Novembre 1979 - Cabane de M. Hawkings - Saint-Tropez - France

Fox bu une gorgée de son soda. Elle aimait bien cette boisson moldue. Ses yeux ne quittait pas le visage du vieux barbu pensif face à elle. La conversation avait pris une tournure déplorable. L'air s'était saturé sous la soudaine tension. Mérinos inspira une bouffé de sa pipe. La menace était bien réel.

-...quoi qu'il en soit, s'il y a bien une chose que je déteste plus en dehors de la magie noir et les salsifis, c'est des mages noirs qui se rassemblent et la pratiquent joyeusement en groupe... en mangeant éventuellement des salsifis... Vraiment un tableau peu plaisant. Mais ce que vous nous annoncez est bien pire que ce que l'on pensait...

-...Félicia. Puis-je vous demander un service ?

-Bien sur, je vous écoute professeur...




Aout 1980 - Comté de Kerry - Irlande

Les criquets entamaient leur chant nocturne. Un craquement se fit entendre et perturba un lapin qui s'enfouit aussitôt dans son terrier. A quelques mètres de lui une femme était apparut de nul part. Allongée sur le dos elle ouvrit les yeux sur le ciel étoilé et se releva promptement avec agilité, en vérifiant qu'elle était bien en un seul morceau. Elle laissa échapper un soupir de soulagement. Tout était en ordre, aucun désartibulage à signaler. C'était la première fois qu'elle se déplaçait aussi loin. Ce nouveau mode de transport, bien que pratique, avait encore un coté expérimental pour elle.

Un reflet attira son regard, baguette en main elle se tourna vers l'origine, prête à en découdre. Elle abaissa légèrement sa baguette en reconnaissant des lunettes en demi-lune, qui durant un instant avaient attiré l'attention de l'astre lunaire. Toujours sur ses gardes, elle eut un rictus.

-Professeur Dumbledore, vous êtes bien en avance.

-Il en va de même pour vous Félicia. Et dire qu'avant vous étiez souvent en retard en cours.

-A l'époque la seule chose à craindre étaient quelques heures de retenues, depuis les enjeux ont bien augmentés. Impressionnant ce que certains peuvent préparer pour votre arrivé. Je préfère donc venir plus tôt... au cas où ils auraient besoin d'aide biensûre.

Sa baguette dégainée, Fox restait méfiante malgré son air détendu. Elle attendait un signe de la part du sorcier. N'importe quoi qui puisse lui indiquer à qui elle avait à faire. C'est dernier temps il devenait difficile de faire confiance à qui ce soit. Mérinos l'avait presque rendu paranoïaque. Elle n'aimait déjà pas le fait qu'en venant avec un quart d'heure d'avance, son rendez-vous soit déjà là.

Un phoenix argenté fit son entré et rejoignit son créateur. Certainement en train de scruter les environs de toute anomalie. Le doute s'évapora chez Fox. Un mouvement de baguette et à son tour elle fit apparaître son patronus par courtoisie afin de prouver son identité.

-Je reviens de Transylvanie, ils ont une belle infection de loup-garou. J'ai aperçut sur place Aengus qui est censé travailler pour un département du ministère qui n'a rien à faire là-bas... du moins en temps normal. Il nous a pas vu. Par contre vous aviez raison. Mérinos est resté sur place. Je pense qu'on va faire un tour en Hongrie. L'une de nos sources nous a indiqué que des sorciers ont cherchée à rentrer en contact avec les géants du coin. Ce qui a très mal finit pour eux. Pas vraiment le type de contact qu'ils souhaitaient je suppose. Rien n'indique non plus que ce ne soit pas juste des adorateurs de créatures magiques.

-...Depuis notre dernière rencontre, est-ce qu'ils ont essayé de vous approcher ?

-Non, je suis probablement bien trop... "excentrique" pour eux. Mais je sais que d'autres Selwyn l'ont été... A commencé par Aengus bien entendu. Et... probablement ma soeur, rajouta-t-elle en pinçant les lèvres.

-Félicia, que pensez-vous d'un poste en tant que professeur de défense contre les forces du mal ?

-Pardon ?


Après de longs atermoiements, j’ai finalement décidé de suivre le conseil de l’un de mes élèves en relatant et rassemblant mes écrits concernant mes « aventures ». Ou tout simplement ma vie. J’ignore si cela sera d’une grande aide pour qui se soit, mais j’espère que qui conque lira mes écrits saura tirer des leçons des erreurs que j’ai pu commettre. Même si selon moi, certaines erreurs doivent être expérimentées en personne afin de pouvoir évoluer. Je ne cacherai rien, je ne retiendrai rien, et ce en dépit de certains détails qui se retrouveront délaissé à cause de leurs pertinences insuffisantes pour être inclut. Mais également malgré mon désir d’honnêté, il est possible que mes récits se retrouvent biaisés ou entachés par ma mémoire qui n’est pas infaillible, ainsi que ma vision du monde. Un monde particulièrement sombre à l’heure où j’écris ces mots… Malgré mon optimisme, le futur est encore plus incertain que jamais. J’ignore si j’aurais le temps de finir mon projet ambitieux.




