NOM : Moriarty. PRÉNOMS : Leanne, ses plus proches amis l'appellent Lou. AGE : dix-huit ans.  ANNÉE : cinquième année. ÉTAT CIVIL : célibataire. Grande idéaliste, et un tantinet romantique sur les bords, Leanne tombe amoureuse de tous les garçons qui la croisent et qui osent lui adresser un regard - qu'il soit ou non platonique. La jeune fille fait de sa vie un fantasme, rien de plus. PURETÉ DU SANG : née de parents moldus, contrairement à sa demi-soeur dont la mère était une sorcière. MAISON SOUHAITÉE : Poufsouffle. Leanne aurait aimé avoir la bravoure d'un gryffondor, le raisonnement d'un serdaigle ou l'ambition d'un serpentard - force est de constater qu'elle est seulement juste, intègre, et dotée d'une loyauté qui n'a rien de bancal. Toutefois, sa naïveté et sa candeur peuvent poser lui poser quelques problèmes car elle tend à croire les belles paroles qu'on lui chante. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. PARTICULARITÉ : pas la moindre. Leanne est une sorcière affreusement banale.
   

✎ Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Elle glousserait. Oui, vous avez bien lu. Cette situation ne s'est jamais présentée pour le moment mais, si cela arrivait, elle glousserait. Évidemment Leanne serait tentée de jeter un petit coup d'oeil aux réponses (qui ne le serait pas ?), poussée par le vice d'une assurance amplifiée par ce parchemin qu'elle tiendrait entre ses doigts. Mais non, elle pincerait les lèvres, se rendrait à l'évidence qu'un tel comportement ne la mènerait pas bien loin ; alors, elle abandonnerait ce parchemin au détour d'un couloir, souhaitant qu'un autre élève plus dangereux qu'elle en potions le ramasse et le lise. Puis, elle jetterait un dernier regard au parchemin laissé derrière elle et glousserait, fière de ce cadeau qu'elle laissait au plus chanceux d'entre tous, consciente qu'on lui en avait peut-être fait un.

   ✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? Totalement pacifique, Leanne serait bien la dernière à se jeter sur les agresseurs pour les rouer de coups. Toutefois, en la présence d'un cas comme celui-ci, la jeune femme saurait qu'un bon discours et de jolies paroles mielleuses ne serviraient qu'à alimenter cette petite (et bien inutile) rixe. Alors, effectivement, Leanne prendrait sur elle et taperait un sprint dont elle se serait cru incapable quelques minutes plutôt, saisissant la première année par la main et l'entraînant avec elle dans sa course effrénée. Face à une situation devant laquelle elle est incapable de faire face, autant fuir et entraîner les autres dans son sillage. Évidemment, Leanne ne ferait pas ça si elle n'était pas un tantinet exubérante et (surtout) mélodramatique. D'ailleurs, il n'est pas rare de la voir lever les bras au ciel en hurlant lorsque les choses ne se déroulent pas comme elles le devraient.

   ✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? La mâchoire inférieure légèrement affaissée, Leanne ne prendrait pas conscience de cette punition, vaguement persuadée que la situation se décanterait avant la fin du cours. En réalité, sa réaction ne serait visible qu'en dehors de la salle de classe, en dehors de cet endroit où le regard avisé du professeur avait fait défaut. Sage et muette, Leanne ne dénoncerait pas son camarade – car les balances ne tiennent jamais bien longtemps au sein d'une institution – mais n'hésiterait pas à jouer de son éternelle comédie pour prouver sa frustration. Dès la sortie du cours, Leanne balancerait son sac contre le mur du couloir, levant ses bras au ciel et – si possible – tombant à genoux. A ses yeux, les mélodrames valent bien mieux qu'un bon discours. Et si cette attitude s'assimile clairement au théâtre, elle n'a cure de ce qu'on peut chuchoter sur sa personnalité un peu trop surjouée.

   ✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? La réponse semble évidente tant elle est d'une simplicité déconcertante : l'amour, l'idéal à capturer et à sauvegarder. Leanne n'a cure de la richesse, même si elle est un véritable panier percé, et la célébrité est éphémère. Ceci dit, l'amour peut l'être également mais, plongée dans ses rêves enfantins où un beau prince l'emmène sur son cheval blanc, la jeune femme ne peut que se raccrocher à ce fantasme plutôt banal puisque rien n'est susceptible de l'exciter d'avantage qu'un bel éphèbe dont l'intérêt lui est porté. Elle rêve d'une famille, d'un mari et d'enfants qui lui ressembleraient. Ce qu'elle souhaite n'a rien d'extraordinaire car, il faut se l'avouer, Leanne n'est en rien particulière – mais ce qu'elle recherche, l'idéal absolu, ne s'est jamais présenté. La née-moldue est patiente, elle attendra le temps qu'il faut.
   

PSEUDO : penthésilée. AGE : vingt-et-un ans depuis peu, je suis vieille, fouettez-moi.    PRÉSENCE : tous les jours, sauf impossibilité d'ordre apocalyptique. AVATAR : Katie Stevens, alias la meuf que tu connais pas (et si tu connais, tu as le droit à une turlute gratis   ). COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : par le biais de bazzart. UN PETIT MOT POUR LA FIN : qui a les plus grosses maracaaaas ?

Interdite, Leanne resta muette. Les bras croisés contre sa poitrine, elle observa un bref instant la démarche de sa demi-sœur qui, comme à son habitude, ne lui avait adressé qu'un bref grognement en signe de salut. La rouquine se mordit la lèvre inférieure, cherchant du réconfort auprès de ses amis qui évitaient soigneusement son regard – les sœurs Moriarty n'étaient pas connues pour leur ressemblance, puisque celle-ci était loin d'être frappante, mais bien pour cette rixe perpétuelle qu'elles semblaient se livrer. Il était évident que Merianne vouait à sa jeune sœur une haine palpable et, si peu de personnes connaissaient les véritables raisons de cette animosité, Leanne en savait quelques bribes.

Merianne était née de l'union d'un moldue et d'une sorcière ; son sang était mêlé, contrairement à celui de Leanne. La première enfant du couple Moriarty ne connut pas sa mère car celle-ci se suicida ; à la suite de cela, leur père conçut un autre enfant avec une autre femme, une moldue aux formes avantageuses. Les deux filles Moriarty n'avaient qu'un an d'écart et Leanne, préférant ignorer la sinistre vérité, ne se rendit pas compte qu'elle était l'enfant d'une liaison. La jalousie serait assurément le terme qui conviendrait le mieux à la relation qu'entretiennent les sœurs Moriarty. Leanne avait sa mère, son père – alors que Merianne devait vivre avec le suicide de sa mère et toutes les interrogations qui en découlaient, accablant son père et détestant sa sœur. Et Leanne sentait que Merianne l'enviait sans jamais avoir réellement compris les raison d'un tel sentiment ; et elle, que devait-elle dire ? Sa soeur aînée avait les cheveux blonds, soyeux, lumineux. Sa taille était fine, son rire gracieux et elle parvenait à capturer l'attention dès que ses lèvres vermeilles s'entrouvraient. Leanne n'était rien de tout cela ; elle s'amusait à pincer son ventre pour le faire parler, elle faisait de grands moulinets avec les bras pour signaler sa présence et les mots ricochaient souvent contre la barrière de sa bouche, transformant ses phrases en gargouillis hystériques. La seule fierté qu'elle tenait lui venait de sa mère. Ses cheveux roux tombaient avec harmonie sur ses épaules, cascade déferlant autour de son visage.

