnie Humbletrott, fabriquant de balais volants & vente de matériel de Quidditch, Chemin de Traverse, 1981


« Qu'est-ce qu'il me fait maintenant ? Une crise d'asthme ? » pensait-il. Jig avait plutôt une tendance à s'agacer rapidement suite à ce genre de vague de haine primitive et d'insultes. Mais la perspective d'avoir réussi à énerver ce misérable chien galeux aboyant son vide intérieur était d'avantage consolateur. D'ailleurs, dans ce carnaval de déclamations festifs, Jig avait rapproché sa tête des incisives de son compère pour pouvoir capter les légères odeurs et postillons qui planaient autour de Mordred. Les couteaux buccaux venaient claquer à maintes reprises, formant des barreaux de salives dans sa bouche presque imperceptibles, parfois des cadavres de crachats venait s'évader et s'aplatir sur le sol. « 'Faudra changer la moquette mon ami... » Murmura rapidement Jig qui ne put être entendu tant les flots gastrico-oral de Mordred étaient volumineux. L'arôme des flammes de dragon venaient distraire Jig qui essayait de faire un lien avec ce qu'il sentait et ce qu'il entendait. « ...RAT PUANT... » Peut-être que c'était cela qu'avait ingurgité Mordred avant sa crise ? Après tout le timbre graisseux et le poil capillaire ébouriffé sur sa calebasse formait un ensemble atypique du rat d'égout ! « … HALEINE DE MOMIE... » Jig souffla dans sa main en la mettant sous ses fosses nasales afin d'essayer de cerner une respiration alternée qui aurait pu vivre dans son gosier. Après tout, c'est peut-être à lui que sont adressées ces remarques de souffle puant. Assurément, une odeur de potion et de farine magique auraient pu être détectée, mais Jig était certain de ne pas avoir sucé les bandelettes de Toutankhamon, cette attaque verbale était donc fausse.

Qu'avait donc ce garnement capricieux ? Mordred a peut-être oublié l'épisode de la semaine dernière ?

C'était il y a huit jours dans le Rat-boratoire. Humbletrott prit d'un élan visionnaire dessina avec hâte un balai quelque peu révolutionnaire. Le faisceau garni à l'extrémité de poil de troll tressés sur le schéma fut la première esquisse qui lança Mordred dans un numéro de cabris et de design de l'outil de voyage. Jig avait soufflé cette idée en assurant que cela permettrait à l'engin d'aller plus vite. L'originalité créatrice d'Humbletrott extraordinaire avait beaucoup dénoté ce soir là : Il avait envisagé de poser sur la partie arrière un support pour le tourne disque de Jig et des hélices en cuivre seraient disposées sur le dessous, des reposes-pieds. Elles tournoieraient en fonction de l'agacement et de la vitesse du bolide, pouvant alors décapiter quiconque se trouvant sous le passage de balai. Dans l'extase et l'ivresse de la joie nocturne, Mordred avait même envisagé la possibilité que la chevauché des Walkyrie se déclencherait si le bolide se reprochait des moldus.
C'était pour des raisons obscures que Mordred s'était retrouvé au fin fond de la caverne Fawksienne. On avait entendu des beuglements d'exaltation, des discours sorciers où la pureté sanguinaire prime sur la pensée plus fondée. La soirée avait débordé dans des projets irréalisables et autre divagations trépidantes de bonne foi. Parmi ces innombrables épaves intellectuelles se trouvait ce balais à hélices qui semblait maintenant étrangement bien dessiné, et le griboulli dans le coin du parchemin attesté que l'oeuvre était Humbletrottienne. Je dis bien étrangement, tout d'abord parce que je doute des talents de dessinateur de l'ami Mordred mais aussi, parce qu'il faut bien le préciser, que l'état mental et physique de Mordred laissait à désirer lors de cette séance nocturne. L'ancien Mordred, s'était retrouvé ce soir de l'année 1981 dans un état proche de la transe barbare. Les mixtures qu'avait testés Jig et les sorts de manipulation avait transformé le sorcier en espèces de zombie acidifié et coloré. D'ailleurs à la vue des effets révélateurs de la potion, Jig n'avait pas tarder lui aussi à trinquer cette boisson rosâtre gazeuse pour lui aussi nager dans cette marre de bonheur créatrice.

Vous devez surement vous demandez après ces années où l'orgueil a été bafoué chez les des deux compères, comment ont-ils pu se retrouver à partager une beuverie de la sorte. Défendant mon personnage je vous dirai avec beaucoup d'engouement que tout cela était un stratagème calculé et précoce de la part de Jig, afin d'assoir la vengeance d'anciennes camaraderies. Néanmoins, je doute beaucoup que Jig se soit posé la question de l'origine du cobaye, ou encore qu'un tel dénouement dans les bureaux de l'entreprise Humbletrott était prémédité par le vieux Fawks. Je pense juste que dans cette histoire, Jig voulait surtout et sincèrement s'amuser. Comme au bon vieux temps.

Essoufflé, rougeâtre, plié en quatre, Mordred agonisait. Il n'avait, a priori, pas survécu à son amertume. Étonnant. Jig s'attendait à un peu plus de sportivité de la part de son ancien camarade de classe. Il savait très bien que la construction de son balai serait difficilement réalisable. Tant de panache et de soin, ce n'était pas dans les cordes d'Humbletrott se disait Jig. C'était donc par provocation et ennui que Jig avait bravé la décoration de mauvais goût, la secrétaire pour enfin arrivait en jetant les plans victorieusement au nez de Mordred. La tempête de mots et d'exclamations passaient, tout cela perdait de sa chaire et de sa spontanéité, Jig en éprouvait dès lors une forme de triste lassitude. Dans un dernier moment de clairvoyance, Jig gratta un des parchemins  qui trainait pour virer quelques morceaux de concombres cuits qui recouvraient les coins du plan. Il releva la tête doucement, largua un dernier sourire à son rival.

« Garde les plans. Who knows ? Peut-être qu'un jour tu le fabriqueras. »

Il s'inclina brièvement, tourna le dos au bureau et sautilla sur place quelques instant et disparut dans la détonation de la transplanation. Seul dans son bureau avec un tas de parchemin où gisaient divers dessins et tâches d'encre, Mordred voyait sur le dessus de la pile entre deux croquis inachevés un paragraphe où les mots vaguement lisibles nous dévoilaient.

« 1981 : Date du tri des sorciers.
Tribu des sorciers incompétents.
Tribulation des sorciers. Un con pétant.
Tribulation des sorts sciés d'un con pétant. »




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