Je pense qu’il est primordial que j’explique mes origines, les conditions qui m’ont élevé et ont fait la personne que je suis aujourd’hui. L’enfance et l’adolescence que nous menons ont sans contexte une incidence sur les adultes que nous devenons un jour.

Je suis issue de l’une de ces vielles familles de sorcier, résultant plus d’un coup du sort, que d’un mariage arrangé pour préserver une lignée dite « pure » par certains ethnocentrique excessifs. Le mariage de mes parents fut en effet basé sur un amour réciproque au moment des faits, et non un quel conque besoin d’assurer une descendance élitiste.

Lucretia Downing et Marcus Selwyn, se connurent durant leurs années d’études à Poudlard. Mère était une élève appliquée de la maison des Serdaigle, quant à mon père il était membre des Poufsouffles. Mère a toujours était plus sévère que mon père qui avait tendance à nous « laisser vivre » comme il disait. Tout deux souhaitaient secrètement que l’un de leurs enfants entre dans leur maison respective. Seul mon père vu son souhait finir par se concrétiser avec notre petit frère Primus. Le premier et seul fils de la famille. Nous étions une fratrie de trois, composé de moi-même, ma sœur jumelle Oxy (Oxanna), puis Primus qui s’ajouta quasiment 7 ans plus tard. Nous étions en dernière année qu’il faisait seulement ses premiers pas à Poudlard.

Je me souviens encore distinctement de mon premier jour dans la fameuse école. Palpitant et angoissant à la fois. C’était la première fois que ma sœur et moi-même étions séparées de nos parents. Je revois notre mère agiter un mouchoir de soie bleu, les larmes aux yeux sur le quai, alors que le train démarrait pour nous amener vers notre destin. Ma première véritable aventure…

Ma sœur et moi étions inséparables. Nous avions une relation quasi-fusionnelle. Nos caractères étaient pourtant déjà opposés, mais nous nous complétions l’une et l’autre. Se regarder était comme se voir dans un miroir. Seule notre mère parvenait à nous distinguer à l’époque, même si nous portions les mêmes ensembles. Elle se trompait rarement en nous appelant. Père rusait en nous appelant par des petits surnoms tels que « chaton » ou « princesse ». J’étais l’aîné de deux minutes et j’avais déjà mon esprit curieux et aventureux. La demeure familiale et les environs avaient été depuis longtemps explorés de fond en comble avec l’assistance d’Oxy. Je n’avais pas froid aux yeux même quand j’aurai dû. Au moins j’apprenais vite, et évitait de faire deux fois les mêmes erreurs. Ce qui n’était vraiment pas un mal.

Mes pouvoirs magiques ont put se déclarer assez vite à cause de ma turbulence enfantine. J’avais environs 7ans quand ils sont apparut. Le chat était coincé sur le toit. Il n’arrêtait pas de miauler de désespoir. Notre mère passait en revu le menu du soir avec notre elfe de maison Algo, alors que notre père n’allait pas tarder à rentrer du ministère. J’avais décidé que c’était ma mission de le sauver. Oxy n’était pas vraiment pour. Elle insista pour que nous prévenions nos parents et attendions, mais évidemment j’étais déjà en train de grimper le long du mur en m’aidant des plantes robuste qui le parcourraient. Ma sœur s’époumonait à appeler notre mère en n’osant pas me quitter du regard. Elle finit par sortir de la cuisine, alors que je venais d’atteindre la gouttière. Ma jambe passa par-dessus et je me hissais enfin sur le toit.

« Felicia, Ophely, Xenia Selwyn ! » Avait-elle alors tonné de sa voix autoritaire. Lorsque l’un de nos parents nous appelait par nos noms complets c’était généralement mauvais signe pour nous. Mon père avait ensuite choisie son moment pour apparaître avec un collègue de travail bruyant. Le chat en avait sursauté, alors que je le prenais dans mes bras. Sous son mouvement brusque j’en perdis l’équilibre et dérapa du toit sous le cri de notre mère.