Si Merianne jalousait sa sœur cadette parce qu'elle avait toujours sa mère auprès d'elle, alors que devait-elle dire en retour ? Son enfance avait été ponctuée de disputes, de grands moments d'étonnement – surtout lorsqu'elle apprit que sa sœur était une sorcière – et de sacrés règlements de compte. Leanne n'avait pas attendu la moindre lettre de Poudlard et, pourtant, elle en reçut une, lui apprenant que ce qu'elle était capable de faire était le résultat de ce qu'elle était réellement. D'humaine lambda, sœur cadette d'une exécrable petite créature, elle devint une sorcière – ce qui eut pour effet d'alimenter d'avantage le mépris de Merianne à son égard. Leanne n'avait toutefois jamais rien demandé et elle aurait pris grand plaisir à se complaire dans sa vie de moldue ; cœur d'artichaut, les posters d'hommes à moitié-nus qui constellaient sa chambre importaient bien plus que la sorcellerie. En un sens, elle ne voulait pas non plus passer ses journées dans le même lieu que Merianne. Poudlard était son royaume, pas le sien. Puisque le destin ne fait jamais rien à moitié, le Choixpeau l'envoya à Poufsouffle et, lorsque Leanne descendit de l'estrade afin d'aller rejoindre sa table, elle croisa le regard furibond de son aînée. Aussitôt, et pour la première fois de sa jeune vie, elle sentit des sueurs froides lui parcourir le corps. 

Il n'y avait aucune différence nette entre sa vie qui se déroulait en compagnie de ses parents et celle qu'elle entretenait à Poudlard ; pas la moindre puisqu'elle n'avait vécu qu'une seule année sans sa sœur aînée. Et cette année-là fut incroyablement douce. Certes, les Moriarty n'étaient certainement pas les meilleurs géniteurs du monde, et c'était ce que Merianne s'acharnait à répéter, mais Leanne avait pris sur elle pour se complaire dans ce bonheur qui avait été éphémère. La lettre de Poudlard avait tout chamboulé et l'avait poussée à quitter cette vie merveilleuse qui tournait autour d'un seul pôle : se faire plaisir. Elle ne se jugeait certainement pas épicurienne, abusant de tout ce qui lui tombait sous la main, mais l'idée d'avoir finalement atteint la meilleure partie de sa vie (qui excluait donc Merianne) l'avait séduite. Ce n'était pas le cas car, l'année d'après, elle était assise sur un tabouret, un chapeau miteux enfoncé sur la tête. L'espace d'un instant, alors que Leanne dévisageait tous les élèves qui avaient l'audace d'esquisser un sourire face à son moment de solitude, elle avait senti que sa vie n'était qu'une vaste plaisanterie. Pourquoi était-elle une sorcière ? Cette question lui revenait inlassablement en tête depuis l'été et aucune réponse n'avait traversé son esprit songeur.

Puis les années étaient passées. Leanne avait beau être dans la même maison que son aînée, elle l'évitait avec brio, n'hésitant pas à plonger sous le canapé de la salle commune lorsqu'elle croisait son regard. A noter, elle n'avait fait cela qu'une seule fois. Ses fesses avaient bloqué son ascension. Malgré la présence constante de Merianne, Leanne avait appris à aimer Poudlard et ce que cette école représentait pour bon nombre de sorciers. Ceci dit, elle, en tant que née-moldue, devait subir des remontrances à laquelle elle ne donnait jamais suite, ignorant avec moult difficultés ce qu'elle était obligée de subir.

« Ta sœur est tellement désagréable » un soupir passa les lèvres de son amie alors que Leanne se détournait progressivement de la silhouette de Merianne qui s'éloignait, portant sur sa vis-à-vis un regard un tantinet interrogateur, quémandant visiblement un minimum d'explications « elle pourrait au moins t'accorder un regard. » curieusement, il y avait comme de l'exaspération dans sa voix.
« Ne réagis pas comme ça. » la jeune femme glissa une mèche de ses cheveux roux derrière son oreille et entame de nouveau sa marche à travers le couloir. Elle ne m'en a jamais accordé un. Ses paupières papillonnèrent, son cœur se contracta, sa gorge se serra.

Pas le moindre.