Je vis le sol s’approcher de mon visage à une vitesse vertigineuse. Je me souviens avoir ardemment souhaitais que ma chute s’arrête avant de toucher le sol… Et ce fut ce qui se produisit. A à peine quelques centimètres du sol mon corps s’était arrêté. J’observai le gazon avec des yeux ronds durant un instant, dans le silence qui avait soudainement prit place. Puis mon corps s’écrasa par terre, sous les cris de joie de mon père. Lui et son collègue avaient dégainé leur baguette, mais n’avaient pas eut le temps d’intervenir sous la vitesse des évènements. Les seules blessures que j’avais, étaient les griffures du chat…

Quelques semaines plus tard ce fut au tour de ma sœur de montrer des dispositions à la magie, lorsque notre mère nous priva de dessert pour avoir étaient particulièrement infernal ce jour là. Oxy avait fait léviter le gâteau perché, jusqu’à nous. Malheureusement venant trop rapidement, il se fracassa sur le mur derrière nous. Encore une fois père en exulta de bonheur. Ses deux filles étaient assurées d’entrer à Poudlard.

L’année tant attendue de nos 14 ans, deux hiboux arrivèrent, avec chacun une grosse enveloppe. Nos parents nous donnèrent nos enveloppes respectives. Ce fut avec excitation et appréhension que nous les ouvrîmes. Le lendemain nous étions sur le chemin de traverse, achetant tout le nécessaire pour l’année à venir. Je me souviens avoir lue à plusieurs reprises ma lettre d’admission, à l’écriture bien ronde. A l’époque Dumbledore n’était pas encore directeur de Poudlard, mais le professeur de métamorphose ainsi que le responsable des Gryffondors. Le directeur était le Professeur Dippet.

Nous comptions les jours jusqu’à la rentré. Il était même parfois difficile de savoir qui de notre père ou nous étaient le plus excité par l’arrivée du 1er Septembre. Le soir il nous comptait toutes sortes d’histoire sur Poudlard concernant, les professeurs de l’époque, les cours, les fêtes, les matches de Quidditch. Si bien que même notre mère finit par s’y mettre à son tour, en rectifiant parfois les dires de notre père.

Une fois le grand jour arrivée, notre mère nous fit bien comprendre, surtout à moi à vrai dire, qu’elle n’avait pas intérêt de recevoir le moindre hibou relatant d’un mauvais comportement. Oxy était la plus calme de nous deux, j’avais la fâcheuse tendance de l’emporter dans mes jeux. Mais le contraire arrivait aussi bien souvent. Nous ne faisions rien l’une sans l’autre. L’idée même d’être séparé un temps soit peu ne nous traversait même pas l’esprit. C’était inconcevable…

Le jour de la répartition, le Choixpeau magique nous prouva à quel point tout était possible à Poudlard. Ma sœur fut appelée en première, je l’encourageais d’une tape dans le dos après que nos mains se soient enfin séparées. Elle prit place sur le tabouret, aussi nerveuse que je l’étais. Enfin le Choixpeau fut posé sur le sommet de son crâne. Le mot « SERPENTARD » raisonna dans la grande salle, puis des applaudissements retentirent pour accueillir ma sœur à la table qui lui était réservée. Elle était loin d'être la première Selwyn à s'y asseoir. Loin de là. C’était plutôt les Selwyn tel que mon père qui étaient  des exceptions dans l’arbre généalogique.

Mon tour sur le tabouret vint aussitôt. J’entendis le Choixpeau me chuchoter à l’oreille un « Mmmmm intéressant… Tu n’es vraiment pas comme ta sœur… » Des paroles qui me vexèrent à moitié. « Il est évident que ta place se trouve chez les GRYFFONDOR ! » m’annonça-t-il.

Je me retrouvais aussitôt assise à la table que j’allais fréquenter pour les sept ans à venir. Je me souviendrai toujours ce moment précis où sous les tapes de mes camarades qui me félicitaient, je me tournais vers celle des Serpentards. Mes yeux croisèrent ceux d’Oxy qui avaient cette même couleur oscillant entre le bleu et le vert. Nous échangeâmes un regard encore sous le choque de notre séparation. Un sentiment bizarre et angoissant me parcourut. La première brisure silencieuse qui nous éloigna l’une de l’autre. A partir de ce jour, plus rien ne fut pareil entre nous… Je dormis mal durant cette première nuit à Poudlard.

J’ignore si ma sœur et moi serions restées toujours aussi proches, si les maisons dans lesquelles nous fûmes envoyées n’avaient pas été les éternelles rivales Gryffondors et Serpentards. Une chose est sur, je n’ai jamais apprécié fortement ses amis et réciproquement. En tout cas les couleurs de nos maisons permettaient au gens de nous distinguer l’une de l’autre, même si certains trouvaient encore le moyen de s’emmêler les pinceaux.

Malgré le fait que je n’étais plus en permanence avec ma sœur à cause de nos maisons différentes, nous trouvions le temps de nous retrouver entre deux cours, ou bien après et les week-ends libre, faisant parfois nos devoirs ensemble. Les choses n’ont pas dégénéré du jour au lendemain, mais tout doucement. Nous évoluions chacune dans des sphères différentes, sur des plans différents...

Je m’étais vite fait des amis dans ma nouvelle maison. Il ne nous fallut d’ailleurs pas longtemps pour enfreindre quelques règles… La seconde nuit, nous nous rébellion le plus silencieusement possible contre le couvre-feu. La troisième nuit, nous nous aventurions en dehors des dortoirs, commençant à explorer le château. Ballades nocturnes qui se poursuivirent par la suite, parfois en échappant de peu aux professeurs et concierges qui faisaient leur ronde, parfois se faisant complètement attrapé en faute. Dans ces cas là on nous faisait passer l’envie de recommencer… pour les jours à venir du moins. Nous étions jeunes, et profitions à bras ouvert de notre vie insouciante maintenue par nos éclats de rires fréquents.

Pour notre troisième année, une première orientation pour notre avenir eut lieu avec le choix de nos matières optionnelles. Mon choix se porta sur les soins aux créatures magiques, l’étude des Runes et l'arithmancie. La dernières matières s’ajouta sous les conseils d’Oxy. Ce cours était une souffrance permanente. Dumbledore, m’avaient également guidé au mieux pour mes projets d’avenir.

Même s’il était certainement très occupé, Dumbledore avait prit le temps de me recevoir. Je craignais qu’on ne me prenne pas au sérieux dans mes visions d’avenir. Ce qui fut le cas avec mère et Oxy. Mais c’était avec le plus grand sérieux que Dumbledore écouta l’une de ses dernières élèves. Je souhaitais parcourir le monde, devenir une  « aventurière » et « exploratrice » , tel était mon rêve d’enfant. Autant dire que je n’avais pas d’idées précises, mais refusais d’être assise sagement derrière un bureau à gratter du parchemin.

J’avais tendance à enchaîner les « E » dans la plupart des matières, les « O » venaient selon les matières que j’affectionnais le plus et surtout durant les exercices pratiques. Les cours de défenses contre les forces du mal étaient ceux où j’excellais le plus, même lors d’exercices théoriques j’arrivais tout de même à obtenir de bonnes notes sans trop de difficulté avec uniquement ma plume. Venait ensuite les soins aux créatures magiques, rien que le fait d’être à l’air libre et non dans une classe, surtout en plein été, changeait grandement mon appréciation de la matière. J’obtenais également régulièrement des « O » dans la pratique de mes sortilèges et enchantements.

A vrai dire il n’y avait vraiment que pour les cours de potion où une bonne note relevaient du miracle. Les potions n'ont jamais été mon point fort, c'était de justesse que j'ai obtenu mes examens finaux dans cette matière. Les cours d’histoire de la magie n’étaient pas les plus passionnants. Je ne cacherai pas qu’après avoir obtenu miraculeusement mon B.U.S.E dans cette matière, ma présence n’était pas des plus exemplaires lors de mes deux dernières années. Ce n’était pas comme si le professeur prenait en compte notre présence…

C’était surtout Oxy l’élève appliqué qui collectionnait les « O », et obtenait des « E » dans ses mauvais jours, et ce que se soit lors d’exercices pratiques ou théoriques. Mère en était extrêmement fière, elle qui était une ancienne Serdaigle se sentait pousser des ailes.

D’ailleurs elle ne comprenait pas pourquoi au contraire de ma sœur, je ne faisais pas autant d’efforts pour mes écrits que pour le restes de mes cours. La réponse était simple. Je préférais sauvegarder mon temps pour les entraînements de Quidditch. J’avais en effet rejoins l’équipe des Gryffondors au cours de ma seconde année. Un poste de poursuiveur s’était vu libéré peu avant noël, suite à un malheureux accident.

Ce fut au tour de mon père d’exulter de fierté. Ancien membre de l’équipe de Quidditch de sa maison, il en avait longuement piaffé d’excitation en se remémorant ses matchs où il occupait la position de batteur. Ce n’était qu’une fois après avoir disputé mon premier match, que je compris toute l’adrénaline qu’on pouvait ressentir sur le terrain, et dont il faisait mention. Un sentiment puissant auquel on devenait rapidement accro. Regarder et jouer n’étaient point la même chose…

Mère était quant à elle peu ravie du sport dangereux que j’avais décidé de pratiquer, surtout après qu’un cognar m’ait fêlé la mâchoire en 4ème année. Rien que l’infirmière put faire complètement disparaitre en un coup de baguette, sans laisser la moindre trace. J’étais d’ailleurs connu pour ma témérité, au bord de l’inconscience, n’hésitant pas à user de manœuvre aussi audacieuse qu’imprévisible lors des matchs. Elle fut tout aussi déplut quand père m’offrit le dernier balais à la pointe sur le marché, à peine quelques jours après l’obtention de ma place dans l’équipe. A l’époque les seuls balais de course valable étaient les Brossdur et les Comètes. J’eu droit à un Comète. Son système de freinage, ainsi que sa docilité en faisait un excellent balai. Du moins entre mes mains. Ciel que j’aurai aimé toutefois avoir un Nimbus ! Mais la marque ne se créa pas avant 1967. Ce fut Primus qui put en profiter.

Mon dévouement à l’équipe finit par me valoir la place de capitaine, puis à ma grande surprise j’obtenue également le titre de préfet. Cette seconde nomination me sembla obscure au début. Puis je m’aperçus que j’avais obtenu mon poste certainement à cause de l’influence que j’exerçais sur mes camarades et ma tendance à calmer les conflits qui pouvaient naître entre les différents membres de ma maison. J’avais déjà gagné leur respect pour la plupart. Malgré mon coté franc et directe, je n’aimais pas les conflits que je jugeais inutile, surtout entre mes amis. J’aime la paix, mais certaines personnes se trouvent être un incapable de s’accorder à cette notion. Elena Fitzwilliam, l’une des filles avec qui je partageais ma chambre, m’avoua plus tard que ma nomination n’avait été un mystère et une surprise que pour moi-même.

Les responsabilités qui m’avaient été confié eurent en tout cas un effet bénéfique sur ma personne. J’étais dans une position où mes choix ne regardaient plus uniquement que moi. Une équipe comptait sur mes capacités à les diriger pour remporter la coupe. Quand à ma position de préfet, je ne voyais pas mon titre comme un moyen d’obtenir une quel conque gloire ou un pouvoir personnel, mais plus comme un moyen de veiller sur mes camarades. Notamment les plus jeunes qui se trouvaient parfois mal mené par les élèves plus âgés. Moi qui m’étais déjà sentie l’obligation d’intervenir, je ne supportais pas que certains profitent de leur supériorités provisoires pour abuser plus faible qu’eux, et ceux généralement sous couvercle de raisons fumeuses. Quoi qu’il en soit, ces responsabilités, jouèrent un rôle sans contexte dans ma maturité. J’en ressortis bien plus assagi.

Dans le même temps Oxy, avait été également nommée préfet dès sa cinquième année, puis préfet en chef pour sa dernière année. Elle menait sa cours d’une main de fer. Entouré de ses vipères, elle en effrayait plus d’un, et séduisait plus d’un garçon. Tout était devenu domaine de compétition pour elle. Seul le Quidditch, qu’elle ne pratiquait pas, était un domaine plus ou moins neutre. Et ce malgré son support pour l’équipe vert et argent, qui me semblait tout à fait compréhensible. La rivalité forte qui existait entre les Gryffondors et les Serpentards ne tarda pas à transpirer dans notre relation, jusqu’à s’immiscer insidieusement chez nous. A partir de notre 4ème année environs, la demeure familiale devenait parfois explosive durant les vacances. Surtout quand l’une ou l’autre invitait ses amis respectifs.

En plus des caractères peu sympathiques des amis d’Oxy, leur fort attrait pour la magie noire avait tendance à me rebiffer. Je mentirai en disant que je n’ai pourtant jamais parcourut les grimoires d’Oxy sur le sujet. C’était l’une de ses "passions". J’avais ouvert ses livres, principalement par curiosité envers ma sœur. Mais également plus tard, parce qu’il valait mieux savoir comment un nœud était fait, afin de pouvoir le défaire. Seulement connaitre la magie noire et la pratiquer activement étaient deux choses radicalement différentes. Les compétences requises pour pratiquer un tel …  « art » ont un prix lourd qui change souvent votre personne au plus profond de votre être… parfois de façon définitif. Jouer avec les lois de la nature a toujours un prix. Ceux de la magie noir ne sont pas les plus bas…

L’intérêt d’Oxy était donc vite devenue tabou entre nous, dans l’espoir de conserver un minimum de paix. Une paix peu évidente à maintenir. Je n’aimais pas son attitude despotique à l’école et me gênais pas pour lui signaler directement en privée. Parfois elle disait ce que je souhaitais entendre, en promettant d’arrêter, d’autres fois elle soupirait et lever les yeux au ciel avec un commentaire acide auquel je rétorquais. Selon elle ma « sensiblerie » m’affaiblissait. Les premières remarques concernant une supériorité sanguine apparurent peu à peu dans nos discussions. Jusqu’à finir à en faire l’apologie… Une apologie avec laquelle je n’étais pas en accord. Je crois sincèrement que ce n’est pas nos origines qui nous définissent entièrement, mais plutôt les choix que l’on fait.

Le fait qu’elle s’amusa à prendre littéralement ma place, en empruntant un uniforme des Gryffondors n’arrangea pas non plus les…
… plus tard qu’elle avait essentiellement agit ainsi pour éloigner de moi certaines personnes à qui j’avais accordé ma confiance et qui s’avérait ne pas la mériter. En sommes une façon peu commune de « protéger » quelqu’un. Une leçon bien à elle pour m’inciter à être plus méfiante. J’avais effectivement pour habitude d'accorder ma confiance facilement à l’époque. J’avais cette tendance à vouloir voir que les cotés positives chez les gens.

Enfin, aujourd’hui il est plus difficile de nous confondre, malgré quelques confusions qui subsistent. Nous sommes toujours pareil physiquement. Les mêmes yeux bleu nuancé de vert, les miens reflétant plus un esprit joueur qu’une froide autorité. Le même grain de beauté juste au dessus du sourcille droit. La même chevelure brune aux reflets or selon les caprices de la lumière. Un visage fin aux lèvres pulpeuses. Nous mesurons toutes deux environs 1,75m et possédons une silhouette svelte. Et d’après les commentaires entendus, nous étions assez belles. Alors en quoi nous nous distinguons l’une de l’autre ? Principalement par nos choix de vie qui ont fait leurs empreintes différentes sur chacune de nous. Ainsi quelques cicatrices se sont greffées sur moi, mais surtout des tatouages que j’ai obtenu lors de mes rencontres en dehors de Poudlard…




Après avoirs passé nos A.S.P.I.C  Oxy entra au ministère de la magie. Quant à moi… Je fis exactement ce que mère redoutait le plus. Je pris quelques affaires et parcourut le globe après avoir refusé un poste dans l’équipe des Holyhead Harpies. Je voulais voir ce qu’il y avait en dehors de notre chère île d’Angleterre. Mon voyage ne devait durer qu’un été à la base, puis uniquement une année sabbatique… Je ne pouvais pas m’arrêter de découvrir le monde et ses trésors, au plus grand damne de mère qui n’approuvait en rien mon choix de vie. Que je souhaite travailler au lieu de devenir une femme au foyer était une chose qu’elle pouvait accepter. Mais qu’une femme de ma condition se livre au « vagabondage » était quelque chose qu’elle n’était pas prête d’accepter…

Grâce à mon caractère assez sociable, j’en étais rapidement venue à me lier à d’autres sorciers qui pour la plupart n’avaient pas fait leur classes à Poudlard. Il était intéressant de voir leur magie qui n’était pas toujours semblable à la notre. Différences culturelles qui parfois pouvaient mener à un duel à cause de l’accumulation de mal entendus ou tout simplement par curiosité amicale.

Je garde encore une fine cicatrice parcourant ma gorge de gauche à droite. Souvenir d’une altercation en Tanzanie avec un sorcier locale, lors de mes 21 ans. Quoi que la raison de la querelle était surtout du à sa mauvaise foi et son esprit belliqueux. Son attitude était devenue une véritable menace pour la communauté moldues et par conséquence pour le secret de notre existence. Devant son refus manifeste à un comportement pacifiste, je l’ai formellement provoquée en duel. Aujourd’hui ma cicatrice se voit à peine, et lui… disons simplement qu’il ne causera plus jamais de problème.

Malgré le soutient, tout aussi financier que secret, de la part de mon père. Je m’arrangeais afin de pouvoir subvenir à mes besoins toute seule. J’avais trouvé un moyen de combiner mes voyages avec mes compétences. Ma mobilité me permettait d’obtenir des ingrédients rare ou particulièrement difficile à obtenir pour des Apothicaires, ou des comptes particuliers qui souhaitaient avoir leur produit directement à la source, avec un nombre d’intermédiaire réduit. Père se plut à s’autoproclamer mon « agent », et surtout mon interlocuteur qui négociait les prix à mon avantage, et s’assurait de l’arrivée des commandes faites que je ne pouvais pas toujours délivrer en personne. En échange je devais absolument le nourrir en toutes sortes d’anecdotes qui pouvaient m’arriver. En y réfléchissant, je pense que son implication était certainement son moyen de vivre par procuration une seconde jeunesse.

Peu à peu mon réseau de client se mit en place, ainsi qu’un début de réputation pour ma fiabilité. Les contrats devenaient de ce fait, proportionnellement plus gros, intéressants et surtout dangereux. On en vint rapidement à me demander également de faire l’acquisition et récupération de certains objets magique. C’est là que mes cours de runes et même d'arithmancie me furent enfin bien utiles. La diversité de mes activités m’amena à croiser Mérinos Hawkings. Mon futur mentor.

Mérinos était un ancien auror tombé en disgrâce. Il s’était reconvertie en ce qu’il appelait un « acquisiteurs de bien », une façon détourné de dire tout simplement ce que beaucoup qualifiaient de « chasseur de trésor » ou bien « pilleurs de tombe » selon les points de vue. Il jouait également les « nettoyeurs » une manière tout aussi élégante de dire, qu’il pouvait vous débarrasser de toutes sortes de nuisances qui semblaient vivante de près ou de loin. Notre relation avait très mal commencé, nous…  

Finalement Mérinos en vint à considérer que deux sorciers valaient toujours mieux qu’un. Surtout quand on avait la fâcheuse tendance de se mettre aisément des gens à dos. Malgré les manœuvres peu respectable qu’il avait mit en place pour entraver mon avancé dans la recherche de l’urne, sur laquelle il devait aussi mettre ses mains, je n’avais pas pu détourner les yeux face aux sorciers qui s’étaient rallié pour se débarrasser de l’homme. Ce genre de combat déloyal m’était exécrable.

En dépit du retournement de situation que mon implication importune avait apporté au combat, la supériorité numérique restait trop grande. Mérinos m’entraîna donc dans sa fuite. Sur le chemin nous trouvèrent un point d’accord au sujet de l’urne. Chacun tenu sa parole, ou du moins je m’assurais que Mérinos tienne la sienne au cas où il m’aurait mentit sur toute la ligne. Il avait pointé du doigt mon ignorance sur la véritable nature de l’objet. J’avais 22 ans, et une vielle sorcière s’était bien joué de moi en versant quelques larmes dans son mouchoir, pour ce soi-disant héritage familial à la grande valeur sentimentale.

Etant une vielle connaissance de la famille envoyée par mon père, j’avais porté une certaine confiance en elle, ne posant pas plus de questions que nécessaires. Elle était de plus une legilimens qui avait sut parfaitement quoi dire pour me manipuler à ses fins. Depuis j’eu bien le temps de reconnaitre que ce fut une attitude digne d’un elfe de maison. Mérinos s’était bien moqué de moi. Devant le danger que l’urne représentait entre de mauvaises mains, il n’avait pas eut de mal à me faire renoncer à mon gain afin de la confier au ministère de la magie responsable.

Après cette première association, Mérinos me recontacta quelques mois plus tard. Il souhaitait renouveler l’expérience pour un travail important. Une mission qui nécessitait deux personnes. Par la suite je devins en quelques sortes son « élève ». Mes classes se faisaient directement sur le terrain, avec généralement ma vie au bout de ma baguette. Il fut celui qui m’apprit l’occlumencie afin de défendre mon esprit contre les intrus. Une compétence qui fut bien utile au vu des mauvaises rencontres que nous pouvions faire. Lui-même ne parvenait plus par la suite à pénétrer mon esprit … Il tenta de m’apprendre également la ligilimencie afin de compléter ma formation, seulement mes succès en la matière n’étaient pas très convainquant. Apparemment mon esprit s’était tellement replié sur lui-même qu’il ne parvenait pas à se projeter dans celui des autres… Il regretta de ne pas m’avoir apprit à ouvrir mon esprit avant de le sceller.

Il était particulièrement sélectif dans le choix de nos missions et clients. L’argent n’était jamais la raison pour laquelle il acceptait une requête, nous effectuions bien souvent des pro bono. Son intégrité dans une « profession » connue pour n’en avoir aucune, était souvent un contraste détonnant avec les moyens qu’il pouvait emprunter pour parvenir à ses fins. J’appris énormément auprès de lui, notamment en ce qui pouvait concerner la nature humaine en soit et ses facettes les plus sombres. Même l’homme le plus vertueux, est capable des pires trahisons.


Suite à la mort de son fils cracmol, une sorcière était venue à nous. L'affaire avait traîné sur le bureau d'un auror avant d'être classé sans suite quelques mois plus tard. Il y avait après tout des affaires bien plus urgentes et intéressantes que la mort de Charlie Winston, qui était issu d'une famille de sang-mêlé sans grande influence voir aucune.

Face au désespoir de sa mère nous acceptâmes la mission qui sortait de l'ordinaire pour nous. Il ne fallut pas longtemps pour relier la victime à d'autres crimes. Charlie n'était pas la seule victime. Trois autres meurtres de cracmol avaient été signalé au ministère. Trois dossiers classés sans suite par le même auror. Darwing Pembroke. Mérinos avait également relevé deux morts suspectes dans les faits divers d'un journal moldu. Deux cracmols reniés depuis longtemps par les derniers membres de leurs familles au sang-pur. A se demander s'ils étaient même au courant de leur décès. Coïncidences ? Nous en doutions fortement.

Nous avions aucune preuve concrète, mais suffisamment d'indice pour être suspicieux. Nous ne pouvions prouver l'implication de l'auror pour ne serait-ce étouffer l'affaire. On commença donc à le suivre à la trace dans l'espoir de le voir mal agir. En dehors d'un penchant pour le whisky pur feu, et d'un caractère peu enviable comme le plupart des aurors, il n'y avait rien à signaler. Ce fut lorsqu'on était sur le point d'abandonner qu'on le surpris...

...une bande de mages noirs illuminés avec un nom tout aussi arrogant que leur "doctrine" d'un monde "pur". Nous savions qu'il était l'un d'entre eux, qu'il était un Mangemort. Nous ignorions s'il avait agit seul ou avec l'aide de ses camarades. J'avais reconnu mon cousin Aengus Selwyn comme l'un de ses "amis", membre de la brigade de police magique. Mais également membre des Mangemorts. J'en aurais donné ma baguette à couper. Et j'apprendrais plus tard que je n'avais pas tort.

Pour le peu de fois où je l'avais croisé, il m'était apparut fortement antipathique, imbus de lui-même et cruel. Pour connaître la valeur d'un sorcier, il suffisait parfois de regarder comment il traitait ses "inférieurs". Ma soeur l'avait invité chez nous lorsque nous étions encore étudiants. Je n'avais point toléré son comportement déplorable envers Algo notre elfe de maison, lui brisant les os par simple ennuie. Père avait dû intervenir alors que nous nous battions comme des moldus.

Je n'étais donc pas vraiment surprise de ses associations. J'étais toutefois inquiètes au sujet de ma soeur. Elle courait probablement aucun danger immédiat, du moins de la part des Mangemorts, mais je craignais le pire à son sujet. Elle avait presque autant de chances qu'Aengus d'être de la partie. Je ne savais plus comment lui parler. Elle me reprochait la mort de Primus. Je n'aurai jamais dû le laisser venir avec moi...

Je connaissais suffisamment Aengus pour savoir que s'il n'avait rien à voir avec la mort des différents cracmols, son implication personnelle ne tarderait pas avec d'autres victimes. Quelque chose me disais que l'on pouvait avoir le même pronostic pour le reste de leur joyeuse bande de troll.

Malgré le fait que nos baguettes nous démangeaient, nous cherchions d'abord à avoir des preuves tangibles pour les amener devant la justice. De simples conjonctures et hypothèses, parfois basées sur les dires de sorciers peu fiables, n'étaient pas suffisant. De plus Mme Winston ne voulait pas une simple vengeance, elle voulait une condamnation à Azkaban... Son coeur lâcha bien avant...

Nous n'étions pas les seuls à s'intéresser aux mangemorts et leurs agissements. Sur le point de confronter directement Pembroke, quitte à lui arracher une confession et "lui faire bouffer sa baguette",  Dumbledore prit contact avec nous juste à temps.

La bonne nouvelle était que nous n'étions pas paranoïaque et que Dumbledore avait une bonne longueur d'avance sur le sujet. La mauvaise nouvelle était que nous n'étions pas juste un trio de paranoïaques.

Ce que nous suspections n'était que le sommet de l'iceberg. Au fil des décennies Mérinos et moi-même avions acquis un certain réseau à travers le globe. Il était temps de l'utiliser d'avantage... selon lui une guerre risquait de commencer. En raison de mon optimisme, j'avais du mal à le croire. J'avais tort.

Durant l’été 80, Dumbledore me confia une nouvelle mission. Certainement la plus difficile qui m’ai jamais était donné de réaliser. Celle d’enseigner. Le poste proposé était celui de défenses contre les forces du mal. J’ai bien entendu accepté ce retour à Poudlard.

Ce qui m'amène à vouloir présenter mes excuses à tous les enseignants que j'ai pu faire tourner en bourrique durant mes études. Par la barbe de Merlin, cette position n'est pas aisée.

Evidemment enseigné n’était pas la seule raison de ma présence. Je devais également m’assurer de la protection des élèves, aussi bien dans leur intégrité physique que mentales. Le fiel de certaines pensés se distiller déjà dans les cœurs de jeunes étudiants… En attendant je les préparais au mieux à ce qui risquait d'arriver, sans pour autant vouloir les alarmer au sujet d'un futur aussi hypothétique qu'incertain.